Vous qui me suivaient depuis l’origine vous savez que mon propos essentiel est l’Algérie, avant, pendant et après.
Lors de mon dernier voyage à Alger, avec mon fils, j’ai exprimé l’idée d’une recherche sur ces français d’Algérie qui ont fait le choix de vivre en Algérie indépendante. J’ai moi même suivi les copains de mon père mais leur séjour fût de courte durée.
Dans mes chaussures j’ai trouvé un livre de Catherine Simon intitulé :
Algérie, les années Pieds-Rouges
Des rêves d’indépendance au désenchantement (1962-1969)
Je ne l’ai pas encore lu mais cela ne saurait tarder et il m’étonnerait fort que je ne vous en reparle pas.
En attendant mes extraits ou commentaires, je vous propose de découvrir ce livre.
Grand reporter au quotidien Le Monde, où elle est entrée il y a plus de vingt ans, Catherine Simon en a été la dernière correspondante à Alger au début des années 1990. | Que s'est-il passé après l'indépendance de l'Algérie en 1962 ? À quoi ressemblait le pays au sortir de la guerre, une fois disparus les bateaux des pieds-noirs, une fois l'improbable tandem Ahmed Ben Bella/Houari Boumediene installé au pouvoir? Quelles ont été les espérances de ces années-là, qui résonnaient des mots de révolution, de socialisme, d'autogestion? En quoi éclairent-elles le destin de l'Algérie et de ses relations avec la France? Fort mal connue, cette période est, pour la première fois, retracée dans ce livre, à travers la mémoire vive d'étrangers « amis de l'Algérie nouvelle », français le plus souvent. Qu'ils soient médecins, instituteurs, artistes ou journalistes, qu'ils souhaitent « réparer les dégâts» du colonialisme ou qu'ils rêvent de révolution mondiale, tous se veulent du bon côté du monde. Plus précisément : du tiers monde et de ses chambardements. « Alger, c'était La Havane », résume l'un de ceux qu'on désigne sous le terme de «pieds-rouges». À travers leurs récits, une société se révèle. On y croise des équipiers de la Cimade et des coopérants, on y suit les aventures de la Cinémathèque d'Alger, les pérégrinations des instituteurs du bled. On y entend aussi les témoignages des torturés du colonel Houari Boumediene et les mots, terribles, du désenchantement. Le coup d'État de Boumediene, le 19 juin 1965, a signé la fin d'un cycle. Le festival panafricain d'Alger de 1969 clôt symboliquement cette période: c'est sur ce «feu d'artifice» que s'achève le livre-enquête de Catherine Simon, solidement documenté et fondé sur les témoignages de dizaines d'acteurs de l'époque. Il est la fresque d'une époque, d'un pays, d'une aventure humaine. | |