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27 mai 2010

Le Dollar, un colosse aux pieds d'argile.

 

Marianne.jpgLe Dollar, un colosse aux pieds d'argile

Quel est le pays qui cumule un déficit plus important que celui de la Grèce (13 % contre 10 %), une dette qui frôle les 100 % du PIB (contre 115 % pour la Grèce) et un déficit commercial record de 700 milliards de dollars en 2008 (5 % du PIB) ?

Réponse: les Etats-Unis.

Pourtant, les marchés s'inquiètent davantage de la dette lilliputienne d'Athènes que de ce constat explosif: la première puissance du monde est en quasi-faillite. Pis, sa monnaie est déjà très dévaluée, son industrie affaiblie, et ses classes moyennes fragilisées. Or, sur les places financières, on continue à vendre de l'euro et de la livre sterling pour acheter du dollar. En clair, les marchés font confiance à l'Amérique dont l'économie, pensent-ils, rebondit plus facilement que celle de l'Europe ou du Japon. Et qu'importe si une dette de 100 % du PIB nécessite, au bas mot, une croissance de 5 % pour éviter la spirale de l'endettement, alors que celle des Etats-Unis n'excéderait pas 3,2%.

En fait, l'indulgence dont bénéficie l'Amérique est avant tout politique: les' acteurs des marchés qui misent sur le dollar intègrent dans leur réflexion le ­pacte tacite Etats-Unis-Chine. La nouvelle mansuétude de Washington vis-à-vis de Pékin coïncide parfaitement: avec la décision des Chinois de racheter des bons du Trésor américains. Finalement, les marchés apprécient peut-être les Etats-Unis comme la partie déficitaire d'un ensemble Chinamérique qui serait, lui, équilibré. Autrement dit, l'insolence du dollar n'est peut-être que provisoire.

C'est en tout cas ce que croit le financier Marc Fiorentino : « Le jour les investisseurs ôteront leurs lunettes américaines roses en 3D, il faudra courir aux abris et l'euro deviendra ce jour-là une valeur refuge. Ne souriez pas. Vous verrez. Ce n'est qu'une question de mois, voire de semaines ... » Philippe Cohen

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10:04 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (19) | Tags : dollar, economie, crise

26 mai 2010

Les Sentinelles de l'Empire

 

A l'occasion des débats provoqués par les films présentés au Festival de Cannes, un "Remarquable" copain de blog ma transmis un lien proposant de relater l'Histoire des Tirailleurs Africains : les "Sentinelles de l'Empire". Je remercie les auteurs de : l'histgeobox et, si vous êtes intéressés par l'Histoire je vous conseille d'aller les lire.

Ce thème fera l'objet de plusieurs notes tout au long de la prochaine quinzaine.

Les sentinelles de l'Empire.

La Haine raciale des Allemands

Dans les rangs de la France Libre

A nos Morts !


Nous nous intéressons ici aux tirailleurs en tant que sentinelles de l'Empire dans l'entre-deux-guerres, puis à leur participation à la deuxième guerre mondiale.

A l'issue de la grande guerre, à l'exception de deux régiments envoyés occuper la Rhénanie, les tirailleurs sénégalais sont rapidement rapatriés en Afrique (début 1919). La guerre a laissé des traces profondes sur les sociétés africaines. Elle représente incontestablement une étape cruciale dans la volonté d'émancipation chez ceux qui y participèrent à l'instar de Galandou Diouf, Lamine Gueye.

Chez nombre d'anciens combattants, le ressentiment grandit face aux promesses non tenues de la métropole, notamment en matière de citoyenneté.

Pourtant au lendemain de la guerre de 14-18, pour les autorités coloniales, le recours à l'Empire s'impose plus que jamais compte tenu des terribles pertes démographiques.

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1939: tirailleur sénégalais et Alsaciennes (source: ECPAD).

Des tirailleurs sentinelles de l'Empire (1919-1939).

A l'initiative de Blaise Diagne, un décret instaure la conscription par tirage au sort pour une durée de trois ans en Afrique, mais, alors que cette durée du service est ramenée à 12 mois en métropole en 1928, elle reste de 36 mois en Afrique.

