24 octobre 2009
Les Z’Urbains.
Les Z’Urbains.
Dès leur débarquement sur la plage de Sidi Ferruch, les troupes françaises n’avaient qu’un but : Alger.
Au début de mes élucubrations je publiais un film sur Alger en 1896 qui en a surpris plus d’un.
A l’origine Alger c’était surtout la Casbah, le Port, et une suite de palais mauresques. Peu à peu, la ville se construit par cercles concentriques autour d’un axe central : La Grande Poste. Il s’agit en fait d’un bâtiment construit en 1905 mais de style mauresque.
Les immeubles et les voiries sont largement inspirés du Baron Hausmann mâtinés d’une part méditerranéenne. Evidemment, le quartier central est essentiellement habité par les classes bourgeoises et leur personnel de maison et de service. Plus on s’éloigne et plus on retrouve les classes ouvrières. Classique quoi.
En 1920, Alger est reconnue 2ème ville de France, après Paris bien entendu mais devant Lyon et Marseille sa jumelle.
Les « Indigènes » n’ont pas le même statut que leurs coreligionnaires ruraux. Ils ne sont pas asservis mais urbanisés. Oh ! bien sur, les médecins, pharmaciens, avocats ou journalistes d’origine magrébine sont rares. Mais ils existent. Je pense toutefois qu’ils sont originaires des grandes familles régnantes avant la Conquête.
Il faut signaler une importante catégorie commerçante. Toutes, ou pratiquement toutes, les épiceries sont tenus par des Mozabites (Moutchou), originaire du M’Zab région aux limites du Sahara, je détaillerais plus tard. Sur les marchés, les étals de Fruits et Légumes sont gérés, de génération en génération, par des Indigènes. D’autres commerce de Proximité sont aussi servis par des originaires. Plus le commerce devient « technique » moins il est servi par des indigènes et ne parlons pas des charcuteries !
Le reste des travailleurs indigènes est ouvrier du public ou du privé. Plutôt en bas de l’échelle sociale. Certain peuvent atteindre le niveau encadrement. Ils existent mais ils sont rares. Facteurs, éboueurs, balayeurs, toutes les professions de service sont occupées par des Indigènes.
Ils sont donc intégrés à la société industrielle et de service. Ils vivent dans des immeubles corrects, à la norme du début du 20 ème, les enfants peuvent fréquenter l’Ecole Publique autant que ce que le petit métropolitain issu de la classe ouvrière peut la fréquenter à l’époque. Les femmes sont centrées sur leur foyer ou assurent des tâches ménagères dans les familles bourgeoises. La condition féminine n’est pas flatteuse mais finalement seul le port du voile (le Haïk) peut distinguer les communautés « ouvrières ».
Au niveau du langage, le Sabir, langue mêlant l’Arabe et le Français se développe. Ce n’est pas tout à fait le Pataouète qui lui est plutôt européen mais l’intégration fera un mélange de ces 2 langages.
Lors de mon passage à Alger ou lors de l’écoute de reportages, j’ai toujours été surpris par la qualité du français parlé par les « Vieux ». Même de vieilles dames très âgées, épouse d’ouvrier, s’exprime toujours aujourd’hui dans un français classique hélas peut usité de nos jours par nos contrés. De plus, comme partout, les néologismes sont français ou anglais. Cela donne des conversations amusantes : « Bla Bla Bla Télévision, Bla Bla Bla Téléphone,… ».
Nous devons donc constater une société qui évolue avec son temps, selon des principes de Classes et non de Castes, même si les « Colons » sont encore sensibles aux discours de supériorité et ont une place plus élevé sur l’Echelle Sociale. Une société qui s’urbanise au même rythme que les citées métropolitaines, quelles que soient les catégories et les origines sociales.
Une dernière pensée : étant donné ce maillage, cette imbrication sociale, lorsque d’aucun de quelque coté qu’il soit, voulu déstabiliser cette société, imaginez le chaos que cela peut représenter et les irrémédiables rancœurs…
07:37 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : algérie, alger, pataouete
23 octobre 2009
Petit florilège
Petit florilège de grandes phrases politiques, et, il y en a pour tout le monde...
"Quand le moment est venu, l'heure est arrivée" (Raymond Barre).
"Même en avion, nous serons tous dans le même bateau" (Jacques Toubon).
"La droite et la gauche, ce n'est pas la même chose" (Pierre Mauroy).
"Voici que s'avance l'immobilisme et, nous ne savons pas comment l'arrêter" (Edgar Faure)
"Saint Louis rendait la justice sous un chêne. Pierre Arpaillange la rend comme un gland" (André Santini).
