09 juin 2010
Afrique du Sud, Afrique du Nord !
Avant les années 80, lorsque nous refaisions le monde avec mes copains "progressistes", lorsque j'abordais ma vision du sujet de l'Algérie, souvent mes copains me répondait, ce serait devenu l'Afrique du Sud !
Avant de détailler et si vous souhaitez aller plus loin dans votre réflexion sur L'Afrique du Sud, je vous propose le Lien de Wikipédia.
A l'origine, on peut en effet retrouver beaucoup de similitude entre ces 2 pays extrêmes du continent africain. Leur colonisation européenne dès le début du XIXème siècle, une colonisation de peuplement, une richesse agricole et minérale, une utilisation de la Main-d-Œuvre locale,...
Une différence : cette fois c'est la Grande Bretagne qui est le colonisateur. Le pays est soumis à de nombreuses guerres et émeutes de la part des Zoulous (les indigènes) et des Boers (les colons). Cette région sera un Dominion britannique jamais un département.
Le 31 mai 1961, le pays rompt ses derniers liens institutionnels avec la Grande-Bretagne avec la proclamation de la république d'Afrique du Sud et le retrait du Commonwealth.
Des 2 bords, l'Indigène est sous-traité. Pas de nationalité pour les "Algériens" un passeport de l'Intérieur pour les Sud-Africains Noirs. L'Apartheid est plus franc, on interdit la présence des Noirs, on ne l'évite pas. En 2009 il y a, à peut-prés, la même proportion de "Blancs" qu'en Algérie en 1962 : 10 %. Cependant, à l'Indépendance, ce sont les originaires de "L'Occident Chrétien" qui prennent le pouvoir Politique, et gardent le pouvoir économique.
Depuis la fin de l'apartheid, l'ANC n'a cessé d'augmenter sa domination politique. Cependant, l'opposition reste vivace bien que diminuée, et on estime ordinairement que l'Afrique du Sud est l'État le plus démocratique d'Afrique. Sa constitution est par exemple l'une des plus généreuses du monde du point de vue des droits de l'homme.
Le gouvernement doit résoudre le problème des violences qui touchent les campagnes du pays : la réforme agraire impose la redistribution des terres aux Noirs et les fermiers afrikaners doivent souvent vendre leurs exploitations au gouvernement, ce qui suscite des résistances. Ces fermiers, au nombre de 35 000 environ, sont parfois attaqués par des bandes organisées et certains s'inscrivent à des stages commandos pour pallier le manque d'aide du gouvernement. Plusieurs partis d'extrême droite continuent de recruter au sein d'une frange de cette population qui se sent délaissée.
Ce pays est certainement le plus évolué, le plus démocratique, d'Afrique mais il reste encore beaucoup à faire en matière d'égalité, de liberté et de lutte contre toutes formes de corruptions.
La comparaison avec l'Algérie s'arrête au peuplement occidental. L'évolution historique de cette contrée ne peut-être comparée à celle de l'Algérie ou, à ma connaissance, aucune intention d'indépendance ne s'est manifestée de la part des Occidentaux.
Que l'Organisation d'un événement planétaire, première en territoire africain puisse apporter au monde entier un témoignage de Liberté et à tous les Africains du Sud l'égalité et la fraternité qu'ils méritent.
Les 6 drapeaux historiques de l'Afrique du Sud (à l'exception de ceux des républiques boers)
07:03 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : afrique du sud
07 juin 2010
La Coupe de Bonne Espérance
Y'a pas que le Foot...Y'a aussi les Africains du Sud !
La coupe de bonne Espérance ?
07:32 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (17) | Tags : afrique du sud, fifa10
06 juin 2010
«Pour comprendre la guerre d’Algérie, il faut remonter à Sétif»
Mehdi Lallaoui a confié à Mediapart, en exclusivité, l'intégralité du documentaire qu'il a réalisé avec Bernard Langlois sur le 8 mai 1945 à Sétif (Algérie). Un film de 1995, le premier à explorer ces événements. Soixante-cinq ans après, le passé refuse toujours de passer, comme le montre le procès fait pendant le festival de Cannes au film de Rachid Bouchareb, «Hors-la-loi».
J'ai trouvé un article de "Médiapart" qui reprend cette affaire et diffuse un Film de 56 Minutes que je vous propose de visionner sur le lien suivant : Sétif.
