30 mai 2010
Dans les rangs de la France Libre
A l'occasion des débats provoqués par les films présentés au Festival de Cannes, un "Remarquable" copain de blog ma transmis un lien proposant de relater l'Histoire des Tirailleurs Africains : les "Sentinelles de l'Empire". Je remercie les auteurs de : l'histgeobox et, si vous êtes intéressés par l'Histoire je vous conseille d'aller les lire.
Ce thème fera l'objet de plusieurs notes tout au long de la prochaine quinzaine.
La Haine raciale des Allemands
Dans les rangs de la France Libre
Dans les rangs de la France libre.
Embarquement de tirailleurs en 1941.
N'oublions pas que de nombreux tirailleurs participent aussi aux campagnes de la France libre depuis le ralliement de l'AEF, dès août 1940 (à l'initiative de Félix Eboué). Ils se battent sur tous les théâtres d'opération, de Bir Hakeim à la campagne de Syrie au cours de laquelle ils affrontent d'autres tirailleurs, restés fidèles au maréchal Pétain.
C'est que l'État français entend lui aussi conserver le contrôle de l'Empire, avec l'aval de l'Allemagne nazie. Il maintient donc dans les colonies des troupes de souveraineté chargées de contrer les tentatives de débarquement des Britanniques, des Gaullistes (à Dakar en septembre 1940, au Levant en 1941, à Madagascar en 1942) puis des alliés sur les côtes algériennes en novembre 1942... en vain. Ces milliers de soldats de l'armée d'Afrique et de la coloniale sont alors mobilisés par la France libre et combattent en Tunisie et en Italie.
Des divisions à fort contingent africain (1ère DMI, la 9ème DIC et le 18ème RTS) participent ainsi au débarquement de Provence, puis à la libération de Toulon et de Marseille, avant d'entreprendre la remontée de la vallée du Rhône.
18 août 1944, plage de Cavalaire, une section du 18ème régiment de tirailleurs sénégalais.
Une victoire au goût amer.
Ils contribuent donc à la Libération de la France, mais une fois arrivés dans les Vosges les troupes noires sont remplacées par de jeunes soldats français dans le cadre des opérations de « blanchiment » des unités sous des motifs contestables.
De Gaulle écrit dans ses Mémoires: "Comme l'hiver dans les Vosges comportait des risques pour l'Etat sanitaire des Noirs, nous envoyâmes dans le Midi les 20 000 soldats originaires d'Afrique centrale et d'Afrique occidentale qui servaient à la 1ère division française livre et à la 9ème division coloniale. Ils y furent remplacés par autant de maquisards qui se trouvèrent équipés du coup."
Nombre de soldats en éprouvèrent une grande rancœur qui vient s'ajouter à d'autres motifs de mécontentement. Ainsi à l'issue des combats, les tirailleurs doivent attendre de longs mois leur rapatriement faute de navires disponibles. Par ailleurs, les autorités ne versent pas toutes les primes et soldes promises.
Ces mesquineries provoquent des mutineries ou des refus d'embarquement comme à Morlaix le 4 novembre 1944 (les tirailleurs réclament le règlement de leurs soldes). C'est dans ce contexte qu'éclate la révolte des tirailleurs rassemblés dans le camp de Thiaroye, près Dakar en novembre 1944. La troupe tire et provoque au moins 24 morts.
Le "Tata" sénégalais, nécropole de style soudanais érigée près de Chasselay,
abritant les corps de cent quatre-vingt-huit Sénégalais exécutés sommairement par les Allemands en 1940.
(Source : MINDEF/SGA/DMPA).
Les soldats coloniaux, souvent en butte au racisme d'une administration civile et militaire engoncée dans ses préjugés, bénéficient en revanche du soutien d'une population curieuse mais amicale.
07:45 Écrit par Pataouete dans L'Algérie, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tirailleurs africains, algérie
28 mai 2010
La Haine raciale des Allemands
A l'occasion des débats provoqués par les films présentés au Festival de Cannes, un "Remarquable" copain de blog ma transmis un lien proposant de relater l'Histoire des Tirailleurs Africains : les "Sentinelles de l'Empire". Je remercie les auteurs de : l'histgeobox et, si vous êtes intéressés par l'Histoire je vous conseille d'aller les lire.
