22 décembre 2009
Pataouète rentre dans sa tanière
Pataouète rentre dans sa tanière
J’ai toujours été mal en cette période de « Fêtes ».
Je ne suis pas croyant et donc, Noël est, pour moi, la Fête des Enfants.
Pour moi, enfant, la Noël est synonyme de « bousculades » fraternelle, de cadeaux qui ne correspondaient pas à mes souhaits, mes parents faisaient comme ils pouvaient.
Puis, Noël correspondit à l’absence physique ou définitive de mon Père.
Une fois adulte, militaire ce fut une consignation pour cause d’abondantes chutes de neige dans la vallée du Rhône, puis les contraintes belle-familiales, heureusement qu’il me restait le passage du Père Noël dans notre cocon intime avec mes enfants.
Pour finir avec cette époque, je déménageais dans ma « garçonnière » le 23 décembre au soir et y restais seul, c’est à dire sans coup de fil ni visite jusqu’au 26.
Aujourd’hui, mon crabe se réveille, ma fille, l’amour de ma vie, ne me respecte pas et je vais encore passer Noël dans un environnement contraint qui ne me convient pas, à ruminer mes angoisses.
Aujourd’hui, des hommes, des enfants, continuent à crever de faim, de soif ou de froid. La Société de consommation se plaint de la crise qui restreint les achats de Noël mais on cambriole un dépôt des Restos du Cœur.
J’ai envie de citer Lula à Flophenhague :
« J’ai été élu pour donner à manger à tous les Brésiliens ! ».
Messieurs que l’on nomme Grands, Messieurs que l’on nomme Riches est-ce qu’un jour vous pourrez considérer que vous avez été « Elus » pour donner à manger à l’Humanité toute entière ?
Je n’ai pas envie de gâcher les fêtes à mes visiteurs et encore moins à « l’Equipage de L’Utopie » qui m’honorent et me réchauffent d’une attention toute particulière.
Aussi Pataouète va rentrer dans sa tanière et vous retrouvera l’année prochaine.
Fermeture provisoire pour cause de retraite !
12:05 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (31) | Tags : humeurs de noel
16 décembre 2009
Maurice ALLAIS Le prix Nobel iconoclaste ... et bâillonné
Le prix Nobel iconoclaste ... et bâillonné
La «Lettre aux Français» que le seul et unique prix Nobel d'économie français a rédigée pour Marianne aura-t-elle plus d'écho que ses précédentes interventions ? Il annonce que le chômage va continuer à croître en Europe, aux Etats- Unis et dans le monde développé. Il dénonce la myopie de la plupart des responsables économiques et politiques sur la crise financière et bancaire qui n'est, selon lui, que le symptôme spectaculaire d'une crise économique plus profonde : la déréglementation de la concurrence sur le marché mondial de la main-d'œuvre. Depuis deux décennies, cet économiste libéral n'a cessé d'alerter les décideurs, et la grande crise, il l'avait clairement annoncée il y a plus de dix ans.
Eternel casse-pieds
Mais qui connaît Maurice Allais, à part ceux qui ont tout fait pour le faire taire ? On savait que la pensée unique n'avait jamais été aussi hégémonique qu'en économie, la gauche elle-même ayant fini par céder à la vulgate néolibérale. On savait le sort qu'elle réserve à ceux qui ne pensent pas en troupeau. Mais, avec le cas Allais, on mesure la capacité d'étouffement d'une élite habitée par cette idéologie, au point d' ostraciser un prix Nobel devenu maudit parce qu'il a toujours été plus soucieux des faits que des cases où il faut savoir se blottir.
