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17 janvier 2010

Fou la la ! que cette soirée m'a fait du bien !

 

Fou la la ! que cette soirée m'a fait du bien !

Une chose est sure, j'ai drôlement bien fait d'assister à ce débat ! Devant une assistance nombreuse, de toutes origines et de toutes générations, du septuagénaire à l'étudiant, la soirée s'est articulée autour des témoignages de "militants" de tous âges, puis de la présentation des 2 auteurs présents et enfin d'un débat riche en tranche de vie ou interrogations sociétales.

Pour ma part, j'ai surtout apprécié d'entendre à nouveau des valeurs hélas, c'est mon opinion, bien occultés depuis...Mai 81.

A savoir : la classe ouvrière, le militantisme social, la Solidarité, l'Humanité, Justice, l'Education Populaire, les "Justes", les prêtres-ouvriers, la Fraternité, ...J'ai même entendu parler d'Utopie c'est vous dire !

Le tout agrémenté d'une foi chrétienne orienté vers l'Humanisme. Je dois dire que tout au long de ma propre vie, j'ai eu à accompagner le chemin de vie de nombreux copains militants ou issus du monde "ouvriers chrétiens". Jamais un seul ne m'a déçu par ses prises de position politique. Tous sont restés des "Justes". Aucun ne s'est fourvoyé dans un carriérisme électoral. Respect à tous, jeunes et vieux !

Mais ce n'est pas pour autant que des solutions sont apparues. Les tenants sont faciles à déterminer mais les aboutissants !

Pour terminer ce sujet, je tiens à vous présenter le dernier bouquin de Jacqueline Costa-Lascoux, (sociologue au CNRS qui a passé sa vie entière au contact de la classe ouvrière) le résumé, le sommaire et l'auteure.

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L'humiliation.

L'humiliation. Tel est le legs de notre société à ses enfants. L'aliénation à la consommation érigée en culte, l'assujettissement de l'identité à des marques et les inégalités croissantes fondent un système de l'humiliation. L'intime devient un marché et la politique est réduite à un spectacle. Gagner, posséder, acheter, se montrer et même se vendre... Comment, dans ces conditions, apprendre à être, à penser, à vivre ? En se livrant à un décryptage incisif de la façon dont notre société travestit les réalités, Jacqueline Costa Lascoux appelle à sortir d'un fatalisme qui s'impose aux plus jeunes. Le désintérêt pour la chose publique, le repliement identitaire, l'évacuation de la question sociale et son maquillage en conflits ethniques, les comportements de fuite des uns et de violence des autres ne sont pas les effets d'une machine anonyme, mais le produit d'une déroute collective. Sans nostalgie du passé ni vision naïve du futur, ce livre appelle à un sursaut. Devant la crise politique qui prend les jeunes en étau, il est possible de résister à la déshumanisation. Au delà des jeux de rôle et des fausses évidences, le dialogue des générations, la critique des savoirs, la pluralité des identités, l'écoute de ceux qui créent de nouveaux imaginaires ouvrent des voies pour une démocratie réelle.

A propos de l'auteur :

Jacqueline Costa Lascoux, directrice de recherche au CNRS, associée au Centre de recherche de science Po Paris, est membre de la Commission française pour l'Unesco et du Haut Conseil à l'Intégration. Auteur de nombreux ouvrages, elle a publié récemment La laïcité à l'École. Un principe, une éthique, une pédagogie, Sceren, 2006, et codirigé Renault sur Seine. Mémoires ouvrières et histoire industrielle, La Découverte, 2007. Elle exerce des responsabilités à l'association Soutien, solidarité en faveur des émigrants et à France Terre d'asile. Elle préside la Fédération nationale des Ecoles des parents et des éducateurs.

Sommaire :

La démocratie fissurée

Les avatars de l'égalité

Les malentendus du vivre ensemble

La transmission interrompue

L'étrange effacement de l'histoire

La quête d'identité

 

11:57 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : joc, aco, classe ouvrière, l'atelier

12 janvier 2010

Soirée-Débat : Les jeunes et la politique

Soirée-Débat : Les jeunes et la politique

 

Cette soirée-débat est organisée dans le cadre des 80 ans des Editions de l’Atelier. Tout au long de l’année 2009, la Maison d’édition a souhaité organiser 80 rencontres avec 80 auteurs un peu partout en France. La rencontre Lyonnaise déborde légèrement sur 2010 : sans doute un effet du légendaire quart d’heure de retard lyonnais. 