Ce thème fera l'objet de plusieurs notes tout au long de la prochaine quinzaine.
La Haine raciale des Allemands
Dans les rangs de la France Libre
La haine raciale des Allemands à l'encontre des troupes coloniales de l'armée française.
La première guerre mondiale est un moment déterminant en Allemagne dans l'élaboration du stéréotype du sauvage noir. Si l'appel à l'Empire et la venue de tirailleurs permet en France de mettre un terme à l'image terrifiante du Noir, envisagé désormais comme un grand enfant sympathique et brave face à l'ennemi; en revanche, le tirailleur coupeur de nez ou d'oreille fait son apparition dans les représentations outre-Rhin. La légende la "honte noire" apparaît lors de l'occupation de la Rhénanie (conformément au traité de Versailles). D'intenses campagnes d'opinion dénoncent la brutalité et la sauvagerie des soldats de l'Empire accusés de violer les femmes allemandes. On retrouve là un des poncifs de la pensée coloniale qui considère l'Africain comme incapable de réprimer ses instincts sexuels. L'idée d'abâtardissement de la race allemande par le métissage est aussi sous-jacente. Pour beaucoup, les coloniaux seraient en outre porteurs de maladies exotiques ou sexuelles.
"Occupation française de la Ruhr", brochure illustrée de A.M. Cray, 1923.
Le récit de ces atrocités rencontre un immense écho dans toute l'Allemagne. Seules les enquêtes internationales menées permettront de convaincre les démocrates, les socialistes, les féministes germaniques de l'inanité de telles affirmations. Pour autant, le gouvernement allemand ne formule pas de protestations. Les ligues nationalistes n'abandonnent pas leur campagne de dénigrement et mènent une intense propagande (conférences, diffusion de tracts). Elle repose sur l'émotion et rencontre un certain succès chez certains Blancs convaincus que les Noirs conservent un instinct sexuel démesuré (notamment dans un pays ségrégationniste comme les Etats-Unis).
A partir de 1924, le réchauffement des relations franco-allemandes, le rééchelonnement des réparations et l'application plus souple du traité de Versailles permettent de mettre en sourdine les accusations allemandes... pour un temps seulement. Les nazis réactivent en effet la mémoire de cette "honte noire". Hitler y consacre d'ailleurs un passage de Mein Kampf. Pour lui, il ne faut rien attendre d'une France tombée aux main des Juifs et négrifiée. Aussi lorsque débute la bataille de France, Goebbels n'a guère de mal à convaincre les troupes des prétendues atrocités commises par les Noirs durant la grande guerre et l'occupation de la Rhénanie.
La France vue par l'Allemagne nazie. Dessin à caractère raciste dénonçant la "faute de la France"
et son armée aux mains d'officiers dégénérés, des tirailleurs et des banquiers juifs.
Après l'armistice, les prisonniers noirs, à la différence des autres captifs, sont maintenus en France dans des Fronstalags situés en zone nord car les Allemands craignent les maladies exotiques dont ces hommes seraient porteurs d'après eux. Ils redoutent en outre une possible "contamination" raciale... Rassemblés dans des baraquements de fortune, la détention des tirailleurs s'avère particulièrement sévère. Début 1943, les Allemands qui manquent d'hommes sur le front russe transfèrent la garde des Fronstalags à des cadres coloniaux français, tous blancs. Cette mesure est bien sûr très mal perçue par les tirailleurs, dont 4000 d'entre eux viennent grossir les rangs du maquis.
07:28 Écrit par Pataouete dans L'Algérie, Livre | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : tirailleurs africains, algérie
26 mai 2010
Les Sentinelles de l'Empire
A l'occasion des débats provoqués par les films présentés au Festival de Cannes, un "Remarquable" copain de blog ma transmis un lien proposant de relater l'Histoire des Tirailleurs Africains : les "Sentinelles de l'Empire". Je remercie les auteurs de : l'histgeobox et, si vous êtes intéressés par l'Histoire je vous conseille d'aller les lire.
Ce thème fera l'objet de plusieurs notes tout au long de la prochaine quinzaine.
