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08 juillet 2010

Me re voili me re voila!

 

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Voilà, cette première période est achevée. Elle a parfaitement rendu ses effets escomptés. Repos, Dégustation de produits de la Mer, petites (toutes petites) marches reconstructives, relations amicales, relations familiales et enfin quelques petites touches de culturel bien frais, bien agréable.

Bien sur je n'ai pas oublié "Pataouète". Plusieurs documents relatant l'Algérie m'ont été communiqués par des Amis.

Lectures et auditions attentives m'ont laissé un programme de notes bien complet.

Avec en particulier, les nombreuses évocations de la Débâcle de 40 et de l'arrivée au pouvoir de Pétain et de tout ce qu'il représentait. Y'a matière !

Plusieurs débats sur l'Injustice des réformes engagées…

Un constat sur la progression du Racisme ordinaire qui touche de plus en plus de classes et d'amis que je sais être proches du monde social et pourtant…

Enfin, car il faut bien ne pas être toujours sérieux ! Une touche de Jazz et la Visite d'un "Monument de la Drôme" qui m'a permis de faire visiter la "Maison Carrée d'Alger" à mes ti'fifilles. A suivre…

Ce sera dans Pataouète et nulle part ailleurs !

08:53 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : pataouète, drome, port camargue, pétain, retraites

15 avril 2010

Cagayous

 

Cagayous

musettessses.jpgLe « Père » de Cagayous s'appelait Auguste Robinet. Né à Alger en 1862 ; très tôt orphelin, il fut commis du Service Vicinal de la ville avant l'obtenir, après concours, le poste l'inspecteur de l'Assistance Publique.

Fonctionnaire mais aussi, pendant un demi-siècle, chroniqueur, critique de théâtre et, surtout... barde de la langue et des mœurs populaires algéroises.

Robinet débuta à 20 ans dans la presse en signant « Tête d'âne », des fantaisies liées à actualité qui paraîtront dans « L'Akhbar ».

A partir de 1888, dans la « Revue algérienne » puis dans le « Turco », deux périodiques fondés par Ernest Mallebay, il donnera de régulières et spirituelles chroniques sous les pseudonymes de Rob ou de Jean de l'AGHA.

Après s'être « exercé » dans quelques écrits en « pataouète », le langage parlé de Bab-el-Oued, qu'il avait parfaitement assimilé, il rédigea « Mardi Gras ». Pour cette première aventure du « plus grand voyou d'Alger » Robinet, curieusement, signa « Cagayous, vu et mis au point : Musette ». Elle fut publiée dans l'hebdo du dimanche « Le Turco » le 3 Mars 1895. L'immédiat succès de cette pochade incita à l'édition des épisodes suivants en brochures à deux sous.

Il s'en vendit dans les rues 12.000 en une seule journée.

Réunies en volumes, ces histoires furent constamment rééditées au fil des ans. Plus près de nous, les Editions Baconnier (1969), Balland (1972) et Tchou (1979) redonnèrent vie à Cagayous et à ses « complices » hauts en couleurs.

Cagayous et à ses « complices » hauts en couleurs

Cagayous, « le roi des salaouetches », originaires de Bablouete (Bab el Oued), et sa petite bande de chenapans malicieux et turbulents parcouraient toutes les rues d'Alger où se déroulaient les cocasses péripéties de leurs exploits hebdomadaires. Une vie intense « d'en haut la cantera à en bas la mer ».

Cagayous avait son langage, extraordinaire et typique. C'était du pataouète moderne... ou du « cagaoussien ». Les étymologistes en recherchèrent les origines aux sources diverses, espagnoles à Bab-el-Oued, italiennes dans le quartier de la Marine, arabes à la casbah et françaises un peu partout ailleurs.

Cagayous savait ce qu'il voulait et se faisait comprendre : « Aucun, qu'il soit civil ou militaire, il m'empêchera à moi Cagayous que je chante ma chanson quand le soleil y me dit bonjour ! »

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Un parler mais surtout un franc parler.

Prenez une bonne inspiration et je vous conseille de lire à Haute Voix sinon oualou tu capites.

Tchatche Homme.jpg- Quand il « montait » à la Casbah avec sa bande de « Cagnelos » c'était « pour faire maronner à les femmes ».

- Pendant la Semaine Sainte, il constatait « que le bon Dieu y s'en fout qu'on mange la bacalaô (morue) ou la viande, en condition qu'on se l'aye pas volée ».

