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06 janvier 2011

Une supposition !

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Une supposition que le jour où nous avons épuisé la dernière goutte de pétrole soit arrivé, que se passe-t-il ? La question est malicieuse à poser. La réponse sur « National Géo », samedi soir, tend vers une confiance dans le génie humain, propre à ne pas désespérer les Billancourt du monde entier.

Voyez plutôt.

Premier Jour sans pétrole. Restent bien quelques larmes en Arabie Saoudite ou au Qatar. Quelques tankers circulent encore, mais la Russie a serré la vis de ses pipe-lines, l'Europe se dessèche et les Etats-Unis, qui dépensent 8 millions de barils et en importent autant, sont dans les transes. 100 000 stations-service ferment. Malgré leurs réserves, les avions cessent de s'envoler, plus de trains ni de voitures. La panne des raffineries contamine peu à peu le secteur industriel entier : plus d'acier. Plus non plus de produits en plastique: tuyauteries, dentifrice, rouge à lèvres, tissus synthétiques, bouteilles, emballages. Cela paraît logique.

Puis Wall Street fait naufrage après des secousses épouvantables pour les traders. Là, c'est la cata. Au cinquième jour, on nous déterre la loi martiale avec les 30 % de chômage: le pays qui souffre le plus était le plus gaspilleur, celui où sévissait la pire culture intensive, où l'on importait sans compter des nourritures du bout du monde pour rien.

Il faut 1 300 gros camions venus de Californie chaque jour pour emplir les halles du pays et les supermarchés. Ils ferment les uns après les autres après avoir distribué leurs dernières miettes sous la protection de l'armée, comme en Haïti depuis vingt ans.

 

J+I0: l'obscurité tombe sur les grandes villes la nuit. Les pillages commencent et la loi martiale aussi, comme dans une vulgaire Nouvelle Orléans abandonnée par Bush après Katrina. Aéroports fermés. Les dernières gouttes d'or noir sont réservées aux urgences, comme les pompiers. 235 millions de voitures en panne. La moitié des habitants des grandes villes qui habitent des banlieues lointaines ne peuvent se rendre désormais à des boulots inexistants.

 

A J+30, la production de soja et de maïs, pour produire du biocarburant de remplacement, explose. Mais les émeutes de la faim qui ont déjà eu lieu en Amérique latine? Elles se produisent en Amérique du Nord et ça fait des morts et des marées humaines sur les routes de l'exode, malgré 2 milliards de litres de biocarburant qui remplacent à peine 1 % du pétrole.

Mais le miracle de ce cinéma péri-scientifique aboutit, nous dit-on, à une humanité produisant 3 milliards en moins de déchets toxiques, respirant un air dépollué, circulant moins, et dans des véhicules électriques, heureuse enfin. Merci les gars.

Dommage qu'il ait fallu en tuer la moitié pour en arriver là.

On parlait de quoi, à Cancun, au fait? Et bientôt à Durban ?