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09 février 2011

L'affamé et le spéculateur

emeutes de la faim,révolution

En 2008, les prix des principales denrées alimentaires (blé, sucre, maïs …)  avaient atteint des niveaux insupportables.

L'Afrique et l'Amérique latine avaient alors connu des « émeutes de la faim ».

Aujourd'hui, le scénario tragique se reproduit. La sécheresse en Russie et en Ukraine et les inondations en Australie ont réduit les récoltes, dont une partie est déjà détournée pour fabriquer des agrocarburants.

La spéculation accentue la flambée des cours, et de juteux bénéfices sont réalisés. La crise sociale est déjà présente, puisque les Tunisiens et les Algériens manifestent autant pour le pain que pour la liberté !

A l'occasion de la présidence française du G20, Nicolas Sarkozy espère parvenir à une «régulation» des marchés, permettant l'exclusion des spéculations les plus outrancières. Compte tenu de l'ultralibéralisme qui domine aussi bien le G20 que la Commission européenne, l'objectif est louable. Mais il est bien insuffisant pour attaquer le problème à la racine.

En effet, pour répondre aux besoins de l'humanité, il faudra d'ici à 2050 augmenter la production agricole de 70 %, en priorité dans les pays en développement.

On n'y parviendra pas sans redonner le pouvoir aux paysans sur les spéculateurs et aux consommateurs sur les pétroliers.

• Hervé Nathan