- Aux bains de mer, « ousqu'iy a Matarèse » avec un « caneçon garibalde » il faisait des «  souprieux » (sauts périlleux).

- A l'épicerie, il exigeait « des anchois bonnes, celles-là qu'elles sont aplaties dedans le baril ».

- A la pêche : « y se sortait que des oublades grandes comme des savates ».

- En visite à l'Exposition de Paris, flanqué de ses acolytes : Embrouilloun, Bacora et la « Calotte jaune », il répondit, outré, à la question : - Vous êtes français ? - d'un quidam étonné par l'accent du quatuor : « Algériens nous sommes ... que ! »

Ce terme n'était revendiqué à l'époque, que par ceux qu'on appellera plus tard les «Pieds Noirs»

Grand sentimental, sous une apparence « macho », le « pôvre » Cagayous eut des déboires matrimoniaux l'obligeant à « casser la carte » en conclusion de torrides «baroufas».

Musette le « mobilisa » en 1914 et il dut quitter Alger «ousque le sang il est chaud plus milleur qu'en France » pour rejoindre le front. « Cagayous Poilu », paru en 1920 à Alger, fut la dernière de ses 15 grandes épopées.

L'étonnante « humanité » de Cagayous, c'était le petit monde qui l'entourait :

- Chicanelle : Sa sœur ; la fille-mère qui fait des monès (brioches au sucre)

- Scaragolète : Le petit à sa sœur ; « un foura-chaux de petit bâtard qui reste bourricot pourquoi y vas pas à l'école », était un bébé baveur « comme un scargot » d'où son surnom.

- Mademoiselle Theresine : « Qu'elle en pinçait pour lui » et qui deviendra, brièvement, son épouse. « Elle se tient le certificat d'études et l'épicerie de sa mère».

- Madame Solano : Sa belle-mère « Qu'après 35 ans à Alger pas même elle parle français » !

- Mecieu Hoc : Facteur en retraite... « qu'il aime bien parler dessur les autres »

- Boumatraque : Le Commissaire Central... « qu'un jour y s'a reçu un asting qui s'y a fermé l'œil ». (coup asséné par Cagayous...)

- Calcidone : Maltais « pêcheur des oursins que toujours y marche pieds nus ».

- Embrouilloun : Un naturalisé... « qui vous sort des saloperies en apolitain quant il perd la figure et qui s'a fait peler en jouant les cartes espagnoles vec les arabes ».

- Hachomoc : Le chevrier... « le petit à çuilà qui fait des fromadjos ».

- Mallard : « Qu'il a un cabanon à Sidi Ferruch »... et « que toutes les bêtes bonnes à manger qu'elles passent à côté elles viennent pas vieilles... »

- Le docteur : Ecrivain public... « y travaille la lettre alonyme pour les femmes... en cachette ».

- Zéro franc : « Pourquoi jamais il a le rond pour payer quand y vient son tour ».

- Caporal : Un fourachaux... « que jamais y s'attrape le bouchon en mangeant les figues de Barbarie pourquoi y connaît un truc : à chaque douzaine y s'enfile une boule de savon arabe ».

- Mateptache : « Soigisseur des pommes de terre »

- Tape à l'œil : « Mesloute » (dénué)

- Felisque : « Le fort ténor léger qui chante à le Café de la placette en face le marchand de loubia » et « qu'il est gentil... »

- Mecieu Lelaitier : «Avocat. Pour qui la justice elle est battel (gratis) mais ceuss là qui travaillent avec elle y marchent pas à l'œil... »

- Kouider : « Qu'il a fait agent de poulice et que maintenant y fabrique la koukra ».

- Cuila qu'il a la calotte jaune : Rentier endé-pendant ... lieutenant de Cagayous et un peu son rival...

- Gasparette : « Qu'un jour elle s'a ensauvé par en haut le jardin Marengo »

- Ugène le Louette : « Faiseur des commissions »

- Ramonette : « Escafandrier dedans le port... qui se répond plus des dettes qu'elle poudrait faire sa femme, ensauvée vec un oualliounne »

- Tonico : « Qu'à sa sœur y s'y a venu un enfant sans qu'on sait comment... et qui faut qu'on attend que le petit y se ressemble à quelqu'un pour s'arrêter le type et qui se marie ».

