12 juillet 2010
La retraite c'est l'heure ou c'est encore un Leurre ?
Le débat est capital, au moins c'est comme cela que nos dirigeants actuels voudraient qu'il soit, bien qu'un peu perturbé par l'affaire …
Je voudrais rappeler que les grandes lois sociales que constituent la Sécu et la retraite ont été instaurés par le gouvernement issu du Conseil National de la Résistance qui a gouverné la France dès sa Libération et avant l'odieuse IVème république. Pour la première fois, et hélas dernière, il s'agissait d'un gouvernement d'Union populaire qui avait pour objectif de remonter la France dans un esprit d'égalité, de justice sociale et d'équité entre les classes sociale. Peut-être aussi un zest de contrition de "l'Etat Français".
Il s'agissait d'installer un système de retraite par répartition, qui fût le premier, souvent copié, jamais égalé, un modèle de société égalitaire.
MAIS, basé sur la croissance démographique et économique et le plein emploi !
La première crise pétrolière :
Première catastrophe économique. le taux de chômage croit, même s'il n'est que de 500.000 à l'époque, les plans sociaux, ouh ! le vilain nom, se développent et rares sont déjà les salariés qui attendent les 65 ans, âge légal à l'époque, sans passer par la case préretraite.
L'âge légal :
Il a toujours été fixé à 65 ans maxi. Les années Mitterrand ont ramené les minima au niveau de la fonction publique soit 60 ans. Mais il ne s'agit que d'un âge à partir duquel on peut faire valoir ses droits. Bien entendu, le postulant calcule d'abord le nombre de ses annuités…
Pourquoi les "socialistes" ont-ils laissé la "droite" gérer ce problème :
A la fin des années soixante-dix, il y avait déjà foison de rapports sur l'évolution nécessaire de notre système de retraite. Pendant les 2 septennats de François Mitterrand, pourquoi n'a-t-on pas engagé de réformes ? Bien sur les Syndicats ne voyaient pas cela d'un bon œil mais un traitement social aurait du, en principe être plus juste, plus équitable.
Pourquoi Jospin a-t-il répondu, la larme à l'œil, à un Universitaire d'été, que le Conseil Fédéral l'en avait empêché ?
Les dernières réformes :
Juppé s'est retrouvé droit dans ses bottes mais à Bordeaux.
Raffarin - Fillion ont mis en place une première réforme mais à y bien regarder, et au-delà des leurres habituels, âge, régimes spéciaux,… Il s'est agit surtout d'allonger le temps de cotisation maximum, d'allonger le nombre d'années de référence, de chipoter sur les trimestres validés, (pour ma part, mes trimestres de "Centre aéré" en quasi bénévolat certes mais salariés tout de même, ne sont pas comptabilisés car pas suffisamment élevés). En un mot, on a déjà "envoyé" les salariés sur des leurres pour en fait, in fine, réduire le montant des retraites !
Je vous incite à vérifier le montant des retraites de nos "pères" et à le comparer à celui de notre génération.
Fonction publique :
Le calcul de la retraite des fonctionnaires à toujours été : 60 ans, 37 ans et demi et (alors) 75 % du salaire de départ.
La durée de cotisation a été remontée à 40 1/2 pour ma classe d'âge. Je dois attendre 60 ans et 6 mois pour partir avec le maximum. Mais, afin de respecter le principe établit d'égalité de salaire tout en gratifiant certaines catégories de fonctionnaires de Primes destiné à équilibrer les salaires public-privé, le système de prime s'est installé. Mais ces primes ne font pas partie de l'assise des prélèvements sociaux et donc naturellement ne sont (n'étaient) pas incluses dans le calcul de la retraite. Pour mon cas personnel, en partant à la retraite 6 mois plus tard que mes 60 ans, je toucherais à peut-près 69 % de mes derniers revenus et non 75 % qui m'avaient été promis à mon entrée en fonction.
Quels sont les leviers ?
Pourquoi prolonger l'âge minimal quand seulement 35 % des 50-65 travaillent encore?
Pourquoi prolonger le durée de cotisation lorsque 20 % des jeunes de - de 25 ans sont au chômage (Parfois 40 % selon les catégories).
Il n'y a que 2 solutions :
Assoir l'ensemble des revenus, du travail, du capital, de la Bourse…, sur les cotisations sociales.
Et surtout, surtout, revenir au plein emploi. dans ce cas, plus de déficit de la Sécu et des retraites. Les cotisations couvrent. Mais cela est une autre histoire au regard de l'évolution économique mondiale.
L'évolution libérale a laissé l'Europe le nez dans le tapis et aucun des camps qui souhaitent gouverner n'a de réponse.
Alors on envoi le peuple vers de fausses pistes, on développe l'assistanat social, (les minima, le RMI, Le RSA, …) qui ont pout effet d'éviter la révolte des crèves la faim. On multiplie les injustices. Et comme toujours en temps de crise, les riches sont toujours plus riche, et quand je dis riche je pense à ces 500 familles dont on parle beaucoup ces jours-ci et pas aux classes moyennes qui ont eu la chance d'avoir des revenus supérieurs, dont je fais partie, mais qui voient leurs ressources amputées tout les jours, et les pauvres sont toujours plus pauvres.
La seule différence avec les Brioches de Marie-Antoinette c'est qu'aujourd'hui on a créé les Allocations. Mais aussi les Crédits qui annihilent toute idée de révolte chez ceux qui ont la chance d'avoir des ressources.
Les Jeunes : OUI notre génération a eu la chance de vivre les années glorieuses mais nous nous sommes battus, socialement et professionnellement. Nos années bonheur nous les avons mérité !
Les crises et les évolutions socio-économique des années 80 ont débouché sur le fatalisme, l'individualisme, le retrait sur soi.
Allez ! Bougez les Jeunes ! Je vous laisse juste le temps d'attendre la fin de la Canicule !
Bon, Papy va boire son eau ! et se tenir à l'ombre ou alors je vais me faire une toile !
07:46 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : retraites, 62 ans, leurre