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11 janvier 2010

Les Jeunes et la Politique

Débat du 15.jpg

08:51 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jeunes et politique, joc, aco

09 janvier 2010

Algérie, les années Pieds-Rouges

Vous qui me suivaient depuis l’origine vous savez que mon propos essentiel est l’Algérie, avant, pendant et après.

 

Lors de mon dernier voyage à Alger, avec mon fils, j’ai exprimé l’idée d’une recherche sur ces français d’Algérie qui ont fait le choix de vivre en Algérie indépendante. J’ai moi même suivi les copains de mon père mais leur séjour fût de courte durée.

 

Dans mes chaussures j’ai trouvé un livre de Catherine Simon intitulé :

 

Algérie, les années Pieds-Rouges

Des rêves d’indépendance au désenchantement (1962-1969)

 

Je ne l’ai pas encore lu mais cela ne saurait tarder et il m’étonnerait fort que je ne vous en reparle pas.

 

En attendant mes extraits ou commentaires, je vous propose de découvrir ce livre.

 

Les années Pieds rouge.jpg

Grand reporter au quotidien Le Monde,

où elle est entrée il y

a plus de vingt ans, Catherine Simon en

a été la dernière correspondante à Alger au début des années 1990.

 

 Que s'est-il passé après l'indépendance de l'Algérie en 1962 ? À quoi ressemblait le pays au sortir de la guerre, une fois disparus les bateaux des pieds-noirs, une fois l'improbable tandem Ahmed Ben Bella/Houari Boumediene installé au pouvoir? Quelles ont été les espérances de ces années-là, qui résonnaient des mots de révolution, de socialisme, d'autogestion? En quoi éclairent-elles le destin de l'Algérie et de ses relations avec la France? Fort mal connue, cette période est, pour la première fois, retracée dans ce livre, à travers la mémoire vive d'étrangers « amis de l'Algérie nouvelle », français le plus souvent.

Qu'ils soient médecins, instituteurs, artistes ou journalistes, qu'ils souhaitent « réparer les dégâts» du colonialisme ou qu'ils rêvent de révolution mondiale, tous se veulent du bon côté du monde. Plus précisément : du tiers monde et de ses chambardements. « Alger, c'était La Havane », résume l'un de ceux qu'on désigne sous le terme de «pieds-rouges». À travers leurs récits, une société se révèle. On y croise des équipiers de la Cimade et des coopérants, on y suit les aventures de la Cinémathèque d'Alger, les pérégrinations des instituteurs du bled. On y entend aussi les témoignages des torturés du colonel Houari Boumediene et les mots, terribles, du désenchantement.

Le coup d'État de Boumediene, le 19 juin 1965, a signé la fin d'un cycle. Le festival panafricain d'Alger de 1969 clôt symboliquement cette période: c'est sur ce «feu d'artifice» que s'achève le livre-enquête de Catherine Simon, solidement documenté et fondé sur les témoignages de dizaines d'acteurs de l'époque. Il est la fresque d'une époque, d'un pays, d'une aventure humaine.

 

 

07:47 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : algérie, pieds-rouges

07 janvier 2010

Nouvel an nouvelle Bannière

Voila ! Nouvel an, nouvelle bannière !

Y'a pas de raison qui ai que les autres qui changent...

Cette fois il s'agit d'un dessin de Jacques Fernandez dans : "Les Carnets d'Orients" (Casterman).

Je crois que je n'ai pas fini de vous parler de ces Carnets...

Bon alors, après une ligue Chti'te-Alsacienne, j'ai changé les couleurs... même sur mon Blog c'est pas moi qui décide...

Alger Port.jpg
Spéciale Dédicace à Doume notre maître es bannière !

 

11:44 Écrit par Pataouete dans Blog | Lien permanent | Commentaires (22)

06 janvier 2010

En sortant de l'Ecole !

A Nanard qui ma soufflé le texte que j'ai publié pour la nouvelle année...


 

 

 

EN SORTANT DE L'ECOLE

 

En sortant de l'école
nous avons rencontré
un grand chemin de fer
qui nous a emmenés
tout autour de la terre
dans un wagon doré.
Tout autour de la terre
nous avons rencontré
la mer qui se promenait
avec tous ses coquillages
ses îles parfumées
et puis ses beaux naufrages
et ses saumons fumés.
Au-dessus de la mer
nous avons rencontré
la lune et les étoiles
sur un bateau à voiles
partant pour le Japon
et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main
tournant la manivelle d'un petit sous-marin
plongeant au fond des mers
pour chercher des oursins.
Revenant sur la terre
nous avons rencontré
sur la voie de chemin de fer
une maison qui fuyait
fuyait tout autour de la terre
fuyait tout autour de la mer
fuyait devant l'hiver
qui voulait l'attraper.
Mais nous sur notre chemin de fer
on s'est mis à rouler
rouler derrière l'hiver
et on l'a écrasé
et la maison s'est arrêtée
et le printemps nous a salués.
C'était lui le garde-barrière
et il nous a bien remerciés
et toutes les fleurs de toute la terre
soudain se sont mises à pousser
pousser à tort et à travers
sur la voie de chemin de fer
qui ne voulait plus avancer
de peur de les abîmer.
Alors on est revenu à pied
à pied tout autour de la terre
à pied tout autour de la mer
tout autour du soleil
de la lune et des étoiles
A pied à cheval en voiture et en bateau à voiles.

