01 mai 2011
Ma Manif' du 1er Mai
07:19 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs, Musique | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : renaud 1 mai, j'ai retrouvé mon fling
11 avril 2011
Mon père etait tellement de Gauche
J'ai découvert recemment cette chanson des Fatals Picards. Il me semble qu'elle retrace toute l'histoire d'une génération issue des faubourgs ouvriers dont je me sens proche, tout proche.
Pour sur qu'ils en ont avalé des Couleuvres mais cependant, "le socialisme comme paradis nous on y croyait" et la conscience ouvrière n'imaginait même pas qu'un jour elle voterait Marine !
Mon Père Etait Tellement De Gauche :
On ne choisit pas son enfance, on m’a pas laissé être droitier
Mon père m’emmenait jamais au square mais au réunion de comité
Mon père était tellement de gauche qu'on habitait rue Jean Jaurès
En face du square Maurice Thorez avant d’aller vivre à Montrouge
On a été en U.R.S.S. l’hiver , les pays de l’est c’est mieux l’hiver
On voit bien mieux les bâtiments, les nuances de gris ça flashent sur le blanc
Devant la statue de Lenine, pour nous c’était le grand frisson
Moins 24 c’était pas terrible et les chapkas étaient en option
Mon père était tellement de gauche que quand est tombé le mur de Berlin
Il est parti chez casto pour acheter des parpaings.
On mangeait des Lenin’s burger, fallait vraiment faire attention
Il y avait du choux une pomme de terre, la viande elle était en option
On achetait du coca Kolkose, approuvé par le comité
Ça devait soigner la silicose, on s’en servait pour désherber
On regardait pas la contrebande, on regardait pas la corruption
La Sibérie c’était disneyland, le discernement en option.
Mon père était tellement de gauche qu’à son mariage dans l’eglise
On chantait l’internationale, les femmes portaient des faux cils
Mon père était tellement de gauche, on a eu tout pleins d’accident
Il refusait la priorité à droite systématiquement.
Les copains se foutaient de moi tout le temps, car à l’école au premier rang
J’avais mes lunettes de Brejnev et le dentier d’un Tupolev
Mon père était tellement de gauche, qu’en 81 il croyait que ça changerait
Je crois même qu’il en rêvait en 2002 en allant voter
Et même si tout ce que je raconte n’est pas tout à fait vrai
Le socialisme comme paradis nous on y croyait
Mon père était tellement de gauche, que lorsqu’il est parti
La gauche est partie avec lui.
07:59 Écrit par Pataouete dans La poulitique, Musique | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : fatals picards, gauche
30 mars 2011
Les braves gens n'aiment pas qu
En avril 1953, René Fallet, chroniqueur au " Canard" et romancier, entend à la radio " Le parapluie ", chanson d'un débutant qui vient juste de sortir son premier 78 tours. II file illico aux Trois Baudets, où se produit l'artiste, en revient ébaubi, et pond dans « Le Canard" (29/4/1953), sous le titre «Allez, Georges Brassens ! », un article qui commence ainsi :
« Il ressemble tout à la fois à défunt Staline, à Orson Welles, à un bûcheron calabrais, à un Wisigoth et à une paire de moustaches.
Cet arbre présentement planté sur la scène des Trois Baudets est timide, farouche, suant, mal embouché et gratte une guitare comme l'on secoue les grilles d'une prison.
Georges Brassens - "Le Canard", s'il ne le saluait pas, ne serait pas "Le Canard" - est un bon gros camion de routier lancé à toute berzingue sur les chemins de la Liberté. On souhaite à ce véhicule d'éviter jusqu'au bout les dangers de ces pavés d'or sur lesquels se sont déglingués tant de talents, tant de franchises. »
Et de noter que Brassens fait plus que déranger, il scandalise :
" Les trois quarts de ses chansons (les plus vaches) sont interdites à la radio. Ce n'est pas sur la chaîne parisienne que vous entendrez "Hécatombe", sombre histoire de gendarmes lapidés ("Moi, j'bichais car je les adore sous forme de macchabées", chante ce justicier) par les ménagères de Brive-la-Gaillarde, et qui se termine par ces mots :
"Ces furies, qu'à peine si j'ose
Le dire tellement c'est bas,
Leur auraient même coupé les choses
Par bonheur ils n'en avaient pas !" »
Notons qu'aujourd'hui encore des rappeurs se font condamner pour moins que ça : appeler à transformer les gendarmes en macchabées, les honnêtes gens n'aiment pas trop ...
« Cet homme est dangereux, conclut Fallet. C'est un poète, un drôle de client pour les roucouleurs. En avoir ou pas? Il a choisi. »
Fallet et Brassens deviendront amis à la vie à la mort. Et signeront, peu après le décès de Brel, qui déclenche un affreux déballage médiatique, ce pacte :
« Il est entendu entre René Fallet et moi-même qu'à la mort de l'un ou de l'autre le survivant se refusera catégoriquement - et quelles que puissent être les sommes proposées - de parler en public du "cher disparu".
Fait à Paris, le 24 novembre 1978. »
L'anar, le «foutrement moyenâgeux », le pornographe du phonographe est le (mauvais) sujet d'une (bonne) exposition à la
Cité de la musique, à Paris, du 15 mars au 21 août.
07:47 Écrit par Pataouete dans Musique | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : brassens, fallet, expo brassens
20 mars 2011
Le printemps est arrivé
10:26 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs, Musique | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : le printemps, michel fugain, big bazar
19 mars 2011
Melissmell "Aux Armes"
Tout au long des hommages rendus à Jean Ferrat pour ce Dimanche anniversaire de son départ, j'ai découvert une jeune chanteuse qui a frappé mon esprit et surtout, qui a écrit et interpreté une nouvelle version, ginsbarisée, de la Marseillaise. Une version qui me convient mieux, une version moins "sang impur abreuve nos sillons" !
Je vous la laisse découvrir ou apprécier de nouveau.
Allons enfants de la patrie
Le jour de gloire est terminé
Entre nous deux, la tyrannie
Sous l'étendard, sang est levé
Entendez vous dans nos campagne,
Mugir nos pauvres, de faim de froid?
Qu'ils viennent jusque dans vos bras,
Pleurer dans nos ville, nos sarcasmes
Aux armes aux armes
Et cætera
Que veut cette horde de militaires
De traîtres et de rois conjurés?
Pour qu'ils nous prennent, quand ils nous traitent
De cons, de braves, de pauvres français!
Quoi? Ces cohortes étrangères
Feraient la lois dans nos foyer?
Quoi? Nos flics, soldats, mercenaires,
Alors qu'on est tous étrangers !
Aux armes aux armes
Et cætera
L'État comprime et la loi triche
L'impôt se rie des malheureux
Nul devoir ne s'impose aux riches
Le droit du pauvre est un mots creux
Des preuves qui se ramassent à l'appel
L'égalité n'existe pas
Pas de droits sans devoirs dit elles
Égaux à la naissance parfois...
Liberté lie bêtes et chérie
Ceux qu'on la tune, n'ont que l'odeur
Amour sacré de la patrie
Et la fraternité se meurt.
Aux armes aux armes
Et cætera
C'est la lutte finale
Un combat d'initiés
Sont les perdants qui gagnent
Nos dames « émancipées »
Les médias sous le rois
Mon peuple articulé
D'un pantin au long bras
Faut pas venir pleurer...
Aux armes aux armes
Et cætera
Faites entrer l'accusé!
07:26 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs, Musique | Lien permanent | Commentaires (9) | Tags : melissmell, aux armes