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09 juin 2009

4 rue Warnier

 

A peine descendus de l’avion, avec un peu de retard, un premier aperçu de la circulation algéroise dont je reparlerai, bien sur, et une installation dans un hôtel cosy mais un peu vieillot et poussiéreux, nous voilà devant le 4 de la rue Warnier.

J’ai déjà eu l’occasion de vous présenter cet immeuble et cette rue, mais je vous rappelle que je suis la quatrième génération maternelle à avoir grandi et vécu dans cet appartement.

Rue Warnier.jpgNous montons les 2 étages et stationnons sur le pallier, la fenêtre sur escalier d’ou je guettais nos visiteurs du Mardi, ma mère recevait le mardi, est toujours la même. Le gendre du locataire actuel rentre chez lui. Après les présentations d’usage, il appelle son beau père et Ali nous ouvre en grand les portes de son, mon, appartement.

La décoration est toute fraîche, malgré qu’Ali pense la refaire pendant le ramadan, mes parents avaient vendu leur mobilier à notre successeur mais celui ci a déménagé en Kabylie et à emporté les meubles. Cependant tous les équipements que mes parents avaient installés en rénovant l’appartement en 1954 sont en place. Même salle de bain, même IMG_2693.JPGpaillasse dans la cuisine, je pense même qu’il reste la même gazinière ou en tout cas c’est exactement le même modèle. La chambre sur cour est toujours une chambre, la salle à manger est devenu une chambre et la chambre de mes parents-pièce de vie est toujours une chambre-salon. Mieux la fenêtre donnant sur l’immeuble proche, dont les volets étaient toujours fermés, est toujours fermé. A part les meubles, je suis chez moi et je crois revoir ma mère tricotant, elle a du nouer des kilomètres de fil de laine, devant la fenêtre.

Bien sur Ali nous fait asseoir et nous offre le café avec des gâteaux. Ali a fait ses études chez les sœurs et il a travaillé à l’hôtel Aletti, il est désormais à la retraite. Merci Ali pour ton accueil et ton hospitalité. Il est le premier algérois rencontré à nous avoir ouvert les bras il ne sera pas le seul.

IMG_2680.JPG

Dehors, toujours des magasins tout au long de la rue, le coiffeur au pied de l’immeuble est toujours là. Les fauteuils d’époque accueillent toujours les clients.

Le caravansérail a été légèrement réaménagé au niveau des accès. La grande rampe qui nous faisait tant rire lorsque des bidasses, encore en chaussures à clou, glissaient à grand renfort d’étincelles, a disparu. Par contre, le garage ou mon père parquait sa voiture est exactement le même. Rien n’a changé du sol au plafond. Seule manque la pompe à essence manuelle avec ses 2 flacons et sa livraison par gravitation. Ah mais non ! La pompe n’est plus la mais les tuyaux d’alimentation si.

IMG_2684.JPG

 

Il me vient un souvenir, le dimanche à notre retour de la plage ou de la foret, le gardien aussi avait été faire un tour dans sa famille et proposait des œufs à la vente.

Tous les dimanches mon père lui criait :

« Alors Mohamed tu Philosophe ? »

Réponse :

« Mais non André c’est la poule qui fi lo s’ofe ».

14:32 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : algérie, alger, rue warnier