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08 décembre 2010

L'autre Paradis Fiscal

Irlande.jpgQuel est le pays d'Europe champion de la concurrence fiscale ? L'Irlande répondrez-vous. Effectivement, le taux d'imposition sur les sociétés y est de 12.5%, quand la moyenne des pays de l'UE est de 27%.

Cette faible fiscalité a permis à l'Irlande d'être la plate-forme européenne des multinationales américaines.

Les grands groupes comme H-P, Apple, Microsoft, ont d'ailleurs fait savoir qu'ils quitteraient illico presto l'île au cas où les européens obtiendraient une hausse de la taxe sur les profits. Le faible taux se double d'une formidable captation de l'assiette fiscale des autres pays européens, puisque les mêmes groupes ont la possibilité de faire remonter en Irlande tous les bénéfices réalisés dans la zone Euro.

Mais il existe un autre Paradis fiscal, moins connu : la France. Car les grands groupes français parviennent à y payer moins d'impôts qu'en Irlande. Selon les travaux du Conseil des Prélèvements Obligatoires (CPO), les sociétés du CAC 40 sont imposées, en moyenne, à 8%, grâce à l'usage de gracieuses niches fiscales négociées par le MEDEF. Les PME, elles, payent plein pot, soit 33%.

Christine Lagarde a demandé en vain à l'Irlande se réduire sa pratique du dumping fiscal. Et si elle commençait par faire le ménage en France ?

Texte d'Hervé Nathan.

En 1970, lorsque s'achevèrent mes brillantes études de Gestion, le taux d'imposition des bénéfices des entreprises était de 50%.

07:41 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : irlande, taux d'imposition

06 décembre 2010

Les Liaisons Dangereuses

Journalistes.jpgCertains expliquent qu'il faut en finir avec les « liaisons dangereuses» entre journalistes et politiques, pour reprendre le titre de France-Soir. Bonne idée. Il est en effet difficile de prétendre incarner un « quatrième pouvoir» médiatique tout en fréquentant de manière trop intime les arcanes des pouvoirs politiques. On notera que ce sont toujours des femmes qui doivent s'éloigner de leurs fonctions sur la pointe des pieds, et non l'inverse. Comme quoi le machisme VIP se porte à merveille. A chaque fois, on réduit une femme au statut de porte-voix de l'homme dont elle partage l'existence. L'hypothèse contraire serait-elle inscrite dans les gènes?

Mais plutôt que d'examiner le phénomène par le trou de la serrure, il faut porter le fer dans la plaie du journalisme de connivence et de complaisance qui sape l'autorité morale de la presse.

Pour des raisons sociales, culturelles et idéologiques, les journalistes et les responsables politiques sont formatés comme un disque dur d'ordinateur.

Issus la plupart du temps des mêmes milieux, ils suivent les mêmes cursus scolaires, fréquentent les mêmes réseaux et s'abreuvent aux mêmes sources idéologiques. Il ne faut donc pas s'étonner qu'ils aient souvent les mêmes œillères, au point d'être interchangeables, à la manière de ces journalistes qui passent sans état d'âme d'un organe de presse à un autre, ou d'un journal à un cabinet ministériel. On aboutit ainsi à un jeu pervers entre journalistes et politiques, les seconds instrumentalisant les premiers, suspects à juste titre de complicité passive.

Cette consanguinité de caste est bien plus dangereuse pour la presse, pour la démocratie et pour l'honneur de la politique, que les quelques cas de relations amoureuses qui défraient la chronique mondaine.

 

Extraits d'un texte de Jack Dion.

 

06:40 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : journalisme, politique

03 décembre 2010

Ecoles fermées au Handicap

Dépendance.jpgDes milliers d'enfants handicapés sont privés d'école depuis la rentrée, en septembre dernier. L'Education nationale a cessé de payer leurs « auxiliaires de vie scolaire » (AVS), qui les aident en classe, les assistent à la cantine, les protègent durant la récréation, obligeant les parents à les garder à la maison. En Seine-Saint-Denis, 90 gamins attendent une assistance, 200 autres se désolent dans le Finistère, et une cinquantaine se morfondent dans l'Ain.

De simples exemples, car aucun chiffre sérieux relatif au nombre des laissés-pour-compte en France n'est avancé, tant par les associations que par le ministère. Alors c'est la grande débrouille ; auxiliaires payés directement par les familles, requêtes auprès des tribunaux administratifs, pétitions, protestations par centaines envoyées aux recteurs et aux préfets de Région. « Les familles se battent dans leur coin», explique au "Canard" l'Association des paralysés de France. « Il existe des tensions sur le terrain », a joliment reconnu Laurent Wauquiez, ex-secrétaire d'Etat à l'Emploi, le 9 novembre.

