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21 août 2010

Nice et la Savoie maltraitées, mais bientôt libérées !

 

La République française va-­t-elle se voir contrainte de « décoloniser» Nice et la Savoie?

Promenade des Anglais.jpg

C'est la question, toute juridique mais bien réelle, qui se pose dans les couloirs du Quai d'Orsay depuis quelques semaines ... La raison en est simple : le traité de paix avec l'Italie signé le 10 février 1947 à Paris par 21 Etats faisait obligation de « notifier» au gouvernement italien et d'enregistrer auprès du secrétariat de l'ONU les traités passés qui avaient été suspendus pendant la guerre mais que le signataire voulait rétablir. Et ce dans un délai de six mois, sous peine d'abrogation.

Nice.jpgTel était bien sûr le cas du traité du 24 mars 1860 par lequel le roi de Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel Il, avait cédé Nice et la Savoie à la France de Napoléon III. Or le gouvernement de la IVème République a laissé passer ce délai de six mois et omis cette formalité capitale! De là à soutenir que le traité de 1860 est virtuellement abrogé ... Ce sont deux indépendantistes qui récemment déterré cette clause. Alors que la France célèbre officiellement cette année les 150 ans du rattachement de Nice et de la Savoie ... Jean de Pingon, fondateur de la Ligue savoisienne, et Alain Roullier-Laurens, qui milite « Pour la restauration des libertés niçoises », l'ont fait savoir dans leur Déclaration de Genève le 24 mars dernier.

Une peccadille, un fantasme de séparatistes? Le député UMP de Roanne Yves Nicolin, avocat de son état, a repris l'argumentation dans une question écrite du 6 avril. Il demandait de spécifier « les mesures que le gouvernement entend prendre pour faire face et anticiper à l'ONU le risque certain de reconnaissance internationale de la Savoie par un ou plusieurs Etats étrangers ravis de brandir le traité de Paris de 1947 et de reconnaître un micro-Etat géopolitiquement stratégique et détaché de la France " ...

Savoie.pngPreuve que la question est épineuse, le ministère de l'Intérieur a refilé la patate chaude au Quai d'Orsay qui a finalement publié sa réponse le 15 juin dernier. Un brin péremptoire en son début: le ministère de Kouchner «confirme que ce traité est toujours en vigueur ", car, à l'en croire, le défaut d'enregistrement n'aurait « aucune incidence sur sa validité " en vertu de la charte de l'ONU; seule importerait la notification du traité de 1860 au gouvernement italien qui a bien été faite en novembre 1948 (mais passé le délai de six mois !). Malgré le langage juridique, la fin de la réponse officielle laisse pourtant poindre une certaine anxiété : « Le ministère des Affaires étrangères a néanmoins pris, d'ores et déjà, toutes les dispositions utiles pour que le traité de Turin du 24 mars 1860 soit bien enregistré dans les meilleurs délais auprès du secrétariat de l'ONU. "

Vite, vite, avant que la Libye (elle-même décolonisée en vertu de cette même clause de 1947 !) ne s'en empare, et que Kadhafi ne reconnaisse la Savoie libre juste pour énerver Sarko !

Chambéry_panorama.jpg

 

07:42 Écrit par Pataouete dans Echos du Canard Enchainé | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : nice, savoie

19 août 2010

Souvenir du Buis...

 

Et puis, aussi souvenirs de quelque "parfum de Jazz" partagé avec de grands musiciens de Jazz et en particulier Eric Luther, oui le fils de Claude, mais surtout un sacré bonhomme et un trompétiste de grand talent. A très bientôt Eric...



 

17 août 2010

Heureux qui Communistes

Maurice et jeannette 2.gifAvec une belle érudition, l'historienne Annette Wievorka fait revivre les aventures de "Maurice et Jeannette, Biographie du Couple Thorez" (fayard).

Une Histoire d'Amour et une plongée dans l'univers du PCF au temps de Staline.

