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30 avril 2010

Algérie après l'Indépendance 1962-65 Témoignage

 

Algérie après l'Indépendance 1962-65 Témoignage de Monique C.

 

 

LodiPapa au colege II 4.jpg

René C. au Collège de Bouffarik (1938)

Je n'avais pas 10 ans  lors de  mon retour en Algérie nous sommes allés vivre à Alger ou mes parents travaillaient.

Impliqués comme ils l'avaient été, ils n'ont pas cessé leur engagement politique. Pour moi cela a été une période  magnifique ils m'avaient implicitement transmis leur espoir et en tant qu'enfant  j'avais déjà de grandes perspectives d'un avenir  à construire.

Je  rentrais en CM2 à l'école primaire algérienne  enseignement programme français avec 2h d'arabe par jour (nous étions rue Duc des cars à l'angle d'une rue tout en escaliers ou se situait l'école. Là j'ai eu de nouvelles amies avec qui nous préparions  l'examen d'entrée en 6ème pour le lycée algérien avec épreuve d'arabe obligatoire. En bas de cette rue  se trouvait le Lycée français  Delacroix moi je suis allées avec mes copines au lycée Pasteur (lycée sur 4 étages  avec une cour de recréation en terrasse) Pour l'anecdote la fille de Maurice Audin était dans le même établissement un niveau au dessus du mien.

Papa était responsable national de la formation professionnelle pour adulte. Grace à ses déplacements ou nous l'accompagnions j'ai découvrir le  pays. C'était vraiment extraordinaire. Mes parents travaillaient en collaboration avec "Alger Républicain" lors de nos déplacements  maman y tenait une rubrique touristique sous le nom de Nadia Chami et le journal était pour moi une seconde maison du photographe au typographe. Je pense que c'est la qu'est venu mon intérêt pour la photo et les cartes  postales" instant de  vie"

Maman elle était Professeur de Philosophie à l'Ecole Normale d'Institutrices d'El Biar

Mais je pense que nous aurons l'occasion de discuter de tout cela et des anecdotes y  afférentes

 

07:36 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : algérie, alger, 62-65

29 avril 2010

La Sérénité aux Canaries

 

Les îles Canaries

120px-Flag_of_the_Canary_Islands.svg.pngLes îles Canaries (en espagnol Islas Canarias) sont une des dix-sept communautés autonomes espagnoles situées dans un archipel atlantique, au nord-ouest du Sahara occidental. Elles sont divisées en deux provinces : Las Palmas et Santa Cruz de Tenerife. Elles font partie des régions ultrapériphériques de l'Union européenne.

Les Canaries ne font pas partie de la plate-forme continentale africaine mais sont un archipel volcanique de l'Océan Atlantique. Dans la mythologie grecque elles étaient associées au jardin des Hespérides. Est typique la végétation de laurisylve.

 

800px-Panorama_Teide_BW.jpg

Alors que jusqu'en 1927 la seule capitale de l'archipel est de Santa Cruz de Tenerife, depuis cette époque, la capitale de l'archipel est partagée avec Las Palmas de Gran Canaria.

Les îles Canaries tirent leur nom du latin Canariae Insulae (îles aux chiens) ; ce nom s'appliquait initialement à la seule Grande Canarie (Canaria Insula). Il vient des grands chiens sauvages (canes) que les premiers explorateurs ont découverts sur l'île. Ou peut être des phoques qui y vivaient car le phoque est aussi nommé "chien de mer".


L'archipel comprend :

* Sept îles principales réparties en trois groupes :180px-Map_of_the_Canary_Islands.svg.png

o à l'est

+ Lanzarote, capitale Arrecife

+ Fuerteventura, capitale Puerto del Rosario

o au centre

+ Ténérife, l'île la plus vaste et la plus peuplée, capitale Santa Cruz de Tenerife

+ Grande Canarie (Gran Canaria), capitale Las Palmas de Gran Canaria

+ La Gomera, capitale San Sebastián de La Gomera

o à l'ouest

+ La Palma, capitale Santa Cruz de La Palma

+ El Hierro, capitale Valverde.

