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13 mai 2011

De Marignane à Nice : les chemins du déshonneur de la République.

Ni hommage ni apologie !

L’Association nationale des pieds noirs progressistes et leurs amis (ANPNPA), l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO) et l’association Les amis de Max Marchand, de Mouloud Feraoun et de leurs Compagnons communiquent :

 De Marignane à Nice : les chemins du déshonneur de la République.

Lors de deux éditions successives de son émission politique Dimanche+, la chaîne Canal+ a accueilli des invités confrontés à la même période de l’histoire de la guerre d’Algérie.

Le 17  avril, en présence, sur le plateau, de M. Henri Guaino, conseiller spécial du Président de la République, était diffusé un reportage consacré à une cérémonie d’hommage public à l’OAS, organisée par d’anciens extrémistes de la colonisation en Algérie dans l’enceinte d’un cimetière de Marignane (Bouches-du-Rhône). Cette manifestation se déroulait autour d’une stèle élevée là en l’honneur de quatre figures emblématiques de ce mouvement séditieux ayant fait près de trois mille morts en 1961-1962, en Algérie et en France. Parmi ces victimes : des civils, des élus, des militaires, officiers généraux, officiers ou sous-officiers de carrière et appelés du contingent, des magistrats, des membres des forces de l’ordre, des enseignants, des fonctionnaires, des entrepreneurs, des employés, des ouvriers, des syndicalistes.

La présence de ce cénotaphe permet aux ennemis d’hier et d’aujourd’hui de la Vème République, de se livrer à la propagation d’un discours révisionniste, à la façon de cet ancien membre de l’OAS, Jean-Pierre Papadacci, vociférant contre "un chef d'État félon, passible de la haute cour" (!) et contre "la police gaulliste".

On aurait pu escompter de M. Henri Guaino qu’il réprouve vigoureusement ces hommages rendus aux criminels multirécidivistes de l’OAS et qu’il rappelle que, parmi leurs victimes  innocentes, figuraient, outre des femmes et des enfants, des serviteurs de la République cités à l’ordre de la Nation ou dont l’acte de décès porte la mention "Mort pour la France".

Le 23 avril, les portes d’un square public de Nice ont été ouvertes par le maire, M. Christian Estrosi, à d’anciens factieux pour leur permettre de célébrer  haut et fort la gloire des généraux putschistes auxquels ils avaient obéi cinquante ans plus tôt, tournant contre la République les armes qu’ils en avaient reçues.

M. Estrosi était, quant à lui, l’hôte de l’émission du dimanche  24 avril. On pouvait attendre de cet élu qui ne manque jamais une occasion de rappeler sa filiation gaulliste qu’il s’abstienne de favoriser la célébration du putsch d’avril 1961 dans un lieu public. En effet, le représentant de l’État dans le département et lui-même disposaient des moyens tant juridiques que matériels d’empêcher le déroulement d’une telle manifestation, a priori sans précédent dans l'histoire de la Vème République et préalablement qualifiée par le préfet des Alpes-Maritimes d’illicite et justiciable de poursuites pénales.

Dans un tel contexte, il est regrettable que Canal+ n’ait pas cru devoir accorder la moindre place aux authentiques dénonciateurs de la réhabilitation de l’OAS, sollicités et interviewés des heures durant, de Marseille à Paris, par les journalistes préparant l’émission ?

Les signataires font par ailleurs observer que la Présidence de la République et le ministère de l’intérieur ont omis d’honorer  le souvenir de Camille Blanc, lâchement assassiné par l’OAS dans l’exercice de ses fonctions de maire d’Évian, le 31 mars 1961. Qu’en sera-t-il le 31 mai 2011, date du cinquantième anniversaire de la mort de Roger Gavoury, première victime de l’OAS au sein de la fonction publique de l’État à Alger, et dont les tueurs - condamnés à mort et exécutés pour trois d’entre eux - sont érigés en martyrs et héros de l’Algérie française, comme tel est le cas de Roger Degueldre à Nice depuis 1973 ?

Ils rappellent que de tels hommages publiquement rendus à l’OAS ne peuvent que choquer les Algériens et les Français qui en ont été directement ou indirectement les victimes et font obstacle à la réconciliation des peuples de France et d’Algérie ainsi qu’à la mise en œuvre de relations de partenariat apaisées entre les deux pays. À la veille du grand rendez-vous mémoriel de 2012, les signataires appellent les pouvoirs publics et leurs représentants à cesser toute démonstration de bienveillance à l’égard des instigateurs de manifestations de cette nature et à condamner sans ambages toute apologie des actions de l’OAS.

