29 juillet 2010
« La France doit solder son passé en Algérie »
La Revue Afrique-Asie publie une longue interview d'Arnaud Montebourg : Israël, l’Algérie, l’Afrique, les flux migratoires, la Burqa… Aussi sensible aux situations d’injustice en France qu’à l’international, Arnaud Montebourg, livre son analyse du monde d’aujourd’hui. Bien entendu c'est la pensée de l'homme qui m'intéresse et non son appartenance à un parti politique.
Je n'ai repris que les passages concernant l'Algérie et l'Immigration. Si l'intégralité du texte vous intéresse vous pourrez la retrouver sur :
http://www.afrique-asie.fr/images_articles//AA56/Montebou...
Ancien enfant terrible du Parti Socialiste français, Arnaud Montebourg, incarne à plusieurs égards le nécessaire renouvellement de sa formation politique. Par l’aspect générationnel bien sûr – il a 47 ans –, mais surtout par une vision parfois à contre-courant, en tout cas toujours loin de la pensée dominante aseptisée et bien-pensante.
Militant anticolonialiste, Montebourg manifeste une sensibilité particulière pour les thématiques du développement et de la coopération avec l’Afrique. De façon plus significative, il prend position sur le contentieux mémoriel entre la France et l’Algérie et exprime son indignation pour les actes de piraterie de l’État d’Israël.
Quel projet pour les Français originaires de l’immigration ?
"Je voudrais souligner qu’un tiers des français a une ascendance étrangère. Nous sommes une nation qui s’est forgée par des apports successifs dans l’Histoire et s’est construite avec les mélanges, la différence et l’altérité. C’est une richesse incomparable. Peu de nations ont cette faculté intégratrice, qui a adopté les juifs immigrés ayant fui la barbarie nazie et l’antisémitisme avant la Deuxième Guerre mondiale, les vagues d’Italiens, d’Espagnols ou de Portugais. Dorénavant, c’est l’immigration initiée dans les années 1970, en provenance du Maghreb et de l’Afrique noire, qui fait la force du pays. Les flux migratoires sont d’ailleurs aujourd’hui inférieurs à ceux des années 1930. Pour son avenir, sa robustesse et conformément à ses traditions, la France a besoin de ce métissage, qui est une de ses forces. Plutôt que passer son temps à donner le sentiment de les combattre et de nous affaiblir en nous combattant finalement nous-mêmes, il faudrait valoriser ces ressources."
Responsabilités historiques en Algérie
La France a reconnu sa responsabilité pour Vichy, a fait une loi sur le génocide arménien où elle n’était aucunement impliquée, mais n’a pas assumé ses responsabilités historiques en Algérie…
"Je souffre beaucoup, comme beaucoup d’amoureux de l’Algérie en France, de cette mésentente. Je crois que la question mémorielle est centrale. Il y a eu trois générations aux prises avec les guerres entre la France et l’Allemagne, cela a occupé un siècle, mais, après la dernière guerre, la France et l’Allemagne ont écrit la même histoire. La France et l’Algérie doivent aussi faire ce travail de mémoire. Le passé doit être soldé. Notre passé commun, notre histoire et notre proximité géographique nous dicte un futur à écrire ensemble. J’avais fait des propositions de façon informelle lors de mon voyage à Alger. Je souhaitais que les présidents Bouteflika et Chirac, deux protagonistes de la guerre d’Algérie, initient ce processus.
Mais cela n’a pas pu se faire à cause de la loi de février 2005 qui a finalement rouvert la guerre d’Algérie sur les plans mémoriel et symbolique. Les jeunes générations sont au milieu d’un conflit qui aurait dû être clos depuis longtemps. Les deux pouvoirs devraient désigner des historiens, des chercheurs, acceptés par les deux parties, pour écrire à multiples mains l’histoire commune. Les archives montrent que la conquête a été une barbarie.
