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14 août 2010

Echo d'Alger le 13 Mai 58

Des amis m'ont fait le plaisir de me confier un numéro spécial de l'Echo d'Alger paru le 13 mai 1959 (me semble-t-il).

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Cet exemplaire était conservé dans une maison du Sud de l'Ardèche par une grand-mère probablement concernée par un fils appelé du contingent.

Mais il faut aussi considérer que les métropolitains étaient très inquiets de la tournure des événements à Alger et leurs répercussions évidentes sur la politique nationale.

Lagaiillarde Monument 001.jpgPremière remarque, la journée débute à 12 h 00 par une évocation d'un ancien parachutiste : Lagaillarde, qui revêtu de sa tenue de combat déclare : "à partir de maintenant je me considère comme un insurgé". Quand on sait le rôle prépondérant de Lagaillarde dans les événements activistes successifs d'Alger et jusqu'à la création de l'OAS…

Ensuite, il faut noter que les photos de foules (du 13 mai) représente toute la population d'Alger européens et musulmans, réuni ensemble avec le même objectif et souriant. Il est vrai, que les jours suivants, des rassemblements d'Indigènes furent organisés, à grand Sourire.jpgrenfort de camions militaires, jusqu'au fameux bucher ou les fatmas vinrent bruler leur Haïk. Mais, là, le 13 il s'agit d'une manifestation spontanée et photos et dessin sreprésente une foule souriante.

Généraux 001.jpgA la fin de la journée, les manifestants réclament la création d'un Comité de Salut Public, civil et militaire mais il est constitué sous la présidence du Général Jacques MASSU. Le général SALAN réclame la constitution à Paris d'un Gouvernement de Salut Public. Selon l'expression, Massu a "sauté" sur le plateau des Glières. En fin de journée, la foule s'écarte pour laisser l'accès du Gouvernement Général à une compagnie regroupant tout ce que l'Algérois peut comprendre de généraux et Officiers supérieurs.

Le 15 mai, le Général De Gaulle déclare : "La dégradation de l'Etat entraine infailliblement l'éloignement des peuples associés; le trouble dans les armées au combat, la perte de l'indépendance…" " Aujourd'hui, devant les épreuves qui montent de nouveau vers le pays, qu'il sache que je me tiens prêt à assumer les pouvoirs de la République."

C'est bien une manifestation populaire, soutenu par les militaires qui acheva la pauvre et éphémère IVème République et qui permis heureusement de rester sous un régime démocratique, la Vème.

Petite précision personnelle, je ne sais plus le nombre de fois ou j'ai longé la Place du Forum, pour aller au Stade Leclerc par exemple, depuis j'y suis retourné par 2 fois et à chaque fois ma réflexion est : comment cette place a-t-telle pu accueillir les 100.000 manifestants annoncés sans mouvement de foule et piétinement. Heureusement car cela aurait surement changé le cours de l'Histoire.

Je manque un peu de place pour afficher les photos plus grandes, mais si vous cliquez dessus vous ouvrirez une nouvelle page que vous pourrez agrandir. Cependant, il s'agit de vieilles photos d'un journal jaunis...

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07:14 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : algérie, 13 mai, forum, massu

11 août 2010

J'existe !


Y bébé stars.jpgComme vous le savez, je suis né dans un département français, celui de l'Algérois. Même dans une commune qui devint ensuite un chef lieu de département lorsque le gouvernement français chercha à diviser pour mieux régner : Orléansville.

Lorsque ce territoire ne fut plus français, je n'arrive toujours pas à savoir aujourd'hui si ce fut un bien ou un mal pour tous mes frères d'Algérie, les archives d'Etat Civil furent versées au fond des français nés à l'étranger : Nantes.

Cela devait être un tel foutoir, 1 tiers des rapatriés ne disposait pas d'acte de naissance, que dès juillet 1962, et par décret, la France décidait de nous accorder une dérogation. Sur présentation d'une réponse négative de Nantes, une fiche d'état civil suffisait.