"Les socialistes aiment tellement les pauvres qu'ils en fabriquent" (Jacques Godfrain).
"Je me demande si l'on n'en a pas trop fait pour les obsèques de François Mitterrand. Je ne me souviens pas qu'on en ait fait autant pour Giscard." (André Santini).
"La meilleure façon de résoudre le chômage, c'est de travailler" (Raymond Barre).
"Il est plus facile de céder son siège à une femme dans l'autobus qu'à l'Assemblée nationale" (Laurent Fabius).
"Villepin fait tout, je fais le reste" (Renaud Muselier).
"Cette semaine, le gouvernement fait un sans faute; il est vrai que nous ne sommes que mardi"(François Goulard).
"Il doit bien rester un angle de tir pour la paix" (Bernard Kouchner).
"Mamère Noël est une ordure" (Michel Charasse).
"La moitié du nuage d'ozone qui sévit dans la région parisienne est d'importation anglaise et allemande" (Roselyne Bachelot).
"C'est l'union d'un postier et d'une timbrée" (Dominique Strauss-Kahn, à propos de l'alliance LO-LCR).
"A mon âge, l'immortalité est devenue une valeur-refuge" (Valéry Giscard d'Estaing, reçu à l'Académie Française).
"Je ne suis candidat à rien" (Nicolas Sarkozy).
"C'est un texte facilement lisible, limpide et assez joliment écrit : je le dis d'autant plus aisément que c'est moi qui l'ai écrit" (Valéry Giscard d'Estaing au sujet du projet de Constitution Européenne).
"C'est une bonne idée d'avoir choisi le référendum, à condition que la réponse soit oui" (Valéry Giscard d'Estaing au sujet du projet de Constitution Européenne).
"Si Bush et Thatcher avaient eu un enfant ensemble, ils l'auraient appelé Sarkozy" (Robert Hue).
"J'étais partisan du non, mais face à la montée du non, je vote oui" (Manuel Valls).
"Que l'on soit pour ou contre la Turquie, on ne pourra pas changer l'endroit où elle se trouve" (Michel Barnier).
"Les veuves vivent plus longtemps que leurs conjoints" (Jean-Pierre Raffarin).
"Le pétrole est une ressource inépuisable qui va se faire de plus en plus rare" (Dominique de Villepin).
"Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit" (Ségolène Royal).
09:52 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (8)
19 octobre 2009
Miracle Sarde et "French Paradox"
Le Miracle Sarde
Nous connaissions déjà le régime crétois, le syndrome d'Okinawa et le « french paradox ». Roger Corder nous révèle désormais le miracle Sarde. C'est en effet dans la province de Nuoro, dans le centre est de la Sardaigne, que l'on trouve le plus grand nombre de centenaires en Europe (16 pour 100000, contre 10 pour 100000 de moyenne européenne), plus précisément dans le Gennargentu, une vallée isolée de la Barbagia. Le salut traditionnel de cette contrée se dit d'ailleurs a kentannos (<< à dans cent ans »). Dirigé par le Pr Luca Deiana, le programme d'étude de la faculté de Sassari a baptisé cette région la «zone bleue». Qu'y trouve-t-on ?
Des centenaires à foison se nourrissant peu de légumes et de poisson, mais de leurs produits traditionnels, à savoir viande d'agneau et fromage de chèvre, denrées plutôt grasses. En revanche, ces nombreux centenaires boivent tous le vin local, issu du cépage cannonau, version sarde du grenache, réputé pour ses tanins massifs, dont les polyphénols regorgent de procyanidine. Un type de vin à comparer avec le saperavi produit en Géorgie, sur les hauteurs du Caucase, où l'on compte également beaucoup de centenaires, mais aussi au kotsifali, cépage cultivé, quant à lui, au centre de la Crète. Analyses faites, il s'avère que ces deux vins présentent une concentration très élevée de procyanidines protectrices.
