16 septembre 2010
Rendez-vous en terre inconnue
Pour la 10 ème émission de "Rendez vous en terre inconnue" Gérard Jugnot a accepté de suivre Frédéric Lopez, les yeux bandés, vers une nouvelle "terre inconnue", l'altiplano bolivien et les Chipayas. Il va partager leur quotidien, pendant deux semaines, et découvrir pourquoi à 4 000 mètres d'altitude, on les appelle "le peuple de l'eau".
Pour la 10 ème fois, je n'en ai pas raté un, j'ai trouvé que c'était la meilleure émission de la série.
Avant de vous proposer une bande annonce, je vous propose une adresse ou vous pourrez revoir, au moins quelques jours, cette émission:
http://www.pluzz.fr/rendez-vous-en-terre-inconnue.html
07:29 Écrit par Pataouete dans Voyage | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : jugnot, rendez-vous en terre inconnue
15 septembre 2010
Le Moutchou
Les Moutchou
Je ne peux terminer cette série sur le Mzab sans vous présenter ceux d'entre-eux qui ont marqué notre jeunesse : les Moutchoux .
A Alger, on n'allait pas chez l'Epicier, pas plus à l'Hyper qui n'existait pas encore, on allait chez le (mon) Moutchou.
Pour vous parler de ces Moutchoux, je vous propose un texte de Pierre SCHURDEVIN édité sur le site :
http://www.hussein-dey.org/CHRONIQUES/moutchous/moutchous.htm
D'évidence, "le moutchou" faisait partie des figures incontournables dans les quartiers des villes d'Algérie. A noter, au passage, que le mot moutchou provient vraisemblablement de la déformation, vers les années 1870 -80, par les populations Hispaniques des quartiers populaires, de monsieur en moussiou puis en mouchou, pour finir en moutchou ...
Qui se souvient de "son moutchou" ?
Combien étaient-ils sur toute l'étendue de la commune d'Hussein-Dey ? Le plus connu de tous était sans nul doute Djelloul, dans la rue de Constantine, mais d'autres aussi avaient leur notoriété dans les quartiers périphériques.
Ces épiciers, bien avant nos stratèges de la grande distribution, avaient imaginé déjà le concept du groupement d'achat, par le biais d'une centrale commune.
Monsieur LECLERC n'aura donc rien inventé !
L'agencement de leurs boutiques n'était pas sans rappeler celui des "rhanouts" arabes du bled, mais en plus grand et en plus riche: l'abondance des marchandises, leur engageante présentation, tout contribuait à susciter l'envie d'acheter. C'était encore, dans ce domaine, une technique avant-gardiste.
Pour ces gens là, économes, le moindre profit n'était, en aucun cas, à négliger; aussi n'hésitaient-ils pas à pratiquer la vente, non pas au détail, mais, on dira, au sous détail. Ainsi les piécettes trouées de deux sous avaient largement cours chez eux. A la fin, à force de thésauriser, cela faisait des "petits paquets", puis des "gros paquets" ...
Leur mode de vie étriqué, leur ladrerie érigée en dogme faisaient qu'ils étaient plus ou moins déconsidérés auprès des autres communautés. Mais peu leur importait, l'essentiel était le négoce, rien que le négoce.
Cependant, s'ils avaient pour dénominateur commun cette pingrerie viscérale, on tombera d'accord sur le fait qu'ils étaient d'une nature paisible et n'étaient pas du genre à alimenter la rubrique des faits divers.
Finalement, tout bien considéré, la rassurante boutique du moutchou, sorte de caverne d'Ali Baba, malgré son aspect miteux, mettait une petite touche pittoresque à notre environnement. C'était, dès l'abord, les rutilances des boîtes de conserve disposées en pyramides ou bien en cônes; c'était ensuite les odeurs d'épices qui se mêlaient à celles des bocaux d'anchois et des tonnelets d'allaches salées. Il y avait aussi, en vrac ou en sacs, les légumes secs: lentilles, haricots, pois chiches, fèves, pois cassés, le tout abritant quelques charançons, voire, çà et là, deux ou trois cafards. Quant aux souris, cela devait se passer la nuit.