 

 

 

 Pour l’ANPNPA                               Pour l’ANPROMEVO               Pour l’association Marchand-Feraoun

 Jacques Pradel                                   Jean-François Gavoury                    Jean-Philippe Ould Aoudia

 Président                                             Président                                             Président

 

 

07:41 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : ni hommage, ni apologie

24 avril 2011

Lundi de Pâques = La Mouna !

vignette_mouna.jpgNous sommes Lundi de Pâques et, quelle était la tradition du Lundi de Pâques ? Les Français d'Algérie sortaient. Je ne me souviens pas que nous pique-niquions, on allait Casser la Croute au Soleil, à la Mer ou à la Foret selon les prévisions météorologiques de nos anciens.

Le Dimanche, à moins qu'il ne pleuve à seau ou comme vache qui pisse, car là-bas quand il pleut, il pleut, nous partions, en voiture ou en covoiturage, tout le monde n'avait pas la voiture, vers l'extérieur d'Alger, les Plages et Forêts de Sidi-Ferruch ou 4 cv.jpgde Fort de l'eau (est ou ouest d'Alger). Réunion de famille et/ou des copains vers la Forêt en hiver ou vers la Plage en été. Souvent la jointure entre les 2 époques se situait pour Pâques, c'est amusant lorsque l'on pense à la traduction évangélique de Pâques, retour de la Lumière. Je ne dis pas que nous allions nous baigner, c'était la plupart du temps trop tôt, il fallait souvent attendre l'Ascension pour que la mise à l'eau devienne officiellement admise dans les faits, nous jouions, grands et petits au bord de l'eau et rare étaient les fois ou volontairement, involontairement ou par farce, nous nous retrouvions à l'eau. Alors, les mamas nous attendaient sur le rivage avec de grandes serviettes de bain et nous frictionnaient vigoureusement. Aïe Aïe mon fils tu vas me faire mourrriiiir !


ballon à la plage.jpg

Chaque famille avait ses habitudes de lieux, autour du Parasol aux couleurs bien repérables, on ne risquait pas de perdre la tante Marie, et chaque Mama avait ses spécialités. Autrement dit le casse-croute était copieux mais varié.

Mais le Lundi de Pâques, y'avait un rab' : la Mouna !

"Cette délicieuse brioche se consomme traditionnellement à Pâques chez les pataouètes. On enfouit parfois pour cette occasion un œuf dur à l'intérieur." (Pour ma part, je n'en ais aucun souvenir, de l'œuf).

Rien n'empêchait d'en consommer toute l'année mais Pâques, c'était la Mouna !

mouna.jpg

Si la recette vous intéresse, je vous propose le site de "Cuisine Pieds-Noirs" qui est en permanence cité dans mes favoris. Nombreuses sont les recettes d'Algérie mais depuis le temps il y en a aussi les inspirées d'Algérie. Les commentaires sont nombreux et ceux qui m'amusent le plus, ce sont ceux qui indiquent que "pour la première fois de ma vie j'ai mangé une bonne Mouna."

En effet, ce n'était pas toujours une fabrication du Boulanger-Pâtissier et nos mères n'avaient pas toujours, jamais ?, le coup de main ou l'huile de coude nécessaire. Il fallait donc toujours avoir une boisson à proximité immédiate ou risquer l'étouffement chrétien ! Pour le petit déjeuner du lendemain cela allait bien, pour les trempeurs !

Donc, les Mamas, à vos fours. Il faut qu'à midi chaque lecteur de Pataouète ait sa Mouna !

Et après, tricotage pour les dames, sieste, la casquette sur les yeux, pour les hommes et jeux, sans faire de bruit sinon ton père y va te donner la tannée avec la savate que tu t'en souviendras longtemps au moins jusqu'à Pâques de l'année prochaine, pour les enfants, et que même des fois il y avait des filles.

Mouna 2.jpg


 

07:56 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : algérie, mouna, paques

20 avril 2011

Le Putsch des Généraux de Pierre Abramovici

Pierre Abramovici,Putsch des GénérauxAu début de 1946, le général de Gaulle quitte le pouvoir et entame une traversée du désert qui durera douze ans. Mais une partie de ses compagnons ne se résignent pas et vont se servir des frustrations de l’armée pour revenir aux commandes politiques. Très politisés, quelques-uns vont comploter en permanence contre la IVe République. Diverses conjurations et tentatives de putsch, détournées par les gaullistes à leur profit, finissent par aboutir au retour du Général en 1958.

