22 mai 2010
Hors la Loi ! La polémique ?
Finalement, la "polémique" ne fut qu'un petit pétard mouillé. Et le film "Hors la loi" devrait avoir le succès qu'il semble mériter.
Pourquoi faut-il toujours qu'un livre, un film ou une publication à propos de l'époque "Algérie Française" provoque immédiatement une levée de bouclier de la part d'anciens membres ou sympathisants, de l'OAS, forcément très anciens les membres depuis 50 ans, évidemment accompagné de militant de l'extrême droite assurant nombre et sécurité.
Il est vrai qu'après la seconde guerre mondiale, nombreux furent les films relatant de l'épopée résistante ou Libératrice avant que l'on aborde enfin le coté milicien ou Pétainiste. "Lacombe Lucien" ne fut-il pas le premier ? Le mauvais coté, celui des perdants, fait rarement une bonne histoire. Et, pour ma part, je crois que dans cette affaire, il n'y eu que des perdants.
L'Histoire d'une contrée remonte forcément à l'Homme des Cavernes. Lors de la Conquête française du Maghreb, le territoire national ne comprenait pas toutes les régions actuelles qui composent la France d'aujourd'hui et en particulier les Alpes maritimes d'où est partie la Polémique.
Le territoire de l'Algérie est issu d'une décision de la France. Cette même France qui a intégré ce territoire dans sa souveraineté mais pas ses habitants d'origine. Ces "Indigènes" qui peu à peu se sont soulevés (Sétif 1945) puis rebellés (1954), puis organisés en armée de Libération puis enfin ont obtenus leur indépendance.
Dans Pataouète, j'essaye de développer l'idée qu'un règlement politique de l'affaire algérienne depuis son origine aurait certainement débouché sur une solution plus humaine et sociale.
En prenant le contre-pied de cette intégration totale, les gouvernements de la 3eme République, puis en confiant les pleins pouvoirs de Police à l'Armée, leurs successeurs de la 4eme, n'en on pas voulu ainsi.
Dès lors une guerre civile s'est déclarée ! Et une Guerre, encore plus lorsqu'elle est civile, ce n'est jamais propre. Et les rancœurs envers l'autre coté sont indélébiles.
Il ne peut y avoir, des 2 bords de la Méditerranée, une lumière d'espoir de rapprochement ou d'évocation positive sans que la branche extrémiste, ayant ou pas vécu directement cette époque, ne soulève l'étendard de l'outrance.
Oui, le Film "Hors la Loi" relate l'histoire vue du coté algérien. Mais ses auteurs sont de culture ou de nationalité Franco-Algérienne. Il est toujours nécessaire que chaque partie raconte sa vision de l'Histoire. Je n'ai pas encore vu ce film mais il me semble à l'audition des témoignages entendus que les exactions internes, aux rebelles, et policières y sont largement abordées.
Le Match est terminé, chaque équipe refait le match dans le sens ou elle aurait voulu qu'il se termine. Et si on passait à la troisième mi-temps !
10:12 Écrit par Pataouete dans Film Théatre, L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (13) | Tags : hors la loi, algérie, film, fln, oa
21 mai 2010
Un balcon sur le Mer
Décidemment, l''Algérie est à l'honneur en 2010 à Cannes !
Aujourd'hui dans Un balcon sur la mer, Nicole Garcia reconstitue son histoire à Oran en 62. Et Nicole Garcia Mmmm !!!