En fait de « tensions », l'enveloppe AVS 2010 est vide. Aucun poste n'est plus créé ni renouvelé, et ceux qui existent sont rognés, une heure par-ci, une heure par-là ...

Depuis la loi du 11 février 2005 sur l'égalité des chances, la scolarisation des handicapés en milieu scolaire "ordinaire " est pourtant un droit garanti par l'Etat. Dans chaque département, une Maison des enfants handicapés confie à sa commission d'experts le soin d'évaluer les besoins d'un enfant. S'il lui faut des heures de soutien, cette autorité en informe l'Education nationale. Charge à elle de fournir sans discussion un auxiliaire à l'enfant: ce n'est pas un souhait mais la stricte application de la loi.

Contrats pas aidés

Mais où le trouver, cet auxiliaire ? Nulle part et un peu partout. Car auxiliaire de vie scolaire n'est pas une profession. « Pas de filière, de diplôme ou de reconnaissance », explique une AVS de Dijon. Ces trois lettres cachent, en fait, une véritable jungle de statuts particuliers, qui allient la précarité d'un CDD à la largesse du smic horaire. Recrutés par Pôle emploi et payés par l'Education nationale, certains auxiliaires sont considérés comme des « assistants d'éducation» - non titulaires - de la fonction publique. D'autres sont en « Contrat aidé ", comme le "contrat d'accompagnement à l'emploi " ou le « contrat unique d'insertion », qui permettent à l'employeur de limiter les coûts. Moyen imparable de décourager les vocations et d'empêcher l'enfant de s'habituer à son accompagnateur.

En 2001, on dénombrait 3 400 auxiliaires rémunérés par l'Education nationale. Huit ans plus tard, 9 728. La demande explose, mais l'intendance ne suit pas. A force de rogner sur les crédits et de jouer sur les statuts, l'Etat s'est mis hors la loi.

« Il est scandaleux qu'un enfant ayant un handicap ne puisse pas être scolarisé », tonnait Sarko à la télé le 2 mai 2007. Larme à l'œil, il avait même ajouté: « Je veux dire à toutes les familles ( ... ) que je ferai une place à chacun de leurs enfants dans les écoles.» Face à lui, toute gauche d'indignation, Ségolène Royal avait hurlé au « summum de l'immoralité politique », offrant à Sarko cette fameuse réplique: « Mme Royal a perdu ses nerfs. »

Le 9 novembre, à Lagnieu (Ain), une mère s'est menottée à la grille de l'école maternelle parce que l'auxiliaire de son fils autiste avait été viré. Encore une qui a perdu ses nerfs?

Texte de Sori Chalandon

07:20 Écrit par Pataouete dans La poulitique, Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : ecole, handicap

02 décembre 2010

Voila !

Voilà, ainsi s'achève cette série de notes sur la période 1958-1962 que je portais en moi depuis des années et qui étaient certainement à l'origine de la création de Pataouète.

Image14.jpgJ'ai essayé de traiter cette époque de la façon  la plus neutre possible mais au-delà des faits, j'ai voulu démontrer le rôle omniprésent de la fraction "Occident Chrétien" de l'Armée de métier dans l'évolution anarcho-réactionnaire de la situation en Algérie et en Métropole.

J'ai aussi essayé de préciser qu'il y a toujours eu des militants pacifistes, progressistes, humanistes ou tout simplement anticolonialistes qui, malgré les  répressions sont restés fidèles à leur idées.

Il est vrai aussi que des militants de gauche, surtout dans les quartiers populaires, se sont sur la fin laissés entrainés par l'ambiance générale Algérie française. De la même façon que les analystes affirment que les voix populaires de FN viennent d'anciens électeurs du PC. Le peuple est versatile !

Cela étant, je dis et je répète qu'il était trop tard de toute façon. A partir du moment ou l'on n'avait pas voulu intégrer les indigènes dans la nation française dès1870, éventuellement peut être récupérable en 1945, ou les Grandes Puissances mondiales armaient des pays colonisés afin de pouvoir ensuite les "récupérer" pour une autre forme de dépendance, il était trop tard.

Quand au rêve d'une Algérie "entière" il ne sera à jamais qu'une immense Utopie !

Mais, ne vous inquiétez pas, il me reste encore plein de choses à vous raconter, sur l'Algérie ou sur le reste….