Pour autant, les engagements de tirailleurs se multiplient au cours des années 1930. Plusieurs éléments peuvent l'expliquer: des soldes plus élevées, des cantonnements au confort amélioré, les possibilités de reclassement offertes et d'emplois réservés...

Dans l'entre-deux-guerres, les tirailleurs sont de tous les théâtres d'opération de la France coloniale: au Maroc, dans le cadre de la guerre du Rif, mais aussi dans les mandats confiés à la France au Levant (Syrie et Liban). Les autorités emploient aussi ces troupes dans les confins sahariens encore mal contrôlés (Mauritanie, Niger, Tchad).

Le nouvel appel à l'Empire.

En 1939, le rappel des réservistes, ainsi que d'intenses campagnes de recrutement, permettent d'acheminer de nombreux combattants africains vers la France (78 000 combattants, 63 300 Africains et 14 7000 Malgaches sont dans la zone des armées en 1940 pour Eric Deroo et Antoine Champeaux.

Si la mobilisation ne donne pas lieu aux résistances rencontrées lors de la guerre précédente, c'est que désormais l'administration s'appuie sur les chefferies traditionnelles. En outre, le racisme constitutif de l'idéologie nazie convainc beaucoup d'hommes de s'engager.

La rude campagne de France.

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Corps de tirailleurs sénégalais dans le nord-est de la France,

juin 1940 (photographie de source allemande).

Lors de la drôle de guerre, les camps de Fréjus, Rivesaltes et Souge accueillent des milliers d'Africains comme cela avait déjà été le cas au cours de la première guerre mondiale (hivernage). Lors de l'offensive allemande, les unités de tirailleurs engagées dans la campagne de France combattent vaillamment et paient un lourd tribut. Les Allemands réservent en effet un traitement particulièrement dur aux soldats noirs, dont des centaines sont abattus sommairement (à Airaines les 6 juin, Erquinvillers le 10 et surtout Chasselay près de Lyon avec le massacre de 188 Européens et Africains du 25e RTS). L'historien américain Raffael Scheck dénombre à partir des archives militaires environ 3 000 tirailleurs assassinés de la sorte.

Si aucun texte allemand ne semble ordonner cette pratique, elle trouve sans doute son origine dans les stéréotypes hérités de la "honte noire", complétés par les théories racistes des nazis.

10:24 Écrit par Pataouete dans L'Algérie, Livre | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : tirailleurs africains, algérie

24 mai 2010

le Grand Prix, Des Hommes et Des Dieux

Cannes 2010 : Le Grand Prix,

Des Hommes et Des Dieux de Xavier Beauvois.

 

Je ne reviendrai pas sur le Palmarès qui, une fois de plus, m'interpelle quelque part au niveau du vécu. Si je ne m'abuse, Canal + avait organisé un "Palmomètre" ou chaque soir, une dizaine de critiques donnait une appréciation sur les films du jour.

Si je ne m'abuse, donc, le film ayant obtenu la Palme d'Or était le plus mal classé à ce Palmomètre !

Monastere_de_tibhirine.jpgJe voudrais profiter de cette médiatisation pour redonner un coup de projecteur sur le film "Des Hommes et des Dieux" et surtout sur l'histoire réelle de ces Moines de Tibéhirine.

Le 26-27 mars 1996 : sept moines trappistes français de l'ordre des Cisterciens de la stricte observance, âgés de 50 à plus de 80 ans, sont enlevés dans la nuit dans leur monastère de Notre-Dame de l'Atlas, à Tibéhirine, dans le fief intégriste de Médéa, à 50 km au sud-ouest d'Alger.

le 18 avril, le chef des Groupes islamiques armés (GIA) Djamel Zitouni revendique l'enlèvement des moines qu'il menace d'égorger. Il propose un échange contre des militants du GIA. Cette revendication est accompagnée de casettes vidéo et audio qui attestent que les moines sont bien au mains du GIA, toujours en bonne santé et dans l'attente de leur libération.

Lesmoines 1.jpgParis démentira qu'un émissaire se soit rendu auprès des otages, comme le soutiendra par la suite un religieux français.

23 mai : le GIA annonce «avoir tranché la gorge» des otages deux jours auparavant, en justifiant ce massacre par le refus de négociations du gouvernement français.

30 mai : les corps sont retrouvés près de Médéa.