Que s'est-il passé en mai et juin 1945 dans le Constantinois? Et en particulier à Sétif, le 8 mai?
Le réalisateur Mehdi Lallaoui a été le premier à tourner un documentaire («Les massacres de Sétif – un certain 8 mai 1945») sur ces événements, en 1995, cinquante après les faits. En exclusivité pour Mediapart, il a accepté que ce film soit aujourd'hui rediffusé, à la suite de la polémique lancée par des parlementaires UMP contre le film de Rachid Bouchareb, Hors-la-loi, présenté au récent festival de Cannes, et dont le point de départ se situe précisément le 8 mai 1945 à Sétif.
Ce jour-là, on célèbre aussi en Algérie la victoire contre le nazisme. Mais la manifestation de Sétif tourne au drame. Les nationalistes algériens, qui portent l'espoir d'une libération prochaine de leur pays du joug colonial, sont priés de ranger leurs drapeaux. Un coup de feu est tiré, l'un d'eux tombe, c'est l'émeute. A l'issue de cette journée de violences, la répression sera terrible, disproportionnée. Des massacres dont on ignore encore aujourd'hui le bilan précis, si ce n'est qu'il se chiffre en au moins un millier de victimes algériennes – après une centaine de tués (102 ou 103) chez les colonisateurs, 110 blessés et dix viols.
Cinquante ans après, «personne n'avait osé faire ce film», explique son réalisateur. Pourtant, «quand j'allais en Algérie, il y avait toujours cette histoire de mai-juin 45». Pour en rendre compte, en retrouver les traces, les témoins, «il fallait des moyens importants. Mais en 1995, il y a eu une trentaine de films sur le nazisme ou la Résistance. On a eu cette brèche ouverte, et c'est Arte qui a dit: “On va parler aussi de l'autre 8 mai 45”».
Lors de sa diffusion, le 10 mai 1995, «le film a suscité beaucoup d'étonnement chez les gens qui ne connaissaient pas ces événements. Et beaucoup de haine de la part des nostalgiques de l'Algérie française, qui nous poursuivent depuis des années». Quinze autres années ont passé, et pour Mehdi Lallaoui, de l'affaire des «bienfaits de la colonisation» à la manifestation contre le film de Bouchareb, «on assiste à la volonté d'un nouvel ordre colonial. Des pays à reconquérir économiquement et idéologiquement, avec toujours l'idée de la supériorité de l'homme blanc. Le débat démocratique s'efface devant la diabolisation de l'autre. Et l'Algérie, c'est l'autre».
«Pour comprendre la guerre d'Algérie, il faut remonter à Sétif.»
Regardez.
07:21 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : algérie, 8 ami 45, sétif
03 juin 2010
Le Congrés ça m'Use ?
Walah ! elle est bien bonne celle là !
Non, bien au contraire, ça me requinque !
Nous avons pris la bonne habitude d'assister au congrés annuel d'Ostéopathie organisé par la principale association d'Ostéopathes Exclusifs.
C'est tout les ans un plaisir de mettre en parallèle Ostéo et recherche médicale.
Cette année le Thème est :
LE CRÂNE ET LE CERVEAU
APPROCHE PLURI DISCIPLINAIRE AUTOUR DE L’OSTÉOPATHIE
si cela vous intéresse, je vous propose le fichier-programme à télécharger :
Je vous propose également le Lien avec le site de cette association, qui si elle n'est pas la seule hélas, et celle qui regroupe le plus d'adhérents.
Par la même occasion, je viens, nous venons, de passer quelques heures à reprendre l'architecture et la présentation du site de L'association des Patients de l'Ostéopathie que nous animons :
Si cela vous dit venez donc nous rendre une petite visite cela vous passera le temps en notre absense .
07:50 Écrit par Pataouete dans Science | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : osteopathie, aso, ufof
02 juin 2010
"A nos Morts"
A l'occasion des débats provoqués par les films présentés au Festival de Cannes, un "Remarquable" copain de blog ma transmis un lien proposant de relater l'Histoire des Tirailleurs Africains : les "Sentinelles de l'Empire". Je remercie les auteurs de : l'histgeobox et, si vous êtes intéressés par l'Histoire je vous conseille d'aller les lire.
