20 avril 2009
Fêtes excuses
14:03 Écrit par Pataouete dans Echos du Canard Enchainé | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : excuses, plaques
19 avril 2009
Pour moi la vie va commencer ...
"Pour moi la vie va commencer... en revenant vers ce pays..."
Bon, il faut d'abord que je vous dise, il a fait beau en Camargue cette dernière semaine. Nous avons vu passer au loin de vilains orages mais ils ne nous ont pas embêté. Ce n’est sûrement pas un hasard si l’ingénieur romain délégué par Rome pour trouver l’implantation de marais salants s’est arrêté là.
Il faut aussi que je vous dise que je suis camarguais de baptême et qu’après l’Algérois, objet de mon blog et dont vous savez maintenant qu’il m’est si cher, je considère cette région comme la terre ou j’ai mis mes racines en nourrice.
Mon parrain a toujours rêvé d’être manadier, il y est parvenu. Mais un peu tard pour moi car j’étais alors plus attiré par les copines que par son potager et le marché de St Etienne du Grès. Cela ne m’a pas empêché de m’intéresser aux taureaux sauvages.
Non je vois venir les copines d’ici. Pas les corridas, l’élevage, les courses camarguaises…
Le taureau sauvage a autant de différence avec les bovins de nos campagnes que le loup avec le chien. Il est libre, sauvage, fier et s’il accepte de participer aux jeux des humains c’est uniquement par qu’il en est le maître, c’est un champion.
J’y reviendrai peut être un jour.
Cependant, un aspect a perturbé mon séjour, il y a de plus en plus de ventes de produits issus du taureau : gardiannes, saucissons, côtes, … On voit aussi de plus en plus de troupeaux de vaches noires paissant au bord des routes, ruminant gentiment telles nos bonnes charolaises. Conclusions, comme le sanglier est devenu sanglier cochon, le taureau camarguais est aujourd’hui élevé pour la boucherie, plus pour la course.
Par le passé, les bouchers proposaient les carcasses des toros de la corrida de la veille, les bêtes qui n’avaient pas réussi les tests dit de la « teinte ou tienta » étaient déjà destiné à la boucherie mais le taureau camarguais restait le seigneur des marais.
Bien sur la viande est différente que celle du bœuf mais elle n’est pas aussi différente, moins noire plus fade. Déjà que le saucisson d’Arles n’est plus le saucisson d’Arles…
Tout se perd…
17:59 Écrit par Pataouete dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : camargue, toros, saucisson d'arles
11 avril 2009
Au pays des toros et des flamands roses
Quelques jours en Camargue avant que les Moustiques ne se reveillent...
08:22 Écrit par Pataouete dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : toros, camargue
10 avril 2009
Eie ben ouala
Ouala cé fé !!!
Mon premier propos consistait à mettre en place les décors historiques de cette région d'Afrique du Nord qui désormais sera l'Algérie.
De vagues successives d'invasions, de conquêtes, de conversions, depuis les phéniciens en passant par les romains, les turcs, les espagnols et les français, de religion polydéiste en passant par le christianisme pour aboutir à l'Islam, ce pays s'est forgé une identité, des contours géographiques, une histoire.
J'aborderais désormais mes sujets de manière plus transversale : L'immigration européenne, la non reconnaissance des "musulmans", la vie quotidienne, la cuisine, les loisirs, mais aussi, la montée du nationalisme, le déclenchement et la guerre d'Algérie, le rôle des politiques et des militaires des 2 camps, l'exode et l'arrivée des rapatriés en métropole, l'Algérie république démocratique et populaire.
Sans oublier le titre de ce blog : les pataouets ce petit peuple d'Alger qui m'est si cher.
Mes notes seront certainement désormais moins rapprochées les unes des autres, le travail nécessitera plus de recherche et de réflexions personnelles, parfois difficiles,...
En attendant, nous partons quelques jours en promenade avec 2 de mes petites filles et si je pense à mon blog ce sera pour l'alimenter de photos ou d'anecdotes.
08:22 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : algérie, pataouet
09 avril 2009
Décret Crémieux et code de l'Indigénat.
Napoléon III accorde la nationalité française aux indigènes par le sénatus-consulte impérial du 14 juillet 1865 ce qui provoque la colère des colons français. Ceux-ci se réjouissent de la défaite de Napoléon III lors du conflit de 1870.
Le Décret Crémieux
Le 24 octobre de cette année, le décret Crémieux est promulgué attribuant la citoyenneté française aux 37 000 juifs d'Algérie, tout en leur retirant d'office leur statut civil religieux particulier, et les soumet au service militaire généralisé comme tous les autres citoyens français. Les "indigènes musulmans" sont astreints pour leur part à un service militaire de deux ans c'est-à-dire d'une durée plus longue et pour un solde moindre (Source: Yves Lacoste Vive la nation!)
