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20 mars 2011

Le printemps est arrivé

10:26 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs, Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le printemps, michel fugain, big bazar

19 mars 2011

Melissmell "Aux Armes"

Tout au long des hommages rendus à Jean Ferrat pour ce Dimanche anniversaire de son départ, j'ai découvert une jeune chanteuse qui a frappé mon esprit et surtout, qui a écrit et interpreté une nouvelle version, ginsbarisée, de la Marseillaise. Une version qui me convient mieux, une version moins "sang impur abreuve nos sillons" !

Je vous la laisse découvrir ou apprécier de nouveau.

Allons enfants de la patrie
Le jour de gloire est terminé
Entre nous deux, la tyrannie
Sous l'étendard, sang est levé

Entendez vous dans nos campagne,
Mugir nos pauvres, de faim de froid?
Qu'ils viennent jusque dans vos bras,
Pleurer dans nos ville, nos sarcasmes

Aux armes aux armes
Et cætera

Que veut cette horde de militaires
De traîtres et de rois conjurés?
Pour qu'ils nous prennent, quand ils nous traitent
De cons, de braves, de pauvres français!

Quoi? Ces cohortes étrangères
Feraient la lois dans nos foyer?
Quoi? Nos flics, soldats, mercenaires,
Alors qu'on est tous étrangers !

Aux armes aux armes
Et cætera

L'État comprime et la loi triche
L'impôt se rie des malheureux
Nul devoir ne s'impose aux riches
Le droit du pauvre est un mots creux

Des preuves qui se ramassent à l'appel
L'égalité n'existe pas
Pas de droits sans devoirs dit elles
Égaux à la naissance parfois...

Liberté lie bêtes et chérie
Ceux qu'on la tune, n'ont que l'odeur
Amour sacré de la patrie
Et la fraternité se meurt.

Aux armes aux armes
Et cætera

C'est la lutte finale
Un combat d'initiés
Sont les perdants qui gagnent
Nos dames « émancipées »
Les médias sous le rois
Mon peuple articulé
D'un pantin au long bras

Faut pas venir pleurer...

Aux armes aux armes
Et cætera
Faites entrer l'accusé!

 

 

07:26 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs, Musique | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : melissmell, aux armes

07 mars 2011

Nos étoiles ont filé – Anne-Marie Revol

etoiles filantesPénélope et Paloma étaient des petites filles sagement endormies quand un incendie s’est déclaré dans la maison de leurs grands-parents pendant les vacances de leurs parents. Pénélope et Paloma sont mortes.

Pas facile, comme thème. Pas facile, comme roman. Enfin, au début. On a envie de dire bon ok encore un bouquin sur le deuil, ça va dégouliner de pathos, que chacun garde sa pudeur et ses larmes pour lui, pas besoin de jeter ça à la face du monde etc.

Et puis non. Cette douleur qui dévaste et détruit, Anne-Marie Revol ne la jette pas à la face du monde ou tout au moins de ses lecteurs. Ce deuil, elle le raconte en publiant ces lettres que, chaque jour, elle a écrites à ses deux petites filles pendant un an. Une lettre par jour ou presque. Des lettres pleines d’amour, de tristesse, de gaîté parfois, des lettres où transparaissent l’indicible douleur et l’impossibilité de s’en remettre. « On ne s’y habitue pas mais on vit avec ».

On vit avec, oui, et Anne-Marie Revol raconte, écrit, parle. Pénélope et Paloma deviennent ses confidentes, ses lectrices, témoins des jours qui s’écoulent sans elles. Elles ne sont plus là et pourtant elles sont omniprésentes. Elles sont là dans chaque objet, chaque anecdote, chaque souvenir qui remémore leur existence à leurs parents. Colère, refus, culpabilité, amour, peur, désespoir, lutte pour survivre, à travers ces lettres c’est la chronique d’une année de deuil et de mort intérieure qui est racontée avec une pudeur extrême, avec colère, avec désespoir, avec rage ou bien douceur. Parce que tous ces sentiments sont ceux que Anne-Marie Revol et son mari ont ressentis, des sentiments différents selon les jours, des sentiments qui les poussent à pleurer ou espérer. Des sentiments ainsi qu’un un amour infaillible qui soude le couple et lui permet de supporter l’atrocité, l’un soutenant l’autre à tout de rôle, de s’effondrer ensemble ou de faire face ensemble.

