22 février 2011
La révolution ? On s’appelle
La liberté est-elle devenue le fantôme de nos démocraties avancées ? Comment s'expliquer la résignation des masses à l'égard des dérives sécuritaires et autres, qui en marge des processus politiques ou judiciaires, empoisonnent la vie quotidienne ? « Pour votre sécurité » est devenu un slogan obsessionnel qui sert de prétexte à d'envahissants contrôles et restrictions d'expression et d'action.
En 1834, Alexis de Tocqueville écrivait : « Si le despotisme venait à s’établir chez les nations démocratiques de nos jours, il serait plus étendu et plus doux et il dégraderait les hommes sans les tourmenter ». Cette prévision se réalise-t-elle aujourd’hui ? Sommes nous prêts à échanger notre liberté contre protection et divertissement ?
Ce livre pose ces questions et apporte des éléments de réponse. Tout en posant une autre question : pourquoi la résistance à ce nouvel ordre social vient-elle principalement de ceux qui, dans cette société de contrôle généralisé, sont relativement privilégiés et conservent encore un peu de liberté d'expression ? Il n'en reste pas moins que cette caustique dénonciation des formes contemporaines de la « servitude volontaire » est un salutaire appel à une résistance plus généralisée.
07:17 Écrit par Pataouete dans Livre, Républiques citoyennes | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : la révolution ? on s’appelle, bruno gaccio
20 février 2011
Notre République, un exemple ?
J'ai récupéré le dessin ci-dessus à l'occasion des révolutions nord-africaines.
Plutôt que d'illustrer une note d'actualité, je me suis plutôt posé la question : qu'est-ce que la Révolution Française ? Est-ce que le Peuple de France en a vraiment profité ? Ou, est-ce que les "Maitres de Forges" n'ont pas remplacé la Noblesse héréditaire ?
Est-ce que le Peuple de Paris, tout au long des différents soulèvements populaires, a vraiment installé les bases d'une République Démocratique et Citoyenne ?
La Première République.
Le 14 juillet 1789 marque officiellement la Naissance de la République. Cependant ce n'est que le 21 septembre 1792, que les députés de la Convention, réunis pour la première fois, décident à l'unanimité de l'abolition de la royauté en France.
La Première République passa par trois formes de gouvernement :
La Convention nationale, entre le 21 septembre 1792 et le 26 octobre 1795, incluant la période dite de la Terreur (1793-1794).
Le Directoire, entre le 26 octobre 1795 et le 9 novembre 1799, fondé par la Constitution de l'an III.
Le Consulat, entre le 10 novembre 1799 et le 18 mai 1804.
Démocratie ? En fait un premier corps électoral, composé des hommes de plus de 21 ans qui paient un impôt, élit un électeur pour 200 citoyens. Ces électeurs doivent avoir 25 ans et justifier d'un revenu conséquent. C'est à eux qu'il appartient de désigner :
- les futurs membres des assemblées ainsi que les juges des tribunaux civils.
- le Président du Tribunal criminel et les membres du Tribunal de Cassation.
- les membres des administrations départementales.
Seulement une dizaine de % du corps électoral participe aux différents scrutins, surtout les parisiens, et les électeurs élus représentent en fait les bourgeois du canton puisqu'ils sont plus vieux et plus riches que le citoyen de base.
En 1792, la Convention était officiellement composée de 749 députés ; dans la pratique, il n'y eut rarement plus de 350 siégeant au cours des séances. La plupart des députés sont des hommes de loi, dont une majorité d'avocats (plus du tiers). Le monde agricole et autre n'est représenté que par 2 ouvriers ; le reste de la Convention est composé de 55 nobles et ecclésiastiques.
Suite au Coup d'État du 18 brumaire, la première République prend fin à la suite du couronnement de Napoléon Ier et l'instauration du Premier Empire. Dans la Constitution de l'an XII, il est précisé que le gouvernement de la République est confié à un empereur héréditaire : Napoléon 1er. L'usage du nom de République tombe ensuite en désuétude.
La Seconde République.
La Seconde République, est le régime politique de la France du 24 février 1848, date de la proclamation provisoire de la République à Paris, jusqu'au 2 décembre 1851.