 

"Annette WlEVIORKA éclaire sans a priori partisan l'étonnant parcours des Thorez et quelques-unes des énigmes du Parti communiste des années 20 jusqu'à la mort de Maurice, le 11 juillet 1964. Première énigme : comment un ancien mineur et une tisserande miséreuse ont-ils pu se couler si facilement dans le luxe du « paradis» soviétique sans remettre en- question leurs idéaux prolétaires ~ L'auteur rappelle les origines de ces deux enfants du Nord-Pas-de-Calais, lui mineur, elle tisserande, neuvième de douze enfants, qui évoqueront avec nostalgie leur région natale et le P'tit Quinquin, mais qui ne songeront pas un instant à y retourner vivre, lui préférant les palmiers de la Côte d'Azur (des villas dominant la mer cédées par le Parti) et bien sûr les fastueuses datchas de Crimée.

Deuxième énigme, la fidélité à Moscou, malgré tout ... Annette Wieviorka explique que pour Jeannette Vermeersch, qui n'avait connu que la famine, la violence familiale et le licenciement après une grève, l'engagement au Parti était le seul recours. Son premier voyage à Moscou. en

1929, avec une délégation ouvrière des travailleurs du Nord, fut une «révélation ». Partie avec une culotte et une chemise de rechange, la jeune fille - elle avait 19 ans - fut prise en charge par l'Internationale syndicaliste communiste et resta sur place. Dès lors, elle identifia les « progrès de l'humanité soviétique» à sa propre évolution et à sa rencontre amoureuse avec Maurice Thorez à Moscou en 1930. Quand l'amour rejoint la passion politique !

Maurice et Jeannette.jpg

Très différent fut le parcours de Maurice, qui participa aux luttes pour le pouvoir qui faisaient rage au sein de l'appareil du Parti, en écho aux rivalités à la tête de l'Union soviétique pour la succession de Lénine. C'est à la demande de Moscou que Thorez fut élu membre permanent du comité central en 1925. Deux mois plus tard, il rencontrait le « camarade» Staline à Moscou. Par la suite, et tout au long de sa carrière, cet autodidacte, grand lecteur, sut habilement jouer des rouages du pouvoir: « Si Thorez avait réussi à se maintenir dans toutes les directions du PCF depuis 1925, c'est qu'il avait su jouer la bonne carte: celle de la confiance à Staline. » Les voyages à Moscou se multiplièrent. Maurice et Jeannette logeaient dans des hôtels luxueux en pension complète, concerts et théâtres en prime. Les arrestations de 1937 jusque dans leur hôtel? Le chômage, la misère, le système policier? Ils ne voulaient pas les voir: « En toute franchise, dit Jeannette, je m'en moquais, des procès. » Ce qui importait, c'était de « réussir la construction du socialisme ».

Troisième énigme, celle de l'image publique. Déserteur en 1939, réfugié à Moscou avec Jeannette le 8 novembre, après le pacte germano-soviétique*, Maurice échappa pendant cinq années à l'expérience de la guerre. Revenu en France fin novembre 1944, à la faveur d'une grâce amnistiante du général de Gaulle, il devint, avec l'aide de la propagande des camarades, un symbole de la résistance au nazisme. Sa légitimité ne souffrait aucun débat au sein du Parti des « 75000 fusillés» (23 000 ?). A la demande de Staline, il milita désormais pour le retour à l'ordre républicain : « Il est impossible d'approuver la moindre grève. » Il en acquit une stature d'homme d'Etat et devint ministre, vice-président du Conseil, député jusqu'à sa mort. Mais sa croisade pour le « travailler plus » lui valut l'hostilité des mineurs. Par la suite, Thorez ne cessa d'évoluer au gré des mots d'ordre de Staline.

Dernière énigme, enfin, le conservatisme moral de ce couple de révolutionnaires qui avait pourtant vécu en concubinage, un secret bien gardé par le Parti, de 1932 à 1947, date du divorce de Maurice avec Aurore, sa première femme. Jeannette milita pour la défense de la famille, soutint que la femme est avant tout une mère, s'opposa à la contraception, une idée développée par l'impérialisme américain pour détruire la fécondité de la population. Heureusement, il y eut un dissident dans la famille, le fils Paul, qui fit connaître en France les œuvres des opposants russes persécutés (« le salaud », commenta sa mère) et qui s'avoua homosexuel (<< le dégoûtant »)."

