30 mars 2010
Savons-nous encore lire ?
Savons-nous encore lire ?
A l'occasion du Salon du Livre 2010 je me pose une petite question : Savons-nous encore lire ?
Bien sur je ne parle pas de nos bons vieux bouquins mais lisont nous encore de bons vieux bouquins.
Regarder un texte sur un écran, des images et écouter du son sur un téléviseur oui !
Plusieurs heures par jour sont consacrées à cette activité. Cependant, souvent, une relation, un copain, ma famille me disent ne pas savoir lire à l'écran. S'ils veulent s'imprégner du texte affiché, il préfère l'imprimer avant d'en prendre connaissance.
Sur ce Blog, souvent les commentaires fusent par rapport à 1 mot, écrit par moi ou par un visiteur, parfois hors sujet, souvent de moindre importance mais qui a frappé le lecteur. de l'importance des mots-clefs accordés à chaque note.
J'ai exactement la même attitude. Si le texte est long, je pratique une lecture rapide et par définition tronquée. Ma lecture est plus profonde lorsque je décide de copier un texte afin de le remettre en forme sur Word avant de l'éditer.
Je suis d'autant plus inquiet que la mode de l'e-book se repend. Capterons nous toute la substantifique moelle d'un écrit où pratiquerons-nous encore une lecture rapide ?
07:35 Écrit par Pataouete dans Livre | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : lire, salon du livre, e-book
24 février 2010
La Délicate Essence du Socialisme.
Mort du « vieux socialisme » ?
La question peut surprendre, elle se trouve pourtant au cœur de l'excellent livre de Philippe Chanial, la "Délicate Essence du socialisme".
La réponse est négative, selon lui. D'ailleurs, avons-nous besoin d'idées neuves dans ce domaine? Le divorce entre !e socialisme originel et celui d'aujourd'hui est peut-être consommé pour certains, il ne l'est pas pour ce jeune sociologue et quantité de « sentimentaux ». Le « socialisme sentimental» n'a pas disparu avec l'avènement du «socialisme scientifique » de Marx et Engels. Il aura fallu que le communisme disparaisse pour que le socialisme français, après avoir échoué le 21 avril 2002, redevienne, sous la plume d'auteurs persévérants, un sujet d'étude, et une source d'inspiration. Tel est le cas de Philippe Chanial, qui connaît sur le bout des doigts la portée du socialisme originel et de sa descendance, aussi bien chez Pierre Leroux (1797-1871) que chez Jean Jaurès ou John Dewey (1859.1952).
Philippe Chanial connait sur le bout des doigts la portée du socialisme originel.
Car ce n'est pas un hasard si le socialisme "associationniste" hante à nouveau les esprits. ; les auteurs qui cherchent à redonner vie au projet socialiste se situent souvent à la marge des ténors de la gauche de gouvernement. Vincent Peillon les encourage, l'économiste Jacques Généreux, qui a rejoint le Front de gauche; les apprécie, mais ils doivent renverser les murailles de l'indifférence en travaillant comme des forcenés.
Philippe Chanial s'applique à renouer avec la morale socialiste des pères fondateurs. Il nous rappelle que l'abbé Sieyès (1748-1836) a longtemps hésité à nommer l'art social, cette science politique nouvelle fille de la Révolution. « Socionomie»?« Sociocratie »? « Sociologie»? « Socialisme» ? Tous ces mots sont attestés; le dernier, parait-il, surgit sous sa plume vers 1780. De même, l'expression d'« intérêt social» serait de Beccaria (1738-1794) qui cherchait à remplacer celle d'intérêt de salut. Car c'est bien un nouveau langage qui naît avec le socialisme primitif. Le langage de la société, du sodus, en latin, du compagnon. Faire société, coopérer, pour les premiers socialistes, c'est contribuer à la qualité des liens qui unissent les hommes entre eux.
La sociabilité est donc un sentiment moral avant d'être une idée. Ce socialisme moral s'ébauche au lendemain de la Révolution. Jaurès et Mauss (1872-1950) en seront les héritiers. Son ambition est de forger une nouvelle synthèse entre amour de soi et amour des autres. Chanial décortique ce socialisme républicain avec une foi certaine. Douce époque où le progrès de l'humanité s'identifie au progrès non interrompu de l'association. On est loin du grand récit libéral de l'individu se libérant du joug de la société. Il faut alors, selon Chanial, inverser la formule:« Libéral n'est-il pas d'abord celui capable de libéralité, celui capable de donner? » A ce titre, il peut aussi renouer avec la tradition du socialisme républicain.