La Deuxième République est un régime original dans l'histoire de France d'abord par sa brièveté, 3 ans et demi, ensuite car c'est le dernier régime, et peut-être même le seul, à avoir été institué à la suite d'une révolution. C'est enfin le régime qui applique pour la première fois le suffrage universel masculin en France et abolit définitivement l'esclavage dans les colonies françaises. Et ce fut le coup d'état du 2 décembre et le transfert du Président de la république Louis Napoléon Bonaparte en Napoléon III empereur des Français.
La Troisième République.
La Troisième République est le régime politique qui a succédé au Second Empire. Il s'agit d'une démocratie parlementaire créée le 4 septembre 1870, après la défaite de Napoléon III à la Guerre franco-prussienne. La Troisième République dura presque un siècle ! Elle survécut à la Première Guerre mondiale, mais l'invasion de la France par le Troisième Reich en 1940 y mit fin. Sa longévité est intéressante : aucun régime n'a duré aussi longtemps depuis la révolution française de 1789.
Un gouvernement modéré de Défense nationale est institué dans la nuit du 3 au 4 septembre 1870. La commune de Paris est écrasée dans le sang au terme de la "Semaine sanglante" (21-28 mai 1871). Plusieurs Communes se révoltent un peu partout dans les grandes villes elles sont réprimés avec la même brutalité et tombent dans l'anonymat.
Tout au long de ce siècle, au delà de la Laïcité qu'il faut reconnaitre à la 3eme, ce ne fut que colonialisme, antisémitisme, répression ouvrière, déportation vers les colonies, et… deux Guerres Mondiales.
Pour enfin enfanter l'Etat Français dont on parle peu dans les sites historiques
La quatrième République.
Une révolution, Le Conseil National de la Résistance, constituante de la 4eme, instaure le vote des Femmes. Enfin, tous les citoyens majeurs sont électeurs directs. et toutes les protections sociales des travailleurs.
Aux fins de compromis, et afin de limiter les pouvoirs du Parti Communiste, grand pourvoyeur de résistants, une République Guimauve fut installée. La défaite d'Indochine, les promesses de paix en Algérie, transformées en pleins pouvoirs militaires, à la suite de quelques carottes transmises violemment à Alger. Aucune résistance politique à l'armée et ses exactions, pour terminer dans le ridicule, un coup d'état.
La cinquième République
De Gaulle et Debré proposèrent une constitution selon leur conception de la vie publique. Elle fut adoptée par référendum. Pour la première fois, le Peuple souverain adopte la constitution. Mais il est vrai, que ce même peuple était prêt à tout accepter du Général. Cette constitution ne laissait que peu de pouvoir aux assemblées, il est vrai que la Quatrième nous avait vacciné. Et dès lors que le Président fut élu au suffrage universel, c'est-à-dire par le peuple souverain, il acquit un pouvoir quasi absolu pendant la durée de son septennat. Pire, le passage au Quinquennat, juxtaposé avec les élections des Députés donna au Président un pouvoir absolu qui lui permet de ne pas tenir compte d'un vote référendaire négatif (Constitution Européenne) ou de mettre en place des Lois qui sont contraires à ses déclarations, pour ne pas dire promesses, électorales.
Et le peuple (Démos) dans tout cela ?
Jamais le peuple n'exerça le moindre Pouvoir. La République française fut toujours récupérée par la Haute Bourgeoise ou des ambitieux dictatoriaux.
Le Peuple, c'est de la chair à Canons, de la Chair à Usines, de la Chair à Impôts, de la Chair à Sueur mais de la à considérer que notre République, Liberté, Egalité, Fraternité, n'ait jamais existé !
Les Révolutions actuelles révélées ou sous-jacentes ne paraissent pas être guidées par un leader ambitieux. Je Rêve d'une République Démocratique et Citoyenne. Mais dans notre système mondialement Oligarchique, dans des pays ou l'armée est ultra présente, l'économie corrompue, (les 2 dictateurs qui viennent d'abandonner, sont partis avec la moitié des richesses nationales), le pouvoir religieux souvent bien présent, le Pouvoir Politique aura bien du mal à prendre le dessus.
Je souhaite que les Magrébins et Moyen-Orientaux démontrent que le déni de capacité dont les a affublé l'Occident n'était qu'une vilénie de plus des Colonisateurs !
