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18 février 2011

Edgard Morin montre la Voie

la voie.jpgLe vaisseau spatial terre, agité de conflits ethniques, religieux, politiques et de convulsions économiques, continue à toute vitesse sa course. Il est propulsé par plusieurs moteurs : science, économie, technique, profit, chacun portant en lui les possibilités du meilleur et du pire. Il n’y a pas de pilote, pas de boussole. Suit-il la bonne voie ? Ne va-t-on pas vers des désastres ? Est-il possible de changer de voie ? Le pire est probable, mais l’improbable est souvent advenu dans l’histoire humaine.

Ce livre s’essaie à un diagnostic sur le cours présent et futur de la mondialisation. Il indique comment une multiplicité de crises sont enchevêtrées dans la grande crise de l’humanité qui n’arrive pas à devenir l’humanité. Il montre comment nous vivons à la fois le pire et le meilleur. Il indique comment peut-être un nouveau futur, encore invisible, a déjà commencé. Une Voie, nouvelle, issue de la conjonction de myriades de voies réformatrices, pourrait nous conduire à une métamorphose encore plus étonnante que celle qui a transformé des petites sociétés archaïques de chasseurs-cueilleurs pour engendrer les sociétés historiques. Directeur de recherches au CNRS, Edgar Morin est considéré comme l’un de nos penseurs les plus importants.


07:08 Écrit par Pataouete dans Livre, Républiques citoyennes | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : morin, la voie

16 février 2011

Mon oncle d'Algérie

Mon Oncle.jpgIl y a quelques jours j'ai présenté un livre de Nathalie Funes : Mon oncle d'Algérie.

Avant de vous dire que j'ai été bouleversé par ce fabuleux travail de recherche et de témoignage familial, je voudrais remercier mon Fils qui effectue en permanence une veille éditorial. Grace à lui, je ne risque pas de rater une information à propos, et à tout propos sur l'Algérie. Aïe qu'il est bon mon fils !

Ce livre, je vous l'ai présenté par la note que vous pourrez retrouver ICI. Il résonne de ce camp de Lodi dont je vous ai parlé dans les notes ICI et suivantes. Un dernier scoop, j'ai retrouvé un Copain de mon père qui va me permettre de compléter ces notes sur cet horrible Camp de Lodi !

Fernand Doukhan est le premier homme de la famille à naitre français, le premier aussi à avoir un prénom qui ne soit pas hébraïque, le premier à devenir Instituteur - et pas matelassier ou colporteur. Ce prénom lui permettra de traverser la Seconde Guerre Mondiale, malgré les camps de prisonniers, sans trop de difficultés.

Nathalie Funes, part à la recherche de cet oncle qui lui faisait l'effet d'un vieux monsieur grincheux. Elle fouille les carrés juifs des cimetières d'Alger, elle remonte le cours de l'Histoire de sa famille juive berbère qui habite l'Algérie depuis des siècles, jusqu'à l'Antiquité.

Puis descend le fil de ces ancêtres indigènes berbères de confession juive. Fernand, lui, né en 1913, est Français. Nathalie nous raconte la vie,  les conditions et les misères de cette tribu des Aurès. Je n'irais pas plus loin car ce chapitre, à lui seul mérite un traitement spécifique.

Fernand entre à l'Ecole Normale de la Bouzaréa. Il subit un régime spartiate mais constate que les indigènes, bien que leur condition leur ait permis  d'être éduqués et de réussir le concours d'entrée, il constate que leur sort est plus rude, beaucoup moins confortable, plus ségrégationniste. Seulement en 1933, les classes sont mixtes, Français-Indigènes et les indigènes ne sont plus réservés aux écoles des Bleds.

Il fréquente les mouvements trotskistes et anarchistes, écrit dans des feuilles anarchistes et devient instituteur à Maison Blanche.

A Zouve 2.jpgLa Guerre est déclarée. Il est incorporé au 9eme régiment des Zouaves. (La photo est celle de la section de mon père) fait prisonnier, son prénom lui évite le traitement réservé aux juifs. Mais pendant ce temps, la nationalité française est retiré aux juifs d'Algérie, ils perdent leurs emplois, redeviennent indigènes et subissent, à nouveaux, des vexations des "Vichystes" d'Algérie. Le père de Fernand, Saül Doukhan, qui avait faillit naitre Français, manque de mourir Indigène.

Lorsque le FLN attaque, Fernand a déjà choisi son camp. Il est arrêté lors de la Bataille d'Alger et interné dans ce camp d'internement de Lodi, près de Médéa, où la France éloigne les Français d'Algérie - de façon arbitraire, sur décision administrative - qui ont manifesté leur soutient aux indépendantistes. Nous en reparlerons bien sur ! En Avril 1958, des policiers le poussent sur un bateau vers Marseille.

Lodi Monique.jpg

"Ce livre a été un voyage dans le passé, sur les traces qui restent de lui, dans les endroits ou il a vécu, dans les archives, dans les mémoires de ceux qui l'ont croisé sa route. Il raconte une autre Histoire des Français d'Algérie" Nathalie Funes.

Vraiment, vraiment… Merci Nathalie ! Tous les "autres" Français d'Algérie te remercient.

Mon voeux le plus cher serait d'entrer en contact avec Nathalie Funes.