Le véritable « French Paradox » est dans la vigne
le Pr Corder s'est penché sur le faible taux de maladies cardiovasculaires de populations pourtant consommatrices de graisses saturées, notamment celles issues de la chair des palmipèdes. Pour y avoir effectué plusieurs études, il a constaté que le département du Gers était le premier concerné, mais pas pour la qualité de ses produits, sinon parce que ce territoire est celui où l'on boit le plus de vins issus du cépage tannat, riche en procyanidines. L'ouvrage de Roger Corder constitue en cela un véritable guide médical. A noter, dans sa sélection de madirans, le domaine Laffont, dont l'analyse révèle un des taux les plus élevés de procyanidines en France, notamment dans sa cuvée « Erigone ». Ce cru, propriété du Belge Pierre Speyer, a été sélectionné par Marianne dans son « hors-série vins » de juin 2009 (p. 104). Un vin composé à 80 % de tannat et 20 % de cabernet franc, issu de la culture biologique, dont on ne sait si, demain, il sera prescrit sur ordonnance à défaut d'être remboursé par la Sécu.
Domaine Laffont, 32400 Maumusson-Laguian.
Tél.: 05 62 69 75 23. Cuvée « Erigone» 2007: 12 €.
07:58 Écrit par Pataouete dans Mes Vins pour le plaisir | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : vin, sarde, corder
18 octobre 2009
Pourquoi le Vin est bon pour la santé
Pourquoi le Vin est bon pour la santé
Oui, l'alcoolisme tue. Oui, le vin contient de l'alcool. Oui, l'abus de vin peut être mortel. Que jamais il ne soit dit que cet article est une incitation à l'alcoolisme. Fermez le ban. Le Dr Roger Corder est professeur de médecine expérimentale à l'université de Londres.
Depuis quinze années, il se consacre à l'étude des effets bénéfiques sur la santé d'une consommation modérée et régulière de vin et tente d'en comprendre les mécanismes. La pertinence et la rigueur de ses travaux sont reconnues par les plus hautes instances scientifiques. Rien que l'on ne sache déjà, sauf lorsque des études orientées, largement reprises par les médias, prétendent que le premier verre de vin est déjà cancérigène. Un anathème récurrent approuvé par les pouvoirs publics sans que jamais la vérité ne puisse être rétablie. Des intégristes de la pensée sanitaire ont décrété que le vin était du poison. Et tout le monde se tait.
En France, d'éminents cancérologues, parmi lesquels Jean-Loup Mouysset ou Annie Sasco, affirment le contraire mais n'ont rien publié pour l'instant. Alors, le vin est-il vraiment une boisson nocive ? On a vu autant de buveurs centenaires que d'abstèmes foudroyés par la maladie à 40 ans. Le problème n'est pas là mais dans l'hygiène de vie, et surtout dans le dosage de l'alimentation. On meurt trop de ce que l'on mange trop. Le jus de la vigne n'y est pour rien, c'est l'usage que l'on en fait. Idem pour l'automobile. En ces temps de fausse moralité, il est rare qu'un médecin patenté s'engage à proclamer par écrit et en public ce que le corps médical ne consent à reconnaître qu'en privé. Non seulement Roger Corder démontre que le vin n’est pas mauvais pour la santé, mais il explique pourquoi et comment il faut en boire. Héros du William Harvey Research lnstitute de l'université de Londres, le Pr Corder construit sa démonstration sur des études d'une précision incontestable et dissèque les mécanismes biologiques prouvant l'interaction entre certaines molécules du vin et la santé humaine. Pour faire court, en passant sur les processus complexes détaillés dans le livre, le chercheur, s'appuyant sur des centaines de travaux d'autres confrères, a étudié une molécule contenue dans les polyphénols du vin. Cette molécule miracle a pour nom procyanidine. Ses propriétés anti oxydantes et vasodilatatrices sont dix fois supérieure à celles d’une autre molécule jusqu'ici mise en avant par les défenseurs du vin, le resvératrol. La procyanidine est également présente dans d'autres végétaux, mais elle est plus abondante dans les raisins noirs, surtout s'ils sont taniques. C'est elle qui est au cœur du french paradox, auquel Corder donne une nouvelle dimension. Nous n'entrerons pas ici dans les méandres de cette retentissante découverte, mais l'affaire est sérieuse. Et décoiffe. Le médecin ne se contente pas de décrypter le phénomène, il établit éga1ement une liste des vins rouges les plus riches en procyanidine, assortie de conseils pratiques et rationnels pour cuisiner et se nourrir efficacement afin de vivre longtemps et en bonne santé. Roger Corder insiste toutefois sur un point : tout dépassement de la juste dose de vin annule ses effets bénéfiques.
Quand le traité d'œnologie vire à l'ordonnance et les tanins éloignent le médecin.
A lire de toute urgence •
Boire mieux pour vivre vieux, de Roger Corder, Thierry Souccar Editions, 315 p., 20,90 €.
