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13 décembre 2010

Fontbarlettes : Mon Quartier !

Il y a quelques temps, j'ai ouvert un dossier : les quartiers. Il est vrai que j'ai eu d'autres inspirations et que je n'ai publié que quelques notes très sporadiquement.

Aujourd'hui, grâce à certaines complicités que j'adore, j'ai retrouvé un diaporama qui remonte le temps et magnifie ce quartier et surtout les moments de plaisir de ses habitants.

Ce quartier, je l'ai vu construire sur nos terres de batifolage, je l'ai habité, j'y ai aimé, je l'ai animé, j'ai essayé de le développer. Je pourrais être l'auteur de chacune de ces photos et d'ailleurs les auteurs sont de vieux amis.

Je vous invite à remonter le temps de mes souvenirs à Fontbarlettes !

 

 

 

07:12 Écrit par Pataouete dans Les Quartiers | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : fontbatlettes, valence le haut

10 décembre 2010

Extraits de l’avant-propos du livre testament de Ferhat Abbas

 Vient de paraitre en Algérie

Le "testament politique" de Ferhat Abbas.

"Demain le jour se lèvera", titre sans doute inspiré de son célèbre livre "La nuit coloniale"

Derniere oeuvre rédigée avant sa mort : 1985.

Quelques extraits publiés dans "El Watan"

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«Je suis au soir de ma vie. Ce livre est le dernier acte de ma vie politique. C’est un adieu à l’Algérie, à mes amis du Maghreb et à tous ceux que j’ai aimés et servis durant ma longue carrière. Et aussi un adieu à mes amis français de France et d’Algérie, particulièrement à ceux qui ont vécu à nos côtés durant notre terrible guerre de Libération, souvent au péril de leur vie.» (Ferhat Abbas)

J’ai vécu un demi-siècle sous le régime colonial. J’en ai subi les contrecoups autant si, non plus que mes autres compatriotes. Je n’appartiens pas à la chevalerie arabe, ni à la noblesse maraboutique, pas même à la  «bourgeoisie» (…)

L’Europe a colonisé les autres continents au nom de la loi  de la jungle et de ses intérêts. Le plus fort a asservi le plus faible. Elle a détruit des civilisations dignes de ce nom et réduit à néant des peuples (…)

En Algérie, cette colonisation a été diabolique. Nous avons été piégés au nom de je ne sais quelle annexion qui ne s’est réellement jamais réalisée ni dans les faits ni dans les esprits. Contrairement à ce qui s’est passé en Tunisie et au Maroc, la bourgeoisie française nous a privés de notre personnalité et de notre âme et ainsi nous neutralisa (…) L’Algérie devint la propriété du dernier venu qui nous appliqua l’administration directe, la politique du peuplement européen et sa prépondérance  sur «l’indigène». Pour rendre la tâche plus aisée, on a fait mentir nos manuels scolaires. Des écrivains et des journalistes accréditèrent la thèse d’une Algérie, en 1830, musulmane, anarchique, pauvre, inorganisée et vacante. Pourtant, les officiers français qui ont chevauché tout le long du pays, notamment Saint-Arnaud, attestent du contraire.

Le racisme des Français d’Algérie n’était pas identique à celui de l’Afrique du Sud. Ce que les colons n’ont jamais admis est le fait que nous revendiquions pour échapper aux lois d’exception et nous élever à leur niveau. Cette revendication les rendait haineux et méchants, car ils avaient conservé de l’Arabe une peur viscérale venue du Moyen-Âge, peur attisée par la crainte de nous voir bénéficier des mêmes droits qu’eux. (…) «Je ne pouvais quitter ce monde sans évoquer une fois de plus le régime colonial. Si j’ai pris en exemple ma tribu et ma famille, c’est parce que ce qui nous est arrivé a été le sort de tous. Installé pharmacien à Sétif, la population de cette région me fit confiance et fit de moi un élu de la région, conseiller général, conseiller municipal, délégué financier, député, conseiller à l’Assemblée algérienne. A ces différents titres, j’ai parcouru l’Algérie.

Partout, j’ai retrouvé la même exploitation de notre peuple, les injustices qui l’avaient frappé, la misère dans laquelle il se débattait (…) J’ai vécu des années dans cette atmosphère. Elle créa entre les paysans et moi des liens indescriptibles.