Jacques Prévert

16:08 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ensortant de l'ecole, prevert, montand

05 janvier 2010

Camus doit-il entrer au Panthéon ?

Bien entendu, vous me connaissez, l’idée de faire entrer Albert Camus au Panthéon, émise par notre président, ma laissé perplexe. Cet Algérois, Homme du Peuple fût traité avec mépris par l’intelligentsia de son époque. Au hasard d’une salle d’attente, j’ai trouvé un papier d’Yves Simon. Yves Simon soutient l’idée du président de la République, mais émet quelques réserves. Je vous propose ce texte.

 

Camus doit-il entrer au Panthéon ?

Albert Camus tablier noir 1920.jpgDes détestations, ici et là, envers le président de la République voulant «panthéoniser» Albert Camus ne doivent surtout pas occulter l'admiration que nous éprouvons pour l'auteur de « L’étranger ». Sa réhabilitation tardive ne doit rien à une République reconnaissante, mais à sa lucidité d'esprit qui, aujourd'hui, nous semble aller de soi, tant elle s'est incrustée dans nos manières de ressentir les soubresauts d'un monde malade. Ne fut-il pas le seul à dénoncer la répression colonialiste de Sétif et Guelma, à qualifier de «guerre» ce que le gouvernement français qualifiait d'« opération de police» ? Que Nicolas Sarkozy approuve, a posteriori, de tels engagements et qu'il soit conduit à solenniser un Camus non conformiste n'a rien de choquant, même si le président nous a plutôt habitués à proclamer publiquement une certaine condescendance pour ce qui touche à la littérature et à la philosophie.

« Grâce à lui, j'ai la nostalgie chaque fois que je vais en Algérie, de ne pas être né en Afrique du Nord. »

Diable ! S'il avait admiré Lautréamont, aurait-il regretté de n'être pas né à Montevideo ? Qu'on se souvienne ! Les derniers écrivains entrés furent André Malraux et Alexandre Dumas. En avaient-ils rêvé et reconnaîtraient-ils cette ultime sépulture comme la leur ? Question inutile. Le Panthéon est une affaire de postérité et non de testament. Si viol posthume il y a, il est à imputer aux générations qui décernent, sans vote ni jury, ce prix Nobel des morts.

J'ai cité « L’étranger» à dessein puisque. Si l'on en croit les spécialistes qui accusèrent Camus d'être un piètre penseur («  L’homme révolté»), ce sont bien les jeunesses qui ont plébiscité ce roman magistral - écrit à 28 ans - comme un des chefs-d'œuvre du XXème siècle. Camus représenta, pour les gens de ma génération, une alchimie entre un physique, des mots et une esthétique romanesque, nous faisant entrevoir un avenir qui serait littéraire et rebelle ou ne serait pas.

En 1942, Sartre, l’agrégé de Normale. Sup. accorde un 21/20 à «L’étranger», mais un 7/20 au Camus philosophe. Le malentendu aurait-il suinté de cette querelle vaine entre une bourgeoisie arrogante et l'intrus des bas-fonds venu la narguer ?

Stèle à A Camus Tipaza.jpg« Toute sa vie, Camus a été un homme du doute, incertain de son talent. Sartre, lui, croyait en son génie », dit son biographe Olivier Todd. Camus. Homme du peuple, dont la mère ne savait pas lire, fut-il traité avec mépris par une intelligentsia parisienne se gaussant son accent algérois, de ses manière de hussard ?

Obsolète, la querelle ? Un fait est là : en 2009, un président désire installer dans notre sanctuaire national un écrivain adulé, alors que des forces diverses s'opposent et au choix présidentiel, et à l'écrivain ainsi désigné.

«Je pense à tous ceux qui sont de la même origine que mon père. c'est à dire très pauvres, et à ma grand-mère qui était femme de ménage. Peut-être que c'est aussi un hommage qui lui est rendu à elle et, de ce point de vue-là, c'est peut-être aussi un symbole pour tous ceux pour qui la vie est difficile » déclare Catherine Camus, sa Fille. La symbolique, tout est là ! Camus au Panthéon, c'est l'alliance du fils prodige et de la mère analphabète, du l’algérois militant et de l’Algérie algérienne de l'intellectuel résistant et des intellectuels écrivant, du styliste brillant et des exclus d'une telle grâce.

Les symboles ont la vie dure et je ne peux que songer à cette femme, noire, couverte du drapeau tricolore, chevauchant un cheval immaculé pour remonter la rue Soufflot, au soir de l'arrivée du corps de Dumas le quarteron, petit-fils d'esclave.

La France tourmentée, par volonté présidentielle, sur son identité, honorerait, apaisée, en la personne d’Albert Camus, un nomme lucide et clairvoyant ne s'étant trompé en rien sur les devenirs chaotiques de l'Histoire. Homme blessé et révolté, réfractaire à tout pouvoir et à toute absolution, il est cet homme auquel nous serions fiers de rendre hommage en le plaçant ainsi au panthéon de nos cœurs, de nos esprits et de nos admirations.Yves Simon.jpg

Camus vers la Suède.jpg
Prix Nobel de Littérature, en 1957,
l'écrivain part en Suède en train pour recevoir sa distinction.

07:23 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : camus, panthéon, alger