Alain Dag'Naud

 

* Sur les relations du Parti communiste français avec l'occupant allemand en 1940, vient de paraître " L'affaire de "L'Humanité" ., par Sylvain Boulouque, Larousse .

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07:04 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (4)

14 août 2010

Echo d'Alger le 13 Mai 58

Des amis m'ont fait le plaisir de me confier un numéro spécial de l'Echo d'Alger paru le 13 mai 1959 (me semble-t-il).

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Cet exemplaire était conservé dans une maison du Sud de l'Ardèche par une grand-mère probablement concernée par un fils appelé du contingent.

Mais il faut aussi considérer que les métropolitains étaient très inquiets de la tournure des événements à Alger et leurs répercussions évidentes sur la politique nationale.

Lagaiillarde Monument 001.jpgPremière remarque, la journée débute à 12 h 00 par une évocation d'un ancien parachutiste : Lagaillarde, qui revêtu de sa tenue de combat déclare : "à partir de maintenant je me considère comme un insurgé". Quand on sait le rôle prépondérant de Lagaillarde dans les événements activistes successifs d'Alger et jusqu'à la création de l'OAS…

Ensuite, il faut noter que les photos de foules (du 13 mai) représente toute la population d'Alger européens et musulmans, réuni ensemble avec le même objectif et souriant. Il est vrai, que les jours suivants, des rassemblements d'Indigènes furent organisés, à grand Sourire.jpgrenfort de camions militaires, jusqu'au fameux bucher ou les fatmas vinrent bruler leur Haïk. Mais, là, le 13 il s'agit d'une manifestation spontanée et photos et dessin sreprésente une foule souriante.

Généraux 001.jpgA la fin de la journée, les manifestants réclament la création d'un Comité de Salut Public, civil et militaire mais il est constitué sous la présidence du Général Jacques MASSU. Le général SALAN réclame la constitution à Paris d'un Gouvernement de Salut Public. Selon l'expression, Massu a "sauté" sur le plateau des Glières. En fin de journée, la foule s'écarte pour laisser l'accès du Gouvernement Général à une compagnie regroupant tout ce que l'Algérois peut comprendre de généraux et Officiers supérieurs.

Le 15 mai, le Général De Gaulle déclare : "La dégradation de l'Etat entraine infailliblement l'éloignement des peuples associés; le trouble dans les armées au combat, la perte de l'indépendance…" " Aujourd'hui, devant les épreuves qui montent de nouveau vers le pays, qu'il sache que je me tiens prêt à assumer les pouvoirs de la République."

C'est bien une manifestation populaire, soutenu par les militaires qui acheva la pauvre et éphémère IVème République et qui permis heureusement de rester sous un régime démocratique, la Vème.

Petite précision personnelle, je ne sais plus le nombre de fois ou j'ai longé la Place du Forum, pour aller au Stade Leclerc par exemple, depuis j'y suis retourné par 2 fois et à chaque fois ma réflexion est : comment cette place a-t-telle pu accueillir les 100.000 manifestants annoncés sans mouvement de foule et piétinement. Heureusement car cela aurait surement changé le cours de l'Histoire.

Je manque un peu de place pour afficher les photos plus grandes, mais si vous cliquez dessus vous ouvrirez une nouvelle page que vous pourrez agrandir. Cependant, il s'agit de vieilles photos d'un journal jaunis...

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07:14 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : algérie, 13 mai, forum, massu

12 août 2010

La tendresse

Une petite envie...


LA TENDRESSE
envoyé par fluvitis. - Regardez la dernière sélection musicale.

 

Une valse chantée dont la simplicité mélodique égale la beauté... mais il est vrai que n'est pas Bourvil qui veut !

Auteur : Bourvil, Compositeur : ROUX Noël, GIRAUD Hubert, Interprète : Bourvil.

 

 


 

07:15 Écrit par Pataouete dans Musique | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : la tendresse, bourvil