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29 juin 2011

Un precedent ouvrage : Et si la France avait continué la Guerre en 1940

de Loïc Mahé et de Jacques Sapir et de Frank Stori

et si la France.jpgDepuis longtemps déjà, les historiens anglo-saxons aiment à pratiquer l’exercice du What If ? Et si la France avait continué la guerre en juin 1940 ? Et si le gouvernement français avait refusé la défaite politique et continué la lutte contre l’Allemagne hitlérienne depuis l’Afrique du Nord ? Telles sont les questions posées par cet essai où l’histoire rencontre la fiction à travers une oeuvre romanesque haletante et poignante.

S’il ne s’agit pas d’histoire académique stricto sensu, ce livre n’est certainement pas le résultat d’une réflexion fantaisiste. Il constitue en réalité un exercice historique particulièrement stimulant. Ainsi prend forme une façon entièrement novatrice de relire et d’étudier l’histoire de l’année 1940, dans tous ses aspects : politique, économique, diplomatique et stratégique ; sur terre, dans les mers et dans les airs ; parmi les combattants comme dans les lieux de pouvoir.

Une alternative aux journées tragiques de juin à décembre 1940 se dessine alors, le contraste entre le possible et le réel n’ayant qu’un seul but : montrer que la décision de demander un armistice n’était en rien inéluctable. Nullement imposée par une quelconque rationalité militaire ou technique, celle-ci ne prend sens que dans le défaitisme qui a saisi une partie des élites françaises. Voici le récit d’une histoire qui n’a pas été, mais qui aurait pu être.

SVP, je ne pourrais peut être pas vous répondre sous huitaine sauf bon fonctionnement de la borne Wifi et je ne suis toujours pas en vacances.!

07:29 Écrit par Pataouete dans Livre | Lien permanent | Commentaires (9)

27 juin 2011

La démondialisation

de Jacques Sapir

Jacques Sapir, directeur de recherche à l’École des hautes études en sciences sociales, a notamment publié Le Nouveau XXIe siècle, La Fin de l’Euro-libéralisme, Les Trous noirs de la science économique.

La Demondialisation.jpgLe discours politiquement correct a installé l’idée que la " mondialisation " libérale (par la libéralisation des échanges et de la finance) était un " phénomène " quasi naturel dessinant le prochain cadre universel et éternel où se poursuivrait l’histoire de l’humanité. Cette " mondialisation " - que dans le reste du monde on dénomme " globalisation " - n’est en fait qu’un moment de l’histoire construit par une série de choix politiques inaugurée en 1973, avec l’abandon du système monétaire international de Bretton-Woods (1944). Et ce moment est en train de s’achever !Loin d’avoir dispensé les prétendus bienfaits des " marchés libres ", la globalisation en a manifesté la nocivité en plongeant les nations dans de multiples impasses économiques, écologiques, sociales et géopolitiques. Les pays émergents qui en tirent le plus grand profit, notamment en Asie, sont ceux qui déploient des stratégies de développement national en rejetant la " loi du marché ", tout en profitant de la soumission volontaire ou forcée des autres pays à cette même loi. Ces deux évidences conduisent vers une déglobalisation inéluctable, chaque pays ayant un intérêt manifeste à déployer des stratégies nationales et à se prémunir contre les effets destructeurs de la libéralisation financière et du libre-échange. À défaut d’être pensée, cette déglobalisation peut se faire dans le désordre et l’affrontement des nationalismes. C’est à conjurer cette perspective que s’attache l’auteur en dessinant une déglobalisation articulée sur une nouvelle organisation du commerce international et de la finance internationale.

 SVP, je ne pourrais peut être pas vous répondre sous huitaine sauf bon fonctionnement de la borne Wifi et je ne suis toujours pas en vacances.!

24 juin 2011

Pauvres sur Canapé

 

 

Pauvres,Fainéants,RSACe sont d'affreux flemmards. Ils se vautrent dans le chômage. De vrais parasites. « Le cancer de la société », comme dit élégamment Lau­rent W auquiez. On les surnomme « les canapés », note « Le Figaro Magazine », qui décrit.avec dégoût ces inutiles qui restent chez eux devant la télé. Rendez-vous compte, ils touchent le RSA et n'en fichent pas une. Ils sont 1,15 million. On va les mettre au boulot. L'UMP, le sémillant Copé en tête, prévoit donc d'obliger tous ces flemmards à bosser cinq ou dix heures par semaine. Sinon, fini la monnaie!

Wauquiez voulait les faire travailler gratis. Grands seigneurs, et devant le tollé provoqué par cette polémique, ses amis de l'UMP condescendent à ce que ces heures soient payées au smic. Un service de travail obligatoire, donc, mais chichement rémunéré.

 

C'est quand même formidable. Voilà plus de trente ans que la France connaît un chômage de masse. 2,6 millions de chômeurs aujourd'hui, dont l'écrasante majorité ne demande qu'à travailler. S'il existe, évidemment, des petits malins, des fraudeurs, d'authentiques glandeurs, parmi les allocataires du RSA, chacun sait bien qu'ils ne forment pas le gros de la troupe. Ce sont avant tout des pauvres, réduits à la survie : 466 euros pour une personne seule et sans enfant, est-ce si scandaleux ?