Alger Voilier.jpg

10:14 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : algérie

01 décembre 2010

La Terreur et le Chaos

L'Organisation armée secrète (OAS), également appelée Organisation de l'armée secrète, était une organisation française politico-militaire clandestine partisane du maintien du statu quo de l'Algérie française, créée le 11 février 1961 après une rencontre à Madrid entre Jean-Jacques Susini et Pierre Lagaillarde. Le sigle OAS apparut sur les murs d'Alger le 16 mars 1961, accompagné du slogan « L'Algérie est française et le restera ». Le nom OAS fait volontairement référence à l’Armée secrète de la Résistance.

Création

oas_1.jpgL'histoire de l'OAS se présente comme la volonté d'une partie de l'Armée et de civils de conserver l'Algérie Française, Algérie où vivaient plus d'un million d'européens et qui avait le statut de Département français. La tournure des événements à partir de 1960 (l'autodétermination) est considérée par une partie de l'armée et la plupart des Français d'Algérie comme une trahison du Général De Gaulle qui avait pourtant dit en 1958 " Je vous ai compris" et à Mostaganem " Vive l'Algérie Française". Celui ci avait en effet été amené au pouvoir par l'armée d'Algérie suite au Putsch d'Alger et en portant les valeurs de l'Algérie française. Le premier fait marquant de la révolte de la population française d'Algérie contre les décisions du général De Gaulle est la semaine des barricades du 24 janvier au 1er février 1960.

Le 8 janvier 1961, un référendum sur l'autodétermination en Algérie est approuvé par 75 % des votants. Pour les partisans de l'Algérie Française, ce référendum annonce l'abandon de celle-ci. En février 1961, un groupe en exil à Madrid formé dès la fin de l'année 1960 (suite à l'échec de la Semaine des barricades et bizarrement laissé en liberté surveillée jusqu'au procès, ils s'exilent en Espagne) autour du général Salan, de Pierre Lagaillarde et de Jean-Jacques Susini, crée l'OAS. Le 22 avril 1961, se déroule le Putsch des Généraux à Alger, quatre généraux en avant et sept en soutien, soit onze au total. Ce n'est pas simplement le fait d'un "quarteron de généraux à la retraite", mais plusieurs centaines d'officiers supérieurs de l'armée française se rebellent. À la suite de cette tentative pour maintenir l'Algérie française contre la volonté du gouvernement métropolitain, une bonne partie des insurgés déserte et rejoint la lutte clandestine dans les rangs de l'OAS, ainsi que de nombreux civils, souhaitant demeurer sur leur terre natale. La cassure est totale avec De Gaulle et il s'ensuit une véritable guerre entre les membre de l'OAS et les Barbouzes, ainsi qu'avec une partie des forces policières et de maintien de l'ordre (gendarmes mobiles) de l'État Français nouvellement envoyées en Algérie pour lutter contre l'OAS et pour favoriser la voie de l'autodétermination. L'armée reste en retrait car elle compte dans ses rangs de nombreux sympathisants à la cause "Algérie française", et de plus l'OAS est composée en grande partie de hauts gradés militaires. Elle n'interviendra contre l'OAS qu'après la signature des Accords d'Évian, au moment du siège de Bab El Oued, de l'épisode du Massacre de la rue d'Isly et du maquis de l'Ouarsenis.

Dans un premier temps, les actions de l'OAS viseront des personnalités ou des sympathisants connus pour leurs positions politiques ou administratives du gouvernement légal français affichant des opinions pro FLN ou anti Algérie française, en Algérie comme en métropole, mais consisteront également en des actions armées contre la population musulmane soupçonnée, a priori, de soutenir le FLN.

En Métropole, de nombreux attentats visant, en particulier la personne même du Président de la République.

Dans un deuxième temps l'OAS décrète la politique de la Terre Brulée. Alors, les jeunes troupes sillonnent les rues et déclenchent des actions de leur propre initiative. Il ne fait pas bon avoir un faciès maghrébin ou une attitude mal interprétés pour les Européens. C'est la terreur et le Chaos. Les petits fonctionnaires, éboueurs, facteurs, balayeurs,…ainsi que les petits commerçants ont été assassinés ou ne veulent plus quitter leurs quartiers. Le fait de saluer un copain de classe gendarme condamne à mort un commerçant connu au moins pour sa neutralité. Les rues d'Alger sont jonchées de déchets et chaque immeuble s'organise pour aller chercher le courrier à la Grande Poste. Lorsque ce n'est pas la musique des Casseroles qui nous empêche de dormir ce sont les "nuits bleues" où les explosions de ce que nous appelions des "Strounga" se succèdent.

Même les Algériens plutôt favorables à la France ne peuvent plus supporter cette répression aveugle. Et l'exode, la fuite, vers la Métropole est désormais inévitable.