Mais le plus attirant c'était bien sûr le secteur des sucreries où se pavanaient quelques mouches insolentes ayant échappé de peu aux rubans gluants "stalactites écœurantes fixées au plafond". Rappelons-nous ici, s'agissant de mouches, le fameux FLITOX à odeur de pétrole distribué aussi par notre moutchou.
Et, par-dessus tout ça, de la mystérieuse arrière-boutique, sans doute plus crade que tout ce qu'on peut imaginer, une musique orientale captée on ne sait sur quelle longueur d'ondes par une vieille TSF, en parvenant à nos oreilles, faisait apparaître furtivement, dans nos subconscients, une Shéhérazade opalescente exécutant un danse du ventre, ô combien lascive ...
Il faut se souvenir également que la confrérie des marchands de beignets faisait aussi partie de ces phratries hermétiques venues du Mzab.
Tout ce petit Monde doit certainement continuer, encore aujourd'hui, à officier, dans un contexte, bien sûr, tout à fait différent.
Pour autant, s'en porte-t-il mieux ?
Pour terminer ce sujet, je voudrais préciser 2 choses.
Tout d'abord, une thèse voudrait que "l'Arabe du Coin" ouvert en permanence dans toutes nos villes, soit en fait d'origine Mozabite. Je n'ai pas d'élément pour confirmer totalement cette thèse mais si vous en avez…De mes recherches sur le Oueb pour illustrer cette note, il apparait que Moutchou est devenu aujourd'hui un patronyme répandu. Le Moutchou et devenu Monsieur Moutchou.
Enfin, le Moutchou vivant dans son arrière boutique, ses enfants étaient scolarisés dans l'école du quartier. Ils constituaient donc l'un des rares "Indigènes" à fréquenter nos classes. Sans aucun problème d'intégration sauf lorsqu'il avait l'outrecuidance de décrocher la Première place ce qui est arrivé quelques fois.
07:30 Écrit par Pataouete dans L'Algérie Les Berbères | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : algérie, mzab, moutchou
13 septembre 2010
Juifs du Mzab
Juifs du Mzab
Mariage Juif
Une légende ibadite indique que les Juifs seraient arrivés au Mzab guidés par un ibadite de l'île de Djerba à l'invitation de la population mozabite au XIIe siècle. Une tradition juive relate qu'ils seraient arrivés depuis le Caire à une époque plus ancienne. Les Juif du Mzab évoquent leurs origines marocaines (Figuig, Fès), ce qui semble corroboré par la similarité entre certaines de leurs traditions religieuses et celles des Juifs Marocains. Certains revendiquent aussi une origine hispanique, ce dont on ne retrouve en revanche pas trace dans leurs traditions. L'historien Jacques Taïeb estime que leur installation a lieu entre le XIIIe et le XVe. D'autres traditions mentionnent qu'ils viendraient d'Alger voir de Tripolitaine. Une autre hypothèse serait qu'ils proviendraient d'une autre région saharienne, de l'Oued Righ ou de la région du Touat qu'ils auraient fui au XVe siècle suite à un désastre. Cette dernière hypothèse s'appuie sur une tradition juive locale voulant que certaines familles prononcent à l'issue du séder (veillée pascale) la formule « l'an prochain à Tamentit» du nom d'une localité du Touat.
La première attestation historique de la présence de Juifs dans le Mzab remonte à la seconde moitié du XVIIe siècle sous la forme de responsas émises par des rabbins d'Alger.
