31 mars 2010
Concours Francomot : le jury préfère le « ramdam » au « buzz »
Concours Francomot : le jury préfère le « ramdam » au « buzz »
Le concours Francomot organisé par le secrétariat d'Etat à la francophonie a rendu mardi ses arbitrages sur les mots français proposés pour 5 anglicismes liés aux nouvelles technologies.
Peut-être bientôt ne dirons-nous plus « buzz », « chat », « newsletter », « talk » ou « tuning » mais « ramdam », « éblabla » ou « tchatche », « infolettre », « débat » ou « bolidage ».
Ces équivalents français à des termes très répandus dans l'univers des nouvelles technologies sont le fruit des propositions faites par des étudiants dans le cadre du concours Francomot organisé par le secrétariat d'Etat à la francophonie sous la houlette d'Alain Joyandet.
L'académicien Jean-Christophe Rufin présidait le jury dans lequel on trouvait notamment le rappeur MC Solaar et l'artiste Sapho. Ils ont finalement retenu les 5 mots cités plus haut après avoir débattu autour de propositions pour le moins originales. Ainsi les étudiants ont-ils proposé de remplacer le mot buzz par « actuphène, bruip, cancan, écho, échoweb, foin, ibang, potins ou réseaunance ». Ce sera finalement « ramdam ».
En lieu et place de « talk », le jury a vu passer « parlage, parlotte, discut', échapar, débadidé, débatel, débafusion » pour finalement sagement choisir « débat ». Reste à voir quel sera désormais le destin de ces nouveaux termes. (Eureka Presse).
Je revendique les mots Ramdam et Tchatche comme étant issu du Pataouète !
Certainement "rapatriés" par la Pègre Parigote originaire d'Afrique du Nord mais de
"la Bas Dih !".
Aïe, Aïe Aïe ! mon fiiils, si on'étaient pas là y tchatcheraient le Rosbif !
09:55 Écrit par Pataouete dans L'Algérie, Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : chat, société, politique, francophonie
30 mars 2010
Savons-nous encore lire ?
Savons-nous encore lire ?
A l'occasion du Salon du Livre 2010 je me pose une petite question : Savons-nous encore lire ?
Bien sur je ne parle pas de nos bons vieux bouquins mais lisont nous encore de bons vieux bouquins.
Regarder un texte sur un écran, des images et écouter du son sur un téléviseur oui !
Plusieurs heures par jour sont consacrées à cette activité. Cependant, souvent, une relation, un copain, ma famille me disent ne pas savoir lire à l'écran. S'ils veulent s'imprégner du texte affiché, il préfère l'imprimer avant d'en prendre connaissance.
Sur ce Blog, souvent les commentaires fusent par rapport à 1 mot, écrit par moi ou par un visiteur, parfois hors sujet, souvent de moindre importance mais qui a frappé le lecteur. de l'importance des mots-clefs accordés à chaque note.
J'ai exactement la même attitude. Si le texte est long, je pratique une lecture rapide et par définition tronquée. Ma lecture est plus profonde lorsque je décide de copier un texte afin de le remettre en forme sur Word avant de l'éditer.
Je suis d'autant plus inquiet que la mode de l'e-book se repend. Capterons nous toute la substantifique moelle d'un écrit où pratiquerons-nous encore une lecture rapide ?
07:35 Écrit par Pataouete dans Livre | Lien permanent | Commentaires (21) | Tags : lire, salon du livre, e-book
29 mars 2010
En Avril sur Pataouète !
En Avril sur Pataouète !
Je vais engager toute une série de Notes sur les hommes qui au XXème siècle ont marqué l'Histoire de l'Algérie, qu'ils soient Nationalistes, Indépendantistes, Français Ultras,... Une seule obligation pour moi : il s'agira de dresser des portraits Biographiques sans connotation ou appréciation de leurs rôles et de leurs positions politiques.
J'ai déjà rédigé 4 notes sur des leaders Indépendantistes, je publierai aussi des notes sur les leaders français de 58 à 62 dès lors que trouverai des textes biographiques et sereins, pas tendancieux.
Le Camp d'internement de Lodi
Je viens de trouver un excellent article publié dans le Nouvel Observateur qui, pour la première fois relate ce que fût la vie des militants qui n'étaient pas d'accord avec la tournure des événements et qui ont été internés dans des camps de façon tout à fait arbitraire et pendant de nombreuses années.
Cet article nécessitera plusieurs notes pour reprendre ma théorie que seules les notes courtes sont lues.
Internet Explorer !