Comment « bien boire » Ne jamais dépasser la dose prescrite
« Attention, prévient Roger Corder, je ne défends en aucun cas une consommation excessive de vin.]e recommande de boire modérément des vins présentant une concentration élevée en procyanidines et je conseille de les boire à table, pas en dehors des repas. » En effet, la nourriture ralentit l'assimilation de l'alcool par l'organisme en étalant sa digestion, surtout si l'on mange lentement. « Si l'on suit ces conseils, poursuit l'auteur, le fait de boire du vin devrait apporter des avantages sanitaires plus importants que de ne pas en boire du tout. »
Mais gare au verre de trop, qui ruinerait tous les avantages acquis, étant entendu que toute autre boisson alcoolisée est à proscrire. Pour comprendre le langage de la consommation modérée, il est essentiel de savoir au préalable ce que représente un verre de vin et une unité d'alcool. Ainsi, un verre de vin de 12,5 cl à 12° représente 1,5 unité d'alcool. Les autorités sanitaires recommandent de ne pas dépasser 3 unités d'alcool par jour et aucune avant de conduire.
07:45 Écrit par Pataouete dans Mes Vins pour le plaisir | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : vin, bon pour la santé, corder
16 octobre 2009
Calomniez, calomniez il en restera toujours une Rumeur !
Air de la Calomnie
« La calomnie, Monsieur ? Vous ne savez guère ce que vous dédaignez ; j'ai vu les plus honnêtes gens près d'en être accablés. Croyez qu'il n'y a pas de plate méchanceté, pas d'horreurs, pas de conte absurde, qu'on ne fasse adopter aux oisifs d'une grande ville, en s'y prenant bien ; et nous avons ici des gens d'une adresse !... D'abord un bruit léger, rasant le sol comme hirondelle avant l'orage, pianissimo murmure et file, et sème en courant le trait empoisonné. Telle bouche le recueille, et piano, piano vous le glisse en l'oreille adroitement. Le mal est fait, il germe, il rampe, il chemine, et rinforzando de bouche en bouche il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez Calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'œil ; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient, grâce au Ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription. Qui diable y résisterait ?"
Chacun connaît sans doute cette savoureuse tirade de Basile dans le Barbier de Séville de Beaumarchais — devenu le célèbre "air de la calomnie" sous la plume de Rossini dans l'opéra du même nom. Tout y est exposé, y compris la méthode pour réussir à souiller la réputation et l'honneur d'un individu.
La Rumeur
Un cours instant de ma longue carrière, je fus chargé, entre autres actions en direction d’un quartier « difficile », de lutter contre la Rumeur. Me voilà donc rumoricide !
Nombreuses étaient alors les rumeurs qui circulaient en Ville. A propos du Maire, souvent plus bas que la ceinture tricolore, mais aussi de tel ou tel magasin d’ou les jeunes filles disparaissaient.
A l’occasion de stages nationaux, j’ai pu me rendre compte que les mêmes rumeurs circulaient de ville en ville : ça ne m’étonne pas que le maire fasse tant pour les quartiers « hauts » il couche avec une beurette, ils vont vider les Minguettes pour « le quartier du lieu », n’allez pas chez « B… » ils kidnappent les jeunes filles et traitent les blanches… et puis il y avait l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’Ours.
A tel point que dans l’Emission culte du « Petit Rapporteur » une chronique régulière s’intitulait « De Source Sûre ! » (j’ai oublié le nom du chroniqueur mais je suis certain que mes copains du Oueb vont me rafraîchir la mémoire).
A l’époque, la rumeur courait plus vite que son ombre mais de Bouche à Oreille. Aujourd’hui, elle fait trois fois le tour du monde à la seconde…
De PC en Mac, de Boite e-mail en boite courriel, de site en Blog elle coure, elle coure la Rumeur. Elle est plus « rédigée », plus « ornementée », plus « mise en scène ».
Bien sur elle ne « touche » que ceux qui veulent bien y croire. On n’y est, bien sur, plus sensible lorsque cela vise un personnage que l’on apprécie guère. Et lorsqu’elle n’a pas été suffisante, on en rajoute une couche.
Oh ! Ne vous méprenez pas j’en laisse passer moi aussi et les transmets à ma clique.
Il parait même que certaines sociétés lancent elle même des rumeurs les concernant. L’essentiel n’est-il pas d’apparaître ?
Calomniez, calomniez il en restera toujours une Rumeur !
Et il n’y a pas de fumée sans feu !
Pour plus d’info je vous recommande la lecture de : Infostratèges.com
15:57 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : calomnie, rumeurs