 

Date : 15 janvier 2010 – 19h30/22h30

Lieu : Mairie du 7ème arrondissement

 

Auteurs invités :

-         Jacqueline Costa-Lascoux, auteure de : L’humiliation, les jeunes dans la crise politique

-         Pascal Verberke, auteur de : Dernières tentatives avant émeutes

 

Le thème retenu pour le débat est celui des rapports entre les jeunes et la politique. Sous le terme politique, on ne limite pas le débat à la participation à des partis ou forces politiques. On entend ici toutes les formes d'engagement dans la cité (syndicats, partis, conseils de quartiers, comité des fêtes, associations, etc.) qui contribuent à organiser et faire vivre un espace public.

 

On dit l’engagement politique en crise et particulièrement celui des jeunes qui seraient encore beaucoup plus en retrait, voire en rejet de l’engagement dans toute forme d’institution. Qu’en est-il véritablement ? N’y a-t-il pas des formes de l’engagement de la jeunesse peu ou pas visibles médiatiquement et pourtant relativement essentielles, tant pour la construction des individus que pour la société en ce qu’elles contribuent quotidiennement au maillage et à la tenue du tissu social ? Qu’est-ce que du temps passé bénévolement à entrainer des enfants au football ou au basket, à gérer une association culturelle, à aider des enfants pour du soutien scolaire, à discuter au sein d’un conseil de quartier, à contribuer à un réseau d’aide aux migrants ou au sou d’une école ? Qu’est-ce que cela produit sur les motivations et la façon d’appréhender le politique ?


Dans toutes les structures où des jeunes s’engagent, qu’elles soient des partis politiques, des syndicats, des associations culturelles, sportives, environnementales, humanitaires, caritatives, culturelles, se pose la question de leur accueil et de leur parcours au sein de celles-ci. Au-delà des mots et des grands principes (« il faut faire une place à la jeunesse, à la diversité »), comment porte-t-on le souci d’aller à la rencontre des plus jeunes ? Comment s’ouvre-t-on à de nouvelles préoccupations, façons de penser et d’agir portées par les générations suivantes ? Que faut-il garder, au nom de la fidélité à des valeurs, des principes ou encore à des acquis importants dont la remise en cause équivaudrait à des régressions sociales, éthiques ou humaines ? Comment transmettre alors ce patrimoine précieux sans qu’il soit figé ? Comment trouver un équilibre entre ces deux logiques et restaurer du dialogue, du temps long sans se laisser prendre par le tourbillon médiatique ? 

 

Cette question peut être abordée autrement que sur le seul plan théorique, en laissant le temps pour des témoignages de jeunes qui s’engagent ou hésitent à s’engager, et de plus vieux qui se sont engagés depuis plus longtemps. Qu'est-ce qui motive les premiers ou au contraire les retient de s’engager et qu'est-ce qui les fait durer dans cet engagement ? Au nom de quoi ? Quel est le parcours des seconds, parfois militants de très longue date ? Quelle permanence de leurs valeurs et de leurs idées politiques face aux changements de la société ? Comment tous ceux là peuvent-ils s’écouter, se comprendre, construire l’espace politique aujourd’hui et demain ?

 

Cette soirée débat donnera tout d’abord la parole à plusieurs jeunes et anciens militants, dans différents types de structures. Puis Jacqueline Costa-Lascoux, sociologue, directrice de recherche au CNRS (L’humiliation, les jeunes dans la crise politique, Editions de l’Atelier, 2008) et Pascal Verberke, ancien permanent national de la JOC (Dernières tentatives de dialogue avant émeutes, Editions de l’atelier, 2007) interviendront pour donner leur lecture de l’état des liens entre jeunes et politique aujourd’hui, en écho avec ces témoignages et en débat avec la salle. Une place particulière sera donnée, dans ce débat, à l'apport de l'action catholique (ACE, JOC, MRJC, ACO, etc.) comme vecteur original de socialisation politique.

Missions Ouvrières

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07:37 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : jeunes et politique, joc, aco

11 janvier 2010

Les Jeunes et la Politique

Débat du 15.jpg

08:51 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jeunes et politique, joc, aco

08 décembre 2009

Elle a dit le mot…

Elle a dit le mot…

 

En ces temps de débats historiques, et pour faire suite à ma note : « je suis inquiet c’est un doux euphémisme».

