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14 mars 2009

Des hommes pareils

Jeudi soir, Bourse du Travail salle à taille humaine ou je concède d'assister à un concert, j'ai eu la chance de voir :

 

 

Francis Cabrel

Des Roses et des Orties

 

 

Il faut que vous sachiez que dans mon jeune temps, hier, je contribuais à l'organisation de spectacles, à Valence, pour mettre du beurre dans les épinards de mon club de Hand-ball. J'ai donc fréquenté 2 fois Cabrel, jeune.

 

Il faut aussi que vous sachiez que ma tendre Nana est une inconditionnelle du Francis depuis toujours. Donc les albums nous les achetons sur pied et les concerts, dès qu'il passe ma Nana y est, plutôt 2 fois qu'une et 3 heures à l'avance pour être bien placée.

 

J'ai toujours apprécié ces albums mais la période écolo-baba-les arbres-la maison au fond du jardin ne m'avait pas trop emballé.

 

Mais, son dernier album : Merci Francis !!!

Un condensé d'humanisme, de fraternité, d'égalité...

Des poèmes de grande qualité et un fond ah ! le fond !

 

Francis.jpg

Je ne résiste pas à vous proposer d'écouter :

 

Des hommes pareils.

 


podcast

des hommes pareils copie.jpg

 

Eh ! Vous avez remarqué comme je maitrise la technique...

17:01 Écrit par Pataouete dans Musique | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : cabrel;utopie

12 mars 2009

Pourquoi ? Parce que !!!

« Dis Papy, pourquoi l’Algérie ? »

« Parce que … :

 au casserolle.jpg

  • J'y suis né, troisième ou quatrième génération d'émigrans français ou espagnols, et que j'y ai vécu, malgré une période troublé par une guerre qui ne voulait pas porter son nom, toute mon enfance au fil de formidables souvenirs.
  • Mon père, et ma mère dans sa suite, était un militant social-humaniste dès 1936, il n'a jamais adhéré à aucun parti politique. Il est demeuré fervent de l'anticolonialisme au péril de sa liberté et de sa vie.
  • Comme mes parents, je pensais poursuivre ma vie dans ce pays neuf mais qu'il leur a fallut rapidement admettre que nous n'y avions plus notre place. Mais ce fut un crève-cœur.

 

 

  • Peintures rupestres.jpgL'histoire des humains sur ce territoire a débuté avant celle de l'Europe puisque l'homme partant des régions subtropicales est passé par l'Afrique du Nord avant de passer en Europe. Et qu'elle se poursuit encore aujourd'hui.
  • Je n'accepte pas que l'Algérie, française ou indépendante, se résume systématiquement à juillet 62, « une main devant une main derrière ». Les accords d'Evian ne sont que la résultante des colonisations successives, turque et française, des décisions politiques qui ont émaillé l'histoire de l'Algérie. Pourquoi est-on arrivé à cette situation extrême qui a contraint une partie du peuple vivant en Algérie à se ré-expatrier vers la Métropole ? et qu'est-ce qu'a gagné le peuple algérien ?

 

  • la baie.jpgJe réfute le terme générique de « Pieds-Noirs » jamais utilisé avant 1961, Paris-Match, pour désigner et agglomérer toute la population d'origine « européenne » vivant en Algérie, puis au Maroc et en Tunisie. Ce conglomérat n'existait pas, nous vivions à Alger, Oran ou Constantine, nous étions français d'Algérie et nous déterminions les gens par leurs origines, « espagnols, italiens, mahonnais, maltais, marseillais, alsaciens, juifs, arabes, kabyles, touaregs, mzabites,... ».
  • Je comprends l'accueil des français métropolitains, qui ne s'étaient pas encore remis de la guerre de 39-45, en particulier au niveau du logement, chaque famille ayant connu, dramatiquement souvent, un bidasse mobilisé, remobilisé, et envoyé en Algérie pour 27 mois. Ces métropolitains voyaient débarquer 1/30 ème de la population sans travail sans logement sans rien, avec souvent une exubérance latine et une prétention de droits que leur confiait l'histoire.

