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31 juillet 2010

Ô féminin

Cette semaine, Pataouète part aider sa copine Patricia qui expose à Venterol dans la Drôme.

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Plus d'info conternant Patricia Marmier : Son Lien.

07:22 Écrit par Pataouete dans Arts Plastiques | Lien permanent | Commentaires (7) | Tags : exposition, venterol, patricia marmier

29 juillet 2010

« La France doit solder son passé en Algérie »

 

La Revue Afrique-Asie publie une longue interview d'Arnaud Montebourg : Israël, l’Algérie, l’Afrique, les flux migratoires, la Burqa… Aussi sensible aux situations d’injustice en France qu’à l’international, Arnaud Montebourg, livre son analyse du monde d’aujourd’hui. Bien entendu c'est la pensée de l'homme qui m'intéresse et non son appartenance à un parti politique.

Je n'ai repris que les passages concernant l'Algérie et l'Immigration. Si l'intégralité du texte vous intéresse vous pourrez la retrouver sur :

http://www.afrique-asie.fr/images_articles//AA56/Montebou...

Ancien enfant terrible du Parti Socialiste français, Arnaud Montebourg, incarne à plusieurs égards le nécessaire renouvellement de sa formation politique. Par l’aspect générationnel bien sûr – il a 47 ans –, mais surtout par une vision parfois à contre-courant, en tout cas toujours loin de la pensée dominante aseptisée et bien-pensante.

Militant anticolonialiste, Montebourg manifeste une sensibilité particulière pour les thématiques du développement et de la coopération avec l’Afrique. De façon plus significative, il prend position sur le contentieux mémoriel entre la France et l’Algérie et exprime son indignation pour les actes de piraterie de l’État d’Israël.

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Quel projet pour les Français originaires de l’immigration ?

"Je voudrais souligner qu’un tiers des français a une ascendance étrangère. Nous sommes une nation qui s’est forgée par des apports successifs dans l’Histoire et s’est construite avec les mélanges, la différence et l’altérité. C’est une richesse incomparable. Peu de nations ont cette faculté intégratrice,  qui a adopté les juifs immigrés ayant fui la barbarie nazie et l’antisémitisme avant la Deuxième Guerre mondiale, les vagues d’Italiens, d’Espagnols ou de Portugais. Dorénavant, c’est l’immigration initiée dans les années 1970, en provenance du Maghreb et de l’Afrique noire, qui fait la force du pays. Les flux migratoires sont d’ailleurs aujourd’hui inférieurs à ceux des années 1930. Pour son avenir,  sa robustesse et conformément à ses traditions, la France a besoin de ce métissage, qui est une de ses forces.  Plutôt que passer son temps à donner le sentiment de les combattre et de nous affaiblir en nous combattant finalement nous-mêmes, il faudrait valoriser ces ressources."

Responsabilités historiques en Algérie

La France a reconnu sa responsabilité pour Vichy, a fait une loi sur le génocide arménien où elle n’était aucunement impliquée, mais n’a pas assumé ses responsabilités historiques en Algérie…

"Je souffre beaucoup, comme beaucoup d’amoureux de l’Algérie en France, de cette mésentente. Je crois que la question mémorielle est centrale. Il y a eu trois générations aux prises avec les guerres entre la France et l’Allemagne, cela a occupé un siècle, mais, après la dernière guerre,  la France et l’Allemagne ont écrit la même histoire. La France et l’Algérie doivent aussi faire ce travail de mémoire. Le passé doit être soldé.  Notre passé commun, notre histoire et notre proximité géographique nous dicte un futur à écrire ensemble. J’avais fait des propositions de façon informelle lors de mon voyage à Alger. Je souhaitais que les présidents Bouteflika et Chirac, deux protagonistes de la guerre d’Algérie, initient ce processus.