De nouveau, mes visiteurs utilisant Internet Exploreur ne peuvent lire mes notes.
Je ne veux pas utiliser la procédure que j'avais trouvée début janvier car elle troublait mes commentateurs. J'ai de nouveau signalé le fait à H&F (mon éditeur).
Pour le moment, je vous suggère de surfer sur un autre éditeur (ils sont plusieurs en concurrence) et de boycotter Exploreur qui parait le plus atteints par des Bugs malveillants.
A bientôt sur Patawet.hautetfort.com pour une deuxième année et de nouvelles aventures.
Apparemment cette note fonctionne correctement.
Censures ?
15:35 Écrit par Pataouete dans Blog, L'Algérie, Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : algérie, pataouète
28 mars 2010
Gauche-Droite ?
Gauche-Droite ?
Ces deux qualificatifs en Politique m'énervent profondément.
A l'origine on trouve l'hémicycle de l'Assemblée Nationale. Par tradition les élus "conservateurs" sont assis à la droite du président et les "progressistes" à sa gauche. Mais il y a aussi traditionnellement des élus "Extrémistes" qui poussent les camps vers le centre. Dans un système démocratique majoritaire, forcement, le camp majoritaire dépasse le centre. Il est donc dans la moitié opposée aux idées qu'il est sensé défendre. Cela tombe bien puisqu'en fait on gouverne un pays démocratique par le centre.
Le plus grand parti de Gauche, défend aujourd'hui des idées Néolibérales et celui de Droite s'appelle Populaire !
D'anciens trotskistes créent un nouveau regroupement de la Gauche de la Gauche mais il ne trouve pas une autre appellation qu'anticapitaliste !
A part quelques vieux caciques de PC, combien y-a-t-il d'élu du peuple issu ou appartenant à la classe ouvrière ?
Combien d'anciens électeurs PC votent aujourd'hui FN ?
Le seul premier ministre "ouvrier" et Autodidacte de la 5ème république : Bérégovoy, a été "poussé" au suicide. Le bataillon de jeunes loups du RPR, qui défilait cheveux et cravate au vent se sont tous "prit les pieds dans le Tapis" alors que leur chef trimballe des wagons de casseroles qui ne l'ont pas empêché d'être élu par 2 fois Président de la République.
Est-ce un hasard si Ali Soumaré, est Noir d'origine Malienne, des quartiers et sans diplôme ?
La Démocratie représentative :
Bon d'accord, on n'est plus au siècle des Forums et autres Atriums. Encore d'accord, la 4éme, Guimauve et dominé par les Militaires, ne nous a pas réconcilié avec la proportionnelle, les rares essais des années Mitterrand non plus. Le centralisme démocratique soviétique a vécu mais en fait n'y est-on pas encore ?
Un scrutin a lieu. Avant toute chose, on ne tient pas compte des abstentionnistes ni des votes nuls et blancs. Habituellement, on les estime à 20 % du corps électoral. Mais lorsque ce chiffre atteint la moitié des citoyens c'est pareil. Ils n'avaient qu'a s'exprimer on s'étonnera qu'ils finissent par voter avec leurs pieds et leurs poings.
Au fait, cette montée de l'abstention ne s'explique-t-elle pas pour partie par le fait que jusqu'à il y a peu l'inscription sur les listes électorales était un acte volontaire. Je connais plusieurs personnes qui n'ont jamais voulu s'inscrire ne se considérant pas comme citoyens. Désormais, les inscriptions se font automatiquement lors du recensement des jeunes de 18 ans...
Les représentants de la Nation ne représentent que 25 % des électeurs de notre pays et lorsqu'ils sont élus, ils ont un blanc seing pour la durée de leur mandat. Lors des 3 derniers septennats, il y a eu une alternance politique et une cohabitation. Désormais nous avons un quinquennat pour la présidence et l'assemblée qui est élu dans la foulée du premier. Donc vogue la galère, je dis ce que je dis mais je fais ce que je veux et surtout si je ne l'ai pas dit. Les promesses électorales n'engagent que ceux qui les ont écoutés.
Une petite dernière pour la route. Il faut sauver le Soldat Morin. Il n'a pas participé au vote pour l'élection de président de la Région de Haute Normandie où il vient d'être brillamment réélu membre de l'opposition. Sympa pour ses électeurs ! Mais il y a pire, il était conseiller sortant. En 6 ans de mandat savez vous combien de fois il a accordé quelques minutes à l'assemblée régionale ? 6 fois en 6 ans !