- Six-Dix : Garçon de café « Qui s'en est chia-dé de la fille à la Smina » (La grosse).

A cette brochette de « pas tristes » on peut ajouter : Zigolatche, Ouacco, Bacora, Boulitche, Coimbra, Facanal, Camalion, Pimiento, Mariquita, Fartasse, Fatoutche, Zamoun, Micalette, Cucurollo, Taouloun patron du battibatte, etc. qui apparaissent au gré des épisodes.

Auguste Robinet

musettessses.jpgAuguste Robinet, à l'instar de son héros Cagayous avait du caractère. Amateur de belles voitures, membre fondateur de « l'Automobile Club d'Alger », il eut sa superbe Salmson réquisitionnée au début de la guerre ; circulant en tramway, il reconnut un jour son véhicule en stationnement et s'empressa d'aller s'informer dans une boutique voisine ; il apprit ainsi que l'attributaire ne s'en servait que pour un aller- retour quotidien. Robinet s'installa illico au volant, fonça à la Préfecture et avisa l'autorité qu'il reprenait possession de son bien. « Son service des enfants assistés étant plus important que les commodités d'un employé statique ». L'affaire n'eut aucune suite. Robinet fut un des promoteurs de la Maternité de l'Hôpital de Mustapha.

Frappé d'hémiplégie, il s'éteignit le 1er septembre 1930. Selon sa volonté, il n'eut que le cortège de ses trois enfants pour l'accompagner au cimetière du Boulevard Bru.

D'après : Archives René Rostagny et : « Musette, publiciste Sociologue » de Max Lamouche.

J'ai retrouvé ce texte sur le site : http://babelouedstory.com/index.html. Je ne suis pas du tout d'accord avec leur manière de rappeler et de raconter "l'Algérie Française" mais Cagayouse parle bien de ce peuple Pataouète du début du XXème siècle à Bab-el-Oued et Alger.

 

Monument à la gloire d' Auguste Robinet dit "Musette"
le créateur de Cagayous.

 

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Place Dutertre à La Basetta

07:35 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : cagayous, pataouète, algérie, bab-el-oued

29 mars 2010

En Avril sur Pataouète !

En Avril sur Pataouète !

Je vais engager toute une série de Notes sur les hommes qui au XXème siècle ont marqué l'Histoire de l'Algérie, qu'ils soient Nationalistes, Indépendantistes, Français Ultras,... Une seule obligation pour moi : il s'agira de dresser des portraits Biographiques sans connotation ou appréciation de leurs rôles et de leurs positions politiques.

J'ai déjà rédigé 4 notes sur des leaders Indépendantistes, je publierai aussi des notes sur les leaders français de 58 à 62 dès lors que trouverai des textes biographiques et sereins, pas tendancieux.

Le Camp d'internement de Lodi

Je viens de trouver un excellent article publié dans le Nouvel Observateur qui, pour la première fois relate ce que fût la vie des militants qui n'étaient pas d'accord avec la tournure des événements et qui ont été internés dans des camps de façon tout à fait arbitraire et pendant de nombreuses années.

Cet article nécessitera plusieurs notes pour reprendre ma théorie que seules les notes courtes sont lues.

Internet Explorer !

De nouveau, mes visiteurs utilisant Internet Exploreur ne peuvent lire mes notes.

Je ne veux pas utiliser la procédure que j'avais trouvée début janvier car elle troublait mes commentateurs. J'ai de nouveau signalé le fait à H&F (mon éditeur).

Pour le moment, je vous suggère de surfer sur un autre éditeur (ils sont plusieurs en concurrence) et de boycotter Exploreur qui parait le plus atteints par des Bugs malveillants.

A bientôt sur Patawet.hautetfort.com pour une deuxième année et de nouvelles aventures.

Apparemment cette note fonctionne correctement.

Censures ?

15:35 Écrit par Pataouete dans Blog, L'Algérie, Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : algérie, pataouète

16 novembre 2009

Engueulade pataouète

 Scéne de ménage entre Lucette Sahuquet et Robert Castel.

 

 

07:39 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : algérie, pataouète, castel, sahuquet

07 novembre 2009

Vidéo amusante, en pataouète.

Une vidéo amusante en Pataouete. les textes sont extrait des chroniques algéroises d'Edmond Brua.

 

07:45 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : algérie, pataouete, brua, philippeville, skikda