Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

09 octobre 2009

Attribution surprise du Prix Nobel de la Paix

Attribution surprise du Prix Nobel de la Paix

photo_1255082244148-9-0-225x149.jpgJe fonde beaucoup d’espoir dans l’élection de Barack OBAMA à la tête des Etats Unis d’Amérique. J’espère qu’on lui laissera le temps de mettre en place ses idées égalitaires et pacifiques.

Mais sa désignation au Prix Nobel de la Paix 2009 m’a laissé pantois.

Cette récompense a pour but de célébrer l’œuvre accomplie par un homme, une femme ou une institution pour la Paix dans le Monde.

Barack OBAMA n’est en poste que depuis moins de 9 mois. Il a posé quelques jalons de ses ambitions pacifiques mais n’a apaisé aucun des incendies qui couvent ou ravagent notre vaste monde. Les GI’s et leurs alliés sont toujours en Afghanistan et en Irak, je ne parle pas des conflits plus larvés auxquels participent les USA. Il y a tout les jours des centaines de morts, voir des milliers quels que soit les camps en présences. Il a indiqué sa volonté de retrait de forces alliées mais pour…plu tard.

Ce matin surprise en entendant à la radio que le prix était décerné par 5 députés norvégiens qui piochaient dans un panel de 250 candidats, proposés, et qui devaient tenir compte des intérêts diplomatiques de la Norvège et de l’Europe envers des pays aux politiques totalitaires ou agressives.

Donc pour ne vexer personne, pour ne pas prendre de risque, on devrait élire un flan !

Attribuer le Prix Nobel de la Paix à un jeune président au début de son mandat c’est reconnaître l’enfant Jésus comme le messie tant attendu.

A moins que le Jury ait voulu accorder un blanc seing à B. Obama pour le contraindre à réaliser ses ambitions et l’obliger à installer la Paix dans le Monde entier.

Dans ce cas qu’est-ce que je souhaite que ce Jury soit prémonitoire…

15:12 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nobel de la paix, obama

08 octobre 2009

Le Colon et les Fellahs

Le Colon.

IMG_2817.JPGC’est donc après une vingtaine d’années de conquête militaire d’une rudesse certaine, il apparaît que le 1/3 de la population indigène est resté sur le sable, que l’installation des exploitations agricoles démarre.

Tout reste à faire pour les colons. Il leur faut : assainir, défricher, planter, entretenir et récolter. Dans des conditions sanitaires plus que défavorables, la mortalité adulte et infantile est énorme. (voir ma dernière note)

Toute la plaine située entre la mer et l’Atlas Tellien est ainsi équipée en vaste zone agricole : Vergers d’agrumes, Vignes, Céréales, Elevage, Jardins maraichers, etc.

Bien évidemment les colons doivent se loger et abriter leur ferme. La plupart du temps, ils se regroupent dans des village-rues, une longue enfilade de maisons, de corps de ferme et de commerce. D’autre fois, ils s’installent au milieu des champs dans des habitations un peu bastides fortifiées.

Nous sommes au milieu du XIXème siècle. Les conditions d’habitat reproduisent les conditions en vigueur en métropole.

Les structures d’exploitation reproduisent l’organisation métropolitaine : le propriétaire et/ou son métayer recrutent la main d’œuvre nécessaire que l’on nomme Journaliers, Loués, Placés…sauf que là, cette main d’œuvre va être recrutée sur place.

Les Fellahs.

300px-GleyreFellahs.jpgL’organisation des indigènes est tribale, autoritaire, hiérarchisée et clanique. Selon le cas, les ouvriers agricoles seront recrutés à proximité ou déplacés en bloc vers l’endroit où l’on a besoin d’eux. Le chef du village garde l’autorité civile et politique, le Colon l’autorité économique. Les Fellahs sont encadrés par des contremaitres européens ou des chaouchs qui pratiquent une gestion des ressources humaines dites « du Nerf de bœuf ». Mon père me racontait avoir vu, après la guerre, des hommes transportés en camion pour aller voter (probablement un scrutin municipal) avec le bachagha qui recevait les hommages devant le bureau et le Chaouch qui tapotait la paume de sa main de son splendide Nerf de Bœuf.

Bon d’accord, ils ne sont pas esclaves, ils ne portent pas de fers, mais l’asservissement est-il vraiment différent ? Ils ne sont pas intégrés à la société française d’Algérie. Ils conservent leurs coutumes, leur mode de vie et leur dialecte.  

IMG_2820.JPGL’alphabétisation est inexistante, l’instruction publique est réservée aux petits français. Même les systèmes de soins sont partagés, si tant est même qu’il y en ait pour les indigènes. Nous sommes bien là dans une organisation de Sous-hommes chère à Jules Ferry.

C’est aussi parmi cette population que seront razziés les « Volontaires » aux charniers européens, la main d’œuvre nécessaire aux mines et usines métropolitaines, la piétaille harki ou fellaga et enfin, après l’indépendance, l’immigration masculine d’abord puis familiale vers la France ou les villes côtières algériennes.

De la à considérer que la colonisation rurale est à l’origine fondamentale du « problème » algérien, jusqu'à nos jours et d’un coté comme de l’autre de la Méditerranée, il n’y a qu’un pas que je n’hésiterais pas à franchir.

Comme disent mes « cousins » algérois : « c’est des Blédards ! ».

 

J’aborderai un de ces jours la société urbaine où les choses ont été prises différemment, mais…

IMG_2819.JPG

16:28 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : algérie, colon, fellah, rural

06 octobre 2009

Paye tes dettes !

Un peu dans la suite de ma dernière note,

une façon de répondre aux klaxons ?