 

  • Place Abdel Kader.jpgJe pense que ce melting-pot d'origine méditerranéenne a apporté des richesses culturelles à la France.
  • J'ai baptisé mon blog « Patawet » en fait il s'agit plutôt du « pataouet », mais ma fréquentation du créole antillais m'a incité à utiliser le W plutôt que le OU. Il s'agit d'un langage ayant amalgamé des mots et des prononciations de toutes origines pratiquées à et autour d'Alger, « Bab el Oued » étant le fief principal. Ce langage, véritable espéranto-arabo-créole, était pratiqué dans l'algérois et s'était même immiscé dans l'argot parisien et le langage courant français, certainement transmis par la pègre algéroise à la pègre parisienne. Car nous aussi et bien avant l'exode nous avions une pègre.
  • Je suis fiers d'être le descendant d'émigrés, économiques ou politiques, je suis fiers d'être né dans l'Algérois, je suis fiers de mes parents mais je suis honteux de la façon dont les gouvernants de la France ont traité leurs colonies en général et l'Algérie en particulier. Je suis honteux des attendus de « l'affaire algérienne », des ses évolutions, quels que soit les camps et de son aboutissement.

 

Parce que, parce que, parce que, ... c'est à tous ces « parce que » je voudrais essayer de répondre, au moins selon mes recherches et mes convictions dans mes notes futures.

Front de mer.jpg

 

15:32 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : algérie, pataouet

10 mars 2009

Dessins du Canard 4/03

voici une petite sélection des dessins issus du Canard Enchaîné du 4 mars 2009.

Si vous y voyez des messages subliminaux vous n'avez surement pas tord !!!

 Gwada1.jpg

 

 

 Gwada Corse.jpg

Cuba.jpg Sarko1.jpg

 
Bala.jpg 

15:35 Écrit par Pataouete dans Echos du Canard Enchainé | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : canard enchaîné, lkp

07 mars 2009

44 jou' kont Pwofitasyon

IMG_1979.JPGAvant d'aborder mes humeurs sur les évènements récents de Guadeloupe, je tiens à préciser qu'après 2 voyages aux Antilles françaises nous avons décidé que notre destination serait, exclusivement, Les Saintes, petit archipel au large de la Basse Terre de Guadeloupe.

Je détaillerais notre dernier séjour dans un prochain article mais je dois quand même dire, avant de parler de Gwada, que nous y avons passé, encore une fois un merveilleux séjour et que nos hôtes ont développé des trésors d’imagination pour que nous ne manquions de rien.

Découverte du conflit

a-l_entree-de-la-ville-de-b.jpgMalgré quelques brefs échos avant notre départ, nous avons trouvé sur place une ile plus calme qu’à l’accoutumé concentré sur les écrans de télé qui diffusaient, en direct et sur toutes les chaines locales (3) la première réunion de négociation.

Dans un grand hall d’expo, chaque partenaire, à tour de rôle détaillait son point de vue. Au bout de 3 jours de ces palabres, bien sur, aucune avancée. Le préfet, quitte la salle en déclarant, « bon, moi j’ai du travail ».

 

Ambiance générale

photo_1235972194201-1-0-225x149.jpgAlors que nous avions connu de nombreux conflits sociaux en Guadeloupe, tous ponctués de barrages routiers, de pneus enflammés, de parfum de lacrymogènes et d’intervention policière, cette fois nous avons côtoyé un mouvement déterminé, pondéré, encadré…

Il y a bien longtemps que j’avais vécu, si tant est que j’en ais déjà vécu, un mouvement aussi déterminé et organisé. J’ai, enfin, entendu parler de : Lutte des Classes, de monde ouvrier, de profiteurs, de partage équitable des richesses, d’égalité.