* des îles secondaires moyennes:

o La Graciosa (habitée)

o Alegranza

o Los Lobos

o Montaña Clara

o Roque del Este

o Roque del Oeste

* des îlots et rochers:

o Anaga

o Garachico

o Salmor

o ...

L'histoire espagnole

Canaries 2.jpgLa conquête des dernières îles ne se fit qu'en 1491 pour La Palma et en 1496  pour Tenerife.

Massacrés, emmenés en esclavage ou assimilés par les colons, les différents peuples Guanches disparurent, ainsi que leurs langues et leur culture. (Décidemment NDRL)

Christophe Colomb y vécut et y fit escale pendant son voyage de découverte de l'Amérique.

Mes Souvenirs :

Canaries 3.jpgA la fin des années 90, nous avons voulu organiser des vacances regroupant pour la première fois tous nos enfants et leurs conjoints (déjà existant).

Nous avons jeté notre dévolu sur Ténériffe. Ce séjour en club Hôtel au printemps a apporté à la "Sagrada Famillia" tout ce que nous en attendions.

Cependant, il faut que je précise que les 2 iles principales sont devenues ce que j'appelle : "des Porte-avions" à touristes. Ici, comme ailleurs vous passerez un excellent séjour au bord de la piscine mais cela ne convient pas à mes souhaits de Voyage Découverte-aventure.

Toutefois, ce sont des iles volcaniques et il y a de très jolies excursions autour des cratères si vous prenez la peine de louer une voiture.

Canaries.jpgPar contre, j'ai été séduit pas la Gomera. Petite ile circulaire conique restée typique.

Volcan, Forêt Primaire, jolis villages et la Maison de Colomb apportent des images, des points de vue et des histoires très sympathiques. De plus, de nombreux animaux marins fréquentent la passe et viennent agrémenter les traversées.

L'équipage en Vigie, ce n'est pas le moment de caresser une Baleine.

250px-Coast_of_Garafaria_La_Palma.jpg

 

Quand je vous dis de faire attention aux baleines...

Plus belles mages de mer


 

07:15 Écrit par Pataouete dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (33) | Tags : iles canaries, ag2r, transat virtuelle ag2r

28 avril 2010

De Camus aux fantômes de la Révolution

 

Je débute aujourd'hui une série de notes extraites d'un dossier publié dans Marianne de Martine GOZLAN envoyée spéciale à Alger.

De Camus aux fantômes de la Révolution

Pourquoi la mémoire de l'Algérie demeure inguérissable ?

Camus.jpgDe l'autre côté de la Méditerranée, l'hommage enfin rendu au prix Nobel Albert Camus a ses détracteurs. La polémique en réveille d'autres. Et c'est toute leur histoire, avec la France mais aussi avec eux-mêmes, qui déchire de nouveau les Algériens.

"Alerte !" Comment ça Alerte ? Qui veut nous expédier aux abris? L'air est si doux ce printemps à Alger, la terrasse de l'hôtel Saint-Georges' embaume la fleur d'oranger et toutes les guerres semblent finies. «Alerte! La reconquête française a commencé! » répète Mohamed Bouhamidi en scrutant le crépuscule comme s'il y rampait des spahis ou des parachutistes. Les fantômes de la mémoire. Car le temps algérien est toujours à l'orage. C'est la  "Caravane Albert Camus", un hommage au prix Nobel natif de Belcourt, qui met dans cet état Bouhamidi, journaliste et essayiste francophone de 64 ans. La « Caravane " devait sillonner le pays sous le ciel d'avril, mais la polémique enfle si fort qu'on ne sait plus si l'ombre de Camus sera autorisée ou non à respirer les absinthes de Tipasa et la poussière d'Alger.

D'un côté, Yasmina Khadra, directeur du centre culturel algérien de Paris qui soutient le projet, de l'autre des militants drapés dans la bannière de « l'anticolonialisme ". Bouhamidi et son camarade Mustapha Madi, directeur des éditions Kasbah, ont publié un texte enflammé, signé par des sympathisants francophones comme arabophones.