Ma famille Ould Cadi a été au cœur des méfaits de la colonisation : le régime impérial de Napoléon III et ses généraux ont voulu lui prendre des terres pour les donner à des colons qu’on avait expatriés de force. Il y a eu spoliation et sang versé. Toutes les preuves sont sur la table. Il faut remercier Rachid Bouchareb pour son très beau film Hors-la-loi. J’ajoute qu’il n’y a pas le Bouchareb d’Indigènes, qui rend justice aux tirailleurs maghrébins ou sénégalais ayant fait la guerre de 39-45, et celui de Sétif qui a commis un crime de lèse-histoire. C’est absurde, il s’agit de la suite de l’Histoire. Les faits de Sétif sont réels, écrits, il y a consensus aujourd’hui quand l’historien Benjamin Stora s’exprime sur le sujet. On connaît l’étendue du massacre, les provocations qui ont eu lieu. Je suis de l’avis que les deux gouvernements désignent une commission pluripartite composée d’historiens pour écrire l’histoire commune. Des intérêts politiques et électoraux empêchent ce travail d’être fait en toute sérénité. La droite en France n’accepte pas de faire des avancées mémorielles, car elle cherche les voix de l’extrême droite issue de l’OAS. De son côté, le pouvoir algérien utilise la guerre mémorielle pour lutter contre la France sur le plan diplomatique. Il faut être responsable et songer que l’avenir des relations de nos deux pays est lié au fait de panser ces blessures et ne pas se dire qu’il s’agit d’une question générationnelle. D’ailleurs, la résolution de cet héritage historique lourd ne pourra qu’aider les jeunes Français issus de l’immigration algérienne à mieux s’épanouir chez eux en France et à se projeter aussi comme le trait d’union des deux rives de la Méditerranée."
la France refuse de porter un regard lucide
C’est en cela que la France détient les atouts inouïs en termes de reconstruction et de développement. L’article de loi sur les bienfaits de la colonisation a montré combien la France refuse de porter un regard lucide sur son passé…
"D’abord, ce n’est pas toute la France qu’il faut stigmatiser. La gauche française s’est élevée contre cet article, qui a finalement été retiré. Comment peut-on imaginer réhabiliter le colonialisme qui a été condamné par l’Histoire et qui fut une œuvre d’apartheid et d’oppression ? Le pouvoir actuel est incapable de reconnaître la faute intrinsèque du colonialisme. Mais c’est un pouvoir éphémère, pas la France.
Je suis à la fois petit-fils d’Algérien et fils d’appelé du contingent en Algérie, un enfant de la France-Algérie en quelque sorte, à la fois du FNL et de l’armée française en Algérie. Je suis issu par mes parents de cette génération militante qui s’est battue pour la décolonisation et contre la SFIO, qui était à l’époque d’orientation coloniale. Guy Mollet avait été élu en 1956 pour faire la paix. Il fit la guerre et toléra la torture. La France doit solder ce passé et assumer sa responsabilité.
07:20 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (3)
25 juillet 2010
«La prière du Maure» d’Adlène Meddi
«La prière du Maure» d’Adlène Meddi est un des rares romans algériens qui s’intéressent au ténébreux univers des « services spéciaux » . Un de ses principaux personnages n’est autre que le commandant du «Département de recherche et de sécurité» (DRS), un puissant corps militaire qui fonctionne en quasi-indépendance de l’état-major de l’Armée.
Les événements de ce roman à trame policière se déroulent dans l’Algérie du début des années 2000. La situation politique à cette époque n’en constitue pas la toile de fond mais le «sujet central» pour ainsi dire : règlements de comptes entre les factions du régime opposées entre elles sur la conduite de la « lutte anti-subversive », marchandages entre les « services » et les groupes armés islamistes et terribles exactions contre les civils.
La fille de «Structure», le commandant du DRS, est retrouvée morte, assassinée, et un jeune homme disparaît dans une banlieue algéroise. Djo, un vieux policier à la retraite mène l’enquête. A son corps défendant : lui, qui a quitté la capitale et ses intrigues pour la lointaine Tamanrasset, se retrouve à nouveau avec les fantômes d’un passé oppressant, qu’il fuyait dans l’amour d’une belle Targuie. Il retrouve le «combat contre le terrorisme», ses victimes de tous bords, la «guerre des services» et les luttes d’influence entre les chefs de l’Armée. Et à mesure que les fils de son enquête s’emmêlent se précisent les contours d’une conjuration au sommet visant à éliminer Structure.
