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25 mai 2009

Une main devant, une main derrière !

Alors, nous en arrivons aujourd’hui à l’expression qui m’irrite le plus au monde !

Une main devant, une main derrière !

Je ne peux pas évoquer ma terre d’origine sans que l’on me réponde : « Une main devant une main derrière ».

 

Exode 2.jpgBien sur, si l’on évoque la spoliation de sa terre, dont nous étions depuis plusieurs générations, de ses souvenirs, de ses cimetières, de ses propriétés et souvent de son mobilier, bien sur les rapatriés ont tout laissé.

 

Mais si l’on évoque l’aspect du patrimoine financier, vous pensez bien que les riches, ceux dont la famille avait amassé un patrimoine conséquent, avaient déjà depuis des années préparé leurs arrières en métropole, en Israël, aux Amériques, ou ailleurs.

 

Par contre les classes laborieuses, sans doute plus équipées que le métropolitain, en électroménager par exemple, n’ont pu emporter plus que ce qu’ils possédaient.

 

Exode 4.jpgJe ne veux pas, à nouveau, en remettre une couche sur ce colonialisme de peuplement, mais ce petit peuple de français d’Algérie n’a-t-il pas plus pâti des décisions politiques, des coups d’état et des actions militaires, et pour finir, par le déclenchement de l’insurrection militaro-fasciste,  qui s’appuyant sur la jeunesse et la pègre a développé une situation de guerre civile aveugle, fratricide et assassine.

 

Oui, en 1962, les attentats, les exécutions sommaires, la politique de la terre brulée, les rumeurs de valise ou de cercueil, oui tout cela a impliqué un exode massif, immédiat et donc inorganisé des français d’Algérie.

 

Même la plupart des familles des militants anticolonialistes, les militants eux-mêmes, s’ils n’avaient pas été assassinés, étaient réfugiés en métropole, sont parti pour « voir » avant d’y retourner.

 

Lorsque nous sommes retournés à Alger nous avons retrouvés des voisins, bien sur pas impliqués dans l’OAS, qui étaient restés sur place et qui n’avaient pas été inquiétés. Je reparlerais plus tard de cette époque.

 

lavalise1.jpgJe reparlerais également de la situation des métropolitains au moment de cet exode et de l’accueil réservé aux rapatriés, qui ont certainement aussi contribué à ces lamentations. Mais il me faut rappeler que les rapatriés ont été indemnisés ! Bien sur, pas à la hauteur de leurs pertes morales mais en fonction de leurs ressources déclarés les années précédentes.

 

Il est toujours difficile de réécrire l’histoire. Mais, que serait devenue l’Algérie avec une autre politique d’intégration, une autre politique militaire, sans intervention extérieure des 2 blocs qui s’affrontaient à l’époque, Je ne suis pas capable d’imaginer l’histoire des français d’Algérie mais j’affirme que le peuple habitant l’Algérie aurait certainement été plus heureux.

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11:07 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (15) | Tags : algérie

Commentaires

Ou la la ma parole y viens de loin c'ui là !!!

Écrit par : Pataouet | 25 mai 2009

bientôt ton grand départ... nous pensons à toi, amasse beaucoup de souvenirs, des photos aussi, et reviens nous sur Pataouet pour raconter...

Écrit par : Michèle et Francis | 25 mai 2009

Yves

Tu pars? longtemps? loin?

bisous

Écrit par : noelle | 25 mai 2009

Il faut rester sur le "oueb", tes souvenirs m'intéressent.

Écrit par : alsacop | 25 mai 2009

Chez Doume c'est un pas derrière !

Écrit par : alsacop | 25 mai 2009

M et F, on est toujours trahi par les siens...
Chutt c'est un secret !

Alsa, il est pas question que je laisse le oueb.

Écrit par : Pataouet | 25 mai 2009

Ne t'inquiètes pas ,je n'ai rien lu!

Écrit par : noelle | 25 mai 2009

Quand je pense au brieffing de ce jour, je rigole !!!!!!!!
Ceci dit cette expression "Une main devant une main derrière ».
je ne la connaissais pas !
et tu ne l'expliques pas vraiment.

Écrit par : Rosa | 25 mai 2009

Rosa, imagine toi que tu es toute nue devant 500 personnes, ou est-ce que tu mets tes mains ?

Écrit par : Pataouet | 26 mai 2009

héhéhé... j'imagine...?!
bonne nuit

Écrit par : Doume | 26 mai 2009

Mais je ne vois toujours pas le rapport : tu veux dire que vous avez été mis tout nus ?
Dépouillés donc.

Écrit par : Rosa | 27 mai 2009

Une image, Rosa, une expression des années 60, quand "les français d'Algérie" sont rentrés en France, en" laissant tout" derrière eux

Écrit par : noelle | 27 mai 2009

Vous trouverez ci-dessous, un extrait d'un rapport du Conseil Economique et Social datant de 2007, commandé par le Président sarkosy et intitulé "Les politiques financières conduites en faveur des français rapatriés" (facilement trouvable sur internet), qui contredit votre affirmation : "Mais il me faut rappeler que les rapatriés ont été indemnisés !"

Si certains ont été indemnisés, d'autres non. Même les rapports officiels le confirment. Votre affiramtion est erronnée, comme pas mal d'autres idées reçues concernant cette période.

Toutefois, cette indemnisation a été conçue comme un acte de solidarité nationale et, financée par l’impôt, elle n’avait donc pas vocation à rembourser intégralement les biens perdus, ce que d’ailleurs la loi de 1970 n’avait pas prévu. L’existence d’un plafond avait donc sa logique.
En outre, il a été constamment fait référence aux capacités financières (limitées) de la Nation.
Rappelons que sur 21 000 exploitations agricoles en Algérie, 13 000 avaient moins de 30 hectares. Il existait une majorité de petites fermes et quelques grosses exploitations.
Sur cette base de calcul, c’est-à-dire en retirant les biens au-delà du plafond, l’ensemble des indemnisations versées correspond à 58 % de la valeur estimée des biens, selon l’ANIFOM

Écrit par : Roger Dalger | 29 mai 2010

Bonjour Roger,
Très heureux de vous retrouver sur Pataouète et de voir mes vieilles notes resurgir ! un an déjà !
Si vous me faites le plaisir et l'honneur de me lire vous constaterez que mon propos est que le peuple d'Algérie, européen et indigènes est le Dindon de la farce "guerrière" et que tout le monde y a perdu.

Écrit par : Pataouète | 29 mai 2010

Si vous me permettez un commentaire, : "Mais il me faut rappeler que les rapatriés ont été indemnisés!" est une fausse allégation. Il serait plus juste de dire que les rapatriés ont été partiellement indemnisés. L'Etat français reconnait officiellement une indemnisation à hauteur de 56% des biens abandonnés... en moyenne.

Écrit par : Roger Dalger | 09 septembre 2010

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