C'est ainsi, que je fus, sous-officier appelé, assermenté par la Justice, titularisé dans la Fonction Publique, que je me suis marié par 2 fois, que mes enfants portent mon nom et que j'ai pu traverser, au moins une fois, 17 frontières différentes.

Cependant, la disparition des fiches d'état civil aidant, à l'approche des 60 ans, probablement à cause de cette recherche frénétique de Nationalité, de guichetiers zélés et probablement, aussi, de la disparition naturelle des 300.000 congénères concernés,  mes ennuis ont commencé. La CPAM m'a harcelé afin de compléter mon dossier de Carte Vitale 2. (comme tout le monde j'ai eu un numéro de Sécu à 18 ans) mais lorsque ma caisse de retraite me demanda les mêmes pièces, mais eu m'ont tout de suite précisé qu'il s'agissait de mon numéro INSEE j'ai craqué.

Mes archives personnelles, regroupées lors de mes recherches psycho généalogistes, étaient prêtes. J'ai adressé à Nantes un dossier d'une douzaine de feuillets, bien sur il en manquait, deuxième envoi complémentaire et aujourd'hui miracle, je suis en possession d'un acte de naissance ! J'existe ! Je suis bien né ! Et aux âmes bien nées la valeur…

J'ai bien cru un moment que mes descendants ne pourraient pas me donner une sépulture. Qu'est-ce qu'on fait de Pap'Yves ? S'il n'existe pas on ne peut pas délivrer de certificat de décès et sans certificat pas d'incinération donc pas de dispersion. Je ne vois plus que le congélateur. Au secours Kafka fait quelque chose.

Acte de naissance 001.jpgEh ! Ben non c'est réglé, j'existe ! À 60 balais, j'ai un acte de naissance à mon nom avec mes ascendants, mes mariages, mon divorce, tout quoi, comme tout le monde.

Le vieil Anar qui sommeille en moi, mais pas trop, était bien content de faire chi… l'état français défaillant mais devant la menace de la statistique je n'ai pas pu résister.

J'existe !


07:52 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : algérie, acte d'étét civil, nantes

10 août 2010

L'affaire Maurice Audin

 

« L’affaire Maurice Audin », qui remonte à plus de cinquante ans, est aujourd’hui presque inconnue – elle appartient à une période de notre histoire couverte par l’amnistie et l’amnésie.

Le documentaire "Audin la disparition" de François Demerliac revient sur cet événement grave qui s’est déroulé au cours de la guerre d’Algérie. Produit par Chaya films en 2010, le documentaire (durée : 52’) a été diffusé sur la chaîne Public Sénat.

Vous pouvez également le visionner sur ce Lien..

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Cette enquête inédite sur la disparition en 1957 de Maurice Audin, mathématicien et militant contre la guerre d’Algérie, arrêté par des militaires français alors qu’il n’avait que 25 ans, comporte des témoignages poignants de sa veuve Josette Audin, de l’historien Pierre Vidal-Naquet, de l’ancien ministre Robert Badinter et du journaliste Henri Alleg.

Après plus de cinquante ans d’enquête et l'acharnement judiciaire de sa veuve Josette Audin, la justice française a refermé ce dossier sans condamner les coupables ni reconnaître les faits : la torture et l’assassinat d'intellectuels français qui n'avaient qu'un défaut, celui de ne pas être d'accord avec ce qui se passait en Algérie.

Ce document, que je vous propose de visionner, m'a impressionné par la qualité historique de la présentation du sujet.

07:15 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : algérie, audin maurice, torture, pca

13 juillet 2010

Algérie: le drapeau français brandi par des émeutiers?

 

A l'heure où les jeunes Français issus de l'immigration algérienne brandissent des drapeaux algériens à la moindre occasion, à Alger des jeunes Algériens auraient, eux, sorti les drapeaux français au cours d'affrontements avec les forces de l'ordre. Ils réclamaient des logements décents. Info ou intox? Révélateur, en tout cas, de la «mal-vie» algérienne.

Il s’en passe des choses en Algérie pendant que tout le monde regarde ailleurs. Que le pays s’embrase chaque semaine, des douars aux faubourgs des grandes villes, pour le pain, le toit, l’eau, l’école, n’intéresse visiblement personne de ce côté-ci de la grande Bleue.

