20 mai 2010
Hors-La-Loi
Ce film est sélectionné en compétition officielle pour le 63ème Festival de Cannes.
Alger, 1945. Cinq hommes se réunissent pour organiser le casse de la Banque Postale. Officiellement, l'argent doit servir à financer la guerre d'indépendance. Mais les cinq hommes ne partagent pas tous les mêmes idéaux...
Chassés de leur terre algérienne, trois frères et leur mère sont séparés. Messaoud s’engage en Indochine. A Paris, Abdelkader prend la tête du mouvement pour l’Indépendance de l’Algérie et Said fait fortune dans les bouges et les clubs de boxe de Pigalle. Leur destin, scellé autour de l’amour d’une mère, se mêlera inexorablement à celui d’une nation en lutte pour sa liberté.
POLEMIQUE - Signé Rachid Bouchareb, ce film retraçant un pan tumultueux de l'histoire algérienne - des années 30 à l'indépendance - défraye déjà la chronique politique et intellectuelle. Une nouvelle illustration de la difficulté d'évoquer le passé colonial français dans les oeuvres...
Il suffit de débuter un film le 8 mai 1945 à Sétif pour provoquer une polémique ?
Sortie en salle en Septembre nous en reparlerons alors, j'ai trouvé sur le Oueb beaucoup d'images sur des discussions polémiques mais pas de Bande Annonce.
Attendons donc Septembre ou le Palmarès...
07:28 Écrit par Pataouete dans Film Théatre | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : hors-la-loi, algérie
19 mai 2010
Des hommes et des dieux
Des hommes et des dieux
Présenté à Cannes aujourd'hui, ce film relate un épisode douloureux, et encore récemment controversé, de l'Algérie moderne.
Un monastère au milieu des montagnes algériennes, dans les années 1990… Huit moines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frères musulmans. Mais progressivement la violence et la terreur s’installent dans cette région. Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour…!
07:15 Écrit par Pataouete dans Film Théatre | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : des hommes et des dieux, algérie
22 mars 2010
Ah ! c'était ça la vie !
Ah, c'était ça la vie !
Saint-Germain des Prés, après-guerre. Dans les volutes de la cave du Tabou - la boîte qui voit alors défiler le Tout-Paris "Vian" - François, Jean, Eduardo, Laurence et Julie font leur éducation politique, sentimentale et philosophique. Dans cette société où la blessure vichyste est encore à vif, où l'Indochine gronde et où les extrêmes - fasciste et communiste - menacent de scinder le monde en deux, ils tentent de trouver leur place, avec ou contre les générations précédentes. Cela passera d'abord par l'encartement collectif au PCF avant que celui-ci ne dérive vers l'antisémitisme et que chacun prenne sa propre route.
Cosigné par l'écrivain Jorge Semprun et le réalisateur Franck Apprédéris, "Ah, c'était ça la vie !" - en référence à une chanson d'Yves Montand - nous parle d'une époque où l'engagement - politique, moral et amoureux - avait un autre sens. Servi par un joli casting, le téléfilm laisse néanmoins songeur, peut-être parfois un peu trop caricatural. Mais l'époque bénéficie d'un sérieux capital nostalgie...
Le Colonel
Personnellement, j'ai bien apprécié ce Film. Mais je voudrais surtout revenir sur le personnage du Colonel, le père. Descendant d'une vieille famille de la noblesse et d'une lignée de Généraux, il est en 1950, colonel de réserve ce qui laisse à penser qu'il n'a pas du avoir une attitude très résistante pendant la guerre. Il est outrageusement Antisémite et manque l'apoplexie lorsqu'il comprend qu'il reçoit un Juif à sa table. Heureusement, une autre convive lui explique qu'elle a été recueillie par une famille juive alors que ses parents étaient déporté pour fait de résistance.
Un peu plus tard, son fils ainé, Saint-Cyrien et Officier, revient en convalescence d'Indochine. Il est fier de ce garçon qui perpétue l'honneur de la famille et surtout défend les valeurs de "l'Occident Chrétien". Lorsqu'on lui annonce que ce fils est mort pour la France à Dien Bien Phu il ne manifestera que sa fierté laissant sa femme dans une profonde mélancolie.
Il s'exprime sur les Décrets Crémieux non pour regretter que l'on n'ait pas reconnu les indigènes d'Algérie mais pour s'esclaffer que l'on ait accordé la Nationalité aux Juifs d'Algérie.
Enfin, lorsque son fils, Normalien Sup' et Officier Parachutiste appelé en Algérie, revient en permission avec toutes ses angoisses il finit par le pousser au suicide devant ses yeux.