Colonisation française
La région est conquise par l'armée française en 1852 mais la loi française ne s'y applique qu'à partir de 1882. De ce fait, les Juifs du Mzab sont exclus du décret Crémieux qui octroie aux Juifs résidant dans les départements français d'Algérie la nationalité française en 1870, ces Juifs vont ainsi être les seuls Juifs de l'empire à conserver leur statut civil mosaïque jusqu'à une date très tardive, pratiquement jusqu'à l'indépendance de l'Algérie. Il semble que le fait que le statut n'ait pas été étendu à ces juifs après 1882 s'explique par le climat antisémite qui règne alors en Algérie française. Après 1947, les autorités françaises commencent à évoquer la possibilité de leur octroyer la nationalité française. La première proposition en ce sens est discutée au sein de l'assemblée de l'union française en 1953 et, en 1956 un projet de loi est débattu à l'Assemblée nationale. Les Juifs du Mzab sont réticents à perdre leur statut en raison de leur volonté à maintenir leurs traditions. En revanche la bureaucratie française est en faveur d'un tel changement, elle pointe le fait que ce statut spécifique maintient cette population en dehors du système judiciaire français, en particulier concernant les droits de la femme, à cette époque la polygamie est encore pratiquée par la communauté ainsi que le divorce sans consentement de l'épouse. Les femmes ne bénéficient d'aucun droit en matière de succession.
L'atelier de tissage des tapis, dirigé par Mme GAUZER, originaire d'Alsace. A part 5 filles, toutes les élèves étaient juives.
À l'indépendance d'Israël en 1948, 1 034 Juifs choisissent de faire leur Aliyah mais le reste de la communauté est confiant dans l'avenir, surtout à la suite de la découverte du pétrole de Hassi Messaoud en 1956 qui doit alors assurer la prospérité du Mzab.
La montée des violences durant la guerre d'Algérie qui s'accompagne de manifestations de haine antisémite pousse la communauté à demander d'elle même la nationalité française en dépit de l'opposition traditionaliste passée. Un projet de loi similaire à celui de 1956 est alors déposé et, la loi 61-805 du 28 juillet 1961 fait d'eux des citoyens français.
Ils insistent pour être évacués avant l'indépendance de l'Algérie fixée au 2 juillet 1962 mais craignent d'affronter les centaines de kilomètres de route les séparant d'Alger. Un pont aérien de dix appareils est alors mis en place pour évacuer les 978 derniers Juifs du Mzab vers Marseille. Avant le départ ils enterrent dans des tombes les textes religieux abimés comme le veut la tradition juive et se répartissent leurs 17 rouleaux de la torah dont certains très anciens.
Départ pour la France
Arrivée à Marseille dans un environnement qui lui est totalement étranger, la communauté est dispersée sur tout le territoire français. Environ 400 Juifs du Mzab choisissent de rejoindre leurs proches en Israël. les Juifs restés en métropole entament un difficile processus d'intégration. Il s'agit d'une population observante pour qui le respect de la loi juive, la halakha et notamment la cacheroute est très important. Aussi trouvent-ils un lieu d'établissement propice à Strasbourg, capitale du judaïsme alsacien ashkénaze dotée d'un bon réseau de services communautaires. Voici comment la presse locale alsacienne relate leur installation :
« Arrivés eux aussi un beau matin de juin par le train de 8h20, venant de Marseille, […] ils débarquèrent sur le quai. C'étaient des Balouka accompagnés des Partouche, du Attia, des Perez, grandes tribus familiales israélites qui vivaient à Ghardaïa, en plein désert. Ils arrivèrent en tenue traditionnelle, les femmes en haïks, robes bariolées de fleurs roses, bleues. Ils furent accueillis par la communauté juive, et tout spécialement par le grand rabbin Deutsch. Les enfants arrivèrent un vendredi, jour de sabbat. Très respectueux de leur religion, ils se rendirent de la gare à la synagogue à pied, sous une pluie battante. Mesdemoiselles Muller et Lévy organisèrent l'accueil, ce qui ne fut pas une mince affaire car ces gens ne vivaient absolument pas à la mode européenne Le dépaysement était total. Ce fut un beau souk à la synagogue… où l'on prit fort bien la chose. »
Peu à peu, aidés par la communauté locale, ils parviennent à s'intégrer professionnellement et socialement jusqu'à devenir un élément supplémentaire de cette communauté.
