13 mai 2009
L'Anisette et la Kémia
Petite promenade apéritive. Nous sommes rue Michelet, il fait beau, « évidement il fait toujours bô », le soleil brille, les filles sont en fleur, « aïe quelles sont jôlies ! » donc l'algérois va faire une petite promenade, baratiner les filles, « attention en tout bien tout honneur ! » « tu parles ! » et tout cela se termine au comptoir ou à la terrasse d'un des nombreux cafés qui jalonnent les larges trottoirs.
L’anisette et la Kémia
A l’heure de l’apéritif, mais c’est toujours l’heure de l’apéritif, on sirote l’anisette. Il s’agit d’un alcool anisé mais de couleur blanche lorsqu’il est allongé d’eau.
J’ai toujours pensé que cette boisson était d’origine espagnole. Cependant, celle consommée en Espagne n’a pas exactement le même gout et j’ai relevé deux appellations l’Anisette de Bordeaux et anisette d’Hollande. Par contre, l’Ouzo grec en est proche, le Raki, l’Arak, alors…
Mais cette anisette ne se consomme pas seule. La Kémia l’accompagne inexorablement. Et alors la pareil que pour la boisson, d’ou viens la Kémia ? A part d’être consommé en Algérie, Tunisie et Maroc, de ressembler, là encore, aux tapas sur le principe, mais tout le bassin méditerranéen picore à l’apéritif, l’origine et l’étymologie de Kémia reste un mystère. Nombreuses sont les recettes publiées sur le Web mais d’ou ça vient ?
Si vous en avez la moindre idée n’hésitez pas à nous la faire partager !
En fait, comme les amuse-gueules, les tapas, les mezzés l’imagination est au pouvoir. Du moment que cela ce mange et pour les cafetiers que cela fasse boire !
Quelques compositions non exhaustives :
- tramousses,
- olives, piquantes de préférence,
- moules à l'escabèche,
- cacahuètes,
- pistaches,
- amandes grillées,
- pois chiches grillés, connus sous le nom de torraïcos, mot d'origine espagnole,
- fèves au cumin,
- pommes de terre à l'harissa,
- branches de fenouil
- …
La belle vie quoi ! Mais regardez cette dernière photo, vue d’une terrasse d’un bistrot qui deviendra tristement célèbre pour avoir subit l’un des premiers attentats d’Alger, vous n’y voyez pas un certain anachronisme ? une « lutte des classes » ? un problème d’intégration ? une impression de raté, d’oubli ?
Tiens, cela me reviens les z’oublis c’était des cônes de gaufrette que des vendeurs à la sauvette nous proposait sur les plages. Ils portaient un grand cylindre métallique et sur le couvercle un manège de chevaux. Nous choisissions une couleur et le gagnant gagnait…sa gaufrette !
10:28 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : algérie, anisette, kémia