23 janvier 2011
900 €uros le téléphone !
Aujourd'hui, je vous parlerai d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre. Nous étions au 2/3 du siècle dernier, et l'espèce de bazar qui sonne tout le temps et qui est devenu notre priorité absolue, je m'en suis encore épargné le mien n'est qu'une balise de détresse, n'existait pas.
Il n'y avait qu'un opérateur, les P&T, le télégraphe ayant disparu, qui proposait aux classes moyennes, et en échange d'une taxe d'entrée, il me semble de 700 Francs, (env. 100€) et après un bon trimestre de patience, de disposer d'une ligne téléphonique fixe. Nous n'étions plus au "22 à Asnières", les standards étaient, en ville, automatiques et nos numéros étaient à 6 chiffres. Le combiné, qui commençait à pouvoir être blanc, était loué.
Je vous raconte tout cela pour remettre les idées en place pour ma génération et permettre aux plus jeunes lecteurs de comprendre la suite.
A 96 printemps, Andrée ne peut plus rester chez elle. En réglant ses affaires, sa fille a fait une jolie découverte : France Télécom lui louait aimablement un téléphone, un combiné Alto, depuis…1985.
Trois Euros par mois pendant 25 ans : ça fait 900 €uros le téléphone !
A ce prix là, France Télécom ne fait même pas cadeau de l'appareil : la famille doit le rapporter à l'agence la plus proche.
Voila un combiné - ou plutôt une combine - qui vaut de l'or….
07:49 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : france téléphone, téléphone fixe
21 janvier 2011
Jusqu'au bout de leurs rêves
Jusqu'au bout de leurs rêves
d'Olivier et Patrick Poivre d'Arvor
Editions Place des Victoires (octobre 2010)
242 pages
Le nouvel album des frères Poivre d'Arvor: les aventuriers célèbres qui sont allés au bout d'eux-mêmes, ont sacrifié leur vie pour leur rêve.
Ils ont résisté, lutté, pris des risques, défié le sens commun, abusé de toutes les drogues de la vie. Leurs familles sont parfois incertaines, leurs descendances rarement assurées, leurs héritages improbables. Ils sont entiers, extrêmes, et ignorent en général la peur.
Ces hommes et ces femmes parfois inconscients marchent sans savoir, avancent dans la nuit, traversant, souvent sans cartes, cieux, déserts, océans et montagnes. Leur géographie du monde ne connaît pas de limites. Ces explorateurs, poètes, archéologues, aviateurs ou missionnaires qui se sont brûlé le coeur et les ailes, Olivier et Patrick Poivre d'Arvor ne savent pas vivre sans eux, sans leurs folies, leurs plaies, leur fragile beauté, et leur génie. Leurs compagnons sont allés au bout d'eux-mêmes. Jusqu'au bout de leur rêve.
Ces redoutables rêveurs éveillés sont les héros de ce livre.
Ce livre m'a été offert par mes petites filles pour mon anniversaire.En fait, il s'agit d'une compilation de textes de rêveurs et utopistes célébres. A la lecture de la liste des auteurs je ne vois que des gens que je qualifierais de "Justes".
Mais, j'ai un tel boulot pour lire tous les bouquins reçus pour les fêtes que je vais devoir lever le pied pour Pataouète...♠
07:07 Écrit par Pataouete dans Livre, Voyage | Lien permanent | Commentaires (5)
19 janvier 2011
Les émeutes de la mondialisation
Régis Soubrouillard - Marianne
Algérie, Tunisie, Chine, banlieues françaises, sur tous les continents ces mouvements populaires témoignent d'une mutation de l'Etat contemporain. Violences politiques pour les uns, ou sociales motivées par une certaine exaspération de jeunes en quête d’emplois, alors même que les gouvernants donnent l’impression de vivre à leur aise.
Les récentes émeutes en Algérie et en Tunisie sont venus le rappeler : la combinaison de la corruption, des difficultés économiques et de la hausse des prix des matières premières est explosive.
En Tunisie, les heurts gagnent la capitale alors que le bilan fait état d’une cinquantaine de morts. Ce lundi 10 janvier, le président Ben Ali a bien promis de créer 300 000 emplois d’ici 2012. Insuffisant pour calmer la colère de la rue tunisienne, malgré la répression.
Dans son rapport annuel sur les risques mondiaux, publié ce mercredi matin, deux semaines avant le sommet annuel de Davos, le World Economic forum s'inquiète du «danger social»: « Le monde n’est pas paré pour affronter de nouveaux chocs significatifs. D’une part, la crise financière a affaibli la capacité de résilience économique mondiale, tout en avivant les tensions géopolitiques. D’autre part, la recrudescence des préoccupations sociales indique que les gouvernements et les sociétés sont plus démunis que jamais face aux défis planétaires ».
Le rapport identifie trois risques majeurs de troubles sociaux et politiques : le crime organisé, la corruption et la fragilité des États ; les risques liés à l'eau, à l'alimentation et à l'énergie ; les dangers des déséquilibres macroéconomiques mondiaux. Or, rappelle le rapport, le monde est actuellement particulièrement vulnérable.
Davos sera toujours Davos. Face à ces dangers, le WEF propose une solution qui promet d'être controversée : retirer les aides aux produits de première nécessité pour laisser le marché dicter leur « vrai prix » et réduirait la demande. Le rapport admet cependant que cela aurait des « effets sociaux négatifs » et qu'une telle décision doit être mise en place «progressivement».
