24 avril 2011
Lundi de Pâques = La Mouna !
Nous sommes Lundi de Pâques et, quelle était la tradition du Lundi de Pâques ? Les Français d'Algérie sortaient. Je ne me souviens pas que nous pique-niquions, on allait Casser la Croute au Soleil, à la Mer ou à la Foret selon les prévisions météorologiques de nos anciens.
Le Dimanche, à moins qu'il ne pleuve à seau ou comme vache qui pisse, car là-bas quand il pleut, il pleut, nous partions, en voiture ou en covoiturage, tout le monde n'avait pas la voiture, vers l'extérieur d'Alger, les Plages et Forêts de Sidi-Ferruch ou de Fort de l'eau (est ou ouest d'Alger). Réunion de famille et/ou des copains vers la Forêt en hiver ou vers la Plage en été. Souvent la jointure entre les 2 époques se situait pour Pâques, c'est amusant lorsque l'on pense à la traduction évangélique de Pâques, retour de la Lumière. Je ne dis pas que nous allions nous baigner, c'était la plupart du temps trop tôt, il fallait souvent attendre l'Ascension pour que la mise à l'eau devienne officiellement admise dans les faits, nous jouions, grands et petits au bord de l'eau et rare étaient les fois ou volontairement, involontairement ou par farce, nous nous retrouvions à l'eau. Alors, les mamas nous attendaient sur le rivage avec de grandes serviettes de bain et nous frictionnaient vigoureusement. Aïe Aïe mon fils tu vas me faire mourrriiiir !
Chaque famille avait ses habitudes de lieux, autour du Parasol aux couleurs bien repérables, on ne risquait pas de perdre la tante Marie, et chaque Mama avait ses spécialités. Autrement dit le casse-croute était copieux mais varié.
Mais le Lundi de Pâques, y'avait un rab' : la Mouna !
"Cette délicieuse brioche se consomme traditionnellement à Pâques chez les pataouètes. On enfouit parfois pour cette occasion un œuf dur à l'intérieur." (Pour ma part, je n'en ais aucun souvenir, de l'œuf).
Rien n'empêchait d'en consommer toute l'année mais Pâques, c'était la Mouna !
Si la recette vous intéresse, je vous propose le site de "Cuisine Pieds-Noirs" qui est en permanence cité dans mes favoris. Nombreuses sont les recettes d'Algérie mais depuis le temps il y en a aussi les inspirées d'Algérie. Les commentaires sont nombreux et ceux qui m'amusent le plus, ce sont ceux qui indiquent que "pour la première fois de ma vie j'ai mangé une bonne Mouna."
En effet, ce n'était pas toujours une fabrication du Boulanger-Pâtissier et nos mères n'avaient pas toujours, jamais ?, le coup de main ou l'huile de coude nécessaire. Il fallait donc toujours avoir une boisson à proximité immédiate ou risquer l'étouffement chrétien ! Pour le petit déjeuner du lendemain cela allait bien, pour les trempeurs !
Donc, les Mamas, à vos fours. Il faut qu'à midi chaque lecteur de Pataouète ait sa Mouna !
Et après, tricotage pour les dames, sieste, la casquette sur les yeux, pour les hommes et jeux, sans faire de bruit sinon ton père y va te donner la tannée avec la savate que tu t'en souviendras longtemps au moins jusqu'à Pâques de l'année prochaine, pour les enfants, et que même des fois il y avait des filles.
07:56 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : algérie, mouna, paques