 

Et aux commentaires passionnants et parfois passionnés qui m’ont fait l’honneur de l’accompagner, je voudrais, une fois pour toute, tenter de vous expliquer pourquoi je n’ai aucune confiance envers les Politiques pas plus qu’envers le Grand Capital.

 

Avant d’aborder la période moderne, je voudrais vous rappeler que depuis que l’homme a inventé le feu, il se bat avec son voisin pour le conserver ou lui piquer la précieuse flamme. Que le Messie Jésus a été crucifié et que si Mahomet est mort dans son lit, ses 5 successeurs furent assassinés.

 

Au XVIII et XIXème siècle, la France enfanta, abrita et nourrit une multitude de philosophes qui nous ont proposé un système social humaniste égalitaire et démocratique.

 

Par la révolution, nous avons abolit les privilèges et fait tomber le tyran. Cependant, les deux premières républiques ont abouti à un empereur. La troisième après avoir réprimé dans un bain de sang et une déportation massive La Commune de Paris, ainsi que ces petites sœurs. (À ce propos qui était commandant de l’armée versaillaise ? Le Général Bugeaud le vainqueur de la conquête algérienne !) Ne put, ou ne voulu pas empêcher 2 guerres mondiales et des tyrannies à foison de l’axe jusqu’au monde soviétique. Je passerai pudiquement sur l’épisode Vichy. Pour arriver à la 4eme, ses fusillades de grévistes, les guerres coloniales et enfin le coup d’état qui porta le Général De Gaulle au pouvoir et déboucha sur la 5eme qui finalement, et à mon corps défendant, n’est peut-être pas la pire.

 

Pendant tout ce temps, les pays de l’Europe occidentale, Grande Bretagne et France en tête, ont envahi, exploité, piétiné l’Afrique et une partie de l’Asie. En ce temps là, chez nous c’était germinal et les misérables. Croyais vous que l’on en a profité de l’occasion pour donner notre niveau de vie et de culture aux peuples colonisés. Bon d’accord, à l’époque ils étaient encore à l’âge de pierre. Non, nous les avons asservis. Et même, Jules Ferry, le chantre de la Laïcité républicaine, les a déclaré êtres inférieurs. Que ce serait-il passé si l’Europe avait apporté, ses valeurs, sa culture, ses principes d’égalité et de fraternité aux peuples conquit ? Si toutes ces contrées avaient été traitées équitablement, si nous avions géré notre planète aurions nous toujours autant de misères au Sud ?

 

La révolution industrielle a crée la Classe Ouvrière. Bien entendu, qui dit ouvrier dit patron mais nous sommes vite passé des « Maitres de Forge » souvent paternalistes mais proches des ouvriers aux sociétés capitalistes, désormais multinationales.

 

L’idéal républicain a laissé la place à l’idée de profit. Les lobbies ont pris de pas sur les idéologues et c’est eux qui gouvernent le Monde. L’intérêt est capital ! Combien de chef d’état ou d’idéologues assassinés dans des conditions mystérieuses ?

 

Lorsque le monde communiste pris le pas sur l’Est de l’Europe, les capitalistes cherchèrent une parade. Ils créèrent la Social-démocratie, un ersatz de pseudo socialismes qui développa un rideau de fumée devant la classe ouvrière. Oh ! bien sur nous avons récupéré les miettes, bien sur le niveau de vie de l’Europe occidentale s’est largement amélioré mais tant que le Profit suivait, tant que le contre-feu communiste semblait apporter une autre réponse.  Mais aujourd’hui, ce contre-feu n’existe plus, nous en sommes au néo-libéralisme, à la mondialisation, à la course aux plus bas salaires si tant est que le prix de la main-d’œuvre ait encore une importance par rapport aux indices boursiers.

 

Pendant ce temps, l’ensemble de la classe politique, formée à l’ENA, cherche à se répartir le gâteau, en cherchant quand même la plus belle part, mais plus personne n’a d’Idéal, de projet de Liberté, d’Egalité et de Fraternité pour leurs concitoyens. Même les partis d’extrême gauche, ceux qui se disaient Marxistes, Léninistes ou Trotskistes, qui cherchent à se fédérer ne trouve pas d’emblème autre que l’Anticapitalisme.

