19 avril 2009
Pour moi la vie va commencer ...
"Pour moi la vie va commencer... en revenant vers ce pays..."
Bon, il faut d'abord que je vous dise, il a fait beau en Camargue cette dernière semaine. Nous avons vu passer au loin de vilains orages mais ils ne nous ont pas embêté. Ce n’est sûrement pas un hasard si l’ingénieur romain délégué par Rome pour trouver l’implantation de marais salants s’est arrêté là.
Il faut aussi que je vous dise que je suis camarguais de baptême et qu’après l’Algérois, objet de mon blog et dont vous savez maintenant qu’il m’est si cher, je considère cette région comme la terre ou j’ai mis mes racines en nourrice.
Mon parrain a toujours rêvé d’être manadier, il y est parvenu. Mais un peu tard pour moi car j’étais alors plus attiré par les copines que par son potager et le marché de St Etienne du Grès. Cela ne m’a pas empêché de m’intéresser aux taureaux sauvages.
Non je vois venir les copines d’ici. Pas les corridas, l’élevage, les courses camarguaises…
Le taureau sauvage a autant de différence avec les bovins de nos campagnes que le loup avec le chien. Il est libre, sauvage, fier et s’il accepte de participer aux jeux des humains c’est uniquement par qu’il en est le maître, c’est un champion.
J’y reviendrai peut être un jour.
Cependant, un aspect a perturbé mon séjour, il y a de plus en plus de ventes de produits issus du taureau : gardiannes, saucissons, côtes, … On voit aussi de plus en plus de troupeaux de vaches noires paissant au bord des routes, ruminant gentiment telles nos bonnes charolaises. Conclusions, comme le sanglier est devenu sanglier cochon, le taureau camarguais est aujourd’hui élevé pour la boucherie, plus pour la course.
Par le passé, les bouchers proposaient les carcasses des toros de la corrida de la veille, les bêtes qui n’avaient pas réussi les tests dit de la « teinte ou tienta » étaient déjà destiné à la boucherie mais le taureau camarguais restait le seigneur des marais.
Bien sur la viande est différente que celle du bœuf mais elle n’est pas aussi différente, moins noire plus fade. Déjà que le saucisson d’Arles n’est plus le saucisson d’Arles…
Tout se perd…
17:59 Écrit par Pataouete dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : camargue, toros, saucisson d'arles