Les déambulations de Djo dans les rues d’Alger sont, pour le narrateur, le prétexte d’une description fébrile de la Ville blanche, belle mais sombre et inhospitalière. La capitale vit comme dans l’attente de sa fin, d’une apocalypse finale qui signerait sa rédemption et rachèterait ses innombrables péchés. Ses rues sont hantées par le souvenir de la « guerre contre le terrorisme ». Dans les bistros crasseux, les inspecteurs de police noient leur malaise dans l’alcool et des cabarets borgnes accueillent toutes sortes de rebuts du genre humain : anciens officiers désillusionnés, journalistes dépressifs et suicidaires, trafiquants de tout acabit et vieilles prostituées sur le déclin.
Le portrait de Structure se veut fin et nuancé. L’homme n’est pas un gros maffieux du commerce extérieur, ni un détraqué sadique ou un tortionnaire-né. C’est un ancien maquisard, qui croit dur comme fer en Dieu et en la Patrie, et est sincèrement convaincu qu’il n’y avait pas d’autre moyen de « sauver le pays du danger islamiste » que la manière forte, dont l’usage de la torture n’est que la plus bénigne expression. C’est un père affectueux, et la mort de sa fille le plonge dans une douleur d’autant plus atroce qu’il est persuadé que par son assassinat, c’est lui que les «frères ennemis» au sein de l’Armée veulent déstabiliser.
On peut regretter cependant que le personnage du chef du DRS ne soit pas le fruit d’une patiente construction narrative. Structure est rarement mis en scène. Son image dans le roman est le produit d’une biographie sèche, «objective», dont les chapitres, en italique, se déroulent en même temps que l’enquête de Djo débouche peu à peu sur un infranchissable mur. Cette biographie, si elle éclaire l’ascension de Structure au sein des «services spéciaux» et donne un aperçu des convictions politiques qui l’animent, s’avère insuffisante pour saisir la complexité de son profil psychologique.
«La prière du Maure» comporte quelques éléments du «roman d’espionnage». Deux scènes très brèves sont censées indiquer la préoccupation des Chancelleries étrangères et d’Israël devant les rumeurs de graves dissensions au sein de l’Armée algérienne, à un moment où il est attendu de l’Algérie qu’elle se charge d’une médiation diplomatique entre la Syrie et l’Etat hébreu. Cette intrigue aurait mérité d’être développée et affinée. L’auteur semble avoir fait le choix d’en faire un simple indice de l’inquiétude des puissances extérieures devant la complication de la situation du pays.
Le livre d’Adlène Meddi offre l’intérêt d’évoquer une période charnière de l’histoire de l’Algérie sur laquelle les témoignages sont d’une affligeante rareté; une période marquée par l’immixtion totale et directe de l’Armée dans la gestion du pays. Sous les mystifications légales et constitutionnelles se cache une vérité simple: les services secrets jouent un rôle primordial dans l’orientation de la politique algérienne, aussi bien au plan intérieur qu’extérieur, et toute tentative d’éclairer leur fonctionnement finit de façon tragique, dans un bain de sang.
Le sort de Djo est, dans le roman, le symbole de cette triste réalité : dans un Etat autoritaire, il n’y a pas d’enquête policière possible. Ni de roman policier possible, ajouterait l’éditeur de «La prière du Maure», Sofiane Hadjadj, un vrai polar ne pouvant avoir pour héros qu’un policier confiant en l’indépendance de la justice et ne redoutant pas l’arbitraire de ses supérieurs. L’auteur a contourné cette impossibilité. Il a évité d’inventer un invraisemblable Hercule Poirot algérien menant une investigation tout aussi invraisemblable. L’enquête de Djo est ainsi le prétexte de deux autres enquêtes, l’une, politique, sur le fonctionnement opaque du « système », et l’autre, humaine, sur les marques indélébiles qu’une longue guerre sans nom a imprimées dans la conscience des Algériens.