« Pas une pétition, une alerte! Scandent à nouveau les deux hommes. On ose parler de "Camus l'Algérien" mais Camus n'était pas algérien ! Il ne voulait pas l'être ! On ne peut pas disposer ainsi de notre identité algérienne: l'opération amorce la reconquête des imaginaires, conséquence logique de la loi française du 23 février 2005 sur l'œuvre positive de la colonisation. Voilà la nouvelle guerre qu'on nous mène aujourd'hui! »

Le thé noircit dans les verres et la normalisation franco-algérienne s'évanouit une fois de plus à l'horizon. Le soleil a sombré mais on devine encore la masse du mausolée des Martyrs qui domine les scintillements de la baie.

Elle est si vieille, cette polémique Camus. Elle dit tant de choses sur l'Algérie. Il y a vingt ans déjà, à l'aube de nouvelles années de sang, alors que le Front islamique du salut marchait à la victoire puis au chaos, un médecin, d'article en conférence, tentait, seul, de ranimer la mémoire du prix Nobel dans un pays qui l'avait décrété étranger. Le Dr Laâdi Flici, naguère ardent patriote pendant la guerre d'indépendance et embastillé par l'armée française à la prison Barberousse, se heurtait depuis des années au dogme du FLN. Cet homme doux, qui soignait les oubliés de la Kasbah, me racontait « Camus l'Algérien », en revenant du 93, rue de Lyon (aujourd'hui rue Belouizdad), l'adresse de l'écrivain quand il était enfant et si pauvre, « à mi-distance de la misère et du soleil ». On partageait la réverbération d'une existence algérienne antérieure sur cette même terrasse du Saint-Georges où les compatriotes du Dr Flici crient aujourd'hui au complot néocolonial. Il ne pourra pas leur répliquer. Un commando intégriste l'a égorgé le 17 mars 1993.

Martine Gozlan

 

autre.jpg

Le pouvoir, pressé de faire diversion sur la crise sociale,

réactive les blessures de la colonisation.

La guerre est le socle de sa légitimité.

 

27 avril 2010

La Sérénité à Madère

 

Madère

120px-Flag_of_Madeira.svg.pngMadère (en portugais : Madeira) est un archipel composé de l'île du même nom (797 km²) et de plusieurs autres petites îles, situé dans l'océan Atlantique, au large du Maroc. Il constitue une région autonome du Portugal dont Funchal est la capitale. L'île de Madère, qui constitue 90% des terres de l'archipel, est d'origine volcanique et présente un profil érodé. Son climat subtropical et ses paysages singuliers en font une destination touristique appréciée. Madère est rattaché à l'Union européenne par son statut de « région autonome ».

L'archipel de Madère comprend :

* l'île de Madère (727 km²) ;

* l'île de Porto Santo et les îlots qui en dépendent (43 km²) ainsi que deux groupes d'ilots déserts qui sont des réserves naturelles :

* les 3 « Desertas » (14 km²) ;

400px-Madeira_topographic_map-fr.svg.pngo Deserta Grande ;

o Bugio ;

o Chão ;

* les 3 « Selvagens » (4 km²) :

o Selvagem Grande ;

o Selvagem Pequena ;

o Fora ;

Funchal, la capitale de l'archipel, est distante d'environ 660 km de la côte africaine, 980 de Lisbonne, 400 de Gran Canaria co-capitale des Canaries), et 880 de Santa Maria, la plus proche des Açores.

Histoire

Il est probable que l'archipel ait été connu dès l'Antiquité (les Phéniciens le connaissaient sans doute). Son existence est attestée dès 1351 sur un portulan  de Florence  et dans des documents géographiques arabes. Les premiers navigateurs portugais lancés dans les explorations maritimes organisées par Henri le navigateur (João Gonçalves Zarco et Tristão Vaz Teixeira) se réfugièrent à Porto Santo (qu'ils nommèrent ainsi en reconnaissance de leur sauvetage) en 1419 et en prirent possession au nom du roi du Portugal. Madère fut repéré et abordé l'année suivante par Zarco, Teixeira et Bartolomeu Perestrelo, à l'emplacement actuel du port de Machico. La colonisation par les Portugais démarra immédiatement, Zarco et Vaz se voyant attribuer la gouvernance de Madère, tandis que Perestrelo devenait capitaine-gouverneur de Porto Santo.