Qui s'en plaindra?
Ce texte est une "Pensée Libre" de Philippe Petit parue dans Mariannen° 669.
"La Délicate Essence du socialisme".
L'association, l'individu et la République,
de Philippe Chanial Le Bord de l'eau.
07:17 Écrit par Pataouete dans La poulitique, Livre | Lien permanent | Commentaires (18) | Tags : vieux socialisme, chanial, délicate essence
22 février 2010
Florence Aubenas dans la peau d’une précaire
Florence Aubenas, journaliste, ancienne otage en Irak, était à France Info ce matin pour la sortie de son livre "Le quai de Ouistreham" (éditions de l’Olivier).
La journaliste s’est immergée six mois en Normandie, anonymement, dans le monde des travailleuses du nettoyage. Témoignage précis et glaçant sur la vie précaire, entre CDD épuisants et stages bidon.
Un livre poignant et passionnant.
Florence AUBENAS, france-info, 18 02 2010
envoyé par FranceInfo. - L'info video en direct.
07:57 Écrit par Pataouete dans Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : florence aubenas, précaire, cdd
17 février 2010
Le conflit , La femme et la mère Elisabeth Badinter
Le conflit ,
La femme et la mère
Elisabeth Badinter
Il y a trente ans, Elisabeth Badinter signait son premier livre L'Amour en plus, une histoire de l'amour maternel du XVIIIe siècle aux années 1970. Le livre avait alors causé de l'émoi car l'auteur y défendait la thèse qu'il n'y a pas d'instinct maternel au sens où la femme serait supposée naturellement plus capable que l'homme d'amour envers son enfant. Ce faisant, elle a tracé un chemin de déculpabilisation des mères dont certaines lui sont encore reconnaissantes.
Pourquoi reprend-elle la plume aujourd'hui ? Parce qu'elle constate un repli inquiétant sur le terrain des droits des femmes, lequel se manifeste, par exemple, par la forte baisse de la natalité dans tous les pays développés (bien moins nettement en France comme on sait), la hausse conjointe du nombre de femmes qui ne veulent pas avoir d'enfant (en dix ans, la proportion a doublé), le regain des discours naturalistes visant à river les femmes à leur rôle de mère, et plus spécifiquement par le biais d'un diktat concernant l'allaitement… Sur ce sujet précis, elle enquête pour comprendre comment l'on est passé d'un système relativement libéral à une pression de plus en plus marquée du corps médical et de l'entourage familial. Elle dénonce le rôle de la Leche League, née aux Etats- Unis dans les milieux du fondamentalisme chrétien, et qui s'est peu à peu infiltrée partout, chez les féministes et les écologistes notamment.
Le tableau qu'elle dresse est inquiétant – surtout dans les pays de tradition matriarcale (l'Allemagne et l'Italie), mais aussi dans les pays scandinaves. La barque de la maternité est aujourd'hui chargée de trop d'attentes, de contraintes, d'obligations. Il y a péril tant pour la femme et le couple que pour le lien social : quelle perspective offre une société où le fait d'avoir un enfant serait le lieu d'un clivage fatidique ?
Philosophe, spécialiste de la pensée des Lumières, Elisabeth Badinter est l'auteur de nombreux essais. C'est dans sa veine féministe qu'elle a connu ses plus grands succès : L'Amour en plus, X/Y. De l'identité masculine, L'un est l'autre, Fausse Route, tous traduits en une douzaine de langues.
07:10 Écrit par Pataouete dans Livre | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : e badinter, conflit
26 novembre 2009
Lettres de Guadeloupe
J'aimerais vous signaler la sortie de mon dernier roman jeunesse illustré "Lettres de Guadeloupe", aux Éditions du Jasmin, dont une grande partie de l'histoire se déroule aux Saintes. " Antonia Neyrins.
Ce séjour est pour elle l'occasion de ...faire peu à peu le deuil de son père, en apprenant à apprécier Philippe.
Les pages de son journal intime, adressé à son père disparu, sont un véritable carnet de voyage, plein de paysages, de fruits et d'oiseaux...
11:04 Écrit par Pataouete dans Livre | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : antonianeyrens, guadeloupe, les saintes