Par contre, il n'a pas refusé les indemnités de 1.400 Euros par mois. Rien ne l'empêche de laisser sa place au suivant sur la liste qui sera forcément plus disponible et qui ne doit, lui, pas percevoir de paye de Ministre (11.000 €).
Je ne sais pas combien de temps on mettra pour arriver au mur mais je suis certain qu'on y va !
07:30 Écrit par Pataouete dans La poulitique, Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : gauche, droite, abstentions
26 mars 2010
26 mars 62 : Fusillade de la rue d'Isly
Fusillade de la rue d'Isly
La fusillade de la rue d'Isly a eu lieu le 26 mars 1962 devant la grande poste du centre d'Alger (Algérie). Ce jour-là une manifestation de citoyens français, civils non armés, partisans de l'Algérie française, décidée à forcer les barrages des forces de l'ordre qui fouillaient le quartier de Bab El-Oued (suite au meurtre de six appelés), se heurta à un barrage tenu par l'armée française.
Le contexte
En 1962, le général Salan (chef de l'OAS) avait pour objectif de contrer la mise en œuvre des accords d'Évian signés le 18 mars, en provoquant le soulèvement commun des Français d'Algérie, des unités de l'armée favorables à l'Algérie française et des Harkis. Le 22 mars à Bab El-Oued, des éléments de l'OAS abattent froidement six jeunes appelés du contingent qui refusaient de donner leurs armes.
Le 23 mars, des commandos de l'OAS prennent le contrôle du quartier de Bab El-Oued, qui se trouve isolé du reste d'Alger par les forces de l'ordre et par l'armée qui fait intervenir l'aviation. Pour tenter de rompre l'encerclement des insurgés, l'OAS lança un appel à la grève générale et organisa une manifestation devant se rendre à Bab el Oued en passant devant la Grande Poste, à l'entrée de la rue d'Isly..
Les faits
Le service d'ordre était assuré par l'armée qui avait reçu de Paris la consigne de ne pas céder à l'émeute. Le barrage à l'entrée de la rue d'Isly était tenu par 45 tirailleurs du 4e RT créé en Algérie en 1958 et dissous en 1962. Les tirailleurs sont des soldats et, équipés comme tels, ne sont pas formés et adaptés aux missions de maintien de l'ordre. Leur précédente affectation était à Berrouaghia près de Médéa. Cette consigne est traduite par le commandement de la Xe région militaire aux soldats dirigeant le barrage de la rue d'Isly par : « Si les manifestants insistent, ouvrez le feu » mais nul n'a voulu confirmer cet ordre par écrit.
Malgré une interdiction, les manifestants se rassemblent. Puis ils "forcent" le premier barrage tenu par les tirailleurs en petit nombre. Peu après des coups de feu éclatent et les soldats ripostent. Certains imputent ces coups de feu à des tirailleurs mal contrôlés.
Selon les militaires, des coups de feu d'origine inconnue seraient à l'origine du déclenchement du tir des militaires, qui mitraillent alors la foule à bout portant. Il est à noter que cette foule comprenait des femmes et de jeunes adolescent(e)s. Yves Courrière montre les positions de tir supposées de membres de l'OAS. Il montre que si les circonstances restent peu claires, il est évident que les soldats n'ont pas tiré à bout portant dans la foule car vu le nombre de munitions tirées, il y aurait eu alors plusieurs centaines de morts.
Cette version des faits est en contradiction avec des témoignages directs. De nombreuses terrasses étaient en effet occupées par des gendarmes mobiles bien visibles et reconnaissables à leurs képis. On s'époumone « Halte au feu mais les rafales durent plus d'un quart d'heure.
Selon certaines sources, ces gendarmes mobiles auraient mitraillé la foule à partir des terrasses, notamment à l'angle des rues Charras et Charles Péguy. Selon d'autres sources, le servant du fusil-mitrailleur du 4e R.T.A. aurait longuement « arrosé » les manifestants.
Quoi qu'il en soit, le bilan officiel est de 46 morts et 150 blessés, mais beaucoup de blessés meurent à l'hôpital. Aucune liste définitive des victimes n'a jamais été établie. Toutes les victimes étaient des civils. Toutefois en 2003, dans sa contre-enquête Bastien-Thiry : Jusqu'au bout de l'Algérie française, le grand reporter Jean-Pax Méfret avance le nombre de 80 morts et 200 blessés au cours de ce qu'il nomme « le massacre du 26 mars ». L'association des victimes du 26 mars publie une liste de 62 morts, tous des civils ; aucun militaire n'est tué. Il faut attendre le 12 septembre 2008, pour que la télévision française (Fr3), consacre une émission à cet événement. "Le massacre de la rue d'Isly, de Christophe Weber".
