11 juillet 2011
Pendant l'affaire DSK, les plans sociaux continuent !
Le Grand écart
Selon des données de la Dares, 1180 plans sociaux ont été déclarés par les entreprises, pour l'année 2010. Pour l'année en cours, les chiffres officiels ne sont pas encore tombés... Mais Eugène, du blog économique et social, en a déjà répertorié, avec ses propres moyens, forcément modestes, 79 pour le premier semestre, soit environ 13 500 licenciements. Edifiant.
Nous sommes mi-2011 l’actualité sociale est tristement abondante, si bien que l’on se croirait en 2008 ! Dommage que ce bilan soit si mauvais pour le gouvernement. Il faudra s’en rappeler en 2012…
Pourtant cette fois-ci la majorité des plans n’ont qu’une seule origine : apporter plus de rentabilité à l’entreprise. C’est comme si la crise de 2008 avait donné le départ pour le lancement décomplexé de toutes sortes de plans sociaux que les dirigeants n’osaient pas lancer avant. Avant il y avait un statu-quo : on licenciait peu ou le plus légèrement possible et à l’abri des regards. La rareté des plans risquait d’amener les projecteurs sur l’opération. Depuis la crise, tout le monde délocalise et licencie à tout-va, ça devient banal. Qu’on se le dise, si l’employé ne valait rien, considéré comme un simple outil de production, avant la crise, les dirigeants, par pudeur, faisaient semblant du contraire. Maintenant que la crise nous a habitués aux annonces de plans sociaux, c’est officiel nous serons tous pressés comme des citrons, car c’est ce que nous sommes : une source de bénéfices qu’il faut éliminer si elle est trop faible. Je ne parle même pas du cas ou cette source n’est pas rentable du tout… De plus, l’état, l’administration et les entreprises publiques ne se gênent plus : en 2010 La Poste aurait supprimé 11 694 emplois…
Cette compression du personnel va de pair avec le stress de ceux qui restent. Entre peur d’y passer, stress du survivant et travail interminable pour compenser celui de ceux qui sont partis : les suicides et le mal-être explosent ! Pour le plus grand bien du portemonnaie des actionnaires…
Dans ce cadre, je vous encourage (publication de la vidéo mercredi) à suivre le cas de Sodimédical : la justice a jugé qu’une société parfaitement rentable et en croissance ne pouvait faire de plan social. Il était temps que la justice (qui est censée servir l’Homme) considère l’Homme comme un Homme et non plus comme un simple outil de travail suffisamment rentable ou non.
07:33 Écrit par Pataouete dans Républiques citoyennes | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : plans sociaux, compression de personnel
08 juillet 2011
Immigrés. Ces enfants qui réussissent
Pied de nez à Claude Guéant, le ministre de l'Intérieur!
D'après l'Observatoire des inégalités, les enfants d'immigrés réussiraient mieux que les autres à l'école. Selon les mêmes paramètres sociaux, les écarts de réussite se comblent entre immigrés et non-immigrés.
Exemple: le taux de bacheliers parmi les enfants dont aucun parent n'a le bac est le même dans les familles non immigrées que dans celles venues du Maghreb (37 %).
Il est même de 42 % pour celles issues du Sud-est asiatique. La qualité des résultats scolaires dépendrait donc surtout du milieu social.
07:44 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (13)
06 juillet 2011
Médicaments. Le rapport qui fait mal !
Affaire à suivre par jean-claude Jaillette
Ils avaient promis le chambardement ils accouchent d'une révolution. Dès la première partie de leur rapport sur le Mediator, les inspecteurs des affaires sociales ne cachaient pas leur colère devant les causes du maintien, durant au moins dix ans de trop, du médicament des laboratoires Servier. La deuxième partie de leur travail*, sur la réforme du système, vient d'être publiée.