Annaba 02.jpgEt pourtant ! Le 19 juin, c’était au tour d’un faubourg d’Annaba, la grande capitale de l’est, à 400 kilomètres d’Alger, d’exploser de colère. Les habitants du bidonville de Sidi Salem sont descendus dans la rue pour exiger d’être relogés. Car on construit beaucoup en Algérie. Un vrai chantier,  d’est en ouest, du sud au nord.  Mais pas forcément pour ceux qui auraient un besoin urgent d’être arrachés à leur taudis. Les Algériens- dont les plus aisés vivent avec 150 euros par mois !- n’ont donc trouvé que l’émeute pour  arracher au wali – le préfet- la signature magique qui les tirera de l’enfer. Voilà dix ans que ça dure. Tout un IMG_2907.JPGquartier d’Alger, à deux pas du Monument au Martyr, s’était transformé en poudrière. Pierres qui volent, pneus en flammes, forces anti-émeute : c’est grâce à ce chaos que les habitants avaient été relogés.

A Sidi Salem, les damnés du bidonville dit «  SAS » s’y sont donc pris de la même façon la semaine passée. Car il se construit aux alentours un alléchant programme de 2000 logements. Comme d’habitude, ça s’est très mal passé. Les jeunes Algériens ont la rage. On en a arrêté plus d’une trentaine. Et voici qu’une folle rumeur court la ville et le web : les insurgés auraient brandi, en guise de provoc, face aux forces de l’ordre... un drapeau français. A l’heure où des jeunes Français, de famille originaire d’Algérie, brandissent, eux, un drapeau algérien dans les rues de Paris ou de Marseille, l’histoire serait d’une ironie amère. Alors, info ou intox ?

Le quotidien El Watan confirme la violence des affrontements mais n’a vu, quant à lui, aucun drapeau bleu blanc rouge jaillir de la jeunesse en colère. Pourtant Annaba, nous dit-il «  ne parle plus que de ça, de ce drapeau français,  et c’est très grave… »

couchers-de-soleil-annaba-algerie-5818445087-882672.jpgCe qui est encore plus grave et, cette fois, vérifiable au centuple, c’est la situation dans laquelle se trouve à nouveau l’Algérie. La « mal-vie », terme qui englobe toutes les catégories d’indignités, atteint des sommets, piétinant toutes les promesses agitées par le vieux président Abdelaziz Bouteflika. Un rapport accablant vient d’en faire le recensement.

Publié par la Fédération Internationale des ligues des droits de l’homme ( FIDH), la Ligue algérienne des droits de l’homme ( LADH) et le  Collectif des familles de disparus, ce dossier, fruit de multiples rencontres sur le terrain  en février 2010, est une véritable bombe.  Au moment d’ailleurs où les vraies bombes, dynamite et kamikazes, continuent à semer la mort ! Ainsi, le 25 juin, dans la région de Tébessa, une noce a été prise pour cible par les fanatiques : cinq morts dont un enfant de 14 ans. Le 10 juin, un attentat près de Boumerdès, en Kabylie, a fait quatre morts. Deux jours plus tard, dans la même zone, deux officiers étaient pris pour cible. Pendant ce temps-là, le discours officiel continue à qualifier tranquillement le terrorisme de «  résiduel »…

Le rapport sur la « mal-vie » algérienne nous projette dans une réalité tout aussi angoissante.

«  Les jacqueries mettent en permanence le pays au bord de l’explosion, elles représentent la soupape d’un dialogue social sclérosé » constatent les enquêteurs. Les grèves touchent toutes les catégories, des médecins aux enseignants, en échappant au contrôle des syndicats. En Algérie, aujourd’hui, alors qu’on semble se réconforter avec la «  victoire sur le terrorisme », quelque chose brûle toujours quelque part. La guerre du logement est la vitrine la plus incandescente de la crise mais le malheur frappe aussi celles qui ont toujours trinqué : les femmes. Victimes de pogroms dans la ville pétrolière d’Hassi Messaoud, non seulement en 2001 mais aussi il y a deux mois, les femmes qui travaillent seules pour nourrir leur familles sont la cible de campagnes de haine et d’appels au meurtre où se mêlent la barbarie des prêcheurs intégristes et la mafia des gangs de jeunes. Des associations de défense des femmes se réunissent  régulièrement, en prenant des risques, pour alerter leur gouvernement et le monde. Des journalistes, comme l’héroïque Salima Tlemçani du Watan, dénoncent inlassablement le scandale. Des victimes de 2001 ont osé raconter leur calvaire : il faut lire le terrifiant  «  Laissées pour mortes » aux éditions Max Milo.