C'est aussi à cette époque que l'on voit apparaitre l'appellation "Pieds-Noirs" "(mais ques aco ça les pieds-noirs" dixit ma mère) qui deviendra par la suite symbole de Rapatriés.

Les membres de l'OAS sont eux-mêmes pourchassés sans répit par les forces gaullistes (les Barbouzes puis le SAC). L'OAS sera largement soutenue par la population française d'Algérie, mais ses nombreux attentats la feront rejeter par l'opinion publique métropolitaine.

Bilans

L'historien français Rémi Kauffer estime que l'OAS a assassiné entre 1 700 et 2 000 personnes. Le journaliste américain Paul Hénissart cite lui une source officieuse selon laquelle le nombre de victimes assassinées en Algérie s'élève à 2 200. L'historien français Guy Pervillé, s'appuyant sur deux rapports des forces de l'ordre (l'un de la Sûreté nationale, l'autre du général Fourquet, commandant supérieur des troupes françaises), et considérant l'« escalade de la violence » entre le printemps et l'été 1962, estime que ce chiffre est peut-être inférieur à la réalité. Son collègue américain Rudolph J. Rummel considère lui que le nombre de victimes s'élève à au moins 12 500 (12 000 civils et 500 membres des forces de l'ordre), estimation comparable à celle de Charles de Gaulle dans ses Mémoires d'espoir. L'historien Olivier Dard estime ces bilans très exagérés. L'OAS a elle aussi subi des pertes et officiellement 119 membres ont été tués.

En 1962, 635 membres de l'OAS sont arrêtés. 224 sont ensuite jugés, dont 117 acquittés, cinquante-trois condamnés à une peine de prison avec sursis, trente-huit à une peine de prison ferme, trois sont condamnés à mort et fusillés (Roger Degueldre, Claude Piegts et Albert Dovecar); le lieutenant-colonel Bastien-Thiry est également passé par les armes. Son appartenance à l'OAS est sujette à discussion, mais selon les membres du commando il appartenait bien, comme eux, à la dernière formation de l'OAS-Métropole, également appelée OAS-CNR. Jusqu'en 1965, les arrestations s'élèveront à dix mille personnes et le nombre de condamnés à 3 680 (décompte de Rémy Kauffer, qui estime par ailleurs que les policiers, gendarmes, militaires et barbouzes ont tué plusieurs centaines de Français d'Algérie durant la guerre). Plusieurs membres de l'OAS se sont réfugiés à l'étranger, notamment en Espagne, au Portugal et en Amérique du Sud. Plusieurs sont condamnés à mort par contumace (Joseph Ortiz, le colonel Chateau-Jobert, André Rossfelder, le colonel Arnaud de Seze, le colonel Yves Godard, le capitaine Pierre Sergent).

En ce qui concerne les seuls officiers de l'armée française membres ou sympathisants OAS, environ 490 ont été condamnés à de la prison, 530 rayés des cadres, 1300 démissionnent.

Dès le mois de décembre 1964, les prisonniers condamnés à des peines inférieures à quinze ans de détention sont amnistiés, car il s'agit de prisonniers politiques. En mars 1966, une centaine de condamnés est gracié et, trois mois plus tard, une seconde loi d'amnistie efface les condamnations des condamnés libérés. Le général Jouhaud, condamné à mort le 13 avril 1962, passe 235 jours dans une cellule de condamné à mort, sa peine est commuée en perpétuité, il est libéré en décembre 1967.

En 1968, des anciens de l'OAS rencontrent Jacques Foccart pour lui proposer leur ralliement au régime gaulliste contre la "chienlit" et demander l'amnistie des membres de l'organisation encore incarcérés, ce qu'ils obtiendront. Cette amnistie est promise par De Gaulle à Massu, lors de sa visite à Baden Baden. En juillet 1974, une amnistie complémentaire efface d'autres condamnations pénales.

En décembre 1982, les officiers survivants sont réintégrés dans les cadres de l'armée par une nouvelle amnistie. En 1987, une loi sur les rapatriés amnistie les dernières condamnations encore effectives.

En mars 1993, un trio d'anciens de l'OAS assassine Jacques Roseau, lui-même ancien membre de l'OAS et président de l'association de rapatriés "Recours", faisant de lui la dernière victime de l'organisation.

De nos jours, encore, nombreuses sont les tentatives de reconnaissance des victimes OAS comme mortes pour la France et inscrites sur nos Monuments aux Morts.

Heureusement, de nombreuses associations veillent, luttent, voir attaques devant les Tribunaux pour casser des délibérations municipales. Il faut citer, entre autre, la Ligue des Droits de l'Homme et les Pieds-Noirs progressistes. (les liens sont dans la colonne de Gauche)

07:10 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : algérie, oas