Pendant la rédaction de cette note, Moubarak a démissionné ! Un symbole non ?


14 février 2011

Bonne fête mon amour !

07:23 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : amour;j'aiencore reve d'elle

12 février 2011

Une manifestation d'opposants dispersée à Alger

-manifeste-a-alger.jpg

Plusieurs milliers de manifestants se sont réunis à Alger, samedi 12 février autour de la place du 1er-Mai, pour manifester contre le pouvoir algérien à l'appel de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), qui rassemble des partis d'opposition, des représentants de la société civile et des syndicats non officiels. Le rassemblement, interdit par les autorités, s'est cantonné à la place, sous la surveillance d'un impressionnant dispositif policier qui a dispersé la foule aux alentours de 16 heures, les forces anti-émeutes chassant peu à peu les manifestants.

Le rassemblement a commencé vers 11 heures du matin, les protestataires réussissant dans un premier temps à briser le cordon de sécurité imposé par les forces de l'ordre avant d'être à nouveau encerclés.

Au plus fort de la mobilisation, les organisateurs ont avancé le chiffre de 3 000 participants. Le contact du Monde sur place faisait état d'environ 2 000 manifestants, un chiffre également cité par l'AFP. Le ministère de l'intérieur algérien a estimé pour sa part que les manifestants n'étaient que 250.

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30 000 POLICIERS ET DES CENTAINES D'INTERPELLATIONS

La foule criait "Algérie Libre" ou encore "Le régime dehors!", et certains ont même brandi une large banderole qui proclamait : "Système dégage", criant des slogans qui faisaient échos à ceux criés en Tunisie et en Egypte. Parmi les manifestants figurait notamment le co-fondateur du Front islamique du salut (FIS), Ali Belhadj, et le chef du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi.

En face, près de 30 000 policiers étaient déployés dans le centre de la capitale algérienne. Si des tirs de sommation ont été entendus, les témoins sur place ne font pas état de violences particulières envers les manifestants.

De nombreuses interpellations, certaines particulièrement musclées, ont en revanche eu lieu : outre des manifestants, dont près de 300 ont été interpellés au cours de la journée selon la Ligue algérienne des droits de l'homme, plusieurs députés du RCD ont été temporairement arrêtés, dont Othmane Maazouz, Mohsen Belabes, Aider Arezki, Tahar Besbes. Une unité de police féminine était présente sur la place et a arrêté de nombreuses femmes, que les policiers hommes sont réticents àinterpeller.

Selon le Collectif d'Algériens de soutien à la lutte en Algérie pour le changement et la démocratie, basé à Paris, au moins cinquante personnes, majoritairement des membres du CNCD, seraient encore aux mains des autorités "dans les commissariats de Riad El Feth, Soustara et Cavaignac à Alger


20:43 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : algérie, alger, manifestations

11 février 2011

"Pour une révolution fiscale",

de Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez

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Va-t-il faire un carton, comme Indignez-vous !, de Stéphane Hessel (éditions Indigène, 32 pages), en tête des meilleures ventes d'essais ? C'est en tout cas le nouveau petit livre dont tout le monde parle. Ses auteurs - 36 ans de moyenne d'âge - ont décidé de frapper un grand coup.

Pour Thomas Piketty, professeur à l'Ecole d'économie de Paris, Camille Landais, chercheur à Stanford, et Emmanuel Saez, enseignant à Berkeley, c'est tout le système fiscal français, "asphyxié" par son manque de transparence, qu'il faut revoir. Et en particulier l'impôt sur le revenu.

Pas assez d'impôt finit, aussi, par tuer l'impôt, notamment quand celui-ci ne joue plus son rôle en termes de justice sociale. Si l'impôt sur le revenu concentre les critiques de nos auteurs, c'est parce qu'il est devenu un impôt "croupion". Il ne pèse plus aujourd'hui que 3 % du produit intérieur brut (PIB). Le principe même de cet impôt direct était la progressivité.

Or il est devenu un impôt "régressif", montrent-ils. Les 5 % de ménages les plus riches payent aujourd'hui proportionnellement moins d'impôts que les autres. La fiscalité ne joue plus un rôle de réducteur des inégalités. Elle aurait même tendance à les augmenter !

INJUSTE ET SCANDALEUX

C'est injuste, et scandaleux. Quand on sait que les plus hauts revenus ne sont pas des revenus du travail, ce travail que l'on prétend par ailleurs récompenser.

Le taux des prélèvements obligatoires est aujourd'hui en France de 49 % ; on ne peut l'augmenter davantage. Alors que faire ?

Les auteurs proposent une réforme fondée sur trois principes : équité, progressivité, démocratie. Ils suggèrent en particulier un taux de prélèvement effectif de l'impôt sur le revenu allant de 2 % à 60 %. Et de garder l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), quitte à relever le seuil minimal d'imposition. "La priorité absolue (étant) d'alléger les impôts et prélèvements pesant sur le travail."

Parallèlement à la publication de ce livre, les auteurs ont ouvert un site Internet, Revolution-fiscale.fr. On peut y jouer au ministre du budget, en simulant sa propre réforme fiscale. Une invitation à se saisir vigoureusement du débat.

Philippe Arnaud