 

Comme disait Jacques Duclos : « tout ça c’est blanc bonnet, bonnet blanc ! »

 

Bien sur cela est un constat, mon constat et je laisse à chacun son libre arbitre. Bien sur ce constat ne peut pas être positif puisqu’il ne propose pas de solution mais je n’ai pas de solution.

 

Aura-t-on un jour un « messie » capable de sauver l’humanité ?

 

« Je suis inquiet c’est un doux euphémisme».

 

 

01 décembre 2009

Je suis inquiet ! C’est un doux euphémisme !

Je suis inquiet ! C’est un doux euphémisme !

 

Avant de vous communiquer mes angoisses je voudrais vous rappeler mes notes précédentes : La Stratégie du Choc, la montée d’un capitalisme du désastre. Et Franz Fanon la frontière de L’invisible et la Modernité.

L’économie néolibérale se casse la figure, comme en 1929 mais en 1929, il y avait une réponse communiste à la crise, nous savons depuis que ce n’était pas une réponse, moins pire que pire c’est toujours pire…Et s’il s’agissait selon la formule de Friedman d’atteindre le chaos pour éliminer les faibles et repartir de plus belle ?

 

Les « restos du Cœur » ouvrent leurs portes aujourd’hui, 25 ans que Coluche a créé ces restos pour aider les plus nécessiteux mais surtout provoquer un sursaut d’orgueil des gouvernants. 25 ans plus tard, le nombre de bénéficiaires n’a jamais été aussi important. 8,5 millions de repas en 1984, 100 millions l’année passée.

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3 millions d’illettrés un siècle après Jules Ferry. 1/3 de la population des quartiers populaires sous le seuil de pauvreté. Toujours plus de mal-logés. 1/4 de nos concitoyens déclare retarder des soins médicaux pour raisons financières.

 

La montée de la Xénophobie, du racisme et du rejet ou de la culpabilité de « l’étranger ». Lesquels, du coup se retrouvent autour d’un drapeau qui n’est pas le leur ou cèdent aux sirènes de l’extrémisme religieux, politique ou idéologique. Où peuvent-ils donc trouver un peu d’espoir ?

 

Nos voisins suisses, symbole de la Neutralité, contestent d’abord la venue de la « Racaille » puis votent démocratiquement contre la présence de minarets sur le sol suisse. Et nous ne sommes pas loin de suivre, ou de tenter de suivre leurs traces.

 

Il y a aujourd’hui 6 millions de musulmans en France, presqu’autant d’Algérien que lors de l’indépendance. Ils ne sont pas tous, loin s’en faut, bandits, voyous ou terroristes.

Mosquée Ketchaoua.jpg

 

On démolit jours après jours toute la protection, l’organisation sociale qui faisait la fierté de notre République depuis l’après-guerre. « Il faut bien ! » la sécu, la retraite… nos enfants la regarde partir blasés. « Il faut bien ! » Mais bon dieu les gamins, nos pères et grands-pères se sont battus contre le patronnât ou l’envahisseur pour vous proposer une société qui faisait leur fierté ! 

 

Les délocalisations, la mondialisation, les inégalités ne sont pas une fatalité !

 

Et pendant ce temps nos gouvernants lancent un coup médiatique toutes les 5 minutes, un leurre qui nous entraîne loin des préoccupations essentielles, la grippe plutôt que le Sida, les Bifidus plutôt que la faim dans le monde, l’identité plus que l’existence, la main de Titi plus que les morts en Afghanistan, le Prix Nobel de la Paix à un gars, porteur d’espoir certes, mais qui n’a encore concrètement rien fait pour la Paix ni la Fraternité et ce matin, il annonce 30.000 hommes de plus, il m'a semblé entendre qu'il avait envoyé plus de GI's que ses prédécesseurs, et pour quel résultat ?

 

Je suis inquiet, très inquiet, c’est grave très grave. L’humanité va bien finir par réagir, se révolter mais combien de morts et pour quelle solution ? Comme d’habitude, les possédants (d’argent ou de savoir) reprendront la main et ce sera reparti comme en 29.

 

C’est ce que l’on appelle «  la Stratégie du Choc, la montée d’un capitalisme du désastre».

 

La stratégie du Choc.jpg

07:00 Écrit par Pataouete dans La poulitique, Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (28) | Tags : choc, resto, economie