Ce thème fera l'objet de plusieurs notes tout au long de la prochaine quinzaine.
La Haine raciale des Allemands
Dans les rangs de la France Libre
Le C.A.M.P. "A nos morts"
L'album "A nos morts" est l'œuvre d'une compagnie de rappeurs et de chanteurs de Strasbourg : le C.A.M.P., Collectif d'artistes pour une mémoire partagée. Il retrace l'histoire des tirailleurs africains, maghrébins et asiatiques - de 1857 à 1945 -, à travers de raps originaux ou de textes fondateurs ("l'Affiche rouge" de Louis Aragon, des déclarations de Jean Jaurès ou de Kateb Yacine) mis en musique et conceptualisé par Yan Gilg. Nous avons ici sélectionné le morceau "Hosties noires". Son titre fait référence à un recueil de poèmes que Léopold Sedar Senghor dédie aux tirailleurs sénégalais en 1948. Les paroles du morceau sont également empruntées à deux poèmes grand écrivain franco-sénégalais.
« Vous tirailleurs sénégalais, mes frères noirs à la main chaude sous la glace et la mort ;
Qui pourra vous chanter si ce n'est votre frère d'arme, votre frère de sang ?
Je ne laisserai pas les louanges de mépris vous enterrer furtivement
[première strophe tirée du poème Ode aux martyrs sénégalais]
Je déchirerai les rires banania sur tous les murs de France
Qui m'invite à sa table et me dit d'apporter mon pain ?
qui me donne de la main droite et de la main gauche enlève la moitié ?
Oui, Seigneur, pardonne à la France qui hait les occupants et m'impose l'occupation si gravement
[ deuxième strophe tirée du poème "Prière de paix"]
On fleurit les tombes, on réchauffe le Soldat Inconnu. Vous, mes frères obscurs, personne ne vous nomme.
On vous promet 500 000 de vos enfants à la gloire des futurs morts, on les remercie d'avance, futurs morts obscurs ... »
[dernière strophe tirée du poème "aux tirailleurs sénégalais morts pour la France. Voir ci-dessous]
Ode aux martyrs sénégalais
Vous Tirailleurs sénégalais, mes frères noirs à la main chaude
sous la glace et la mort
Qui pourra vous chanter si ce n'est votre frère d'armes, votre frère de sang ?
Je ne laisserai pas la parole aux ministres et pas aux généraux
Je ne laisserai pas - non ! - les louanges de mépris
vous enterrer furtivement.
Vous n'êtes pas des pauvres aux poches vides sans honneur
Mais je déchirerai les rires « banania » sur tous les murs de France.
Car les poètes chantaient les fleurs artificielles
des nuits de Montparnasse
Ils chantaient la nonchalance des chalands
sur les canaux de moire et de simarre
Ils chantaient le désespoir distingué des poètes tuberculeux
Car les poètes chantaient les rêves des clochards
sous l'élégance des ponts blancs
Car les poètes chantaient les héros, et votre rire
n'était pas sérieux, votre peau noire pas classique.
Ah ! ne dites pas que je n'aime pas la France
je ne suis pas la France, je le sais -
Je sais que ce peuple de feu,
chaque fois qu'il a libéré ses mains,
A écrit la fraternité sur la première page de ses monuments
Qu'il a distribué la faim de l'esprit comme de la liberté
A tous les peuples de la terre conviés solennellement
au festin catholique
Pardonne-moi, Sira Badral, pardonne étoile du Sud de mon sang
Pardonne à ton petit-neveu s'il a lancé sa lance
pour les seize sons du sorong.
Notre noblesse nouvelle est non de dominer notre peuple,
mais d'être son rythme et son coeur
Non de paître les terres, mais comme le grain de millet
de pourrir dans la terre
Non d'être la tête du peuple, mais bien sa bouche et sa trompette.
Qui pourra vous chanter si ce n'est votre frère d'armes,
votre frère de sang
Vous Tirailleurs sénégalais, mes frères noirs à la main chaude,
couchés sous la glace et la mort ?
Léopold Sédar Senghor (Sénégal)
« Poème liminaire à L.-G. Damas »,
Hosties noires, (1948), © Éditions du Seuil.
07:45 Écrit par Pataouete dans L'Algérie, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : tirailleurs africains, algérie