Marc a une vie simple qui semble lui convenir, marié, père attentif d’une petite fille. Il travaille dans une agence immobilière d’Aix-en-Provence. Dans son métier il est efficace, carré, intègre. Un jour, il rencontre une jeune femme qui vient acheter une bastide. Il ne la reconnaît pas tout de suite. Quelques heures après seulement. Tout cela est si loin, si enfoui. Son enfance en Algérie, à Oran, à la fin de la guerre d’indépendance, au plus violent de la guerre civile. Dans la vie de Marc il y avait cette petite fille, Cathy. Elle habitait en face. Quand il se réveillait, il courait à la fenêtre, la guettait. Ils échangeaient des signes de reconnaissance, des gestes n’appartenant qu’à eux. Ils avaient douze ans, ils ne se touchaient pas, ils se disaient qu’ils s’aimaient. Et puis un jour Marc était parti. Un arrachement. Ils ne s’étaient jamais revus. Ils passent la journée ensemble, la nuit. Ils ont trente-cinq ans maintenant, leurs corps se rencontrent dans le noir de la chambre d’hôtel, éclipsant pour quelques heures cette lumière pâle, aux contours incomplets, des amours d’enfance. Ils se quittent au petit matin. Ils savent qu’ils vont se revoir, à Aix, quand elle signera la promesse de vente de la bastide. Marc part quelques jours en vacances en Espagne avec sa famille. Sa mère vit là-bas. La mémoire de la vieille dame est devenue vague, incertaine. Marc n’a pas pu s’empêcher de lui parler de Cathy. Tu te souviens de cette petite fille qui habitait en face de chez nous… Oui, je me souviens… Mais elle est morte. Mais non. Si, elle est morte dans un attentat peu après qu’on soit partis. …Maintenant Marc veut savoir. Comme une question qui devient le centre, l’énigme de sa vie. Si elle n’est pas Cathy, qui est cette femme, qui elle aussi l’a connu au moment de l’enfance, de la guerre, des terrasses interdites ?
J'ai changé la Vidéo car il n'y avait pas de Son.
07:27 Écrit par Pataouete dans Film Théatre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : nicole garcia, cannes 2010, algérie
20 mai 2010
Hors-La-Loi
Ce film est sélectionné en compétition officielle pour le 63ème Festival de Cannes.
Alger, 1945. Cinq hommes se réunissent pour organiser le casse de la Banque Postale. Officiellement, l'argent doit servir à financer la guerre d'indépendance. Mais les cinq hommes ne partagent pas tous les mêmes idéaux...
Chassés de leur terre algérienne, trois frères et leur mère sont séparés. Messaoud s’engage en Indochine. A Paris, Abdelkader prend la tête du mouvement pour l’Indépendance de l’Algérie et Said fait fortune dans les bouges et les clubs de boxe de Pigalle. Leur destin, scellé autour de l’amour d’une mère, se mêlera inexorablement à celui d’une nation en lutte pour sa liberté.
POLEMIQUE - Signé Rachid Bouchareb, ce film retraçant un pan tumultueux de l'histoire algérienne - des années 30 à l'indépendance - défraye déjà la chronique politique et intellectuelle. Une nouvelle illustration de la difficulté d'évoquer le passé colonial français dans les oeuvres...
Il suffit de débuter un film le 8 mai 1945 à Sétif pour provoquer une polémique ?
Sortie en salle en Septembre nous en reparlerons alors, j'ai trouvé sur le Oueb beaucoup d'images sur des discussions polémiques mais pas de Bande Annonce.
Attendons donc Septembre ou le Palmarès...
07:28 Écrit par Pataouete dans Film Théatre | Lien permanent | Commentaires (29) | Tags : hors-la-loi, algérie
19 mai 2010
Des hommes et des dieux
Des hommes et des dieux
Présenté à Cannes aujourd'hui, ce film relate un épisode douloureux, et encore récemment controversé, de l'Algérie moderne.
Un monastère au milieu des montagnes algériennes, dans les années 1990… Huit moines chrétiens français vivent en harmonie avec leurs frères musulmans. Mais progressivement la violence et la terreur s’installent dans cette région. Malgré les menaces grandissantes qui les entourent, la décision des moines de rester coûte que coûte, se concrétise jour après jour…!
07:15 Écrit par Pataouete dans Film Théatre | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : des hommes et des dieux, algérie
13 mai 2010
Putsch d'Alger (13 mai 1958)
Le putsch d'Alger ou coup du 13 mai est le coup d'État mené conjointement à Alger (Algérie française) le 13 mai 1958 par le député d'Alger et officier parachutiste de réserve Pierre Lagaillarde, les généraux Raoul Salan, Edmond Jouhaud, Jean Gracieux, l'amiral Auboyneau avec l'appui de la 10e division parachutiste du général Massu et la complicité active des alliés de Jacques Soustelle.
Dans le contexte de la guerre d'Algérie et d'une lutte pour le pouvoir, il avait pour but d'empêcher la constitution du Gouvernement Pierre Pflimlin et d'imposer un changement de politique allant dans le sens du maintien de l'Algérie française au sein de la République. Il se solda par la fin de la traversée du désert pour le général en retraite, Charles de Gaulle, et son retour aux affaires.