Les « lobbies » colonialistes n'eurent de cesse de demander l'abrogation du décret Crémieux, jusqu'à ce qu'ils l'obtiennent enfin de Pétain en 1940. C'est eux qui se déclarèrent indignés de "l'inégalité ainsi créée entre juifs et Arabes". Et la meilleure preuve du caractère décolonisateur du décret Crémieux, c'est qu'il allait être invoqué, après la guerre de 1914-1918, par les patriotes algériens, comme l'émir Khaled El-Hassani Ben El-Hachemi (petit-fils de l'émir Abd El-Kader), Messali Hadj, Ferhat Abbas et Ben Badis, pour obtenir l'égalité politique.
Ajoutons qu'à la même époque les leaders des citoyens français juifs, comme les professeurs Henri Aboulker et Raymond Bénichou, ainsi que le docteur Loufrani allaient revendiquer l'égalité de vote pour les indigènes musulmans, et créer, à cet effet, l'association des Croyants monothéistes, avec le cheikh El-Okbi des oulémas algériens, et d'autres Algériens chrétiens, juifs ou musulmans. Autre conséquence de la défaite de 1870 : l'arrivée massive d'Alsaciens et de Lorrains dont les terres sont confisquées par les Prussiens.
Code de l’Indigénat
La discrimination culmine avec la publication le 28 juin 1881 du code de l'indigénat qui distinguait les citoyens français (de souche métropolitaine) et les sujets français (les indigènes), les sujets français étant privés de la majorité de leurs droits politiques et soumis à un statut de vaincu qui les mettait à la merci du colonisateur. Le code de l'indigénat s'appliquait à l'empire colonial français bien au delà des Arabes, par exemple à l'Indochine.
La France a fait venir des colons pour exploiter les terres afin de lancer la machine économique de l’empire français et d’envoyer outre méditerranée des éléments sociaux potentiellement dangereux pour l’ordre social. Les indigènes de culture musulmane ou issus de cette culture étaient sous le régime de l’indigénat et pouvaient en théorie accéder à la citoyenneté française en renonçant à leurs traditions. Patrick Weil, directeur de recherches au CNRS, note toutefois que le musulman algérien, originaire d’un département français, était juridiquement inférieur à un étranger dans la mesure où il était soumis à une procédure beaucoup plus complexe pour obtenir le statut de citoyen français.
Les Indigènes
Souvent répartis dans des zones pauvres, nombreux sont ceux qui sont devenus ouvriers agricoles dans de grandes exploitations créées par les colons dans des zones gagnées sur les marécages autour de la région de Bône ou dans l’algérois et en Oranie. En marge de la société, ils avaient rarement accès à l’enseignement. Leur culture et leurs langues étaient opprimées, les écoles indigènes ont été supprimées au profit d’écoles françaises en nombre très insuffisant. En 1929, 6 % seulement des enfants « indigènes » allaient à l’école primaire.
Les colons et certains immigrés français purent dominer la société algérienne et imposer leur langue qui devint quasi exclusive dans l’administration, l’enseignement et l’affichage. Selon le géographe Yves Lacoste, « en Algérie ont été soigneusement oubliés non seulement les principes de laïcité de la IIIe République, mais surtout les lois sur l’instruction primaire obligatoire qui, dans l’intérêt même de la colonisation, auraient été des plus utiles pour essayer de franciser la population « indigène ». L’application de ces lois se heurta non pas au refus des musulmans, mais à celui des « pieds-noirs », les citoyens français d’Algérie (venus pour une grande part d’Espagne et d’Italie) qui, jusqu’aux années 1950 et en fait jusqu’à la guerre d’Algérie, s’opposèrent par tous les moyens à l’ouverture d’écoles pour les « Arabes ». Le but d’une telle obstruction, proclamé sans vergogne dans la presse, était que les musulmans n’apprennent pas le français, qu’ils ne puissent pas lire de livres qui leur donneraient des idées subversives, et aussi qu’ils ne puissent pas prétendre à des fonctions que les Français entendaient se réserve. L'administration coloniale a supprimé toutes les écoles indigènes pour les remplacer par des écoles françaises en nombre insuffisant.
En 1930, le gouvernement colonial célébra avec faste le Centenaire de l’« Algérie française ». Bien que la France disposait d’écoles, et de services publics efficaces, la majorité des Algériens étaient pratiquement dépourvus de toutes garanties sociales ou juridiques et constituaient une population presque sans droits.
08:48 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : algérie, colons, indigénat, crémieux