Bien sur le personnage est caricatural mais il laisse augurer de ce qu'était l'état d'esprit de la vieille droite réactionnaire et des officiers généraux et supérieurs des années 60.
07:08 Écrit par Pataouete dans Film Théatre, L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : l'occident chétien
13 novembre 2009
Vie et mort des jours heureux
Décidément c’est difficile d’être gai par les temps qui courent. Je me sens obligé de vous indiquer le film de
Gilles Perret :
« Walter retour en résistance ».
L’article que Jean-Luc Porquet lui a consacré dans « Le Canard » me parait bien révélateur…
Vie et mort des jours heureux
Bien sûr, il y a cette séquence incroyable où l'on voit Sarkozy dans le cimetière des Glières (Haute-Savoie), où sont enterrés les 105 maquisards tués au combat par les nazis, deviser avec d'anciens résistants et se fendre la pêche comme s'il était sur le premier yacht « bling-bling » venu. « Le Canard» (9/5/2007) a déjà raconté la scène : les répliques nazes ; la parfaite goujaterie (un général lui montre un point dans la montagne où certains résistants tombés en embuscade avaient été enterrés dans une fosse commune, et lui explique que leurs dépouilles ont été ramenées dans ce cimetière, il coupe : « C'est quoi, la cascade? C'est magnifique. Ecoutez, je vous aime beaucoup » ; les gags lourdauds complètement déplacés. Séquence d'anthologie qui agit comme un révélateur : si chaque année Sarkozy s'invite aux Glières, haut lieu de la Résistance, c'est par pur calcul politicien. Car, au fond, il n'en a rien à secouer, de la Résistance. Et c'est sans doute l'une des raisons pour lesquelles le film de Gilles Perret : « Walter, retour en résistance » hérisse les hiérarques UMP de Haute-Savoie, Bernard Accoyer en tête, au point qu'ils ne cessent d'aboyer contre ses prétendus « amalgames ».
Quels amalgames ? On suit le résistant Walter Bassan à Dachau, où il a été déporté, accompagnant des lycéens. On l'entend expliquer que c'est grâce au programme du Conseil national de la Résistance (rappelons son titre merveilleux : « Les jours heureux ») publié en mars 1944 et mis en œuvre après la Libération que nous bénéficions aujourd'hui d'une Sécurité Sociale, d'un régime de retraite par répartition, d'une (encore appréciable) liberté de la presse, etc. On voit Walter Bassan discuter avec son voisin de Haute-Savoie le très coruscant écrivain John Berger. On le voit rappeler le texte de Denis Kessler, idéologue du Medef, révélant en 2007 le fond de la pensée sarkozyenne : « Il faut défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance » Le film se termine sur le rassemblement organisé aux Glières, peu après la pantalonnade présidentielle, par le collectif « Citoyens résistants d'hier et d'aujourd'hui ». Présent sur les lieux, le lumineux Stéphane Hessel, lui aussi résistant et déporté, montre clairement qu'invoquer aujourd'hui l'esprit de la Résistance est on ne peut plus justifié : « Il nous appartient tous ensemble de veiller à ce que cette société reste une société dont nous puissions être fiers, c'est-à-dire pas une société où on expulse les sans-papiers, pas une société où on diminue la Sécurité Sociale, pas une société où la presse et les médias sont largement entre les mains des possédants. "
A l'heure où la France renvoie trois jeunes Afghans dans leur pays ravagé par la guerre, à l'heure où Sarkozy reste les bras ballants devant le trou de la Sécu en train de devenir abyssal- pour mieux nous expliquer d'ici peu qu'il va falloir la « réformer » d'urgence (traduction : la démanteler), le message est limpide.
Revenons aux jours heureux !
Jean-Luc Porquet
07:40 Écrit par Pataouete dans Film Théatre | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : jours heureux, gilles perret, walter retour en résistance
01 septembre 2009
Fernand Raynaud
Je viens de regarder un jeu télévisé et les questions posées m'ont rappellé une conversation à la cantine avec de jeunes collègues.
Fernand Raynaud connaît-pas.
Le candidat n'avait aucune réponse. C'est une autre époque !
C'est pour cela que je vous propose de visionner la vidéo suivante et si cela vous plaît, n'hésitez pas à visionner les spots proposés à la fin.
Pour la petite histoire l'autre sujet était Angélina Jolie et j'aurais été plus ridicule sur ce sujet que le candidat interrogé sur Fernand Raynaud...
07:15 Écrit par Pataouete dans Film Théatre | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : fernand raynaud