Vingt ans après l’indépendance, les mêmes visites se poursuivent presque au même rythme qu’autrefois. Je ne suis plus qu’un vieillard malade, mais ils continuent à venir me voir. «Avez-vous besoin de quelque chose ?» «Non, nous venons prendre de tes nouvelles et te voir nous aide à supporter les nouvelles injustices !» (…)

En juillet 1962, l’indépendance acquise, nous nous sommes comportés comme un peuple sous-développé et primitif. Nous nous sommes disputés les places et nous avons tourné le dos aux valeurs et aux vertus qui nous ont conduits à la victoire. J’ai vu nos mœurs dégénérer en traumatisant l’Algérie musulmane comme elle ne l’avait été durant la guerre. Notre République algérienne a été affublée d’un appendice, celui de «démocratie populaire», ce qui veut dire en clair qu’elle n’est ni démocratique ni populaire. Nous subîmes deux dictatures, celle de Ben Bella, puis peu après celle de Boumédiène. Ben Bella prit pour modèle de chef d’Etat Fidel Castro, son régime totalitaire, son pouvoir personnel et son idéologie communiste. L’Algérie ne s’est pas reconnue et sombra dans l’inquiétude et le désordre, les passe-droits, le système D, l’arrivisme et les fortunes mal acquises (…) Boumediène eut le temps de dépecer ce qui restait de l’Algérie musulmane. Il ruina l’agriculture en contraignant les paysans à abandonner leurs terres par une «Révolution agraire» mal initiée, les attirant en ville à la recherche de leur pain grâce au mirage d’une industrie «industrialisante». Le commerce devint la proie de quelques-uns, proches du régime.

Tout ce qui a motivé notre insurrection a été saboté : le respect des droits de l’homme, celui des libertés individuelles et de la dignité du citoyen, le retour du fellah à la terre, le respect de la propriété privée. Nous nous sommes installés dans le provisoire et la médiocrité et avons cessé de travailler. Dans leur majorité, les Algériens ont confondu l’indépendance et Etat-providence. Tout un chacun se mit à attendre les pétrodollars. Or, voici qu’apparaît aux portes même d’Alger le terrorisme politique, qui n’hésite pas à tuer, à frapper des innocents et à engager notre pays dans une voie semblable à celle du malheureux Liban (…) Nous avons pris un retard mortel. Arriverons-nous en bonne santé à la fin de ce siècle ? Ne confondons pas démocratie, liberté avec intolérance et désordre public. Il est temps qu’un pouvoir fort et juste en même temps s’arme de bonnes lois, mobilise à nouveau le pays et nous contraigne à balayer devant nos portes.

Que nous réserve l’an 2000 ? Où va notre civilisation ? Gardons-nous d’émettre la moindre opinion. L’avenir appartient à Dieu et à ceux qui le feront. Peut-être le lecteur permettra-t-il à mon âge d’exprimer un souhait : celui de voir les générations de demain vivre de leur travail, s’entourer de bien-être et vivre en paix.

07:42 Écrit par Pataouete dans L'Algérie, Livre | Lien permanent | Commentaires (16) | Tags : ferhat abbas, algérie, mémoire

08 décembre 2010

L'autre Paradis Fiscal

Irlande.jpgQuel est le pays d'Europe champion de la concurrence fiscale ? L'Irlande répondrez-vous. Effectivement, le taux d'imposition sur les sociétés y est de 12.5%, quand la moyenne des pays de l'UE est de 27%.

Cette faible fiscalité a permis à l'Irlande d'être la plate-forme européenne des multinationales américaines.

Les grands groupes comme H-P, Apple, Microsoft, ont d'ailleurs fait savoir qu'ils quitteraient illico presto l'île au cas où les européens obtiendraient une hausse de la taxe sur les profits. Le faible taux se double d'une formidable captation de l'assiette fiscale des autres pays européens, puisque les mêmes groupes ont la possibilité de faire remonter en Irlande tous les bénéfices réalisés dans la zone Euro.

Mais il existe un autre Paradis fiscal, moins connu : la France. Car les grands groupes français parviennent à y payer moins d'impôts qu'en Irlande. Selon les travaux du Conseil des Prélèvements Obligatoires (CPO), les sociétés du CAC 40 sont imposées, en moyenne, à 8%, grâce à l'usage de gracieuses niches fiscales négociées par le MEDEF. Les PME, elles, payent plein pot, soit 33%.

Christine Lagarde a demandé en vain à l'Irlande se réduire sa pratique du dumping fiscal. Et si elle commençait par faire le ménage en France ?

Texte d'Hervé Nathan.

En 1970, lorsque s'achevèrent mes brillantes études de Gestion, le taux d'imposition des bénéfices des entreprises était de 50%.

07:41 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : irlande, taux d'imposition

06 décembre 2010

Les Liaisons Dangereuses

Journalistes.jpgCertains expliquent qu'il faut en finir avec les « liaisons dangereuses» entre journalistes et politiques, pour reprendre le titre de France-Soir. Bonne idée. Il est en effet difficile de prétendre incarner un « quatrième pouvoir» médiatique tout en fréquentant de manière trop intime les arcanes des pouvoirs politiques. On notera que ce sont toujours des femmes qui doivent s'éloigner de leurs fonctions sur la pointe des pieds, et non l'inverse. Comme quoi le machisme VIP se porte à merveille. A chaque fois, on réduit une femme au statut de porte-voix de l'homme dont elle partage l'existence. L'hypothèse contraire serait-elle inscrite dans les gènes?

