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21 juin 2009

Etre femme en Algérie

Je pensais aborder ce sujet et une amie bloggeuse m’a lancé sur ce thème. J’ai essayé de rédiger quelque chose avant son départ en vacances mais je n’y suis pas arrivé.

Il faut dire que l’actualité, le discours d’Obama au Caire, m’a donné beaucoup de lecture.

L’Algéroise

Bon d’abord, il n’y aura pas beaucoup de photos dans cette note. Par respect je n’ai pris de photo qu’avec l’autorisation des personnes.

Je dois d’abord dire que je n’ai pas vraiment abordé beaucoup de femmes algériennes. Il s’agira donc plus d’une perception, de sensations que de témoignage.

En plein centre d’Alger, on peut estimer que la moitié des femmes vit à l’occidentale. J’ai même remarqué des élégantes qui, à mon avis, n’ont rien à envier aux parisiennes, celles-ci, toujours de mon point de vue, ont beaucoup perdu de leur superbe.

Otomatic.jpgJ’ai aussi vu quelques Haïks, ce grand voile blanc, plus ou moins dentelé selon les moyens de celle qui le porte, que portait la femme musulmane du siècle dernier. Les silhouettes sont souvent courbées, la marche hésitante, ce qui laisse à penser qu’il s’agit de vieilles dames.

L’autre moitié porte le voile, ce foulard noué autour des cheveux et du cou. Celui que nous fréquentons en France mais que je n’avais jamais vu à Alger.

Enfin, il nous a fallu cinq jours et une traversée des quartiers hauts et populaires d’Alger pour voir deux burqas.

« Pendant les années de sang, entre 1991 et 2000, le refus de porter le voile symbolisa la résistance à la terreur intégriste. Aujourd’hui, il ne reste que quelques poches de jihadistes, mais le malheur des femmes de perpétue. Le conformisme islamique a pris la relève. La déferlante du Hijab signe le contrat tacite d’adhésion à la bien-pensance bigote. » (Marianne 13/06/2009)

Pour ma part, j’ai cru déceler quelques symboles de modernité chez les porteuses de hijab. Des couleurs variées et vives, des vêtements plus actuels, des attitudes plus détendues entre femmes ou avec les hommes.

Ce pays est traversés par deux puissants courants antagonistes, l’un porteur de modernité l’autre de régression. Les femmes constituent un véritable enjeu de ce combat à la fois vital et mortel. Le voile est l’étendard des réacs alors que le refus de le porter répercute le SOS des insoumises.

On a souvent considéré que la femme était l’avenir de l’Algérie. Comme de bien d’autres pays d’ailleurs. Ce n’est pas un hasard si la déferlante intégriste a agit, surtout, sur les symboles de la modernité : Barbe, chéchia et gandoura pour les hommes, voile, sur toutes ses formes, pour les femmes.

J’ai cru déceler une envie de secouer le joug islamiste. Debout les femmes ! Et les hommes aidez les. !

11:30 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : algérie, femmes algéroises