La Haine raciale des Allemands
Dans les rangs de la France Libre
Nous nous intéressons ici aux tirailleurs en tant que sentinelles de l'Empire dans l'entre-deux-guerres, puis à leur participation à la deuxième guerre mondiale.
A l'issue de la grande guerre, à l'exception de deux régiments envoyés occuper la Rhénanie, les tirailleurs sénégalais sont rapidement rapatriés en Afrique (début 1919). La guerre a laissé des traces profondes sur les sociétés africaines. Elle représente incontestablement une étape cruciale dans la volonté d'émancipation chez ceux qui y participèrent à l'instar de Galandou Diouf, Lamine Gueye.
Chez nombre d'anciens combattants, le ressentiment grandit face aux promesses non tenues de la métropole, notamment en matière de citoyenneté.
Pourtant au lendemain de la guerre de 14-18, pour les autorités coloniales, le recours à l'Empire s'impose plus que jamais compte tenu des terribles pertes démographiques.
1939: tirailleur sénégalais et Alsaciennes (source: ECPAD).
Des tirailleurs sentinelles de l'Empire (1919-1939).
A l'initiative de Blaise Diagne, un décret instaure la conscription par tirage au sort pour une durée de trois ans en Afrique, mais, alors que cette durée du service est ramenée à 12 mois en métropole en 1928, elle reste de 36 mois en Afrique.
Pour autant, les engagements de tirailleurs se multiplient au cours des années 1930. Plusieurs éléments peuvent l'expliquer: des soldes plus élevées, des cantonnements au confort amélioré, les possibilités de reclassement offertes et d'emplois réservés...
Dans l'entre-deux-guerres, les tirailleurs sont de tous les théâtres d'opération de la France coloniale: au Maroc, dans le cadre de la guerre du Rif, mais aussi dans les mandats confiés à la France au Levant (Syrie et Liban). Les autorités emploient aussi ces troupes dans les confins sahariens encore mal contrôlés (Mauritanie, Niger, Tchad).
Le nouvel appel à l'Empire.
En 1939, le rappel des réservistes, ainsi que d'intenses campagnes de recrutement, permettent d'acheminer de nombreux combattants africains vers la France (78 000 combattants, 63 300 Africains et 14 7000 Malgaches sont dans la zone des armées en 1940 pour Eric Deroo et Antoine Champeaux.
Si la mobilisation ne donne pas lieu aux résistances rencontrées lors de la guerre précédente, c'est que désormais l'administration s'appuie sur les chefferies traditionnelles. En outre, le racisme constitutif de l'idéologie nazie convainc beaucoup d'hommes de s'engager.
La rude campagne de France.
Corps de tirailleurs sénégalais dans le nord-est de la France,
juin 1940 (photographie de source allemande).
Lors de la drôle de guerre, les camps de Fréjus, Rivesaltes et Souge accueillent des milliers d'Africains comme cela avait déjà été le cas au cours de la première guerre mondiale (hivernage). Lors de l'offensive allemande, les unités de tirailleurs engagées dans la campagne de France combattent vaillamment et paient un lourd tribut. Les Allemands réservent en effet un traitement particulièrement dur aux soldats noirs, dont des centaines sont abattus sommairement (à Airaines les 6 juin, Erquinvillers le 10 et surtout Chasselay près de Lyon avec le massacre de 188 Européens et Africains du 25e RTS). L'historien américain Raffael Scheck dénombre à partir des archives militaires environ 3 000 tirailleurs assassinés de la sorte.
Si aucun texte allemand ne semble ordonner cette pratique, elle trouve sans doute son origine dans les stéréotypes hérités de la "honte noire", complétés par les théories racistes des nazis.
10:24 Écrit par Pataouete dans L'Algérie, Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : tirailleurs africains, algérie
11 mai 2010
Une Fleur dans les Glaces
L’histoire d’une famille embarquée dans une traversée mythique :
le passage du Nord Ouest.
Le navigateur Philippe Poupon, la comédienne Géraldine Danon, et leur 4 enfants : Loup, Nina, Laura et Marion, âgés de 12 ans à 9 mois, embarquent un matin d’hiver sur Fleur Australe.