Bien sur l’arrivée, tardive, de ce pôvre Yves Jégo et son «  je ne partirais d’ici que lorsque nous aurons trouvé une solution à ce conflit » a relancé un débat haut en couleurs. Et puis, cette fameuse journée « conclave » ou nous ne nous séparerons qu’une fois un accord conclut et Jégo qui prend la poudre d’escampette et laisse face aux représentants des gendarmes ayant endossé leurs plus beaux atours de carnaval « tortue ninja » et là, tout a basculé.

 

Liyannaj Kont Pwofitatyon

photo_1235972216170-1-0-225x149.jpgComme il est dérangeant ce mot créole, la plupart de ceux qui évoquent cette affaire, se bornent aux initiales L.K.P. Ceux qui donnent une signification fournissent une traduction : Collectif contre l’exploitation outrancière.

Ce que veut dire Pwofitatyon c’est bien autre chose : la description d’un système où le profit est devenu à ce point dominant qu’il écrase tout sur son passage. Ces prix scandaleux, cette discrimination à l’embauche, cette exploitation du foncier, cette économie en coupe réglée ou 1 % de la population contrôle 40 % de l’économie.

L’écrivaine guadeloupéenne Gerty Danbury le dit : «  La pérennisation d’un système de domination d’une caste sur un plus grand nombre - à savoir, osons le mot : le peuple. »

Ce qui ce passe en Guadeloupe n’est pas une affaire locale, exotique. Elle déborde de l’ile elle a du coffre, du souffle, de l’ampleur, de l’énergie, une détermination. Il y a des myriades de compétences, de talents, de créativités, de folies bienfaisantes, qui se trouvent en ce moment stérilisés dans les couloirs de l’ANPE et les camps sans barbelés du chômage structurel né du Capitalisme.

Extraits de l’article de Jean-Luc Porquet le Canard Enchaîné du 25 février.

En fait le LKP existe depuis un an. Il est formé à partir de la plupart des mouvements sociaux-culturels de la Guadeloupe.

Lutte des castes ?

vlcsnap-1812541.jpgLa société guadeloupéenne est fondée sur le système colonial. Les colons, fils puinés de la noblesse française et européenne, armaient des bateaux sur lesquels ils accueillaient des volontaires à l’immigration, paysans, artisans, ouvriers, pêcheurs,…. Ces équipages débarquaient sur des territoires vierges confiés par la France. Deuxième étapes, achat d’esclaves qui allaient fournir la force de travail. Pendant la période esclavagiste, l’enfant issu d’esclave appartenait au patron de la mère. Ce qui explique surement cette société matriarcale.

Lors de l’abolition de l’esclavagisme, les propriétaires d’esclaves furent indemnisés par le gouvernement français donc se firent encore une richesse sur le dos des esclaves. La plupart des esclaves restant sur la propriété et passant à l’état de servage, guère plus enviable.

Les colons formèrent la caste des Békés. Même si elle est aujourd’hui matinée de quelques rares mulâtres ou nouveaux émigrants asiatiques ou moyen-orientaux arrivés avec une fortune déjà établit, c’est cette caste qui dirige l’économie du pays.

La castes des neg’ d’origine africaine très variée, elle constitue la majeure partie du peuple guadeloupéen. Après une dizaine de génération on peut parler d’une population mulâtre, métissée, d’autant qu’il y a eu ensuite une belle immigration asiatique populaire.

Une dernière caste, celle des « Petits Blancs », ces européens accompagnant les colons et qui ont fait leur place sur les iles. Certains ont construit un capital intéressant qui les a fait passer dans la caste de Békés, même s’il n’est pas sur qu’ils y soient bien accueillis. D’autre ont gardé leur condition d’origine, paysans, pêcheurs, artisans, on les retrouve principalement dans les Hauts Fonds, au dessus de PàP. Mais aussi dans les iles du sud. Rare sont les familles qui ne soient pas métissés mais le teint, la couleur de yeux, des cheveux, tirent sur le type blancs européen.

Ces dernières semaines ils m’ont fait penser à ce peuple « français d’afrique du nord » un peu perdu beaucoup écartelé entre leurs origines, leur couleur, et le contenu de leur portefeuille.

