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19 octobre 2009

Miracle Sarde et "French Paradox"

Le Miracle Sarde

La sardeigne.jpgNous connaissions déjà le régime crétois, le syndrome d'Okinawa et le « french paradox ». Roger Corder nous révèle désormais le miracle Sarde. C'est en effet dans la province de Nuoro, dans le centre est de la Sardaigne, que l'on trouve le plus grand nombre de centenaires en Europe (16 pour 100000, contre 10 pour 100000 de moyenne européenne), plus précisément dans le Gennargentu, une vallée isolée de la Barbagia. Le salut traditionnel de cette contrée se dit d'ailleurs a kentannos (<< à dans cent ans »). Dirigé par le Pr Luca Deiana, le programme d'étude de la faculté de Sassari a baptisé cette région la «zone bleue». Qu'y trouve-t-on ?

Des centenaires à foison se nourrissant peu de légumes et de poisson, mais de leurs produits traditionnels, à savoir viande d'agneau et fromage de chèvre, denrées plutôt grasses. En revanche, ces nombreux centenaires boivent tous le vin local, issu du cépage cannonau, version sarde du grenache, réputé pour ses tanins massifs, dont les polyphénols regorgent de procyanidine. Un type de vin à comparer avec le saperavi produit en Géorgie, sur les hauteurs du Caucase, où l'on compte également beaucoup de centenaires, mais aussi au kotsifali, cépage cultivé, quant à lui, au centre de la Crète. Analyses faites, il s'avère que ces deux vins présentent une concentration très élevée de procyanidines protectrices.

 

 

Le véritable « French Paradox » est dans la vigne

brumont.jpgle Pr Corder s'est penché sur le faible taux de maladies cardiovasculaires de populations pourtant consommatrices de graisses saturées, notamment celles issues de la chair des palmipèdes. Pour y avoir effectué plusieurs études, il a constaté que le département du Gers était le premier concerné, mais pas pour la qualité de ses produits, sinon parce que ce territoire est celui où l'on boit le plus de vins issus du cépage tannat, riche en procyanidines. L'ouvrage de Roger Corder constitue en cela un véritable guide médical. A noter, dans sa sélection de madirans, le domaine Laffont, dont l'analyse révèle un des taux les plus élevés de procyanidines en France, notamment dans sa cuvée « Erigone ». Ce cru, propriété du Belge Pierre Speyer, a été sélectionné par Marianne dans son « hors-série vins » de juin 2009 (p. 104). Un vin composé à 80 % de tannat et 20 % de cabernet franc, issu de la culture biologique, dont on ne sait si, demain, il sera prescrit sur ordonnance à défaut d'être remboursé par la Sécu.

Domaine Laffont, 32400 Maumusson-Laguian.

Tél.: 05 62 69 75 23. Cuvée « Erigone» 2007: 12 €.

Caddie.jpg

 

07:58 Écrit par Pataouete dans Mes Vins pour le plaisir | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : vin, sarde, corder

18 octobre 2009

Pourquoi le Vin est bon pour la santé

Pourquoi le Vin est bon pour la santé

Boire Mieux.jpgOui, l'alcoolisme tue. Oui, le vin contient de l'alcool. Oui, l'abus de vin peut être mortel. Que jamais il ne soit dit que cet article est une incitation à l'alcoolisme. Fermez le ban. Le Dr Roger Corder est professeur de médecine expérimentale à l'université de Londres.

Depuis quinze années, il se consacre à l'étude des effets bénéfiques sur la santé d'une consommation modérée et régulière de vin et tente d'en comprendre les mécanismes. La pertinence et la rigueur de ses travaux sont reconnues par les plus hautes instances scientifiques. Rien que l'on ne sache déjà, sauf lorsque des études orientées, largement reprises par les médias, prétendent que le premier verre de vin est déjà cancérigène. Un anathème récurrent approuvé par les pouvoirs publics sans que jamais la vérité ne puisse être rétablie. Des intégristes de la pensée sanitaire ont décrété que le vin était du poison. Et tout le monde se tait.