07:23 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (9)
13 juillet 2010
Algérie: le drapeau français brandi par des émeutiers?
A l'heure où les jeunes Français issus de l'immigration algérienne brandissent des drapeaux algériens à la moindre occasion, à Alger des jeunes Algériens auraient, eux, sorti les drapeaux français au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre. Ils réclamaient des logements décents. Info ou intox? Révélateur, en tout cas, de la «mal-vie» algérienne.
Il s’en passe des choses en Algérie pendant que tout le monde regarde ailleurs. Que le pays s’embrase chaque semaine, des douars aux faubourgs des grandes villes, pour le pain, le toit, l’eau, l’école, n’intéresse visiblement personne de ce côté-ci de la grande Bleue.
Et pourtant ! Le 19 juin, c’était au tour d’un faubourg d’Annaba, la grande capitale de l’est, à 400 kilomètres d’Alger, d’exploser de colère. Les habitants du bidonville de Sidi Salem sont descendus dans la rue pour exiger d’être relogés. Car on construit beaucoup en Algérie. Un vrai chantier, d’est en ouest, du sud au nord. Mais pas forcément pour ceux qui auraient un besoin urgent d’être arrachés à leur taudis. Les Algériens- dont les plus aisés vivent avec 150 euros par mois !- n’ont donc trouvé que l’émeute pour arracher au wali – le préfet- la signature magique qui les tirera de l’enfer. Voilà dix ans que ça dure. Tout un quartier d’Alger, à deux pas du Monument au Martyr, s’était transformé en poudrière. Pierres qui volent, pneus en flammes, forces anti-émeute : c’est grâce à ce chaos que les habitants avaient été relogés.
A Sidi Salem, les damnés du bidonville dit « SAS » s’y sont donc pris de la même façon la semaine passée. Car il se construit aux alentours un alléchant programme de 2000 logements. Comme d’habitude, ça s’est très mal passé. Les jeunes Algériens ont la rage. On en a arrêté plus d’une trentaine. Et voici qu’une folle rumeur court la ville et le web : les insurgés auraient brandi, en guise de provoc, face aux forces de l’ordre... un drapeau français. A l’heure où des jeunes Français, de famille originaire d’Algérie, brandissent, eux, un drapeau algérien dans les rues de Paris ou de Marseille, l’histoire serait d’une ironie amère. Alors, info ou intox ?
Le quotidien El Watan confirme la violence des affrontements mais n’a vu, quant à lui, aucun drapeau bleu blanc rouge jaillir de la jeunesse en colère. Pourtant Annaba, nous dit-il « ne parle plus que de ça, de ce drapeau français, et c’est très grave… »
Ce qui est encore plus grave et, cette fois, vérifiable au centuple, c’est la situation dans laquelle se trouve à nouveau l’Algérie. La « mal-vie », terme qui englobe toutes les catégories d’indignités, atteint des sommets, piétinant toutes les promesses agitées par le vieux président Abdelaziz Bouteflika. Un rapport accablant vient d’en faire le recensement.
Publié par la Fédération Internationale des ligues des droits de l’homme ( FIDH), la Ligue algérienne des droits de l’homme ( LADH) et le Collectif des familles de disparus, ce dossier, fruit de multiples rencontres sur le terrain en février 2010, est une véritable bombe. Au moment d’ailleurs où les vraies bombes, dynamite et kamikazes, continuent à semer la mort ! Ainsi, le 25 juin, dans la région de Tébessa, une noce a été prise pour cible par les fanatiques : cinq morts dont un enfant de 14 ans. Le 10 juin, un attentat près de Boumerdès, en Kabylie, a fait quatre morts. Deux jours plus tard, dans la même zone, deux officiers étaient pris pour cible. Pendant ce temps-là, le discours officiel continue à qualifier tranquillement le terrorisme de « résiduel »…
Le rapport sur la « mal-vie » algérienne nous projette dans une réalité tout aussi angoissante.