« Mes drogues douces », « Mes libellules », « Mes fraises des bois ». « Mes espoirs brisés », « Mes perles de pluie »… Pénélope et Paloma ne sont plus, Lancelot leur petit frère né un peu plus d’un an après leur mort ne les connaîtra pas, sauf à travers le récit et les souvenirs de ses parents et sa famille.

Ce livre à la fois triste et beau, douloureux et apaisé, est un hommage pudique, sincère, émouvant à deux petites étoiles filantes. Et bien que mes larmes en aient souvent inondé les pages, bien que plusieurs fois j’aie pensé à ces multiples doux surnoms que je donne aussi à ma fille et failli le refermer presque par superstition, j’en ressors avec un sourire attendri et l’image de deux petites filles que je n’ai pas connues mais qui, grâce à leur mère, existent un peu.

C’était le but de ce roman dont j’ai du mal à parler, mais oui, Pénélope et Paloma sont deux petites filles qui existent encore grâce à Anne-Marie Revol.

 

Nos étoiles ont filé, Anne-Marie Revol

Stock,octobre 2010, 394 pages

 

 

etoiles filantes

 

Chacun à son Étoile !

On ne voit bien qu'avec le Coeur !

 

07:30 Écrit par Pataouete dans Livre, Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : etoiles filantes

03 mars 2011

« Je me révolte, donc nous sommes»

Tiens tiens, il y avait un bon moment que je n'avais pas cité notre  Grand Frère Pataouète de Belcour :

Albert Camus

Camus en avant.jpg Pour Camus, la révolte doit s'exercer aussi contre les révolutions - au nom de la dignité, du respect de l'humain. Au nom de l'instant, aussi. Et de la nature, faudrait-il ajouter. Car s'impose également, dans l'humanisme de Camus, une révolte contre l'omniprésence de l'histoire et l'obsession de son sens. Ne penser qu'à l'histoire alimente la peur de jouir, occulte la lumière du monde. Le corps exige l'instant, la vie choisit nécessairement le présent plutôt que les lendemains.

Nos combats seraient des défaites s'ils devaient nous faire oublier l'éclat de la mer ou la douceur sans nom d'une peau. (…) L'évolution de la planète donne une pertinence nouvelle aux analyses de Camus,

sa tentative philosophique prend un sens inattendu en fonction des mutations de l'histoire. [….] Car nous savons désormais qu'une fin définitive de l'aventure humaine n'est pas à exclure. [ ... ] Y a-t-il plus forte illustration de l'absurde que l'autodestruction de l'espèce douée de raison? [...]

En lisant Camus, on comprend mieux pourquoi de nouvelles révoltes se dressent face aux nouvelles formes d'absurde. Aujourd'hui, comment la révolte ne surgirait-elle pas, plus vive que jamais?

Inégalités croissantes, contrôles permanents, abêtissement baptisé « culture », indifférence généralisée infiltrent les moindres recoins du monde. Dans cette perspective, Camus est actuel. «Je ne suis pas philosophe. Je ne crois pas assez à la raison pour croire à un système. Ce qui m'intéresse, c'est de savoir comment se conduire. »

Sur ce point, sa réflexion pourrait se résumer d'une phrase :

 

Il faut se révolter sans devenir inhumain, et refaire le monde, si possible, mais surtout empêcher qu'il ne se défasse.

07:53 Écrit par Pataouete dans Livre, Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (4)

01 mars 2011

Un Paysan écrasé par la Grande Distribution

Pourquoi j'ai arraché mes arbres ?

Comme chaque année à la même époque et étant donné la saison nous éviterons de parler de "Marronnier",  les débats sur l'existence des Agriculteurs la qualité des produits fabriqués et leur poids sur l'écologie et les pollutions reviennent d'actualité au moment du Salon de l'Agriculture.

On oublie toujours de préciser que l'agriculture regroupe un monde aussi vaste que l'Océan Pacifique. Aussi large que l'Epicier de Landerneau et l'arabe du coin. Aussi disparate que le Patron d'Hermès et le cordonnier du coin, si tant est qu'il y ai encore un cordonnier dans votre coin !

