11 janvier 2010
Les Jeunes et la Politique
08:51 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : jeunes et politique, joc, aco
09 janvier 2010
Algérie, les années Pieds-Rouges
Vous qui me suivaient depuis l’origine vous savez que mon propos essentiel est l’Algérie, avant, pendant et après.
Lors de mon dernier voyage à Alger, avec mon fils, j’ai exprimé l’idée d’une recherche sur ces français d’Algérie qui ont fait le choix de vivre en Algérie indépendante. J’ai moi même suivi les copains de mon père mais leur séjour fût de courte durée.
Dans mes chaussures j’ai trouvé un livre de Catherine Simon intitulé :
Algérie, les années Pieds-Rouges
Des rêves d’indépendance au désenchantement (1962-1969)
Je ne l’ai pas encore lu mais cela ne saurait tarder et il m’étonnerait fort que je ne vous en reparle pas.
En attendant mes extraits ou commentaires, je vous propose de découvrir ce livre.
07:47 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : algérie, pieds-rouges
07 janvier 2010
Nouvel an nouvelle Bannière
Voila ! Nouvel an, nouvelle bannière !
Y'a pas de raison qui ai que les autres qui changent...
Cette fois il s'agit d'un dessin de Jacques Fernandez dans : "Les Carnets d'Orients" (Casterman).
Je crois que je n'ai pas fini de vous parler de ces Carnets...
Bon alors, après une ligue Chti'te-Alsacienne, j'ai changé les couleurs... même sur mon Blog c'est pas moi qui décide...
11:44 Écrit par Pataouete dans Blog | Lien permanent | Commentaires (22)
06 janvier 2010
En sortant de l'Ecole !
A Nanard qui ma soufflé le texte que j'ai publié pour la nouvelle année...
EN SORTANT DE L'ECOLE
nous avons rencontré
un grand chemin de fer
qui nous a emmenés
tout autour de la terre
dans un wagon doré.
Tout autour de la terre
nous avons rencontré
la mer qui se promenait
avec tous ses coquillages
ses îles parfumées
et puis ses beaux naufrages
et ses saumons fumés.
Au-dessus de la mer
nous avons rencontré
la lune et les étoiles
sur un bateau à voiles
partant pour le Japon
et les trois mousquetaires des cinq doigts de la main
tournant la manivelle d'un petit sous-marin
plongeant au fond des mers
pour chercher des oursins.
Revenant sur la terre
nous avons rencontré
sur la voie de chemin de fer
une maison qui fuyait
fuyait tout autour de la terre
fuyait tout autour de la mer
fuyait devant l'hiver
qui voulait l'attraper.
Mais nous sur notre chemin de fer
on s'est mis à rouler
rouler derrière l'hiver
et on l'a écrasé
et la maison s'est arrêtée
et le printemps nous a salués.
C'était lui le garde-barrière
et il nous a bien remerciés
et toutes les fleurs de toute la terre
soudain se sont mises à pousser
pousser à tort et à travers
sur la voie de chemin de fer
qui ne voulait plus avancer
de peur de les abîmer.
Alors on est revenu à pied
à pied tout autour de la terre
à pied tout autour de la mer
tout autour du soleil
de la lune et des étoiles
A pied à cheval en voiture et en bateau à voiles.
Jacques Prévert
16:08 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : ensortant de l'ecole, prevert, montand
05 janvier 2010
Camus doit-il entrer au Panthéon ?
Bien entendu, vous me connaissez, l’idée de faire entrer Albert Camus au Panthéon, émise par notre président, ma laissé perplexe. Cet Algérois, Homme du Peuple fût traité avec mépris par l’intelligentsia de son époque. Au hasard d’une salle d’attente, j’ai trouvé un papier d’Yves Simon. Yves Simon soutient l’idée du président de la République, mais émet quelques réserves. Je vous propose ce texte.
Camus doit-il entrer au Panthéon ?
