29 octobre 2010
Vignerons indépendants
Comme chaque année et pour la 20eme édition, plus d'un millier de viticulteurs indépendants vont envahir la Halle Tony Garnier du 28 octobre au 1 novembre.
Pour préparer votre visite ou découvrir des Salons plus prochent de chez vous,
Le Site : Salon des Vins des vignerons indépendants
12:05 Écrit par Pataouete dans Mes Vins pour le plaisir | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : vigneron, solon lyon
28 octobre 2010
Les Experts au Phare
Jeudi 28, les Experts recevront l'équipe de Tunisie en match de préparation aux prochains Championnats du monde.
Les Frères Gille vont découvrir cette nouvelle salle de Chambéry qui s'annonce comme le futur Phare des sports et des concerts de la région Dauphiné-Savoie. Région qui rend bien cet honneur puisque la salle est complète depuis plusieurs jours.
Enfin Pascal Mahé a fait la joie des Bronzés puis des Barjots à la fin du siècle dernier ; Kentin, son fils, va goûter à son tour au bonheur du grand monde, cette semaine. Et tout faire pour prendre la relève de son père.
07:57 Écrit par Pataouete dans Sport | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : hand ball, chambéry
27 octobre 2010
le rôle du ministre Mitterrand pendant la guerre d'Algérie
Un livre dévoile le rôle du ministre Mitterrand pendant la guerre d'Algérie
De Myriam CHAPLAIN-RIOU (AFP) –
Quand le garde des Sceaux François Mitterrand quitte son ministère en mai 1957, en pleine guerre d'Algérie, 45 nationalistes ont été guillotinés: François Malye et Benjamin Stora dévoilent dans un livre choc un pan obscur de la vie du président qui abolira la peine capitale en 1981.
Cet ouvrage, "François Mitterrand et la guerre d'Algérie" (Calmann-Lévy) est l'aboutissement d'une enquête de deux ans.
"Nous avons épluché minutieusement de très nombreuses archives, dont quelque 400 pages de comptes rendus des séances du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de l'époque, celles du ministère de la Justice ou encore de l'Office universitaire de recherches socialistes et découvert des documents inédits", explique l'historien Benjamin Stora, spécialiste de l'Algérie.
Révélation de ce livre, co-écrit avec François Malye, grand reporter au Point : pendant seize mois le ministre de la Justice du gouvernement socialiste de Guy Mollet a laissé sans broncher couper les têtes des nationalistes algériens, qu'ils aient ou non du sang sur les mains.
Les dossiers sont préparés à la Chancellerie. Et le garde des Sceaux, vice-président du CSM, s'oppose à 80% des recours en grâce.
Pendant ces longs mois, François Mitterrand ne fait pas mystère de sa volonté d'abattre la rébellion. La tendance de son vote au CSM ? "C'était véritablement très répressif, c'est incontestable. Mais c'était la vision qu'il avait de l'Algérie, il pensait que c'était la meilleure solution", se souvient Jean-Claude Périer, seul survivant du CSM de l'époque.
Fin politique et ambitieux, Mitterrand, qui avait alors 40 ans, devait aussi pour durer donner des gages aux durs du gouvernement, notent les auteurs.
A ce moment très particulier de l'Histoire, ce qu'on peut lui reprocher, "c'est d'avoir accompagné, sans jamais le transgresser, un mouvement général d'acceptation du système colonial et de ses méthodes répressives", soulignent-ils.
"L'historien Jean-Luc Einaudi, poursuit M. Stora, avait déjà ouvert une brèche dans ce passé et dressé en 1986 une première liste des exécutions pendant la guerre d'Algérie".
"Mais personne n'avait encore pris à bras le corps le sujet Mitterrand", assure-t-il. "Pourquoi lui ? Parce qu'il est devenu président de la République. C'était un passage obligé", répond Benjamin Stora.
Les auteurs ont aussi recueilli, en France et en Algérie, les témoignages inédits d'acteurs de cette période, comme l'historienne Georgette Elgey qui fut témoin des événements en tant que journaliste puis conseillère à l'Elysée à partir de 1982, et de personnalités comme Robert Badinter, Roland Dumas, Michel Rocard ou Jean Daniel.
Pour la première fois, ils ont accepté d'aborder cet aspect méconnu de la vie politique de Mitterrand, qu'il refusera de renier. Il fera néanmoins cet aveu plusieurs décennies plus tard: "J'ai commis au moins une faute dans ma vie, celle-là".
"Ce que je voulais aussi, c'était entendre les voix des Algériens et cela a été la source de révélations extraordinaires. Ainsi, le frère d'un des guillotinés ou encore un ancien responsable du PC algérien se sont confiés. Ils n'avaient jamais parlé", assure l'historien. "Ce livre est aussi le croisement des paroles et des sources des deux côtés" de la Méditerranée.
Sous le même titre, un documentaire des mêmes auteurs sera diffusé sur France 2 le 4 novembre.
