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08 janvier 2011

Algérie. Le retour de la guillotine

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Une guillotine devant la grande poste d'Alger ! Ce sinistre spectacle a égayé le cœur de la Ville blanche du 8 au 12 décembre. Partagés entre l'horreur et l'incrédulité, les passants découvraient les portraits des militants nationalistes exécutés sous le gouvernement socialiste de Guy Mollet entre 1955 et 1957. Sous une banderole : " Les guillotinés de Mitterrand" - à l'époque ministre de l'Intérieur puis de la Justice.

 Le FLN ­qui a apparemment lu la passionnante enquête de l'historien Benjamin Stora et de François Malye* - entendait commémorer ainsi le 11 décembre 1960, jour où des milliers d'Algériens étaient descendus dans la rue aux cris d'« Algérie algérienne ! » et qui se termina dans un bain de sang.

L'Algérie veut montrer qu'elle n'a pas perdu la mémoire. "L'exposition guillotine" constitue le coup d'envoi d'une campagne du souvenir qui durera jusqu'en 2012, année du cinquantenaire de l'indépendance. Elle vise à ressouder un pays déchiré autour de l'expérience fondatrice de la nation; car, s'il reste un consensus entre Algériens, c'est bien celui de la guerre de libération. Mais le régime s'adresse aussi à la France. En particulier, à cette « Fondation pour la mémoire de la guerre d'Algérie» que souhaite mettre en place Nicolas Sarkozy, hostile à toute forme de repentance.

Or, depuis 2005 et la polémique autour du « rôle positif de la présence française outremer, notamment en Afrique du Nord », tout va mal entre Paris et Alger, qui demande avec insistance des excuses à l'ancienne puissance coloniale.

 Les voyages officiels ne sont que l'écume d'un profond différend entre les deux rives de la Méditerranée. Depuis, Abdelaziz Bouteflika diffère sans cesse une visite d'Etat en France. La guillotine de la Grande Poste était-elle la véritable « veuve », exhumée du musée de l'Armée, ou la copie reconstituée pour les besoins du film que réalise le cinéaste Saïd Ou d Khelifa sur Ahmed Zabana, le premier « moudjahid» à avoir eu la tête tranchée? On l'ignore. En tout cas, elle faisait froid dans le dos, et sur la nuque, à ceux qui rêvent d'un dialogue apaisé entre Alger et Paris.

Martine Gozlan

 

* François Mitterrand et la guerre d'Algérie,

de François Malye et Benjamin Stara, Calmann-Lévy, 2010.

 

L'Algérie, maitresse de son destin depuis bientôt 50 ans, n'a toujours pas trouvé sa stabilité. Après les "Années de Plomb" du régime dictatorial, après les "Années Noires" des exactions islamistes, nous en sommes désormais aux Emeutes des Jeunes contre la Faim, la Soif, pour le logement et le travail.

Devant ce Bilan désastreux, le Gouvernement n'a qu'une solution pour fédérer la population : la Guerre de Libération !

Pataouète n'a de cesse de dénoncer les abus de la colonisation et de la Guerre d'Algérie. Cependant, depuis 50 ans, les gouvernants aurait pu, aurait du, redresser la barre de la République Algérienne Démocratique et Populaire ! Or, plutôt que de glorifier l'action gouvernementale, il est préférable d'essayer de fédérer le pays autour d'une période qui n'a de glorieuse pour les Algériens que l'Histoire que l'on a bien voulu leur raconter !

 

Mon Dieu quel malheur !

07:58 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (11) | Tags : algérie, retour de la guillotine