07:25 Écrit par Pataouete dans L'Algérie Les Berbères | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : algérie, jiifs du mzab
11 septembre 2010
Le Mzab
Le Mzab ou M'Zab (en arabe : مزاب) est une région berbérophone du centre de l'Algérie, située à 600 km au sud d'Alger, dans la wilaya de Ghardaïa.
Étymologie
Selon le traducteur d' Ibn Khaldoun, le mot Mzab provient du mot Al Azzaba.
Le mot Mzab provient du mot mousaab comme en langue mouzabite le caractère S (sad : en arabe ) se lit parfois Z; c'est le cas du mot e-ssiyam( jeûne) qui se lit en Mouzabite azomi
Origine de la population
À l'origine, les Bani Mzab sont des berbères.
Géographie
Le Mzab est un plateau rocheux dont l'altitude varie entre 300 et 800 mètres. Ce relief, qui date du crétacé supérieur, se présente sous la forme d'une vaste étendue pierreuse et de roches brunes et noirâtres. L'oued M'zab traverse ce plateau du nord-ouest vers le sud-est.
A l'origine le Mzab était un ensemble de 5 oasis de 72 km² à 600 km au sud d'Alger :
* Ghardaïa
* Beni-Isguen
* El-Ateuf
* Mélika
* Bou Noura
et de deux oasis isolés plus au nord :
* Berrian
* Guerrara.
Histoire
La région a été peuplée par des communautés troglodytes à partir du Néolithique. On connaît assez mal ces premiers habitants. En tout, le Mzab a vu naître 25 cités aujourd'hui disparues.
À partir du IXe siècle, le Mzab, jusque-là peu peuplé, devient le refuge des Ibadites berbères appelé Mozabites.
Du XIVe siècle au XVIe siècle, la région a fait partie du Royaume Zianide.
Depuis le XVIIIe siècle, la région accentue son rôle de carrefour commercial caravanier de l'Afrique saharienne, autour de produits tels que les dattes, le sel, l'ivoire, les armes, mais aussi les esclaves[réf. nécessaire]. La présence de Mozabites installés dans les villes du Nord du Maghreb telles que Tunis et Alger confirme leurs capacités commerciales.
Après la capture de Laghouat par les Français, les Mozabites concluent avec le gouvernement d'Alger une convention qui les engage à payer une contribution annuelle de 1800 francs pour obtenir l'autonomie. En 1853, la Fédération des sept cités du Mzab signe un traité avec la France, le texte garantit une autonomie à la région. Mais les incursions répétées de nomades poussent la France à annexer le territoire en 1882. Mozabites ont à partir de cette date développé un système d'irrigation dans les oasis. La région du M'Zab fut notamment représentée en peinture par les Peintres Maurice Bouviolle, Marius de Buzon et d'autres peintres Orientalistes Français.
À l'indépendance de l'Algérie en 1962 tous les Juifs du Mzab présents depuis des siècles dans la région s'exilèrent en France.
La vallée du Mzab fait partie du patrimoine mondial.
Société
* La Azzaba est le conseil des sages qui décide de toutes les décisions des citoyens selon des règles.
* La célébration des mariages se fait selon un rite unique au Monde. La coutume veut que les mariages se fassent en groupe. Une journée de l'année est proclamée pour cette célébration. Elle regroupe tous les hommes dans le Ksar de Berriane et un des membres de la Azzaba prêche devant toutes les communautés. Après la dernière prière d'El aicha, plusieurs activités traditionnelles et culturelles sont présentes, la musique, le théâtre, la poésie, les chants religieux, etc. Le lendemain, chaque marié est accompagné à son nouveau domicile. Pendant toute cette cérémonie, les hommes sont habillés de la même façon et on y trouve les différentes souches de la société du riche au simple citoyen.
* L'eau est distribuée selon des règles bien établies dans les terres.
* Les cimetières des populations ibadites et la prière du mort se font selon les règles ibadites.
