08 août 2010
Etrange origine étrangère
Je ne peux pas le laisser 2 minutes sans qu'il ne dise une grosse bêtise, cela devient pénible ! Et toujours en stigmatisant une petite minorité contre le reste des Français.
Etrange origine étrangère
QU'EST-CE qu'un « Français d'origine étrangère" ? Chacun sait qu'en remontant à quelques générations c'est bien le diable si la plupart des familles françaises - à commencer par celle du président de la République, hongroise et italienne - ne débusquent pas dans leurs ascendants de suspects étrangers.
Les derniers territoires Savoyards et Niçois n'ont intégré la France qu'il y a 150 ans !
Et sans les décrets Crémieux, les indigènes musulmans d'Algérie seraient aussi français depuis la fin du XIXème siècle…
Pour l'instant, le gouvernement et Sarko lui-même refusent de donner une définition de ce «Français d'origine étrangère" et donc de son contraire : le bon « Français de souche". Cela vaut peut-être mieux. Car le terrain est extrêmement glissant. Faudra-t-il justifier de deux parents français? De combien de grands-parents?
Il n'existe qu'un seul texte qui se soit aventuré dans ce marécage. Daté de 1941, il n'a pas laissé de bons souvenirs.
L'art de lever les camps
Par quel effarant tour de passe-passe les incidents violents de Saint-Aignan sont-ils retombés sur les Roms, qui n'y sont pour rien ? A Saint-Aignan, ce sont des « gens du voyage » qui ne voyagent plus, français à cent pour cent et sédentarisés qui ont déboulé dans la ville le 17 juillet après la mort d'un des leurs, abattu par les gendarmes.
Et à qui Sarko a-t-il déclaré la guerre le 26 juillet ? A des étrangers nomades, venus de Roumanie, de Bulgarie ou de Hongrie. Expulsion en trois mois de « la moitié» de leurs camps « illicites » ?
Quoi de neuf dans cette annonce martiale? Il ne se passe pas une semaine sans un de ces «démantèlements ». Et où vont-ils, les démantelés? Sur un autre terrain, tout aussi « illicite », en attendant le prochain « démantèlement». Et ainsi de suite. Une politique qui a fait ses preuves et qu'il convient de poursuivre sans relâche. '
Car la loi qui oblige les villes à aménager des aires pour les caravanes des Roms ou des gens du voyage n'est pas appliquée. Les communes en infraction ne risquent aucune sanction. Et aucune « guerre impitoyable » n'est envisagée contre elles.
Lorsqu'il présidait le conseil général des Hauts-de-Seine, Sarko n'a jamais réuni la commission sur l'accueil des gens du voyage. Elu président de la République, il n'a pas encore assimilé ce problème d'arithmétique simple : 100 Roms pour 50 places licites, cela fait combien d'« illicites » ?
Les Roms en Roumanie
L'IDÉE de procéder à des expulsions massives de Roms vers leur pays d'origine est proprement lumineuse. La preuve: Besson la met en application tous les jours. C'est même grâce à eux qu'il réussit à remplir son objectif de 28 000 expulsés par an. A eux seuls, les Roms représentent un bon tiers de ses quotas.
Mais il s'agit de « retours volontaires " ou « aidés ". C'est-à-dire payés entre 300 et 3 000 euros, selon la taille de la famille. Une fois la frontière passée, l'expulsé (citoyen européen, faut-il le rappeler ?) est libre de revenir. Et de se faire expulser à nouveau ...
La seule nouveauté résiderait dans un accord passé avec la Roumanie pour qu'elle empêche ses propres ressortissants de retourner en France. Mais, lundi 2 août, la Commission européenne a rappelé sèchement à la France que le principe de la libre circulation s'applique à TOUS les ressortissants de l'Union SANS discrimination.
http://nonalapolitiquedupilori.org/
16:02 Écrit par Pataouete dans La poulitique | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : origine étrangére, nationalité, roms, roumanie