Mais, en désignant les pauvres comme coupables, la droite, qui se veut tellement moderne, fait preuve d'un archaïsme étonnant. Le sociologue Alexandre Vexliard le notait voilà longtemps : «L'assistance par le travail a été considérée avec une remarquable persistance, malgré les échecs répétés, comme une solution aux problèmes de vagabondage et de mendicité. » Il faut donner les raisons pour lesquelles le travail obligatoire ne marche pas: un, ce n'est pas rentable (personnel flottant, produits de moindre qualité) ; deux, comme cela fait de la concurrence aux entreprises ayant pignon sur rue, ça reste marginal ; trois, ça coûte cher à l'administration (organisation, encadrement, paperasse); quatre, les tâches proposées sont généralement dénuées d'intérêt, pénibles, sales, insatisfaisantes, humiliantes.

 

Tout ça ne date pas d'hier: en 1551, le Grand Bureau des pauvres de Paris n'avait réussi à organiser des travaux publics que pour 20 personnes ... On parie que Copé ne fera guère mieux, mais qu'importe? Pour faire oublier l'échec de la lutte contre le chômage, l'impuissance face aux délocalisations et tenter de piquer des voix au Front national, il ne faut pas faire léger.

J.-L. P.  Le Canard Enchaîné

 

06:47 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : pauvres, fainéants, rsa

22 juin 2011

Valse avec Bachar

Bachar.jpgUn grand merci aux Russes et aux Chinois. En bloquant à l'ONU toute condamnation du régime de Bachar, ils nous sauvent d'un péril extrême. Pourvu qu'ils tiennent bon, insensibles aux pleurnicheries sur le sort du peuple syrien ...

Sinon, qu'est-ce qu'il va encore falloir inventer pour justifier l'apathie internationale à l'égard de Bachar ? Il paraît qu'il ne faut pas déstabiliser la région et qu'avec les Assad, indignes de père en fils, au moins on sait à quoi s'en tenir. Leurs successeurs pourraient être encore pires. Si Si ! Et la Libye, franchement, c'est très différent. Kadhafi est un dictateur qui opprime, confisque le pouvoir et s'y accroche, torture et emprisonne, rien à voir avec Bachar.

Et puis surtout si une belle unanimité se dégageait au Conseil de sécurité, les Occidentaux et leur bras armé, l'Otan, seraient bien embarrassés, Car, à force d'agiter leurs petits muscles au nom de la démocratie en Irak, en Afghanistan, leurs généraux ne savent plus où donner de la tête. Unie derrière le généralissime Sarkozy, la France est engagée sur huit théâtres d'opérations, de Kaboul à Abidjan. Enfin, unie, ça se discute. Car le patron de la Royale a craché le morceau devant des journalistes le 10 juin (" Le Monde », 12/6).

C'est affreux à dire, mais la marine ne peut répondre à une guerre longue. L'amiral est dépité. L'intervention en Libye n'était pas prévue pour durer aussi longtemps. « On est en train de bouffer le potentiel », a lâché le grand chef. Même le porte-avions « Charles-de­ Gaulle », abonné à la cale sèche, est menacé de suractivité. Et il faudra bientôt choisir entre la poursuite des hostilités, les investissements budgétaires et la formation des personnels. C'est ça, l'ennui avec les guerres. Il arrive que le camp d'en face se défende. Alors, forcément, ça donne à réfléchir; Bachar peut assassiner tranquille.

Et, surtout, que la Russie et la Chine ne s'éveillent pas !

B, R. Le Canard Enchainé.

06:46 Écrit par Pataouete dans Républiques citoyennes | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : bachar, syrie, otan

20 juin 2011

Errare Biologicum Est

Concombres,Graines,Eceh

Finalement, c'était la faute à Eceh sérotype 01 04 : H4. Une simple bactérie qui vit tranquillement dans le tube digestif des bovins, sans être pathogène pour eux. Mais qui le devient quand on la retrouve dans les matières fécales, l'eau ou les sédiments. Comment a­-t-elle atterri dans les graines germées d'une ferme bio allemande ? Quand et comment celles-ci ont-elles été contaminées? Dans le champ, durant leur récolte, leur entreposage, leur transport? « L'exploitation a été mise sens dessus dessous. Graines germées, engrais, eau, matériel agricole, personnel, animaux : tout a été passé au microscope ." sans succès », raconte« Le Fi­garo » (11/6). Une certitude, mais encore beaucoup de flou.

Une épidémie qui a fait 33 morts, donc. Une parano anti concombre, tomate et salade dans toute l'Europe. Et, résultat paradoxal, le coupable qui n'est pas là où on l'attendait : ce n'est pas, comme dans l'affaire de la vache folle ou des huiles de table trafiquées, l'affreux système agro-industriel qui est pris la main dans le sac (de pognon), mais le vertueux secteur biologique, censé lui être supérieur en qualité sanitaire et gustative.

Cette affaire nous le rappelle: « La nature n'est pas gentille, le fumier est parfois plus dangereux que l'engrais », comme le note le professeur Didier Raoult, de Marseille (<< JDD », 12/6). Morale de l'histoire? Pas la peine d'arpenter les marchés bio un flingue à la main pour dézinguer les bactéries tueuses ... Pas la peine non plus de se rabattre sur les fruits et légumes pesticides à mort pour échapper à Eceh. Mais se remettre à manger goulûment des concombres et essayer de trouver sur les étals des tomates qui aient du goût ...

Le Canard Enchaîné

07:45 Écrit par Pataouete dans Science | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : concombres, graines, eceh