 

La désinformation :

vlcsnap-715968-2.jpgJ’ai essayé de prendre connaissance de ce conflit par tous les modes d’informations, nationaux et locaux à notre disposition. Une fois de plus, mais cette fois de l’intérieur, j’ai pu constater le désastre de la désinformation ou de l’information orientée.

Les leaders du LKP sont marginalisés, voir ridiculisés, le MEDEF pérore, les élus sont à la hauteur de leur réputation. Certains faits ou méfaits sont montés en épingle, on a capturé un gamin de 11 ans sur un barrage, oui mais combiens d’adultes manifestent. Le syndicaliste abattu en pleine nuit par des gamins en révolte. Aujourd’hui il s’agirait d’un gars de 35 ans, voyou connu des services de police. Est-ce un hasard si les victimes, parfois dramatique, de ce conflit sont toutes des syndicalistes connus. Qui a armé le bras qui à lâchement assassiné Jacques Bino ? Est-ce un hasard si la grosse bavure policière visait un autre responsable syndical ? Une chanson m’est venue à l’esprit : «  Radio-Paris ment, Radio-Paris ment, Radio-Paris est allemand. »

Et maintenant :

IMG_1929.JPGAlors là c’est une autre histoire. D ‘un débat sociétal fondamental, on a surtout retenu les 200 €. Mais que seront 200 € si les prix continuent de monter ?

Dans quel état la société guadeloupéenne va t’elle sortir de cette crise, mais en est elle sortie ?

La participation encore accrue de l’état ne va-t-elle pas accroitre encore la dépendance économique à la métropole ?

Aura-t-on mis fin aux discriminations ?

Les autres DOM ont repris le flambeau mais pour quels résultats ?

La situation en métropole, et en particulier dans les quartiers populaires, n’est elle pas analogue à celle des DOM ?

Restons à l’écoute…

18:22 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (11)

02 mars 2009

Utopie est arrivé et moi je suis de retour

Et voilà, je suis de retour...

Bien sur je vous parlerais très bientôt de mon dernier voyage aux Saintes de Guadeloupe mais surtout de mes perceptions sur place de la crise guadeloupéenne.IMG_2127.JPG

Avant tout, je voudrais vous donner des nouvelles d'Utopie, ce bateau sur lequel a embarqué une bande de joyeux utopistes qui a voyagé de concert sur le bateau virtuel que je pilotais sur le Vendée Globe Virtuel. Bien sur copains j'ai souvent pensé à vous, Rosa, Noelle, Doume, Alsacop, Pierre et les autres... la preuve je vous ramène une photo d'Ernesto

Tout d'abord la remontée de l'atlantique a été longue, très longue, d'abord car je n'avais plus mes copains pour rigoler ni me confectionner de gentils petits repas. Ensuite je n'étais plus chez moi et j'avais autre choses à faire de mes journées, enfin le vent était de face et évidement les manoeuvres primordiales sont tombés lorsque je n'était pas disponible, en vol, invité chez des copains,...

Enfin dimanche matin aprés 111 jours de mer, mon pote Claude, qui avait eu l'outrecuidance d'arriver avant moi, m'attendait avec un magnifique plateau de fruit de mer, bah encore de l'iode !!!

Bon alors, puisqu'il faut parler du classement, nous étions 370 000, je suis partie à la 96 000 place, j'ai cotoyé un bateau qui a fini 4 000, le gros de la troupe d'avant mes 3 ou 4 grosses bétises sont 20 000 et moi je suis 55 000. Comme dirais Rosa ce n'est pas mal mais cela ne me satisfait pas mais moi j'ai un moral de gagneur...

Mais enfin, j'ai fait un tour de monde virtuel, je suis cap-hornier et je peux désormais pisser au vent. IMG_1986.JPG                                                           

Voici la preuve de mes exploits.

 

 Bon c'est pas tout ça mais j'ai guitare...

22:26 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (8)