Mais comment le nouveau pouvoir pourra-t-il gérer cette entité prompte à la désobéissance et l’insérer dans le grand dessein gaullien d’une armée nouvelle moderne et apolitique ? Une fraction des leaders gaullistes monte une manipulation pour pousser les plus enragés des militaires à tenter, en avril 1961, un putsch en Algérie, tout en inventant à destination des métropolitains un projet imaginaire de débarquement de parachutistes. Il s’agit de dramatiser une situation en réalité entièrement sous contrôle, de jeter dans la rue des millions de "gaullistes" d’occasion et de promulguer, pour la seule fois de la Ve République, l’article 16 de la Constitution qui donne les pleins pouvoirs au chef de l’Etat. (Lors de sa dernière interview avant son décès, Maurice Papon, alors préfet de police, se félicitait auprès de l’auteur d’avoir fait défiler les communistes en faveur du chef de l’Etat !).

Cinquante ans après, les multiples révélations de ce livre proviennent des nombreux témoignages de témoins et d’acteurs du putsch, recueillis entre 1991 et 2006. Elles s’appuient également sur des documents inédits issus des archives, en particulier de Michel Debré, Premier ministre à l’époque, et du Parti communiste, acteur incontournable des dramatiques semaines d’avril 1961.

Journaliste et documentariste, Pierre Abramovici est spécialisé dans les enquêtes compliquées. Il est l’auteur de nombreux documentaires d’investigation consacrés notamment à l’histoire de l’Opus Dei, la principauté de Monaco pendant la Seconde Guerre mondiale, le nationalisme arabe, la corruption et le terrorisme international, les complots d’Etat ou les trafics en tout genre. Il est aujourd’hui doctorant en Histoire contemporaine.

18 avril 2011

Algérie : Bouteflika va réviser la Constitution pour "renforcer la démocratie"

Son discours à la nation était très attendu par le peuple algérien. Le président Abdelaziz Bouteflika a annoncé, vendredi 15 avril, dans une allocution télévisée, une prochaine révision de la Constitution en vue de "renforcer la démocratie". "Pour couronner l'édifice institutionnel visant à renforcer la démocratie, il importe d'introduire les amendements nécessaires à la Constitution" de 1996, a affirmé le dirigeant algérien dans un discours à la nation de vingt minutes.

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Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, doit annoncer des "décisions importantes"

vendredi 15 avril.REUTERS/Carlos Garcia Rawlins

Les attentes des Algériens étaient d'autant plus fortes qu'il s'agissait du premier discours présidentiel adressé au peuple depuis que le pays est agité par de nombreux mouvements sociaux. En janvier, des émeutes avaient fait cinq morts et huit cents blessés.

Une source officielle avait plus tôt dans la journée laissé entendre que le président devrait donner des gages aux partisans de réformes démocratiques, et annoncer "d'importantes décisions concernant l'approfondissement du processus démocratique, le renforcement des bases de l'Etat de droit, la réduction des disparités et l'accélération du développement socio-économique". "Le Monde"

L'annonce de la fin de l'Etat d'Urgence instauré en 1992 pour endiguer la montée de l'Islamisme et certainement une bonne chose. Mais dans les faits l'Algérie n'est-elle pas en Etat d'Urgence depuis l'Indépendance. Tous les Présidents successifs étaient des Militaires de haut rang. (Ne pas lire Oran !). Bouteflika, espoir de la nation algérienne en 62, a participé à tous les gouvernements de l'Algérie Indépendante.

La devise de la république en 62 était République Démocratique et Populaire. Le FLN, parti unique, ou presque, est à la tête de l'état depuis toujours.

Il est évident que l'Algérie doit évoluer. Elle a été la première à revendiquer dans les rues pour plus de liberté, contre la Faim et le Chômage. Le train des Révolutions Magrébines lui est passé dessus, il est vrai que la Police est beaucoup plus présente, armée et efficace qu'ailleurs. Il est vrai que la période noire a laissé des traces, il y a de quoi, et que les "révolutionnaires" veulent éviter une récupération islamiste. Il est vrai que les US n'ont pas l'air de vouloir intervenir pour négocier avec l'Armée, ou alors ils le font très discrètement. Il est vrai qu'en Algérie, plus qu'ailleurs, il est préférable que la France reste en retrait afin d'éviter l'union sacrée contre les colonisateurs.

Allez, un peu d'optimisme, soyons attentifs aux discussions en cours, souhaitons qu'elles aboutissent à des accords où les richesses de l'Algérie (3eme PIB d'Afrique) soient démocratiquement partagées.

Souhaitons que cela ne soit pas une fois encore des "Tchalef !"

et que vivent enfin le peuple Algérien !

14 mars 2011

Algerie : le chomage la misère la pauvreté

 

 

07:56 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : algerie