En France, d'éminents cancérologues, parmi lesquels Jean-Loup Mouysset ou Annie Sasco, affirment le contraire mais n'ont rien publié pour l'instant. Alors, le vin est-il vraiment une boisson nocive ? On a vu autant de buveurs centenaires que d'abstèmes foudroyés par la maladie à 40 ans. Le problème n'est pas là mais dans l'hygiène de vie, et surtout dans le dosage de l'alimentation. On meurt trop de ce que l'on mange trop. Le jus de la vigne n'y est pour rien, c'est l'usage que l'on en fait. Idem pour l'automobile. En ces temps de fausse moralité, il est rare qu'un médecin patenté s'engage à proclamer par écrit et en public ce que le corps médical ne consent à reconnaître qu'en privé. Non seulement Roger Corder démontre que le vin n’est pas mauvais pour la santé, mais il explique pourquoi et comment il faut en boire. Héros du William Harvey Research lnstitute de l'université de Londres, le Pr Corder construit sa démonstration sur des études d'une précision incontestable et dissèque les mécanismes biologiques prouvant l'interaction entre certaines molécules du vin et la santé humaine. Pour faire court, en passant sur les processus complexes détaillés dans le livre, le chercheur, s'appuyant sur des centaines de travaux d'autres confrères, a étudié une molécule contenue dans les polyphénols du vin. Cette molécule miracle a pour nom procyanidine. Ses propriétés anti oxydantes et vasodilatatrices sont dix fois supérieure à celles d’une autre molécule jusqu'ici mise en avant par les défenseurs du vin, le resvératrol. La procyanidine est également présente dans d'autres végétaux, mais elle est plus abondante dans les raisins noirs, surtout s'ils sont taniques. C'est elle qui est au cœur du french paradox, auquel Corder donne une nouvelle dimension. Nous n'entrerons pas ici dans les méandres de cette retentissante découverte, mais l'affaire est sérieuse. Et décoiffe. Le médecin ne se contente pas de décrypter le phénomène, il établit éga­1ement une liste des vins rouges les plus riches en procyanidine, assortie de conseils pratiques et rationnels pour cuisiner et se nourrir efficacement afin de vivre longtemps et en bonne santé. Roger Corder insiste toutefois sur un point : tout dépassement de la juste dose de vin annule ses effets bénéfiques.

Quand le traité d'œnologie vire à l'ordonnance et les tanins éloignent le médecin.

A lire de toute urgence •

Boire mieux pour vivre vieux, de Roger Corder, Thierry Souccar Editions, 315 p., 20,90 €.

 

Comment « bien boire » Ne jamais dépasser la dose prescrite

caves-fitou-chateau-fenals-1.jpg« Attention, prévient Roger Corder, je ne défends en aucun cas une consommation excessive de vin.]e recommande de boire modérément des vins présentant une concentration élevée en procyanidines et je conseille de les boire à table, pas en dehors des repas. » En effet, la nourriture ralentit l'assimilation de l'alcool par l'organisme en étalant sa digestion, surtout si l'on mange lentement. « Si l'on suit ces conseils, poursuit l'auteur, le fait de boire du vin devrait apporter des avantages sanitaires plus importants que de ne pas en boire du tout. »

Mais gare au verre de trop, qui ruinerait tous les avantages acquis, étant entendu que toute autre boisson alcoolisée est à proscrire. Pour comprendre le langage de la consommation modérée, il est essentiel de savoir au préalable ce que représente un verre de vin et une unité d'alcool. Ainsi, un verre de vin de 12,5 cl à 12° représente 1,5 unité d'alcool. Les autorités sanitaires recommandent de ne pas dépasser 3 unités d'alcool par jour et aucune avant de conduire.

 

 

 

 

07:45 Écrit par Pataouete dans Mes Vins pour le plaisir | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : vin, bon pour la santé, corder

02 juillet 2009

Mes Vins pour le Plaisir

A l’heure où la mode, le marché, la technologie et le dogme ont tendance à transformer le goût du vin, Marianne a sélectionné cent « coups de cœur» sur le critère de la fidélité aux principes de l'appellation d'origine. Un paysage, un climat, du raisin et des hommes, pour le sublime plaisir de déguster des crus disant où ils sont nés et qui les a vinifiés. Une promenade gourmande dans la légende du vin de France. Bonne route et douce soif.