« La réalité que l'on peut constater a toujours primé pour moi. Mon existence a été dominée par le désir de comprendre ce qui se passe, en économie comme en physique. »
Car Maurice Allais est un physicien venu à l'économie à la vue des effets inouïs de la crise de 1929. Dès sa sortie de Polytechnique, en 1933, il part aux Etats-Unis. «C'était la misère, sociale, mais aussi intellectuelle : personne ne comprenait ce qui était arrivé. »
Misère à laquelle est sensible le jeune Allais, qui avait réussi à en sortir grâce à une institutrice qui le poussa aux études : fils d'une vendeuse veuve de guerre, il a, toute sa jeunesse, installé chaque soir un lit pliant pour dormir dans un couloir. Ce voyage américain le décide à se consacrer à l'économie, sans jamais abandonner une carrière parallèle de physicien reconnu pour ses travaux sur la gravitation. Il devient le chef de file de la recherche française en économétrie, spécialiste de l'analyse des marchés, de la dynamique monétaire et du risque financier. Il rédige, pendant la guerre, une théorie de l'économie pure qu'il ne publiera que quarante ans plus tard et qui lui vaudra le prix Nobel d'économie en 1988. Mais les journalistes japonais sont plus nombreux que leurs homologues français à la remise du prix : il est déjà considéré comme un vieux libéral ringardisé par la mode néolibérale.
Car, s'Il croit a l’efficacité du marché, c'est à condition de le «corriger par une redistribution sociale des revenus illégitimes ».
Car, s'Il croit a l’efficacité du marché, c'est à condition de le « corriger par une redistribution sociale des revenus illégitimes ». Il a refusé de faire partie du club des libéraux fondé par Friedrich Von Hayek et Milton Friedman : ils accordaient, selon lui, trop d'importance au droit de propriété ... « Toute ma vie d'économiste, j'ai vérifié la justesse de Lacordaire : entre le fort et le faible, c'est la liberté qui opprime et la règle qui libère », précise Maurice Allais, dont Raymond Aron avait bien résumé la position :
« Convaincre des socialistes que le vrai libéral ne désire pas moins qu'eux la justice sociale, et des libéraux que l'efficacité de l'économie de marché ne suffit plus à garantir une répartition acceptable des revenus. »
Il ne convaincra ni les uns ni les autres, se disant « libéral et socialiste ». Eternel casse-pieds inclassable. Il aura démontré la faillite économique soviétique en décryptant le trucage de ses statistiques. Favorable à l'indépendance de l'Algérie, il se mobilise en faveur des Harkis au point de risquer l'internement administratif. Privé de la chaire d'économie de Polytechnique car trop dirigiste. « Je n'ai jamais été invité à l'ENA, j'ai affronté des haines incroyables ! » Après son Nobel, il continue en dénonçant « la chienlit laisser-fairiste» du néolibéralisme triomphant. Seul moyen d'expression : ses chroniques touffues publiées dans le Figaro, où le protège Alain Peyrefitte. A la mort de ce dernier, en 1999, il est congédié comme un malpropre.
Il vient de publier une tribune alarmiste dénonçant une finance de « casino» :
«L'économie mondiale tout entière repose aujourd'hui sur de gigantesques pyramides de dettes, prenant appui les unes sur les autres dans un équilibre fragile. Jamais dans le passé une pareille accumulation de promesses de payer ne s'était constatée. Jamais, sans doute, il est devenu plus difficile d'y faire face. Jamais sans doute, une telle instabilité potentielle n'était apparue avec une telle menace d'un effondrement général. »
Propos développés l'année suivante dans un petit ouvrage (*) très lisible qui annonce l'effondrement financier dix ans à l'avance. Ses recommandations en faveur d'un protectionnisme européen, reprises par Chevènement et Le Pen, lui valurent d'être assimilé au diable par les gazettes bien-pensantes. En 2005, lors de la campagne sur le référendum européen, le prix Nobel veut publier une tribune expliquant comment Bruxelles, reniant le marché commun en abandonnant la préférence communautaire, a brisé sa croissance économique et détruit ses emplois, livrant l'Europe au dépeçage industriel : elle est refusée partout, seule l'Humanité accepte de la publier.