Lesmoines 4.jpgLors des obsèques célébrées en la Cathédrale d'Alger et dans le cimetière de la communauté, le père supérieur des Cisterciens constate que les corps sont sans tête.

Diverses hypothèses sont avancées mettent en cause le GIA, bien sur, mais également les implications entre les gouvernements algérien et français, les militaires et les services secrets algériens. Mais aucune conclusion n'apparait clairement.

26 février 2004 : le quotidien Le Monde évoque «le mystérieux suicide» du photographe Didier Contant, qui enquêtait sur l'assassinat. Selon des titres francophones de la presse algérienne, il aurait été victime de pressions.

Une bavure de l'armée ?

Lesmoines 3.jpgEn juillet 2008, le journal La Stampa reprend l'information publiée dès mars 2006 par John Kiser dans l'ouvrage "Passion pour l'Algérie" (traduction et mise à jour : Henry Quinson) que les sept moines français enlevés auraient été tués depuis un hélicoptère de l'armée algérienne.

Dès mars 2006, John Kiser précise que "d'après une source interrogée à Alger, l'attaché militaire de l'ambassade de France aurait admis que les services de renseignement avaient intercepté une conversation dans laquelle un pilote d'hélicoptère algérien disait : "Zut ! Nous avons tué les moines !".

Début juillet 2009, Le Général François Buchwalter, ancien attaché militaire à l'ambassade d'Alger, rend public son témoignage. Il aurait reçu les confidences d'un officier algérien dès 1996. D'après cet officier les moines auraient été tués par erreur lors d'une opération menée par l'armée algérienne. Celle-ci a mitraillé un camp d'un hélicoptère, pensant qu'il abritait des membres du GIA.

Lesmoines 2.jpgEn effectuant une patrouille au sol, elle aurait découvert les corps sans vie des moines. Pour faire croire à un assassinat commis par les terroristes, elle aurait décapité les cadavres des moines. Le gouvernement français d'Alain Juppé aurait été au courant de cette affaire dès 1996 et aurait masqué la vérité à l'opinion publique. Le président Sarkozy a levé le secret défense sur cette affaire. Le général évoque par ailleurs la mort de l'évêque d'Oran, Pierre Claverie.

Fin 2009, la commission consultative du secret de la défense nationale autorise la dé classification de documents détenus par la DCRI.

La sortie du Film et son couronnement au Festival de Cannes permettront ils de soulever définitivement le voile intégral qui masque cette affaire ou cela restera-t-il dans les tréfonds des secrets défenses hélas trop nombreux de part notre vaste monde.

En attendant la vérité, ce film relance au moins

La mémoire des Moines de Tibéhirine !

Lesmoines 4.jpg

 

Obséques en la Catédrale d'Alger.

 

22 mai 2010

Hors la Loi ! La polémique ?

Affiche HlL.jpgFinalement, la "polémique" ne fut qu'un petit pétard mouillé. Et le film "Hors la loi" devrait avoir le succès qu'il semble mériter.

Pourquoi faut-il toujours qu'un livre, un film ou une publication à propos de l'époque "Algérie Française" provoque immédiatement une levée de bouclier de la part d'anciens membres ou sympathisants, de l'OAS, forcément très anciens les membres depuis 50 ans, évidemment accompagné de militant de l'extrême droite assurant nombre et sécurité.

Il est vrai qu'après la seconde guerre mondiale, nombreux furent les films relatant de l'épopée résistante ou Libératrice avant que l'on aborde enfin le coté milicien ou Pétainiste. "Lacombe Lucien" ne fut-il pas le premier ? Le mauvais coté, celui des perdants, fait rarement une bonne histoire. Et, pour ma part, je crois que dans cette affaire, il n'y eu que des perdants.

L'Histoire d'une contrée remonte forcément à l'Homme des Cavernes. Lors de la Conquête française du Maghreb, le territoire national ne 1940.jpgcomprenait pas toutes les régions actuelles qui composent la France d'aujourd'hui et en particulier les Alpes maritimes d'où est partie la Polémique.