Ça saigne. Forte de son avance acquise dans les années 70-80 en matière de surveillance de ces produits pharmaceutiques, la France pensait disposer d'une puissante politique du médicament. Patatras, « dans ce pays, elle n'existe pas », écrivent les rapporteurs de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). En tout cas, pas comme l'exige un Etat moderne qui assume « sa fonction régalienne de sécurité sanitaire ». Pour cela, il faut « inverser la charge de la preuve» et « rétablir le principe de précaution au profit du patient et non à celui de l'industrie ». Alors que les moyens d'investigation existent grâce aux réseaux de médecins et aux associations de patients, que les bases de données sont bien plus puissantes que celles d'autres pays européens, il ne manque que la volonté politique pour que tout cela fonctionne. Rien ne sera pourtant possible sans un coup d'arrêt mis à « l'encombrement thérapeutique ».
L'industrie a fait croire que l'abondance de médicaments était la garantie du progrès médical. « Erreur », il faut instaurer un principe de « valeur ajoutée thérapeutique », évalué par « un noyau d'expertise interne de haut niveau» en remplacement des commissions d'autorisation de mise sur le marché (AMM), trop « poreuses » aux intérêts des laboratoires.
L'igas s'en prend aussi au laxisme des autorités européennes qui favorisent la multiplication des médicaments inutiles et appelle au rétablissement de l'autorité de l'Etat. Enfin, elle propose de supprimer la visite des représentants des firmes pharmaceutiques dans les cabinets, « impossible à réformer », et qui se substitue à l'information des médecins. Le nerf de la guerre industrielle est touché. La balle est désormais dans le camp du gouvernement.
* http:(www.sanle.gouv.fr/rapporl-de l-igas-sur-Ia-pharmacovigilance- et-gouvernance- de-la-chaine-du-medicament.html
07:15 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : medicaments, visiteurs medicaux
04 juillet 2011
Dédé centenaire, à toi Papa
Le 4 juillet, les Américains fêtent leur indépendance et ont la gentillesse de me rappeler l’anniversaire de la naissance de mon père. Mais, cette année, mon père passe avant l’Indépendance Day.
En effet, André pour la famille, Papa pour tes enfants, Dédé pour tes copains, Coincoin comme tous les porteurs de notre patronyme, toi, celui qui nous quitta beaucoup trop tôt, à peine le demi siècle passé, tu es celui qui inspira ce blog afin que l’on n’oublie pas ces z’autres français d’Algérie, serait centenaire.
Tu m’as quitté beaucoup trop tôt et jamais ton trou dans l’eau ne se refermera, tu m’as beaucoup manqué et tu me manques beaucoup. J’aurais tant voulu avoir ton avis sur l’évolution de notre Pays, de l’Europe et du Monde !
Je ne sais plus trop grand-chose sur ton adolescence laborieuse après ton certificat d’étude. Toujours est-il que le Front Populaire te trouve gérant d’une station service de la Shell. Mais la Shell n’aime pas les syndicalistes et tu te retrouves aux Chemins de Fer ou tu finiras ta carrière.
Contrairement à la plupart des Français d’Algérie et des indigènes tu resteras en Algérie pendant 39-40 et rejoindras ta famille après l’armistice. On avait besoin des cheminots.
Rapidement vint la Guerre d’Algérie qui déchira les syndicalistes, toi, tu resteras fidèle à tes idées humanistes car tu ne voulus jamais adhérer au Parti communiste, complément évident à la CGT. Cela te valut beaucoup de problèmes avec les Militaires aux pleins pouvoirs mais tu ne fus pas interné à Lodi comme la plupart de ses copains. Selon l’expression consacrée tu ne fus pas porteur de valises mais tu fus porteur de couffins pour les copains de Lodi. Vint ensuite la période des putschs militaires, 1958, 1960, des barricades de la rue Isly, et à chaque fois, les autres français d’Algérie étaient inquiétés. Jusqu’à cet attentat qui t’obligeas à venir te réfugier à Paris et quatre ans après l’indépendance, toi, mon père mourut épuisé. Depuis, je ne pense qu’à une chose honorer ta mémoire. Salut Dédé, tu me manques toujours..
07:42 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : algérie, andré coindet, dédé, papa
02 juillet 2011
Pour un Coup de Gueule c'est un coup de gueule Fukushima
07:51 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs, Science | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : nuclaire, japon, fukushima