07:16 Écrit par Pataouete dans Républiques citoyennes | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : républiques, républiques citoyenne.
18 février 2011
Edgard Morin montre la Voie
Le vaisseau spatial terre, agité de conflits ethniques, religieux, politiques et de convulsions économiques, continue à toute vitesse sa course. Il est propulsé par plusieurs moteurs : science, économie, technique, profit, chacun portant en lui les possibilités du meilleur et du pire. Il n’y a pas de pilote, pas de boussole. Suit-il la bonne voie ? Ne va-t-on pas vers des désastres ? Est-il possible de changer de voie ? Le pire est probable, mais l’improbable est souvent advenu dans l’histoire humaine.
Ce livre s’essaie à un diagnostic sur le cours présent et futur de la mondialisation. Il indique comment une multiplicité de crises sont enchevêtrées dans la grande crise de l’humanité qui n’arrive pas à devenir l’humanité. Il montre comment nous vivons à la fois le pire et le meilleur. Il indique comment peut-être un nouveau futur, encore invisible, a déjà commencé. Une Voie, nouvelle, issue de la conjonction de myriades de voies réformatrices, pourrait nous conduire à une métamorphose encore plus étonnante que celle qui a transformé des petites sociétés archaïques de chasseurs-cueilleurs pour engendrer les sociétés historiques. Directeur de recherches au CNRS, Edgar Morin est considéré comme l’un de nos penseurs les plus importants.
07:08 Écrit par Pataouete dans Livre, Républiques citoyennes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : morin, la voie
11 février 2011
"Pour une révolution fiscale",
de Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez
Va-t-il faire un carton, comme Indignez-vous !, de Stéphane Hessel (éditions Indigène, 32 pages), en tête des meilleures ventes d'essais ? C'est en tout cas le nouveau petit livre dont tout le monde parle. Ses auteurs - 36 ans de moyenne d'âge - ont décidé de frapper un grand coup.
Pour Thomas Piketty, professeur à l'Ecole d'économie de Paris, Camille Landais, chercheur à Stanford, et Emmanuel Saez, enseignant à Berkeley, c'est tout le système fiscal français, "asphyxié" par son manque de transparence, qu'il faut revoir. Et en particulier l'impôt sur le revenu.
Pas assez d'impôt finit, aussi, par tuer l'impôt, notamment quand celui-ci ne joue plus son rôle en termes de justice sociale. Si l'impôt sur le revenu concentre les critiques de nos auteurs, c'est parce qu'il est devenu un impôt "croupion". Il ne pèse plus aujourd'hui que 3 % du produit intérieur brut (PIB). Le principe même de cet impôt direct était la progressivité.
Or il est devenu un impôt "régressif", montrent-ils. Les 5 % de ménages les plus riches payent aujourd'hui proportionnellement moins d'impôts que les autres. La fiscalité ne joue plus un rôle de réducteur des inégalités. Elle aurait même tendance à les augmenter !
INJUSTE ET SCANDALEUX
C'est injuste, et scandaleux. Quand on sait que les plus hauts revenus ne sont pas des revenus du travail, ce travail que l'on prétend par ailleurs récompenser.
Le taux des prélèvements obligatoires est aujourd'hui en France de 49 % ; on ne peut l'augmenter davantage. Alors que faire ?
Les auteurs proposent une réforme fondée sur trois principes : équité, progressivité, démocratie. Ils suggèrent en particulier un taux de prélèvement effectif de l'impôt sur le revenu allant de 2 % à 60 %. Et de garder l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), quitte à relever le seuil minimal d'imposition. "La priorité absolue (étant) d'alléger les impôts et prélèvements pesant sur le travail."
Parallèlement à la publication de ce livre, les auteurs ont ouvert un site Internet, Revolution-fiscale.fr. On peut y jouer au ministre du budget, en simulant sa propre réforme fiscale. Une invitation à se saisir vigoureusement du débat.
07:38 Écrit par Pataouete dans Livre, Républiques citoyennes | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : révolution fiscale, piketty, landais, zaez
10 février 2011
J'DIGAGE PAS ! Ah ! si si finalement j'DIGAGE !
22:42 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs, Républiques citoyennes | Lien permanent | Commentaires (8)