Des détestations, ici et là, envers le président de la République voulant «panthéoniser» Albert Camus ne doivent surtout pas occulter l'admiration que nous éprouvons pour l'auteur de « L’étranger ». Sa réhabilitation tardive ne doit rien à une République reconnaissante, mais à sa lucidité d'esprit qui, aujourd'hui, nous semble aller de soi, tant elle s'est incrustée dans nos manières de ressentir les soubresauts d'un monde malade. Ne fut-il pas le seul à dénoncer la répression colonialiste de Sétif et Guelma, à qualifier de «guerre» ce que le gouvernement français qualifiait d'« opération de police» ? Que Nicolas Sarkozy approuve, a posteriori, de tels engagements et qu'il soit conduit à solenniser un Camus non conformiste n'a rien de choquant, même si le président nous a plutôt habitués à proclamer publiquement une certaine condescendance pour ce qui touche à la littérature et à la philosophie.
« Grâce à lui, j'ai la nostalgie chaque fois que je vais en Algérie, de ne pas être né en Afrique du Nord. »
Diable ! S'il avait admiré Lautréamont, aurait-il regretté de n'être pas né à Montevideo ? Qu'on se souvienne ! Les derniers écrivains entrés furent André Malraux et Alexandre Dumas. En avaient-ils rêvé et reconnaîtraient-ils cette ultime sépulture comme la leur ? Question inutile. Le Panthéon est une affaire de postérité et non de testament. Si viol posthume il y a, il est à imputer aux générations qui décernent, sans vote ni jury, ce prix Nobel des morts.
J'ai cité « L’étranger» à dessein puisque. Si l'on en croit les spécialistes qui accusèrent Camus d'être un piètre penseur (« L’homme révolté»), ce sont bien les jeunesses qui ont plébiscité ce roman magistral - écrit à 28 ans - comme un des chefs-d'œuvre du XXème siècle. Camus représenta, pour les gens de ma génération, une alchimie entre un physique, des mots et une esthétique romanesque, nous faisant entrevoir un avenir qui serait littéraire et rebelle ou ne serait pas.
En 1942, Sartre, l’agrégé de Normale. Sup. accorde un 21/20 à «L’étranger», mais un 7/20 au Camus philosophe. Le malentendu aurait-il suinté de cette querelle vaine entre une bourgeoisie arrogante et l'intrus des bas-fonds venu la narguer ?
« Toute sa vie, Camus a été un homme du doute, incertain de son talent. Sartre, lui, croyait en son génie », dit son biographe Olivier Todd. Camus. Homme du peuple, dont la mère ne savait pas lire, fut-il traité avec mépris par une intelligentsia parisienne se gaussant son accent algérois, de ses manière de hussard ?
Obsolète, la querelle ? Un fait est là : en 2009, un président désire installer dans notre sanctuaire national un écrivain adulé, alors que des forces diverses s'opposent et au choix présidentiel, et à l'écrivain ainsi désigné.
«Je pense à tous ceux qui sont de la même origine que mon père. c'est à dire très pauvres, et à ma grand-mère qui était femme de ménage. Peut-être que c'est aussi un hommage qui lui est rendu à elle et, de ce point de vue-là, c'est peut-être aussi un symbole pour tous ceux pour qui la vie est difficile » déclare Catherine Camus, sa Fille. La symbolique, tout est là ! Camus au Panthéon, c'est l'alliance du fils prodige et de la mère analphabète, du l’algérois militant et de l’Algérie algérienne de l'intellectuel résistant et des intellectuels écrivant, du styliste brillant et des exclus d'une telle grâce.
Les symboles ont la vie dure et je ne peux que songer à cette femme, noire, couverte du drapeau tricolore, chevauchant un cheval immaculé pour remonter la rue Soufflot, au soir de l'arrivée du corps de Dumas le quarteron, petit-fils d'esclave.
La France tourmentée, par volonté présidentielle, sur son identité, honorerait, apaisée, en la personne d’Albert Camus, un nomme lucide et clairvoyant ne s'étant trompé en rien sur les devenirs chaotiques de l'Histoire. Homme blessé et révolté, réfractaire à tout pouvoir et à toute absolution, il est cet homme auquel nous serions fiers de rendre hommage en le plaçant ainsi au panthéon de nos cœurs, de nos esprits et de nos admirations.
07:23 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : camus, panthéon, alger