Aujourd'hui, à 98 ans, le vieux savant pensait que sa clairvoyance serait au moins reconnue. Non, silence total, à la notable exception du bel hommage que lui a rendu Pierre-Antoine Delhommais dans le Monde.
Les autres continuent de tourner en rond, enfermés dans leur « cercle de la raison»
Eric Conan 5 au 11 décembre 2009 / Marianne
* La Crise mondiale aujourd'hui,
Éditions Clément Juglar, 1999.
Quelques citations :
Du chomage résultent des délocalisations
elles mêmes dues aux grande différences de salaires..
Il est indispensable de rétablir une légitime protection
Si aucune limite n'est posée,ce qui va arriver
sera une augmentation de la destruction d'emplois
et une croissance dramatique du chomage
Les causes de la crise telles qu'elles qu'on nous les présente
relèvent d'une imcmpréhension de la réalité économique.
S'agit-il seulement d'ignorance ?
15:17 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : maurice allais, economie, néolibéralisme
11 décembre 2009
Changer le Monde !
Changer le Monde !
Ou une version plus sfoft...
07:11 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (35) | Tags : changer le monde, altermondialisme
09 décembre 2009
Les frères ennemis
Au hasard de nos élucubrations, et grâce à la désignation de Lionel Messi comme ballon d'or 09, "l'équipage" en est venu à citer quelques bon mots de ces humoristes. Ce qui est amusant, pour Pataouete, c'est que c'est aussi le surnom donné à la France-Algérie...
Les Frères ennemis était un duo d'humoristes en vogue dans les années 1960-1970 en France. Il était composé de :
Teddy Vrignault (le chevelu), humoriste et acteur français, né le 22 novembre 1928 à Paris. Disparu sans laisser de traces le 1er novembre 1984, il a été déclaré décédé le 1er novembre 2004.
André Gaillard (le chauve), humoriste et acteur français, né le 19 décembre 1927 à Paris.
Þ Si madame de Sévigné avait pris le métro, elle aurait peut-être raté sa correspondance.
Þ Un homme averti en vaut deux. Alors, en cas de danger, n'avertissez personne car cela doublerait le nombre des victimes.
Þ Il était tellement sale que même ses puces avaient des poux.
Þ « - Allo Iseult ? Ici Tristan, je t'invite à prendre un café. Tu veux un express ? » « - Non, un philtre »
Þ « - Allo Daphnis ? Ici c'est Chloé. » « - Et ça tient ? »
Þ « - Allo Gulliver ? Ici Lilliput. » « - bonjour madame ! »
Þ "Abraham naquit dans la ville d'Ur célèbre pour ses œufs." "??" "Et bien oui, les œufs d'Ur"
Þ Il vaut mieux arriver en retard et rater son train que d'arriver en avance et monter dans un autre !
Comme d'habitude, à la fin des vidéos, quelques autres propositions vous sont indiquées si cela vous dit !
07:48 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : frères ennemis
08 décembre 2009
Elle a dit le mot…
Elle a dit le mot…
En ces temps de débats historiques, et pour faire suite à ma note : « je suis inquiet c’est un doux euphémisme».
Et aux commentaires passionnants et parfois passionnés qui m’ont fait l’honneur de l’accompagner, je voudrais, une fois pour toute, tenter de vous expliquer pourquoi je n’ai aucune confiance envers les Politiques pas plus qu’envers le Grand Capital.
Avant d’aborder la période moderne, je voudrais vous rappeler que depuis que l’homme a inventé le feu, il se bat avec son voisin pour le conserver ou lui piquer la précieuse flamme. Que le Messie Jésus a été crucifié et que si Mahomet est mort dans son lit, ses 5 successeurs furent assassinés.
Au XVIII et XIXème siècle, la France enfanta, abrita et nourrit une multitude de philosophes qui nous ont proposé un système social humaniste égalitaire et démocratique.