* Les ibadites, en règle générale, sont des artisans et pratiquent le commerce dans toutes les grandes villes algériennes. Socialement, ils s'isolent des autres et s'occupent juste de leurs affaires.
* Les mosquées ibadites sont présentes dans toutes les grandes villes algériennes, la population ibadite n'a pas le droit d'entrée dans les autres mosquées sunnites et vice versa.
* Les responsables de la région Daoud Bourguiba, pour les ibadites et Bachir Kouader pour les malékites en 2009.
07:16 Écrit par Pataouete dans L'Algérie Les Berbères | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : algérie, mzab, mozabites
09 septembre 2010
Les Berbères
J'ouvre aujourd'hui une série de notes présentant les différents groupes ethniques regroupés sous l'appellation "Berbères".
Bien entendu, je m'intéresserais plus particulièrement aux groupes Algériens.
Parfois, pour certain d'entre-eux, j'ai du mal à trouver une documentation détaillée. Si vous en savez plus, n'hésitez pas à me transmettre copie ou adresse de documents, ils seront les bien venus.
L’ORIGINE DES BERBÈRES
Gabriel CAMPS [Islam : société et communauté. Anthropologies du Maghreb, sous la direction de Ernest Gellner, les Cahiers C.R.E.S.M, Éditions CNRS, Paris, 1981.]
Connus depuis l’antiquité pharaonique sous les noms de Lebu, Tehenu, Temehu, Meshwesh, les Berbères subsistent dans un immense territoire qui commence à l’ouest de l’Égypte. Actuellement des populations parlant le berbère habitent dans une douzaine de pays africains, de la Méditerranée au sud du Niger, de l’Atlantique au voisinage du Nil.
Mais cette région qui couvre le quart Nord-Ouest du continent n’est pas entièrement berbérophone, loin de là ! Aujourd’hui, dans cette région, l’arabe est la langue véhiculaire, celle du commerce, de la religion, de l’État, sauf dans la marge méridionale, du Sénégal au Tchad où la langue officielle est le français. Ainsi, les groupes berbérophones sont isolés, coupés les uns des autres et tendent à évoluer d’une manière divergente. Leur dimension et leur importance sont très variables. Les groupes kabyle en Algérie, Braber et Chleuh au Maroc représentent chacun plusieurs centaines de milliers d’individus tandis que certains dialectes, dans les oasis, ne sont parlés que par quelques dizaines de personnes. C’est la raison pour laquelle les cartes d’extension de la langue berbère n’ont pas grande signification. Le territoire saharien couvert par les dialectes touareg (tamahaq) en Algérie, Libye, Mali et Niger est immense mais les nomades berbérophones qui le parcourent et les rares cultivateurs de même langue ne doivent guère dépasser le nombre de 250 ou 300 000. Ils sont à peine plus nombreux que les habitants du Mzab qui occupent dans le Sahara septentrional, un territoire mille fois plus exigu. Le bloc kabyle est dix fois plus peuplé que la région aurasienne, plus vaste, où est parlé un dialecte berbère différent.
En fait il n’y a aujourd’hui ni une langue berbère, dans le sens où celle-ci serait le reflet d’une communauté ayant conscience de son unité, ni un peuple berbère et encore moins une race berbère. Sur ces aspects négatifs tous les spécialistes sont d’accord… et cependant les Berbères existent.
Si vous souhaitez approfondir cette partie "Origines" je vous conseille le site : http://www.mondeberbere.com
Groupes ethniques
Les Berbères sont dispersés en plusieurs groupes ethniques en Afrique du Nord.
Principaux groupes ethniques berbérophones:
* les Chleuhs dans le Sud-ouest du Haut Atlas, l'Anti-Atlas, la vallée du Souss, et le Nord du Désert Atlantique (Maroc)
* les Imazighens dans le Moyen Atlas et la plaine du Saïs, la partie centrale et orientale du Haut-Atlas, le Djebel Sargho dans Anti-Atlas) et ses piémonts sahariens, et le Sud-est (la région de Tafilalt), (le Sud du Rif chez les Ayt Warayn) (Maroc).