Les Européens, revenus de leur stupeur, rendent les musulmans responsables de la tuerie. Pour eux, ce sont des provocateurs FLN qui l'ont organisée. La fusillade achevée, ils « font justice » à Belcourt et 10 musulmans sont assassinés sur le champ.
Les conséquences
La fusillade de la rue d'Isly marque la fin des espérances européennes dans l'OAS et par ricochet le début de l'exode massif des Européens d'Algérie. Elle constitue, avec l'échec de la prise de Bab el Oued, un échec majeur pour l'OAS. Selon des partisans de l'Algérie française ou certaines associations de Pieds-Noirs, ce drame aurait été minimisé, voire oublié par la France.
Pas plus que pour le massacre du 17 octobre 1961 ou pour l'affaire du métro Charonne, il n'y a eu à ce jour de commission d'enquête officielle créée pour éclaircir les faits et les responsabilités dans cette fusillade.
Deux historiennes se sont livrées à une enquête complète qu'elles relatent dans leur livre "Un crime sans assassin". Elles démontent les témoignages d'un coup de feu venant des immeubles et soulignent que la plupart des journalistes présents désignent les tirailleurs et en particulier le servant du FM comme à l'origine de la fusillade. Elles soulèvent le point majeur « pourquoi des troupes fatiguées et n'ayant jamais été confrontées au maintien de l'ordre en ville ont-elles été placées avec des ordres stricts à cet endroit ? »
Leurs soupçons sont confortés par la déclaration du préfet de police Cros dans son livre "Le temps de la violence": « la nouvelle que nous redoutions et espérions à la fois arriva, les tirailleurs avaient ouvert le feu ».
Cette position favorable à la défense des intérêts de l'État semble confirmée par l'essai de Jean Mauriac : "L'Après De Gaulle ; Notes Confidentielles, 1969-1989", dans lequel il rapporte page 41 les rancœurs de Christian Fouchet, haut-commissaire de l'Algérie française, le 28 Octobre 1969 : « J'en ai voulu au général de m'avoir limogé au lendemain de mai 1968. C'était une faute politique. Il m'a reproché de ne pas avoir maintenu l'ordre : "Vous n'avez pas osé faire tirer. J'aurais osé s'il l'avait fallu", lui ai-je répondu. "Souvenez-vous de l'Algérie, de la rue d'Isly. Là, j'ai osé et je ne le regrette pas, parce qu'il fallait montrer que l'armée n'était pas complice de la population algéroise." ». Il semble que les familles n'ont jamais eu le droit de récupérer les corps des victimes.
Mon témoignage
Mes parents habitaient en bas de la Rue Charras soit à quelques centaines de mètres de la Grande Poste mais aussi du Forum et du Palais du Gouvernement Général. Vous imaginez que nous avons vécu tous les événements d'Alger aux premières loges à partir du 13 mai 58 et jusqu'à cette fusillade.
C'est plus d'une fois que les gaz lacrymogènes ont envahis notre logement et même si nous n'approuvions pas les manifestants nous avons comme eux pleuré sur notre sort. Mon père était déjà réfugié à Paris et donc, j'étais l'homme de la maison (11 ans).
A cette époque, les coups de feu étaient très courants dans Alger mais avec cette intensité, cette longueur et ces cris d'effroi ou d'ordre de cesser le feu jamais !
Ensuite ce fut la débandade des rescapés en larmes et en effroi, enfin la descente de la rue Charras par des ambulances hurlantes mais surtout par des camions militaires (GMC) chargés de corps inertes entassés.
Une dernière précision, le livre "Alger la Noire" dont j'ai déjà parlé LA, évoque une autre thèse du départ de la première rafale totalement indépendante des parties en présence. Il s'agit d'un roman mais si les faits étaient avérés ce serait dramatique de penser qu'un événement privé a pu déclencher autant de massacre.
En tout cas, cette fusillade marque la fin des espoirs des Pieds-noirs et le début de l'exode vers la métropole pour les Algérois.
En complément à cette note, copie d'une lettre ouverte au Président de la République adressée par les Associations "Progréssistes" et d'Anciens combattants : Guerre Algérie - Mémoire - Lettre ouverte au Président de la République - 28-IV-2010.doc
07:15 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : algérie, alger, fusillade isly, 26 mars 62