« Les jacqueries mettent en permanence le pays au bord de l’explosion, elles représentent la soupape d’un dialogue social sclérosé » constatent les enquêteurs. Les grèves touchent toutes les catégories, des médecins aux enseignants, en échappant au contrôle des syndicats. En Algérie, aujourd’hui, alors qu’on semble se réconforter avec la « victoire sur le terrorisme », quelque chose brûle toujours quelque part. La guerre du logement est la vitrine la plus incandescente de la crise mais le malheur frappe aussi celles qui ont toujours trinqué : les femmes. Victimes de pogroms dans la ville pétrolière d’Hassi Messaoud, non seulement en 2001 mais aussi il y a deux mois, les femmes qui travaillent seules pour nourrir leur familles sont la cible de campagnes de haine et d’appels au meurtre où se mêlent la barbarie des prêcheurs intégristes et la mafia des gangs de jeunes. Des associations de défense des femmes se réunissent régulièrement, en prenant des risques, pour alerter leur gouvernement et le monde. Des journalistes, comme l’héroïque Salima Tlemçani du Watan, dénoncent inlassablement le scandale. Des victimes de 2001 ont osé raconter leur calvaire : il faut lire le terrifiant « Laissées pour mortes » aux éditions Max Milo.
C’est sur cette toile de fond sinistre que les Algériens, dans tout le pays, bloquent une route, attaquent une mairie, ou en viennent aux mains pour un match raté. Sur ce désordre plane l’épais brouillard d’une communication impossible : le pays se classe en effet parmi les derniers en matière d’information du citoyen sur le budget de l’Etat.
Alors, qu’un drapeau français ait été ou non déployé dans les rues d’Annaba – symbole, si c’était vérifié, de l’ultime provoc des desperados- le vrai scandale concerne le drapeau algérien : jusqu’à quand sera-t-il trempé des larmes de rage de ses enfants, dernière génération de ce « fleuve détourné », belle et lapidaire formule du grand romancier Rachid Mimouni ( mort en exil pendant les années de la terreur islamiste) pour qualifier la révolution trahie ?
08:05 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : algérie, drapeau français brandi en algérie
21 juin 2010
Voilà nous y sommes
Après une année complète de Galères, après aussi que j'ai enfin trouvé un toubib qui veuille bien oublier les Métastases et traiter les dégâts collatéraux de la Chimio, nous partons ce matin vers mon vieil havre de repos la Petite Camargue !
Entre Ciel et Mer, entre Sable et Sel, entre Mistral et Soleil, entre Amour et Douceurs !
Au cas ou vous l'auriez oublié, ou tout simplement pas lu, je vous rappelle que c'est en Camargue que je fus baptisé, mon seul acte de foi, avec Parain et Marraine camarguais ! Retour aux sources quoi !
Je ne veux pas vous abandonner pendant cette grosse quinzaine. J'emporte même ce chef d'œuvre de la technologie moderne qui pourrait même me permettre de vous faire quelques clins d'Œil, s'il veut bien fonctionner, si je suis capable de le faire fonctionner et si j'en éprouve le besoin ce qui n'est pas certain !
Je ne veux pas vous abandonner disais-je ! Je voudrais vous indiquer quelques adresses que vous pourriez visiter pour tromper l'ennui.
Tout d'abord, bien sur, tout les blogs et sites qui sont cités dans la colonne de gauche (bien sur de gauche !) sur le coté de ce site. Classés par catégories. Les Blogs Copains, L'Algérie, mon Web...
Ensuite, j'ai eu le bonheur de découvrir un blog : "Les Coulisses de Michèle" qui raconte depuis quelques jours, un voyage à Alger, avec son fils effectué aux mêmes dates que nous, avec un an de décalage.
Je vous indique le Lien de la première note et vous n'avez plus qu'à remonter.
Pour ma part, j'ai été assez bouleversé par ce récit. Même date, avec son fils, même pas, mêmes souvenirs, mêmes émotions. Elle termine même son récit par une photo d'une ruine dominant MA plage de la Casserole.
Amis Pataouètes et de Pataouète allez y faire un tour, (comme Noëlle, Rosa et moi-même...) vous ne le regretterez pas.