L'archipel fut un point de relâche important pendant l'époque des grandes découvertes. Christophe Colomb y séjourna, il y épousa Felipa Perestrello Moniz, fille de Bartolomeu Perestrelo. Séjour important, puisque Felipa a pu faire connaître à Colomb les cartes de son père, qui l'ont aidé dans sa découverte.

Escale vers l'Amérique

Toujours de nos jours, les navigateurs à Voile qui ont le projet de traverser l'Atlantique font un premier saut jusqu'à Funchal avant de se lancer dans la grande aventure, non sans avoir décoré les murs de quais.

Tout l'équipage de la Sérénité à rêvé de Funchal... Mon petit doigt m'a dit qu'Alsa en a été le plus prés.

Le Madère

images.jpgLe madère est un vin de liqueur produit dans l'archipel portugais  de Madère.

200px-Madeira_Santana.jpg
200px-Botanical_garden_madeira_hg.jpg

07:11 Écrit par Pataouete dans Voile | Lien permanent | Commentaires (36) | Tags : ag2r, madère, funchal

26 avril 2010

Lodi, le camp des oubliés Témoignages

 

Mes récentes notes sur le Camp de Lodi, le camp des oubliés m'ont d'abord values de nombreuses visites supplémentaires et, comme je l'avais suscité des témoignages d'enfants d'internés. Je publie aujourd'hui un premier témoignage de Monique C. qui m'a fait le plaisir et l'honneur de répondre aussitôt à ma demande. Les Photos sont également fournies par Monique. J'ai l'impression de m'être fait une copine !

Petite précision, Fouka et la Pointe Pescade étaient 2 villages ou habitait la famille de ma mère et ou mes parents ont vécu.

Camp de Lodi Témoignage de Monique C.

J'ai eu connaissance de ton site par le lien des "pieds noirs progressistes" et j'ai été enchantée de le découvrir car enfant bien qu'ayant grandit en France du fait de l'internement de mes parents et leur assignation à résidence c'est toute une mémoire familiale et environnementale qui rejaillit ,l'Algérie, le pays, je ne l'ai réellement connu qu'en 1962 lorsque mes parents sont rentrés en Algérie après l'Indépendance mais là c'est une autre histoire qui pourtant se répète puisque mes  parents  sont restés en France comme ils étaient arrivés pour les congés lors du coup d'état de Boumediene.

Mon père  René dernier d'une fratrie de 6 (1 frère et 4 sœurs) était originaire de Fouka ou il a grandit. Son frère est ensuite resté sur Blida et le reste de la famille à Alger (Pointe Pescade, Belcourt)

C'est tout naturellement qu'après avoir été à l'UJDA il a milité au PCA Psychotechnicien il a eu son premier poste en 1951 à Bône ou il s'est marié pour ensuite aller à Constantine là ou je suis née en 1953.

En 1955 il a été expulsé du Constantinois et était alors à Alger ou j'ai mes premiers souvenirs (grand mère, tantes, cousins, jardin d'enfants) c'est là qu'en 1957 il a été arrêté puis interné au camp de Lodi, dans la même période ma mère était elle aussi arrêtée et internée à la prison de Barberousse à Alger. Pour ma part la sœur de Maman médecin à Marseille est venue me récupérer  à Alger en avion pour me garder avec ses enfants en attendant la libération de Maman qui est revenue la première.

Voilà en gros l'histoire, j'espère avoir répondu à tes attentes mais si je peux affiner et développer certains points c'est sans problème.

Sa vie à Lodi  Papa m'en a parlé surtout autour de quelques photos que j'ai gardées et des quelques amis qu'il avait gardé de cette période comme André E. ou J. J'ai d'ailleurs envoyé le lien de la page à André E. qui m'avait envoyé les photocopies de l'article paru dans le "nouvel  obs" ainsi qu'une photo de Papa au camp

Je stoppe là pour aujourd'hui, ce n'est pas facile d'extirper ainsi ce pan d'histoire et surtout d'en parler mais c'est le cri du cœur qui m'a fait intervenir spontanément sur ton blog.

Lodi Monique.jpg
Lodi 2.jpg