1602_Algues_vertes_France_Nature_Environnement.jpg

Si vous avez regardé le documentaire : "Manger peut-il nuire à la santé" ou suivi la Campagne de Pub où une association écolo voulait avertir le grand public des dangers de l'agriculture intensive actuelle avec un gamin barbotant dans une mare d'Algues vertes ou une roulette russe avec un épi de Maïs. Bien sur le syndicat agricole et le Ministère ont fait interdire mais, qui, un jour, parlera des suicides des agriculteurs, des maladies à peine reconnues professionnelles, des Faillites touchant le monde des Agriculteurs.

Tout cela, pour produire, sous la contrainte, des produits qui coutent au consommateur 20 fois + que cela ne rapporte au Producteur. Et enfin : c'est de la Merde !

Pierre Priolet produit des fruits en Provence. Il y a un an ses larmes en direct sur France Inter et Canal + ont bouleversé le pays. Jean-Pierre Elkabbach, Thierry Ardisson, Guillaume Durand et Michel Denisot l’ont invité dans leurs émissions et à chaque fois sa présence, sa colère, ses mots simples et justes ont déclenché une avalanche de courriers et d’appels. Il était temps : ils sont des  milliers d’agriculteurs,  pris comme lui à la gorge, à disparaître sans faire de bruit, dans l’indifférence. Parce qu’il a les mots pour raconter les vergers à l’abandon, le paysage français qui se désertifie, l’humiliation quotidienne de paysans infantilisés par les subventions, le scandale de la grande distribution qui les étrangle, les pesticides autorisés en Espagne alors qu’en France, les agriculteurs sont traités de pollueurs. Parce qu’il n'adhère peut-être aussi à aucun syndicat et que sa parole est libre, Pierre Priolet est devenu en quelques mois le porte-voix d’un monde qu’on assassine. Passionné, il ne se contente  pas de dénoncer, il se veut aussi l’instigateur d’un projet pour bâtir un nouveau système de distribution qui se passerait des aides, et il se bat  pour l’idée d’une société où l'on consommerait plus juste. Un livre bouleversant, un appel au secours, mais aussi une très efficace réflexion sur notre société et sur un système en bout de course.

Il y a eu le choc d'une image, celle d'un arboriculteur au bout du rouleau arrachant ses poiriers. Un an après ce geste de désespoir économique, Pierre Priolet relève la tête.

 

Les fruits de la Colère.jpg

Dans le livre écrit la rage au ventre, "les Fruits de ma colère" (Robert Laffont) " ce paysan du Vaucluse raconte l'univers inhumain de la distribution.

« Hold-up organisé », « racket sans contrôle », «esclavage» : Priolet ne se contente pas de prononcer les mots, il dévoile l'alliance, bénie par l'Etat et les organisations syndicales, entre l'industrie chimique, des Banques et la grande distribution. Au détriment de l'agriculture française et des consommateurs, qui payent au prix fort des produits aux qualités aléatoires. Les aides agricoles, par exemple, n'aident guère l'agriculteur européen à affronter dignement la concurrence des pays à bas coût de main-d'œuvre. En pratique, leur mécanisme pousse les bénéficiaires à investir toujours plus afin de respecter des règles rarement indiscutables. De la même façon, selon Priolet, « le succès de l'écologie est en train de causer la perte des agriculteurs ». « En cinq ans, écrit ainsi l'ex-arboriculteur, mes factures de produits phytosanitaires sont passées de 18000 € à 36000 € par an. » Explication: les intrants, lorsqu'ils sont interdits pour des raisons environnementales, sont remplacés par d'autres produits, toujours plus chers!

« Le consommateur, précise encore Priolet, paye ses fruits 3,40 € et ignore que je ne touche que 17 cts, soit la moitié de ce que m'a coûté leur production. »

Or, le pouvoir exalte la concurrence mais protège les positions dominantes. L'ex-agriculteur devenu militant propose donc de limiter à 30 % les marges des distributeurs. Encore plus simple, sa suggestion d'afficher dans les rayons des grandes surfaces le prix payé au producteur pourrait s'avérer révolutionnaire. Présentation de Daniel Bernard


Pierre Priolet - Les fruits de ma colère
envoyé par respirations. - Vidéos des dernières découvertes technologiques.

07:54 Écrit par Pataouete dans Livre, Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (1)