Situation à Paris
SFIO en crise et affaire de Sakiet (Alors que la guerre d'Algérie fait rage, l'armée française subit régulièrement des attaques venant de l'autre côté de la frontière tunisienne. Le pays, devenu une véritable base arrière, apporte en effet son soutien logistique, par le transit des armes, et héberge des troupes de l'Armée de libération nationale. En 1958, le commandement de l'armée française en Algérie décide de ne plus tolérer le harcèlement de ses forces.)
En 1958, la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), parti de gauche regroupant plusieurs courants socialistes, est au pouvoir depuis la formation du gouvernement Guy Mollet. Sa gestion de la crise de Suez (1956) puis de l'affaire de Sakiet (1957-1958) a créé de graves dissensions en son sein et suscité une crise de confiance entre l'armée et les dirigeants politiques. Au lieu de se résorber, celles-ci vont encore s'accentuer, contribuant à l'affaiblissement de l'autorité parisienne.
Vacance du pouvoir et perspective politique
Suite à la chute du gouvernement Félix Gaillard le 15 avril 1958, le pouvoir républicain est mis entre parenthèse pendant vingt-huit jours. Le trouble ainsi installé dans l'ordre civil permet la prise du pouvoir par la force à Alger le 13 mai. Le détonateur est la perspective du choix de Pierre Pflimlin comme président du Conseil. Pflimlin est partisan de la négociation avec le FLN, ce que refusent les activistes à Alger.
Situation à Alger
La journée du 8 mai et le rejet des bons offices
Le 8 mai a lieu sur le forum d'Alger la commémoration de la victoire de 1945.
Grève générale et hommage aux victimes
Suite à l'assassinat de trois soldats Français par des membres de l'ALN, les Européens se rassemblent auprès du monument aux morts, en signe de protestation contre le terrorisme et en hommage aux victimes.
Coup d'État Prise du gouvernement général
À Alger, deux factions convoitent le pouvoir mis en ballotage par la vacance prolongée du gouvernement depuis 28 jours. Le député poujadiste Lagaillarde et ses activistes du Groupe des Sept sont en rivalité avec les partisans gaullistes. À 18 h Lagaillarde prend l'initiative de prendre d'assaut le gouvernement général, symbole de l'autorité parisienne en Algérie, dont la capitale est alors la deuxième ville de la République. Après le renversement du gouverneur socialiste Robert Lacoste jugé trop modéré par une faction de l'armée, un comité de salut public est constitué.
Comité de salut public
Depuis le balcon du gouvernement général, le général Massu s'adressa à la foule algérienne amassée au pied du bâtiment par le biais de la lecture d'un télégramme officiel s'adressant au président de la République. Il demandait la mise en œuvre d'un « gouvernement de salut public ». Le lendemain, du même balcon, le général Salan, nommé président du comité, précisa la demande d'un nouveau gouvernement par un sonore « Vive de Gaulle ». Léon Delbecque, membre du RPF puis des Républicains sociaux et fidèle du général de Gaulle, devient vice-président du Comité de salut public. Un autre fidèle du général, Lucien Neuwirth, en fait aussi partie.
Réactions aux évènements Gouvernement Pflimlin
En réaction l'assemblée vote la constitution du gouvernement Pflimlin pour rétablir l'autorité républicaine.
Opération Résurrection
Pour accélérer l'agenda législatif et la nomination du gouvernement de salut public, les putschistes à Alger planifient une opération aéroportée en Corse, dernier obstacle avant la métropole.
Sans effusion de sang, l'opération Résurrection débouche sur la création d'un second comité de salut public. La menace d'une nouvelle opération cette fois-ci en métropole, et l'imminence d'un putsch sur Paris incitent à la passation de pouvoirs «au plus illustre des Français» par le président René Coty.
Sortie de crise Gouvernement de salut public
Devant la menace de prise de pouvoir par l'armée après les coups d'Alger et de Corse, René Coty transmit le pouvoir exécutif à de Gaulle le 1er juin 1958. Dans la foulée celui-ci forma un gouvernement provisoire remplaçant le contesté gouvernement Pierre Pflimlin.
07:28 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : algérie, putsch, 13 mai 1958