Le territoire de l'Algérie est issu d'une décision de la France. Cette même France qui a intégré ce territoire dans sa souveraineté mais pas ses habitants d'origine. Ces "Indigènes" qui peu à peu se sont soulevés (Sétif 1945) puis rebellés (1954), puis organisés en armée de Libération puis enfin ont obtenus leur indépendance.

Dans Pataouète, j'essaye de développer l'idée qu'un règlement politique de l'affaire algérienne depuis son origine aurait certainement débouché sur une solution plus humaine et sociale.

En prenant le contre-pied de cette intégration totale, les gouvernements de la 3eme République, puis en confiant les pleins pouvoirs de Police à l'Armée, leurs successeurs de la 4eme, n'en on pas voulu ainsi.

Dès lors une guerre civile s'est déclarée ! Et une Guerre, encore plus lorsqu'elle est civile, ce n'est jamais propre. Et les rancœurs envers l'autre coté sont indélébiles.

Il ne peut y avoir, des 2 bords de la Méditerranée, une lumière d'espoir de rapprochement ou d'évocation positive sans que la branche extrémiste, ayant ou pas vécu directement cette époque, ne soulève l'étendard de l'outrance.

Bouchareb Bisou.jpgOui, le Film "Hors la Loi" relate l'histoire vue du coté algérien. Mais ses auteurs sont de culture ou de nationalité Franco-Algérienne. Il est toujours nécessaire que chaque partie raconte sa vision de l'Histoire. Je n'ai pas encore vu ce film mais il me semble à l'audition des témoignages entendus que les exactions internes, aux rebelles, et policières y sont largement abordées.

Le Match est terminé, chaque équipe refait le match dans le sens ou elle aurait voulu qu'il se termine. Et si on passait à la troisième mi-temps !

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10:12 Écrit par Pataouete dans Film Théatre, L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : hors la loi, algérie, film, fln, oa

21 mai 2010

Un balcon sur le Mer

Décidemment, l''Algérie est à l'honneur en 2010 à Cannes !

Aujourd'hui dans Un balcon sur la mer, Nicole Garcia reconstitue son histoire à Oran en 62. Et Nicole Garcia Mmmm !!!


Nicoe Garcia.jpgMarc a une vie simple qui semble lui convenir, marié, père attentif d’une petite fille. Il travaille dans une agence immobilière d’Aix-en-Provence. Dans son métier il est efficace, carré, intègre. Un jour, il rencontre une jeune femme qui vient acheter une bastide. Il ne la reconnaît pas tout de suite. Quelques heures après seulement. Tout cela est si loin, si enfoui. Son enfance en Algérie, à Oran, à la fin de la guerre d’indépendance, au plus violent de la guerre civile. Dans la vie de Marc il y avait cette petite fille, Cathy. Elle habitait en face. Quand il se réveillait, il courait à la fenêtre, la guettait. Ils échangeaient des signes de reconnaissance, des gestes n’appartenant qu’à eux. Ils avaient douze ans, ils ne se touchaient pas, ils se disaient qu’ils s’aimaient. Et puis un jour Marc était parti. Un arrachement. Ils ne s’étaient jamais revus. Ils passent la journée ensemble, la nuit. Ils ont trente-cinq ans maintenant, leurs corps se rencontrent dans le noir de la chambre d’hôtel, éclipsant pour quelques heures cette lumière pâle, aux contours incomplets, des amours d’enfance. Ils se quittent au petit matin. Ils savent qu’ils vont se revoir, à Aix, quand elle signera la promesse de vente de la bastide. Marc part quelques jours en vacances en Espagne avec sa famille. Sa mère vit là-bas. La mémoire de la vieille dame est devenue vague, incertaine. Marc n’a pas pu s’empêcher de lui parler de Cathy. Tu te souviens de cette petite fille qui habitait en face de chez nous… Oui, je me souviens… Mais elle est morte. Mais non. Si, elle est morte dans un attentat peu après qu’on soit partis. …Maintenant Marc veut savoir. Comme une question qui devient le centre, l’énigme de sa vie. Si elle n’est pas Cathy, qui est cette femme, qui elle aussi l’a connu au moment de l’enfance, de la guerre, des terrasses interdites ?

J'ai changé la Vidéo car il n'y avait pas de Son.


 

07:27 Écrit par Pataouete dans Film Théatre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nicole garcia, cannes 2010, algérie