* les Rifains dans le Rif (Maroc)
* les Chaouis dans les Aurès (Algérie)
* les Chenouis dans le Chenoua (Algérie)
* les Kabyles en Kabylie (Algérie)
* les Beni Snous (Aït Snus) dans la wilaya de Tlemcen (Algérie)
* les Mozabites dans la vallée du Mzab (Algérie)
* les Zenagui dans la Saoura (Algérie) et la région de Figuig (Maroc)
* les Siwis dans le Siwa (Égypte)
* les Touaregs, dont l'aire de nomadisation s'étend sur plusieurs pays : Algérie, Libye, Niger, Mali et Burkina Faso
* les Infusen à Adrar Nfusa (Libye)
* les Izenten à Gourara (Algérie)
* les Matmatis à Ain Defla en (Algérie)
Principaux groupes ethniques —totalement ou en grande majorité— "non-berbérophones" d'origine berbère:
* les Jbalas dans le nord du Maroc (arabophones), les Sanhadja des Srayr en constitueraient la seule faction berbérophone subsistante.
* les Ghomaras dans le nord du Maroc (majoritairement arabophones, minorité berbérophone)
* les Guanches (hispanisés) dans les (îles Canaries)
* les Teknas dans le Nord du Désert Atlantique Maroc (en grande partie arabisés)
* les Reguibat au Maroc, en Algérie, et Mauritanie (arabisés)
* les berbères de Sened et de Majoura en Tunisie (arabisés au XXe siècle)
Les études génétiques historiques et sociolinguistiques confirment l'origine berbère de la majorité des nord-africains arabophones. L'arabisation de ces populations s'est prolongée de la conquête islamique au VIIe siècle jusqu'au XXe siècle.
Les parlers arabes maghrébins demeurent fortement influencés par la langue berbère.
Plusieurs nations sont venues partager le mode de vie des Berbères. Selon Salluste, les Maures faisaient partie de l'armée d'Hercule venus d'Espagne composé des Perses, d'Arméniens, et de Mèdes[. Ils se sont mêlés aux populations autochtones Gétules du Maghreb actuel. Ils se sont installés dans les montagnes du Maroc et aux Aurès en Algérie et en Libye. Il s'ensuit plusieurs ethnies qui se sont fondues dans les tribus berbères comme les Phéniciens, les Vandales, les Juifs, les Byzantins, les Romains, les Arabes, les peuples d'Afrique, les Européens, les Turcs, etc.
Répartition géographique des berbérophones
Tlemcen fut la capitale Abdalwadides (connue par Zianides), elle abrite plusieurs berbères
Le nombre de berbérophone est difficile à évaluer en l'absence de recensements linguistiques fiables. On entend par berbérophone ceux qui ont le berbère pour langue maternelle.
* Au Maroc, 15 à 18 millions de berbérophones. Ils se situent principalement dans trois zones: le Haut-Atlas et l'Anti-Atlas où on parle le tachelhit, dans le Moyen Atlas le tamazight, et dans la région du Rif, le tarifit.
* En Algérie, 10 à 12 millions de berbérophones. Les berbérophones Chaouis sont environ 3 870 000 en 2005. Ils se situent en Kabylie à l'est d'Alger et dans le massif des de l'Aurès où l'on parle chaouia.
* En France, 40% des immigrés d'origine algérienne et de 50% des immigrés d'origine marocaine selon les sources.
* Les Touaregs en Afrique subsaharienne, représentent environ 3 millions de berbérophones.
* Au Niger, Mali, Burkina Faso, 3 millions.
* En Libye, la population est Berbère, mais elle a été arabisée. Environ 4% de la population y maîtrise le berbère, de même qu'en Tunisie.
* En Mauritanie, 20 à 25% de la population.
* En Égypte, entre 10 000 et 50 000.
à suivre, Le Mzab et les Mozabites
07:09 Écrit par Pataouete dans L'Algérie Les Berbères | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : algérie, berbères, kabyles, chaouis, mozabites