Mais plutôt que d'examiner le phénomène par le trou de la serrure, il faut porter le fer dans la plaie du journalisme de connivence et de complaisance qui sape l'autorité morale de la presse.

Pour des raisons sociales, culturelles et idéologiques, les journalistes et les responsables politiques sont formatés comme un disque dur d'ordinateur.

Issus la plupart du temps des mêmes milieux, ils suivent les mêmes cursus scolaires, fréquentent les mêmes réseaux et s'abreuvent aux mêmes sources idéologiques. Il ne faut donc pas s'étonner qu'ils aient souvent les mêmes œillères, au point d'être interchangeables, à la manière de ces journalistes qui passent sans état d'âme d'un organe de presse à un autre, ou d'un journal à un cabinet ministériel. On aboutit ainsi à un jeu pervers entre journalistes et politiques, les seconds instrumentalisant les premiers, suspects à juste titre de complicité passive.

Cette consanguinité de caste est bien plus dangereuse pour la presse, pour la démocratie et pour l'honneur de la politique, que les quelques cas de relations amoureuses qui défraient la chronique mondaine.

 

Extraits d'un texte de Jack Dion.

 

06:40 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : journalisme, politique

03 décembre 2010

Ecoles fermées au Handicap

Dépendance.jpgDes milliers d'enfants handicapés sont privés d'école depuis la rentrée, en septembre dernier. L'Education nationale a cessé de payer leurs « auxiliaires de vie scolaire » (AVS), qui les aident en classe, les assistent à la cantine, les protègent durant la récréation, obligeant les parents à les garder à la maison. En Seine-Saint-Denis, 90 gamins attendent une assistance, 200 autres se désolent dans le Finistère, et une cinquantaine se morfondent dans l'Ain.

De simples exemples, car aucun chiffre sérieux relatif au nombre des laissés-pour-compte en France n'est avancé, tant par les associations que par le ministère. Alors c'est la grande débrouille ; auxiliaires payés directement par les familles, requêtes auprès des tribunaux administratifs, pétitions, protestations par centaines envoyées aux recteurs et aux préfets de Région. « Les familles se battent dans leur coin», explique au "Canard" l'Association des paralysés de France. « Il existe des tensions sur le terrain », a joliment reconnu Laurent Wauquiez, ex-secrétaire d'Etat à l'Emploi, le 9 novembre.

En fait de « tensions », l'enveloppe AVS 2010 est vide. Aucun poste n'est plus créé ni renouvelé, et ceux qui existent sont rognés, une heure par-ci, une heure par-là ...

Depuis la loi du 11 février 2005 sur l'égalité des chances, la scolarisation des handicapés en milieu scolaire "ordinaire " est pourtant un droit garanti par l'Etat. Dans chaque département, une Maison des enfants handicapés confie à sa commission d'experts le soin d'évaluer les besoins d'un enfant. S'il lui faut des heures de soutien, cette autorité en informe l'Education nationale. Charge à elle de fournir sans discussion un auxiliaire à l'enfant: ce n'est pas un souhait mais la stricte application de la loi.

Contrats pas aidés

Mais où le trouver, cet auxiliaire ? Nulle part et un peu partout. Car auxiliaire de vie scolaire n'est pas une profession. « Pas de filière, de diplôme ou de reconnaissance », explique une AVS de Dijon. Ces trois lettres cachent, en fait, une véritable jungle de statuts particuliers, qui allient la précarité d'un CDD à la largesse du smic horaire. Recrutés par Pôle emploi et payés par l'Education nationale, certains auxiliaires sont considérés comme des « assistants d'éducation» - non titulaires - de la fonction publique. D'autres sont en « Contrat aidé ", comme le "contrat d'accompagnement à l'emploi " ou le « contrat unique d'insertion », qui permettent à l'employeur de limiter les coûts. Moyen imparable de décourager les vocations et d'empêcher l'enfant de s'habituer à son accompagnateur.

En 2001, on dénombrait 3 400 auxiliaires rémunérés par l'Education nationale. Huit ans plus tard, 9 728. La demande explose, mais l'intendance ne suit pas. A force de rogner sur les crédits et de jouer sur les statuts, l'Etat s'est mis hors la loi.

« Il est scandaleux qu'un enfant ayant un handicap ne puisse pas être scolarisé », tonnait Sarko à la télé le 2 mai 2007. Larme à l'œil, il avait même ajouté: « Je veux dire à toutes les familles ( ... ) que je ferai une place à chacun de leurs enfants dans les écoles.» Face à lui, toute gauche d'indignation, Ségolène Royal avait hurlé au « summum de l'immoralité politique », offrant à Sarko cette fameuse réplique: « Mme Royal a perdu ses nerfs. »

Le 9 novembre, à Lagnieu (Ain), une mère s'est menottée à la grille de l'école maternelle parce que l'auxiliaire de son fils autiste avait été viré. Encore une qui a perdu ses nerfs?

Texte de Sori Chalandon

07:20 Écrit par Pataouete dans La poulitique, Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (8) | Tags : ecole, handicap