17 mars 2010
Extrait d'Abd-El-Kader, une chanson coloniale
Extrait d'Abd-El-Kader, une chanson coloniale de Gesky, vers 1930 (auteur comique)
Ah qu'il parle bien notre cher président,
Ah qu'il est éloquent et quel diplomate épatant,
A Dunkerque il dit " vive le nord ", A Marseille il vous sort
" Vive le midi coquin de sort ! "
Mais quand en Algérie il part pour quelques jours,
tout le long du parcours,
Il potasse un très beau discours.
Il parle d'un ton bref : " mes z'amis ya plus bezef
Me voici je suis algérien et si je viens
C'est pas pour rien "
" Je suis venu pour vous dire en un sourire,
Je suis venu pour vous répéter tant et plus "
" A si le brave Abdel Kader revenait en Algérie,
Il serait heureux Abd El Kader, de voir comme elle est jolie,
Y'a du pinard, du chemin de fer, du chameau de l'industrie,
Aussi je suis fier de lever mon verre à la santé d'Abd El Kader "
Le vin d'Algérie est un si doux nectar, qu'on s'en sert blague à part,
Pour rajeunir le bon vieux pommard
Quant à son cheptel il est de plus en plus beau,
Les vaches ont des veaux,
Et les juments ont des jumeaux !
A la Casbah Messieurs c'est la pure vérité, il y l'électricité, La TSF, LA CGT
Pour traverser le désert monzami maintenant
On se sert des chenilles et des autos,
Citroën remplace les chameaux
N'en j'tez plus des merveilles sans pareil, N'en j'tez plus
L' percepteur va vous tomber dessus.
REFRAIN ...
07:38 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : algérie, abd el kader
Commentaires
J'ai le sentiment que nous sommes sur une même longueur sur cette histoire là, Abdelkader est le meilleur repère pour traiter y compris de la problématique post coloniale. Il n'était pas un Bâtard (moral et culturel comme le sont devenus les gens dits FLN), il n'aurait pas été révélé au monde sans l'agression française, il aurait fini ses jours un chapelet à la main, le regard tourné vers son dedans. Un homme de Zaouïa ! Imaginez le vivant de nos jours, et imaginez vivant un homme de la trempe du prince Napoléon qui le libéra de la détention, une détention qui n'était pas dans le programme, initialement. Cette "race" là des Sidi Abdelkader, et autre prince des Francs n'existe plus, nous sommes à l'ère des nains, et les deux présidents illustrent à merveille cette donnée, même physiquement ! Sarkozy est une catastrophe pour la France, mais pas seulement la France sauf que je lui accorde d'avoir compris que ceux qui dirigent "L'Algérie" se sont trop salis pour être des êtres crédibles, ce qui l'a poussé à dire une chose et son contraire. Restons,n'est-ce pas, à Abdelkader. Un homme construit selon le Coran, un Coran personnifié comme l'avait été le Messager d'Allah. Un homme qui disait la vérité simplement, par exemple que tout vient de Dieu,le bien comme le mal. Il avait compris que l'irruption de la France était une épreuve dans son destin et le destin de sa communauté. Il se tenait haut, à un point où ne se tiennent pas les officiels français et leurs vis-à-vis de ce côté-ci,je n'arrive pas à trouver le nom exact de leurs vis-à-vis, ils n'ont pas de personnalité précise, ils vous diront qu'ils sont Musulmans, drôle d'Islam, un nouvel Islam sans doute ! Abdelkader sommeillait dans sa Zaouïa, il préférait la vie du dedans à la vie du dehors, rien ne laissait paraitre ce que la France, involontairement, (Tout est volonté divine!), en dévoilera, un "Grand homme" ! Dans une des biographies qui lui ont été consacrées, écrite par un de ses descendants,j'ai lu cette anecdote : On aurait demandé à un parlementaire français de ce temps là quels étaient selon lui les plus grands hommes de son temps... Il aurait répondu : "Malheureusement deux Musulmans, Chamyl et Abdelkader"!
J'étais en France en 1978,précisément à Aix-en-Provence, et je venais au cours de l'automne 1977, dans mon espace natal ici de vivre une certaine "expérience" dans l'univers des mausolées dédiés aux saints. Je voulais en savoir plus, lire tout ce qu'il était possible sur "Le maraboutisme",j'ai été admis comme lecteur aux Archives d'Outre-mer d'Aix, le responsable de la structure m'avait admis à titre sans doute exceptionnel, il avait "lu" en moi un jeune homme sincère, il m'avait même guidé dans l'ordre des lectures, du moins pour commencer, il m'avait indiqué l'épaisse étude faite par Depont et Coppolani, "Les confréries religieuses en Afrique du Nord". Abdelkader n'avait pas employé la ruse ou le langage du faible lorsqu'il proposait aux Français une entente de civilisation, où l'un donne à l'autre ce qu'il a de bon : Par exemple, la France était développé au plan de la technologie, mais sous développé au plan moral, elle n'avait pas de religion vraie, et à l'inverse "Abdelkader" avait le Coran... Toute une civilisation était en veilleuse dans la personnalité d'Abdelkader, une mise en veilleuse fatale, contraire au vrai Islam qui ne recommande pas la vie monastique, de se retirer de ce monde. Abdelkader s'exilerait au plus profonds du Sahara, ou ailleurs s'il vivait de nos jours, "L'Algérie" actuelle est invivable pour ce type là d'hommes purs. Dans votre article sur les Accords d'Evian vous auriez pu relater le récent scandale pour illustrer votre propos sur la gestion des colonels : Un colonel de police qui en tue un autre, son patron de surcroît, la patron de la police nationale Ali Tounsi ! De quoi perdre la boule ! Je ne perds pas le nord tout de même, il y a en "France", comme vous,Yves, des êtres nobles comme l'avait été le prince Napoléon, vils et nobles ont toujours existé, ils coexisteront jusqu'à la fin des temps. Il y a en "France" des êtres nobles en qui mon blog aura l'écho mérité, ceux qui représentent actuellement ici l'état français sont vils, (Menteurs, voleurs etc.), comme l'avaient été ceux qui avaient manqué à leur parole avec le noble Abdelkader. Il faut toujours les contraires. Si on n'a pas goûté à l'amer, on ne saurait apprécier le miel !
Ainsi La France n'a pas été synonyme que de mal, elle donna corps à une épreuve divine, un mal pour un bien, mais il y a tort de France à corriger: Et c'est ça que"Dieu Veut", ça que mon blog veut signifier à France côté noble.
Écrit par : El Ajri | 20 mars 2010
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