Par Éric Conan et Périco Légasse

Marianne.jpg

 

 

A la lecture du hors série de Marianne : « 100 vins pour le plaisir » j’ai décidé d’ouvrir une nouvelle rubrique, j’ai déjà dit beaucoup de chose sur l’Algérie. J’ai la prétention de prétendre aimer fouiner les petits producteurs indépendants à la recherche d’un vin de terroir.

 

Et depuis une vingtaine d’année, je me suis forgé un petit catalogue de producteurs fort sympathiques. J’ai même eu le plaisir d’en retrouver certain sur des cartes des vins fort réputés.

Extrait de l’Edito de 100 vins pour le plaisir

Igloo.jpgPersonne ne doute de l'amélioration générale de la qualité du vin. On n'en a pourtant jamais autant bu d'aussi mauvais. Si les progrès de l’œnologie ont permis une maîtrise des méthodes de vinification et si certains se soucient de revenir à une culture plus respectueuse de l'environnement, le paradoxe veut que la quantité de vins imbuvables augmente. Lorsque nous disons imbuvables, nous ne faisons pas allusion aux piquettes rustiques ou aux bibines industrielles victimes de la négligence, de l'incompétence, du mercantilisme d'un négoce ou d'une viticulture ayant fait pisser la vigne durant de si longues années, mais à ces vins « parfaits », stéréotypés ou conformes, loués par une critique tout aussi formatée. Car la pensée unique existe aussi dans le monde du vin, pourtant si divers.

Au moment de nous lancer dans ce tour de France des appellations, nous avons distingué ceux qui servent la vigne de ceux qui s'en servent. Se servir de la vigne consiste à fabriquer des vins-trophées censés révéler les performances œnologiques de leurs vinificateurs, dans le seul but de décrocher de grosses notes permettant de ramasser de gros profits au détriment des gogos qui croient à cette compétition. Pour ces illusionnistes, les valeurs de l'appellation d’origine cette AOC sur laquelle repose l'identité et la spécificité du vin de France, donc sa suprématie supposée, ne sont que foutaise et archaïsme. Une suprématie qui ne signifie en aucun cas «meilleur» mais « unique ». Car il serait absurde de prétendre que la France produit les meilleurs vins du monde. En revanche, leur unicité est encore incontestable et doit le rester. Machu Picchu n'est pas Pompéi, Venise n'est pas Istanbul et le Mont-Saint-Michel n'est pas le Taj Mahal. Reproduire partout le même type de vin, comme certains s'y efforcent aujourd'hui, reviendrait à reconstituer ces sites un peu partout à l'identique.

 

Caddie.jpgServir la vigne, au contraire, consiste à laisser s'exprimer l'authenticité d'un cru, en y enracinant la plante et en procédant à des vinifications les plus respectueuses de l'endroit, du climat et d'un tradition locale ayant donné à ce vin d'ici un goût que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Comme le disait René Renou, regretté président du Comité national de l'INAO pour les vins et eau-de-vie.

 « Le bon vigneron n'est pas celui qui se met sur la photo, mais celui qui tient le spot pour éclairer la scène. » Un vin authentique - petit ou grand - est d'abord celui qui reflète le paysage où il voit le jour, le millésime de sa vendange et la personnalité de son vinificateur. Fondateur de l’Institut français du goût et œnologue Jacques Puisais use pour cela d’une formule de la devise de Marianne « gueule de l'endroit et de du bonhomme qui l'a fait ». L’exact contraire de ce que préconisent aujourd'hui certaines technocratie viticoles obsédées par la compétitivité des vins français, leur « adaptation» au marché de la grande distribution leur alignement sur des critères qualitatifs mondialisés.

Pauillac pour tout le monde ! Cloner à l'infini un produit-phare, en le décrétant étalon du grand vin, grâce à la complaisance de jury imbéciles ou intéressés. Et la masse des amateurs néophytes de se précipiter guide en main dans les foires aux vins pour acheter une

Caisse de Château-Mouton-de-Panurge.

11:08 Écrit par Pataouete dans Mes Vins pour le plaisir | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : vin, marianne