C’est sur cette toile de fond sinistre que les Algériens, dans tout le pays, bloquent une route, attaquent une mairie, ou en viennent aux mains pour un match raté. Sur ce désordre plane l’épais brouillard d’une communication impossible : le pays se classe en effet parmi les derniers en matière d’information du citoyen sur le budget de l’Etat.

Alors, qu’un drapeau français ait été ou non déployé dans les rues d’Annaba – symbole, si c’était vérifié, de l’ultime provoc des desperados- le vrai scandale concerne le drapeau algérien : jusqu’à quand sera-t-il trempé des larmes de rage de ses enfants, dernière génération de ce « fleuve détourné », belle et lapidaire formule du grand romancier Rachid Mimouni ( mort en exil pendant les années de la terreur islamiste)  pour qualifier la révolution trahie ?

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21 juin 2010

Voilà nous y sommes

 

HPIM3768.JPGVoilà nous y sommes !

Après une année complète de Galères, après aussi que j'ai enfin trouvé un toubib qui veuille bien oublier les Métastases et traiter les dégâts collatéraux de la Chimio, nous partons ce matin vers mon vieil havre de repos la Petite Camargue !

Entre Ciel et Mer, entre Sable et Sel, entre Mistral et Soleil, entre Amour et Douceurs !

Au cas ou vous l'auriez oublié, ou tout simplement pas lu, je vous rappelle que c'est en Camargue que je fus baptisé, mon seul acte de foi, avec Parain et Marraine camarguais ! Retour aux sources quoi !

Je ne veux pas vous abandonner pendant cette grosse quinzaine. J'emporte même ce chef d'œuvre de la technologie moderne qui pourrait même me permettre de vous faire quelques clins d'Œil, s'il veut bien fonctionner, si je suis capable de le faire fonctionner et si j'en éprouve le besoin ce qui n'est pas certain !

Je ne veux pas vous abandonner disais-je ! Je voudrais vous indiquer quelques adresses que vous pourriez visiter pour tromper l'ennui.

Tout d'abord, bien sur, tout les blogs et sites qui sont cités dans la colonne de gauche (bien sur de gauche !) sur le coté de ce site. Classés par catégories. Les Blogs Copains, L'Algérie, mon Web...

 

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Ensuite, j'ai eu le bonheur de découvrir un blog : "Les Coulisses de Michèle" qui raconte depuis quelques jours, un voyage à Alger, avec son fils effectué aux mêmes dates que nous, avec un an de décalage.

Je vous indique le Lien de la première note et vous n'avez plus qu'à remonter.

IMG_2880.JPGPour ma part, j'ai été assez bouleversé par ce récit. Même date, avec son fils, même pas, mêmes souvenirs, mêmes émotions. Elle termine même son récit par une photo d'une ruine dominant MA plage de la Casserole.

Amis Pataouètes et de Pataouète allez y faire un tour, (comme Noëlle, Rosa et moi-même...) vous ne le regretterez pas.

Par la même occasion, je vous indique le lien de ma première note relatant notre voyage. Si cela vous dit, ou si vous n'étiez pas encore un fidèle visiteur... Cliquer sur le lien en rouge en haut à droite pour faire défiler.

Enfin, je vous ai souvent parlé de Frantz Fanon, et aussi , mon amie Chatlac ma transmis une adresse spécialisée dans Fanon et qui, bien sur, évoque aussi et entre autres, Camus.

La encore bonne visite et à bientôt !

Pour de nouvelles aventures !