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06 juillet 2011

Médicaments. Le rapport qui fait mal !

Affaire à suivre par jean-claude Jaillette

medicaments.jpgIls avaient promis le chambardement ils accouchent d'une révolution. Dès la première partie de leur rapport sur le Mediator, les inspecteurs des affaires sociales ne cachaient pas leur colère devant les causes du maintien, durant au moins dix ans de trop, du médicament des laboratoires Servier. La deuxième partie de leur travail*, sur la réforme du système, vient d'être publiée.

Ça saigne. Forte de son avance acquise dans les années 70-80 en matière de surveillance de ces produits pharmaceutiques, la France pensait disposer d'une puissante politique du médicament. Patatras, « dans ce pays, elle n'existe pas », écrivent les rapporteurs de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas). En tout cas, pas comme l'exige un Etat moderne qui assume « sa fonction régalienne de sécurité sanitaire ». Pour cela, il faut « inverser la charge de la preuve» et « rétablir le principe de précaution au profit du patient et non à celui de l'industrie ». Alors que les moyens d'investigation existent grâce aux  réseaux de médecins et aux associations  de patients, que les bases de données sont bien plus puissantes que celles d'autres pays européens, il ne manque  que la volonté politique pour que tout cela fonctionne. Rien ne sera pourtant  possible sans un coup d'arrêt mis à  « l'encombrement thérapeutique ».

 L'industrie a fait croire que l'abondance de médicaments était la garantie du progrès médical. « Erreur », il faut instaurer un principe de « valeur ajoutée thérapeutique », évalué par « un noyau d'expertise interne de haut niveau» en remplacement des commissions d'autorisation de mise sur le marché (AMM), trop « poreuses » aux intérêts des laboratoires.

L'igas s'en prend aussi au laxisme des autorités européennes qui favorisent la multiplication des médicaments inutiles et appelle au rétablissement de l'autorité de l'Etat. Enfin, elle propose de supprimer la visite des représentants des firmes pharmaceutiques dans les cabinets, « impossible à réformer », et qui se substitue à l'information des médecins. Le nerf de la guerre industrielle est touché. La balle est désormais dans le camp du gouvernement.

 

* http:(www.sanle.gouv.fr/rapporl-de l-igas­-sur-Ia-pharmacovigilance- et-gouvernance- de-la-chaine-du-medicament.html

07:15 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : medicaments, visiteurs medicaux

Commentaires

C'est bien connu que l'industrie pharmaceutique ne cherche pas a méliorer la santé mais à vendre des moléules brevetées et ce sur la plus longue période possible et pour ca ils bénéficient d'un pouvoir de lobbying très puissant

Écrit par : Jipes | 06 juillet 2011

Les commentaires sont fermés.