Ils sont partis pour un long périple qui les a menés des rivages enchantés de l’Afrique aux chatoyantes Antilles, puis toujours plus loin vers le Nord jusqu’aux portes de l’Arctique où les attendait un beau défi : joindre l’Atlantique au Pacifique par une route de tous les dangers, partiellement libérée des glaces quelques semaines par an seulement.
C’est le défi que cette famille hors du commun s’est lancé : huit mois de navigation trépidante, de péripéties drôles et tragiques, au pays des esquimaux, des ours polaires, des glaces éternelles, sous le soleil de minuit…
Ce voyage en huit-clos est le moment pour Géraldine Danon de dresser le bilan de son existence riche et complexe et de rappeler à elle : ses souvenirs de tournage, son expérience à Hollywood, son enfance où ses bonnes fées s’appelaient Alain Delon et Romy Schneider, ou encore son restaurant la Divette du Moulin qu’elle tenait à Montmartre, où les balayeurs côtoyaient les stars.
Géraldine Danon, repérée par Jean-Pierre Mocky qui l’a faite jouer dans A mort l’arbitre à l’âge de treize ans, a enchaîné les rôles au cinéma aux côtés de Jeanne Moreau, Michel Piccoli, ou Gene Hackman, ainsi qu’au théâtre. Actrice, productrice, restauratrice, et maman d’une famille nombreuse, elle court maintenant le monde avec son époux Philippe Poupon, l’un des navigateurs français les plus couronnés.
« Une Fleur dans les glaces » chez Robert Laffont, en vente à partir du 18 mars.
À ne pas manquer : Expo photo (27 photos grand format) du 11 mars au 11 mai au BOUND, 51 avenue Georges V, 75008 PARIS.
Le Film de cette aventure a été diffusé sur "Voyage" en Mars-Avril
D'autres renseignement et commande du DVD : Fleur Australe
06:57 Écrit par Pataouete dans Livre, Voile | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : philippe poupon, geraldin danon, fleur australe
24 avril 2010
Le Mental contre le Cancer
Lors de sa première édition, je n'avais pas trop apprécié ce bouquin et sa médiatisation. Il est ré-édité 2 ans après avec de nombreuses mises à jour qui correspondent plus avec mon état d'esprit en particulier le chapitre sur le Mental et l’importance de sortir du sentiment d’impuissance pour ne pas être conduit au désespoir.
"En deux ans, la recherche a apporté suffisamment de nouvelles études, explications et moyens de défense contre le cancer pour qu’il soit indispensable de les intégrer aux différents chapitres de cette édition.
- Parmi les modifications apportées, le chapitre sur le « mental anticancer » est à présent plus court, plus simple et plus clair. Il présente des études inédites qui confirment l’importance de sortir du sentiment d’impuissance pour ne pas être conduit au désespoir. David Servan-Schreiber y propose des méthodes pratiques afin de lutter contre la croissance du cancer.
- Dans le chapitre sur les « aliments anticancer », l’auteur inclut de nouvelles études très prometteuses concernant aliments et vitamines, notamment le classement des fruits d’été à gros noyau et de l’huile d’olive dans la catégorie des « aliments anticancer », et l’importance de la vitamine D3.
- Le chapitre sur « l’environnement anticancer » est augmenté de l’analyse du rôle des téléphones portables dans l’apparition du cancer. À la suite à la réunion d’un collectif de cancérologues, de toxicologues, d’épistémologistes et d’un physicien, il donne des mesures de précaution pour une meilleure utilisation de ces appareils. Dans ce chapitre, il dénonce également certains produits chimiques de notre quotidien, facteurs de cancers, contenus dans le plastique mais aussi dans certaines boissons et viennoiseries industrielles.
Après la première édition d’Anticancer, David Servan-Schreiber a reçu un nombre incroyable de témoignages. C’est pour ces lecteurs qui luttent contre le cancer, comme lui-même il y a quelques années, que David Servan-Schreiber a souhaité cette réédition. Afin qu’ils aient des armes pour se battre au quotidien contre le défaitisme ambiant, et surtout contre le cancer."
07:39 Écrit par Pataouete dans Livre | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : servan schreiber, cancer, anticancer