2cv.JPG

14:51 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : 2cv, dettes

01 octobre 2009

Y’en a marre des klaxons !

Y’en a marre des klaxons !

Je ne sais pas si c’est pareil chez vous, mais de par chez nous, il n’est plus possible de circuler en ville sans se faire klaxonner.

Vous êtes arrêté au feu Rouge. Avant même qu’il lui ait pris l’idée de tomber vers la Valda, le klaxon qui vous suit vous intime l’ordre de fuir, de ne pas gêner, crime de lèse majesté, pousse toi de là microbe tu me gênes…

L’autre jour c’était encore pire. Comme d’hab’ klaxon.

Je me retourne : une voiture de police mais en situation de circulation normale !

Ils ne sont pas censés montrer l’exemple ? L’usage du Klaxon n’est-il plus réservé au danger immédiat par le Code de la Route ?Klaxon.jpg

 

Je me souviens, j’étais tout petit, lorsque l’usage du klaxon en ville a été interdit. J’étais à Alger donc vous imaginez le calvaire pour ces « pôvres » conducteurs latins…

 

Bon d’accord, au Caire ce sont de véritables conversations et à Naples une façon de draguer mais cela n’est pas une raison !

 

Automobilistes mes frères !

Courtoisie et patience sont les deux mamelles de la vie en société…


podcast

15:49 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (23) | Tags : klaxon, courtoisie, patience

30 septembre 2009

Immigration colonisatrice.

Les z’européens

Alger_1830.jpgBon alors revenons à nos moutons ! Nous sommes aux alentours de l’année 1850. Une bonne partie de ce qui va devenir le territoire algérien est sous domination française.

La France propose alors à ces braves soldats d’échanger leur fusil contre des outils agricoles (ils gardent quand même le fusil, on ne sait jamais !) et leur confie un lopin de 7 hectares à charge pour eux de l’exploiter s’ils veulent en conserver la propriété. Et voilà nos braves pioupious redevenus agriculteurs.

Dans le même temps, les bateaux alimentant la troupe en vivre, matériel et relève, font escale à Minorque pour avitailler. Les Mahonnais, certainement bien malheureux dans leur petite ile, embarquent en nombre vers l’Algérie. A tel point que le prince est obligé d’interdire les départs pour éviter que son ile ne se désertifie.

Ces premiers colons européens rejoignent les descendants de tout ce que l’Espagne Catholique a expulsé, Juifs, Gitans, Arabo-Andalous,… au moins ceux qui sont restés au Maghreb depuis le XIVème siècle.

En Europe occidentale, les temps ne sont pas faciles, les révolutions et les régimes politiques se succèdent. L’industrialisation provoque des exodes ruraux. Balancelles minorquaises.jpgLe phylloxéra et le mildiou ruinent les vignes et les cultures. Pour beaucoup de français mais aussi d’espagnols, d’italiens de Maltais, l’Afrique du nord c’est l’Eldorado.

Mais tout n’est pas toujours aussi rose, nombreux sont déportés à la suite de différents avec la justice, (c’est ça ou le bagne, allons y pour ça !). Il y a aussi les déportés politiques. Les « trois glorieuses », 1848, les révoltes ouvrières (les canuts par ex.) et enfin les communes (car il n’y eu pas que celle de Paris) déversent leurs flots d’immigrants. Il faut rappeler que la Commune a été matée par le Général Bugeaud général en chef de l’armée d’Afrique.

Mais la France a aussi perdu l’Alsace-Loraine « mais malgré vous nous resterons français » et les gars de l’Est se déversent sur les cotes algériennes. J’ai toutefois la preuve que des alsaciens étaient déjà installés avant Sedan, j’en parlerais au chapitre suivant.

Tchatche Femmes.jpgTout ce petit monde s’amalgame dans la société dites « des colons » des « z’européens », en opposition avec les « indigènes ».

S’amalgamer est une façon de dire puisque en fait, ils restent en face de chez eux. Les côtes oranaises sont à 200 km de l’Espagne, la Sicile et l’Italie face à l’est. L’amalgame se fait surtout autour d’Alger et encore puisque les mariages respectent souvent l’ethnie d’origine. Au pire, on prend femme d’une autre origine.

En 1900, on recensait 1 million « d’européens », en 1962, c’est aussi le chiffre des rapatriés d’Algérie. Toute cette colonie de colonisateur s’installe essentiellement sur la bande côtière entre la mer et le moyen Atlas.

Les origines de la Famille Pataouète.

Soldats.jpgDu coté paternel, ce sont les parents de mon père qui ont immigré. Ils se sont mariés en 1891 à Blida. Lui était originaire de l’Ile d’Oléron (depuis au moins 2 générations) Elle du Gers et du Pas de Calais (mariage de ses parents en 1865 à La Chiffa

Du coté maternel, c’est à la fois plus simple et plus compliqué. Mon grand père était né à Zéralda. Je ne connais pas les origines de ses parents. Seul le prénom « espagnol » de sa mère m’incite à pencher sur ses origines. Ma grand-mère était la deuxième génération à naitre en Algérie (Zéralda). Ses parents étant Alsaciens pour les uns et Gardois pour les autres. Ce qui est amusant c’est que les alsaciens étaient, selon la tradition familiale, venus pour rester français. Or mon arrière grand-père est né en 1861 en Algérie. 10 ans avant Sedan…

Enfin, j’ai retrouvé les origines mahonnaises d’une aïeule, L’AFRICANO l’emmena à l’âge de 7 ans, en 1952 avec « 200 quintaux de pommes de terre et de gomme arabique ».

 

« Et tout cela fera d’excellents soldats d’excellents français qui marchent au pas »

10:58 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : algérie, colonisation, pataouete