("François Mitterrand et la guerre d'Algérie" - François Malye et Benjamin Stora - Calmann-Lévy - 300 p. 17 euros)
07:07 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (0)
26 octobre 2010
300 jours déjà
07:30 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : otages;liberez les
25 octobre 2010
Une Héroïsation douteuse.
Par Benjamin Stora Historien spécialiste de l'Histoire du Maghreb.
Une Héroïsation douteuse
A peine a-t-il été montré dans le cadre du Festival de Cannes que Hors-la-loi a suscité une polémique très idéologique.
Depuis, les choses se sont décantées. Des historiens ont visionné le film de Rachid Bouchareb. Ils ont constaté que cette œuvre remet en pleine lumière certaines zones d'ombre de notre passé et, au travers de l'évocation des massacres de Sétif, apporte un correctif à l'un des principaux domaines d'exercice de l'amnésie. Une amnésie qui s'explique, en partie, par le fait que la plupart des fictions françaises traitant de la guerre d'Algérie se concentrent sur 1954-1962, délaissant les événements et massacres antérieurs à cette séquence.
L'autre trou de mémoire que comble Hors-la-loi concerne la présence de l'immigration algérienne en France. Jusqu'ici, seuls trois films de fiction l'ont évoquée: Elise ou la vraie vie, le beau film de Michel Drach (1969), sur un scénario de Claude Lanzmann ; Vivre au paradis, de Bourlem Guerdjou (1997), avec, notamment, Roschdy Zem ; et, enfin, Nuit noire d'Alain Tasma, en 2005, consacré à la nuit du 17 octobre 1961 et à sa répression sanglante.
Mais, en dépit des clarifications auxquelles il procède, le film de Bouchareb relègue dans l'ombre une quantité impressionnante de faits, et brouille même parfois la frontière de la réalité et de la fiction.
Sur cet enjeu éternel du rapport de l'histoire et de la fiction, de nombreux films de guerre fonctionnent sur le mode de l'ellipse, de Voyage au bout de l'enfer à Apocalypse Now. Ces élisions du réel n'ont pas forcément un caractère problématique, car ces œuvres culminent dans une métaphysique de la guerre. Se voulant surtout un film d'action, Hors-Ia-loi n'est pas porté par cette métaphysique: il s'enracine explicitement dans une chronologie historique précise, avant et pendant la guerre d'Algérie.
Quand il évoque les massacres de Sétif, en 1945, on aurait pu s'attendre que la vraie durée des massacres (plusieurs semaines) nous soit restituée, avec leur localisation véritable (Guelma, Kherrata, et non pas seulement Sétif). Le choix de la contraction mythologique dans une unité de temps de vingt-quatre heures est adapté aux exigences du cinéma, mais il sert aussi l'impératif de sensationnalisme.
Absente, l'autre France.
Même remarque concernant l'évocation de la trajectoire des « porteurs de valises », les militants de la gauche française qui ont aidé le FLN : pour l'un (l'une, dans le film) d'entre eux qu'animaient des sentiments amoureux, l'immense majorité de ces porteurs de valises avaient un agenda essentiellement idéologique, et ils ont fait abstraction d'eux-mêmes.
Autre scène, autre concession à la part mythologique de la réalité: lorsque Bouchareb montre Sami Bouadjila dans l'usine, il imagine, en une scène improbable pour une situation d'hostilité, que celui-ci bat publiquement le rappel pour le FLN ! Or, cette organisation agissait dans un cadre strictement clandestin.
L'évocation de la guerre ouverte entre le FLN et le mouvement indépendantiste rival, le MNA de Messali Hadj, n'est, quant à elle, guère plus convaincante. La distorsion discrète de la vérité historique a beau répondre à un impératif spectaculaire, elle noie la complexité des situations politiques dans la contemplation sidérée d'une violence pure:
Le paroxysme est atteint avec deux attaques à main armée, qui raviront les amateurs de fusillades à la John Woo : celle que Bouchareb imagine, dans une forêt francilienne, contre une fourgonnette de harkis; l'autre, à l'encontre d'un commissariat de police, avec le but de se venger d'un gradé de la police responsable d'actes de torture, et au cours de laquelle l'un des acteurs, Roschdy Zem, interprétant un militant du FLN, vide son revolver sur les policiers. Cette héroïsation du FLN est comparée subliminalement à la Résistance française des années 40. Elle n'en demeure pas moins historiquement tout à fait problématique, car le FLN n'a porté la guerre officiellement qu'une seule fois sur le territoire français, en août 1958, avant de se raviser, en songeant à l'effet d'engrenage dramatique d'une telle stratégie.
Cette héroïsation a comme autre inconvénient de plonger dans l'invisibilité cette autre France, habitée d'anticolonialistes, auxquels les nationalistes algériens de l'époque vouaient une gratitude lucide. Horsla-loi suggère un peu trop aisément que la France de cette époque était pareille à un bloc, retranchée derrière sa bonne conscience postvichyste. Les militants algériens, toutes tendances confondues, n'ont jamais vu les choses ainsi.
07:57 Écrit par Pataouete dans Film Théatre, L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (4)