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30 septembre 2009

Immigration colonisatrice.

Les z’européens

Alger_1830.jpgBon alors revenons à nos moutons ! Nous sommes aux alentours de l’année 1850. Une bonne partie de ce qui va devenir le territoire algérien est sous domination française.

La France propose alors à ces braves soldats d’échanger leur fusil contre des outils agricoles (ils gardent quand même le fusil, on ne sait jamais !) et leur confie un lopin de 7 hectares à charge pour eux de l’exploiter s’ils veulent en conserver la propriété. Et voilà nos braves pioupious redevenus agriculteurs.

Dans le même temps, les bateaux alimentant la troupe en vivre, matériel et relève, font escale à Minorque pour avitailler. Les Mahonnais, certainement bien malheureux dans leur petite ile, embarquent en nombre vers l’Algérie. A tel point que le prince est obligé d’interdire les départs pour éviter que son ile ne se désertifie.

Ces premiers colons européens rejoignent les descendants de tout ce que l’Espagne Catholique a expulsé, Juifs, Gitans, Arabo-Andalous,… au moins ceux qui sont restés au Maghreb depuis le XIVème siècle.

En Europe occidentale, les temps ne sont pas faciles, les révolutions et les régimes politiques se succèdent. L’industrialisation provoque des exodes ruraux. Balancelles minorquaises.jpgLe phylloxéra et le mildiou ruinent les vignes et les cultures. Pour beaucoup de français mais aussi d’espagnols, d’italiens de Maltais, l’Afrique du nord c’est l’Eldorado.

Mais tout n’est pas toujours aussi rose, nombreux sont déportés à la suite de différents avec la justice, (c’est ça ou le bagne, allons y pour ça !). Il y a aussi les déportés politiques. Les « trois glorieuses », 1848, les révoltes ouvrières (les canuts par ex.) et enfin les communes (car il n’y eu pas que celle de Paris) déversent leurs flots d’immigrants. Il faut rappeler que la Commune a été matée par le Général Bugeaud général en chef de l’armée d’Afrique.

Mais la France a aussi perdu l’Alsace-Loraine « mais malgré vous nous resterons français » et les gars de l’Est se déversent sur les cotes algériennes. J’ai toutefois la preuve que des alsaciens étaient déjà installés avant Sedan, j’en parlerais au chapitre suivant.

Tchatche Femmes.jpgTout ce petit monde s’amalgame dans la société dites « des colons » des « z’européens », en opposition avec les « indigènes ».

S’amalgamer est une façon de dire puisque en fait, ils restent en face de chez eux. Les côtes oranaises sont à 200 km de l’Espagne, la Sicile et l’Italie face à l’est. L’amalgame se fait surtout autour d’Alger et encore puisque les mariages respectent souvent l’ethnie d’origine. Au pire, on prend femme d’une autre origine.

En 1900, on recensait 1 million « d’européens », en 1962, c’est aussi le chiffre des rapatriés d’Algérie. Toute cette colonie de colonisateur s’installe essentiellement sur la bande côtière entre la mer et le moyen Atlas.

Les origines de la Famille Pataouète.

Soldats.jpgDu coté paternel, ce sont les parents de mon père qui ont immigré. Ils se sont mariés en 1891 à Blida. Lui était originaire de l’Ile d’Oléron (depuis au moins 2 générations) Elle du Gers et du Pas de Calais (mariage de ses parents en 1865 à La Chiffa

Du coté maternel, c’est à la fois plus simple et plus compliqué. Mon grand père était né à Zéralda. Je ne connais pas les origines de ses parents. Seul le prénom « espagnol » de sa mère m’incite à pencher sur ses origines. Ma grand-mère était la deuxième génération à naitre en Algérie (Zéralda). Ses parents étant Alsaciens pour les uns et Gardois pour les autres. Ce qui est amusant c’est que les alsaciens étaient, selon la tradition familiale, venus pour rester français. Or mon arrière grand-père est né en 1861 en Algérie. 10 ans avant Sedan…

Enfin, j’ai retrouvé les origines mahonnaises d’une aïeule, L’AFRICANO l’emmena à l’âge de 7 ans, en 1952 avec « 200 quintaux de pommes de terre et de gomme arabique ».

 

« Et tout cela fera d’excellents soldats d’excellents français qui marchent au pas »

10:58 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : algérie, colonisation, pataouete

Commentaires

C'est rassurant 7 hectares ! Un début d'eldorado...

Écrit par : alsacop | 30 septembre 2009

Oui Alsa mais de marécages plein de vermine, de moustique d'ou les fièvres et la mortalité galopante...
Z'en ont bavé les pionniers...

Écrit par : Pataouet | 30 septembre 2009

D'accord, version chute dans le grand canyon ou attaque de diligence...Pauvres pionniers !!

Écrit par : alsacop | 30 septembre 2009

Yves, pendant qu'Alsa lit "Gala" et nous raconte des histoires sur Bruel, tu as travaillé!

Je viendrais te lire demain

Alsa Yves

Bises

Écrit par : noelle | 01 octobre 2009

Je n'ai pas raconté h'histoires du tout concernant Bruel, j'ai simplement proposé que Lahaye pouvait jouer le rôle de Polanski...et pourquoi pas Bruel !
J'ai aussi "donné" un début du pourquoi..."Gala" "Voici"... dans la salle d'attente du podologue !
Pour changer du dentiste ! lol

Écrit par : alsacop | 01 octobre 2009

Je plaisantais Alsa!

Yves, un " joli mélange" merci pour " Les z’européens"

Ce soir, très mal à la tête...pas d'ordi

Écrit par : noelle | 01 octobre 2009

Nono bobo tête Pôvre JN....

Écrit par : Z'Yves | 01 octobre 2009

Étant une revenante je cherchais un compte-rendu du film que tu as dû voir le 24 septembre et où je devais aller...

Écrit par : Rosa | 12 octobre 2009

@ Rosa cherche bien il y est...


Bon aller je sais que R. piaffe devant l'ordi !
http://patawet.hautetfort.com/archive/2009/09/26/frantz-fanon-et-la-frontiere-de-l-invisible.html

Écrit par : Z'Yves | 12 octobre 2009

Les commentaires sont fermés.