L'émeute et le suicide, modes d'expression du malaise maghrébin
En attendant la révolte gronde et la contagion menace. Fondateur du groupe de presse Le Pays, journal privé du Burkina Faso, Jérémie Sigue, estime que « ce qui se passe en Algérie et en Tunisie n’est pas exclusif à ces pays. Sous nos tropiques, les pays qui réunissent les conditions d’une explosion sociale sont légion. En fait, les mêmes conditions sont réunies un peu partout en Afrique. Et c’est en cela que l’on peut redouter l’effet contagion de cette grogne sociale qui secoue ces deux pays du Maghreb. Sans doute que les marginaux, quel que soit le pays où ils se trouvent, ne sont pas disposés à accepter sans broncher, indéfiniment, leur condition ».
Des marginaux ? « En Algérie, comme dans le reste du Maghreb, ils sont ceux qu’on appelle les « diplômés chômeurs. En Tunisie, le taux de chômage des jeunes diplômés, officiellement de 23,4 %, frôlerait en réalité les 35 %. En Algérie, le même indicateur toucherait plus de 20 % des jeunes diplômés, très loin des 10 % officiels. Au Maroc, où le mouvement des diplômés chômeurs est institutionnalisé depuis plus d’une décennie » analyse La Libre Belgique. Six jeunes gens ont tenté de s’immoler devant le ministère du Travail, à Rabat, quelques jours après le premier suicide de la région de Sidi Bouzid. L’émeute et le suicide sont devenus les modes d’expression privilégiés du malaise maghrébin.
Si aucun régime ne paraît menacé dans son existence même tant la désorganisation prédomine dans ces mouvements de protestation, à travers ces explosions de révolte, c’est toute la question d’une jeunesse sacrifiée dans la mondialisation qui se pose.
Les émeutes qui bourgeonnent aux quatre coins de la planète ont-elles quelque chose en commun ?
Pour Alain Bertho, auteur du Temps des émeutes, qui tient un blog sur le sujet, ces mouvements ne sont plus de simples revendications brutales, issus de manifestations qui auraient dégénérées. C’est maintenant un phénomène mondial et contemporain, qui prend forme face à l’épuisement, à l’inefficacité des autres modes d’actions.
Des banlieues françaises aux rues de Lhassa, du Mexique à la Tunisie, du Maroc à Guizhou en Chine, de Téhéran à Athènes, en anthropologue, Alain Bertho tente de dégager les similitudes de toutes ces explosions, autant d’arrières cours de la mondialisation. Affrontements communautaires, émeutes liées à la mondialisation ou querelles violentes avec la police…Les mêmes révoltes contre les politiques de gestion urbaine ou « contre la vie chère » éclatent un peu partout.
«Il est urgent de comprendre que la crise mondiale est aussi, peut-être surtout, politique et que les temps actuels sont les temps des émeutes » explique Alain Bertho.
Le coût exorbitant de la mondialisation
En Chine, les mouvements de protestations sont quotidiens, ethniques, sociaux, ciblant la corruption des cadres du Parti, la révolte gronde aussi dans l’atelier du monde ? L'esprit de fronde n'a pas encore atteint les centaines de milliers de diplômés précaires qui vivent dans des dortoirs, parfois des capsules, et gagnent des salaires de misère. On les appelle les « fourmis », travailleurs connectés, mais solitaires, perdus au coeur des immenses mégalopoles chinoises. Qui sait si un jour, ils ne seront pas sensibles au célèbre mot de Camus: « Je me révolte donc nous sommes »
Selon un rapport du Bureau International du Travail rendu public en 2009, 81 millions des 15-24 ans étaient au chômage, un taux de 13%. « Le chômage des jeunes, qui a augmenté de 7,8 millions de personnes depuis 2007, risque de produire une génération perdue de jeunes gens qui sont sortis du marché de l'emploi et qui ont perdu tout espoir d'obtenir un travail qui leur assure une vie décente », fait remarquer le rapport qui pointe les risques d’explosions sociales.
Des explosions de violences comme autant de symptômes qui prouvent que dans le « monde tel qu’il va », la production de rebut humain est le corollaire de la modernité, ce que le sociologue Zygmunt Bauman qualifiait de « coût humain de la mondialisation ».
07:59 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : emeutes de la mondialisation
18 janvier 2011
Comment peut-on être millardaire...et de Gauche ?
07:57 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : milliardaies de gauche
16 janvier 2011
La chute de l'Empire romain...
Avant que la Tunisie ne s'enflamme, j'avais regardé un reportage dans la série "les trains pas comme les autres" sur la Tunisie, bien sur touristique.
Pendant le paragraphe à propos de Carthage, l'un des fleurons romains de la cote méditerranéenne, j'ai été marqué par la fin du chapitre.
Alors que "l'Empire romain" dominait exclusivement ce que l'on pensait alors être le Monde. Peu à peu, La déchéance s'installa. Plus la pyramide des richesses se rétrécissait, plus la corruption s'installait et plus les classes moyennes disparaissaient et le peuple se paupérisait.
Résultat, la chute de l'Empire Romain, les invasions barbares et vandales, puis le Moyens Age, la scission occident chrétien et orient musulman.
07:06 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (8)