04 mai 2009
Alger la Blanche
Il y a quelques années, j’assistais une copine préparant un mémoire d’ethnologie sur les Gitans d’Algérie. J’avais alors trouvé un document sur le premier recensement de la population effectué en Algérie en 1900. Je n’arrive plus à retrouver mes sources mais je me souviens bien des chiffres. Avaient été recensés 1 million d’européens (autant qu’en 1962) et autant d’Indigènes. Même si l’on peut admettre que les agents de recensement aient raté la moitié de la population indigène, il faut relever cette quasi parité.
1920 Alger 2ème ville de France
En 1920, Alger prend le titre de 2ème ville la plus peuplé de France. Autour des palais, mosquées et divers monuments mauresques, la ville s’est installée tout autour de la conque que représente la baie d’Alger. L’architecture du 19ème de style « Haussmannien-Méditerranéen » propose des immeubles cossus organisés en quartiers traversés par une voirie largement calibrée. Les transports en commun sont développés. Les équipements sanitaires sont conformes à l’époque et au niveau social des futurs occupants. Souvent et au fil des années, les immeubles sont surélevés afin de gagner sur la surface au sol.
Alger la Blanche
La pierre de construction de ces immeubles étant plutôt calcaire, la lumière qui écrase la baie à l’arrivée des bateaux, la poésie de nos auteurs, donne l’appellation encore en vigueur de nos jours : Alger la Blanche.
Bien entendu, les transports ne permettent pas encore les échanges inter-quartiers. La ville s’organise donc autour de ces quartiers. Bab-el-Oued, El-Biar, le Front de mer, Belcourt, Hussein-dey, Maison Carrée, L’Agha, Saint Eugène, Koubba, Hydra, bien sur cette liste n’est pas exhaustive. Souvent on rajoute un secteur autour de la rue principale, rue Michelet, rue d’Isly, le Telémly,…
La structure sociale s’organise autour de l’artisanat et du commerce, nombreux sont les fonctionnaires ou assimilés, en plus de la gestion de la ville, Alger est le siège du Gouvernement Général.
Les Indigènes
Les indigènes sont souvent logés dans les quartiers extérieurs mais ils sont très présents en ville. Bien entendu les emplois subalternes leurs sont réservés mais on trouve aussi beaucoup d’indigènes dans les commerces d’alimentation, fruits et légumes en particulier.
Les M’zabites, nous en reparlerons, tribu berbère du Sud algérien, organisent un siècle avant des « centres Leclerc » ils développent des centrales d’achat et noyautent Alger d’épiceries. L’algérois ne va pas à l’épicerie il va chez le Moutchou. Il semble bien que ceux que l’on appelle aujourd’hui l’arabe du coin, soient encore des M’zabites.
Sans tomber dans l’imagerie, le commerce d’habillement et d’équipement est tenu par les Juifs.
A suivre
Je poursuivrai sur ce thème en détaillant le quartier qui fût le mien et celui de ma mère : L’Agha : la rue Clauzel, son école et son marché, les Facultés et la rue Warnier.
15:14 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : algérie, alger, l'agha
Commentaires
Petite lecture du soir...je marche dans la belle ville d'Alger...
Bisous
Écrit par : noelle | 04 mai 2009
Les commentaires sont fermés.