Par la même occasion, je vous indique le lien de ma première note relatant notre voyage. Si cela vous dit, ou si vous n'étiez pas encore un fidèle visiteur... Cliquer sur le lien en rouge en haut à droite pour faire défiler.
Enfin, je vous ai souvent parlé de Frantz Fanon, Là et aussi là, mon amie Chatlac ma transmis une adresse spécialisée dans Fanon et qui, bien sur, évoque aussi et entre autres, Camus.
La encore bonne visite et à bientôt !
Pour de nouvelles aventures !
07:47 Écrit par Pataouete dans L'Algérie, Mes humeurs, Voyage | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : algérie, fanon, coulisses de michèle
09 juin 2010
Afrique du Sud, Afrique du Nord !
Avant les années 80, lorsque nous refaisions le monde avec mes copains "progressistes", lorsque j'abordais ma vision du sujet de l'Algérie, souvent mes copains me répondait, ce serait devenu l'Afrique du Sud !
Avant de détailler et si vous souhaitez aller plus loin dans votre réflexion sur L'Afrique du Sud, je vous propose le Lien de Wikipédia.
A l'origine, on peut en effet retrouver beaucoup de similitude entre ces 2 pays extrêmes du continent africain. Leur colonisation européenne dès le début du XIXème siècle, une colonisation de peuplement, une richesse agricole et minérale, une utilisation de la Main-d-Œuvre locale,...
Une différence : cette fois c'est la Grande Bretagne qui est le colonisateur. Le pays est soumis à de nombreuses guerres et émeutes de la part des Zoulous (les indigènes) et des Boers (les colons). Cette région sera un Dominion britannique jamais un département.
Le 31 mai 1961, le pays rompt ses derniers liens institutionnels avec la Grande-Bretagne avec la proclamation de la république d'Afrique du Sud et le retrait du Commonwealth.
Des 2 bords, l'Indigène est sous-traité. Pas de nationalité pour les "Algériens" un passeport de l'Intérieur pour les Sud-Africains Noirs. L'Apartheid est plus franc, on interdit la présence des Noirs, on ne l'évite pas. En 2009 il y a, à peut-prés, la même proportion de "Blancs" qu'en Algérie en 1962 : 10 %. Cependant, à l'Indépendance, ce sont les originaires de "L'Occident Chrétien" qui prennent le pouvoir Politique, et gardent le pouvoir économique.
Depuis la fin de l'apartheid, l'ANC n'a cessé d'augmenter sa domination politique. Cependant, l'opposition reste vivace bien que diminuée, et on estime ordinairement que l'Afrique du Sud est l'État le plus démocratique d'Afrique. Sa constitution est par exemple l'une des plus généreuses du monde du point de vue des droits de l'homme.
Le gouvernement doit résoudre le problème des violences qui touchent les campagnes du pays : la réforme agraire impose la redistribution des terres aux Noirs et les fermiers afrikaners doivent souvent vendre leurs exploitations au gouvernement, ce qui suscite des résistances. Ces fermiers, au nombre de 35 000 environ, sont parfois attaqués par des bandes organisées et certains s'inscrivent à des stages commandos pour pallier le manque d'aide du gouvernement. Plusieurs partis d'extrême droite continuent de recruter au sein d'une frange de cette population qui se sent délaissée.
Ce pays est certainement le plus évolué, le plus démocratique, d'Afrique mais il reste encore beaucoup à faire en matière d'égalité, de liberté et de lutte contre toutes formes de corruptions.
La comparaison avec l'Algérie s'arrête au peuplement occidental. L'évolution historique de cette contrée ne peut-être comparée à celle de l'Algérie ou, à ma connaissance, aucune intention d'indépendance ne s'est manifestée de la part des Occidentaux.
Que l'Organisation d'un événement planétaire, première en territoire africain puisse apporter au monde entier un témoignage de Liberté et à tous les Africains du Sud l'égalité et la fraternité qu'ils méritent.
Les 6 drapeaux historiques de l'Afrique du Sud (à l'exception de ceux des républiques boers)
07:03 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : afrique du sud