Par la révolution, nous avons abolit les privilèges et fait tomber le tyran. Cependant, les deux premières républiques ont abouti à un empereur. La troisième après avoir réprimé dans un bain de sang et une déportation massive La Commune de Paris, ainsi que ces petites sœurs. (À ce propos qui était commandant de l’armée versaillaise ? Le Général Bugeaud le vainqueur de la conquête algérienne !) Ne put, ou ne voulu pas empêcher 2 guerres mondiales et des tyrannies à foison de l’axe jusqu’au monde soviétique. Je passerai pudiquement sur l’épisode Vichy. Pour arriver à la 4eme, ses fusillades de grévistes, les guerres coloniales et enfin le coup d’état qui porta le Général De Gaulle au pouvoir et déboucha sur la 5eme qui finalement, et à mon corps défendant, n’est peut-être pas la pire.
Pendant tout ce temps, les pays de l’Europe occidentale, Grande Bretagne et France en tête, ont envahi, exploité, piétiné l’Afrique et une partie de l’Asie. En ce temps là, chez nous c’était germinal et les misérables. Croyais vous que l’on en a profité de l’occasion pour donner notre niveau de vie et de culture aux peuples colonisés. Bon d’accord, à l’époque ils étaient encore à l’âge de pierre. Non, nous les avons asservis. Et même, Jules Ferry, le chantre de la Laïcité républicaine, les a déclaré êtres inférieurs. Que ce serait-il passé si l’Europe avait apporté, ses valeurs, sa culture, ses principes d’égalité et de fraternité aux peuples conquit ? Si toutes ces contrées avaient été traitées équitablement, si nous avions géré notre planète aurions nous toujours autant de misères au Sud ?
La révolution industrielle a crée la Classe Ouvrière. Bien entendu, qui dit ouvrier dit patron mais nous sommes vite passé des « Maitres de Forge » souvent paternalistes mais proches des ouvriers aux sociétés capitalistes, désormais multinationales.
L’idéal républicain a laissé la place à l’idée de profit. Les lobbies ont pris de pas sur les idéologues et c’est eux qui gouvernent le Monde. L’intérêt est capital ! Combien de chef d’état ou d’idéologues assassinés dans des conditions mystérieuses ?
Lorsque le monde communiste pris le pas sur l’Est de l’Europe, les capitalistes cherchèrent une parade. Ils créèrent la Social-démocratie, un ersatz de pseudo socialismes qui développa un rideau de fumée devant la classe ouvrière. Oh ! bien sur nous avons récupéré les miettes, bien sur le niveau de vie de l’Europe occidentale s’est largement amélioré mais tant que le Profit suivait, tant que le contre-feu communiste semblait apporter une autre réponse. Mais aujourd’hui, ce contre-feu n’existe plus, nous en sommes au néo-libéralisme, à la mondialisation, à la course aux plus bas salaires si tant est que le prix de la main-d’œuvre ait encore une importance par rapport aux indices boursiers.
Pendant ce temps, l’ensemble de la classe politique, formée à l’ENA, cherche à se répartir le gâteau, en cherchant quand même la plus belle part, mais plus personne n’a d’Idéal, de projet de Liberté, d’Egalité et de Fraternité pour leurs concitoyens. Même les partis d’extrême gauche, ceux qui se disaient Marxistes, Léninistes ou Trotskistes, qui cherchent à se fédérer ne trouve pas d’emblème autre que l’Anticapitalisme.
Comme disait Jacques Duclos : « tout ça c’est blanc bonnet, bonnet blanc ! »
Bien sur cela est un constat, mon constat et je laisse à chacun son libre arbitre. Bien sur ce constat ne peut pas être positif puisqu’il ne propose pas de solution mais je n’ai pas de solution.
Aura-t-on un jour un « messie » capable de sauver l’humanité ?
« Je suis inquiet c’est un doux euphémisme».
11:04 Écrit par Pataouete dans La poulitique, Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (30) | Tags : capitalisme, néo-libéralisme, socialisme