Mais cela n’a pas pu se faire à cause de la loi de février 2005 qui a finalement rouvert la guerre d’Algérie sur les plans mémoriel et symbolique. Les jeunes générations sont au milieu d’un conflit qui aurait dû être clos depuis longtemps. Les deux pouvoirs devraient désigner des historiens, des chercheurs, acceptés par les deux parties, pour écrire à multiples mains l’histoire commune. Les archives montrent que la conquête a été une barbarie.

Ma famille Ould Cadi a été au cœur des méfaits de la colonisation : le régime impérial de Napoléon III et ses généraux ont voulu lui prendre des terres pour les donner à des colons qu’on avait expatriés de force. Il y a eu spoliation et sang versé. Toutes les preuves sont sur la table. Il faut remercier Rachid Bouchareb pour son très beau film Hors-la-loi. J’ajoute qu’il n’y a pas le Bouchareb d’Indigènes, qui rend justice aux tirailleurs maghrébins ou sénégalais ayant fait la guerre de 39-45, et celui de Sétif qui a commis un crime de lèse-histoire. C’est absurde, il s’agit de la suite de l’Histoire. Les faits de Sétif sont réels, écrits, il y a consensus aujourd’hui quand l’historien Benjamin Stora s’exprime sur le sujet. On connaît l’étendue du massacre, les provocations qui ont eu lieu. Je suis de l’avis que les deux gouvernements désignent une commission pluripartite composée d’historiens pour écrire l’histoire commune. Des intérêts politiques et électoraux empêchent ce travail d’être fait en toute sérénité. La droite en France n’accepte pas de faire des avancées mémorielles, car elle cherche les voix de l’extrême droite issue de l’OAS. De son côté, le pouvoir algérien utilise la guerre mémorielle pour lutter contre la France sur le plan diplomatique. Il faut être responsable et songer que l’avenir des relations de nos deux pays est lié au fait de panser ces blessures et ne pas se dire qu’il s’agit d’une question générationnelle. D’ailleurs, la résolution de cet héritage historique lourd ne pourra qu’aider les jeunes Français issus de l’immigration algérienne à mieux s’épanouir chez eux en France et à se projeter aussi comme le trait d’union des deux rives de la Méditerranée."

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la France refuse de porter un regard lucide

C’est en cela que la France détient les atouts inouïs en termes de reconstruction et de développement. L’article de loi sur les bienfaits de la colonisation a montré combien la France refuse de porter un regard lucide sur son passé…

"D’abord, ce n’est pas toute la France qu’il faut stigmatiser. La gauche française s’est élevée contre cet article, qui a finalement été retiré. Comment peut-on imaginer réhabiliter le colonialisme qui a été condamné par l’Histoire et qui fut une œuvre d’apartheid et d’oppression ? Le pouvoir actuel est incapable de reconnaître la faute intrinsèque du colonialisme. Mais c’est un pouvoir éphémère, pas la France.

Je suis à la fois petit-fils d’Algérien et fils d’appelé du contingent en Algérie, un enfant de la France-Algérie en quelque sorte, à la fois du FNL et de l’armée française en Algérie. Je suis issu par mes parents de cette génération militante qui s’est battue pour la décolonisation et contre la SFIO, qui était à l’époque d’orientation coloniale. Guy Mollet avait été élu en 1956 pour faire la paix. Il fit la guerre et toléra la torture. La France doit solder ce passé et assumer sa responsabilité.

 

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07:20 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (3)

27 juillet 2010

Déni des Damnés ?

 

L'Histoire, sans le social ni le socialisme

Le 1er juillet dernier, à l'occasion de sa toute dernière session de l'année, le Conseil supérieur de l'éducation a adopté un projet qui a vivement inquiété les syndicats d'enseignants, toujours vigilants même dans la torpeur de l'été.

Car, après les sciences économiques pour les classes de seconde, c'est au tour du programme d'histoire en première d'être amputé de son volet social. Exemple, la Il" République, la Constitution instaurant la « démocratie sociale », disparaîtront des manuels.

« Tout un symbole », se désole François Da Rocha Carneiro, de l'Association des professeurs d'histoire et géographie. Plus généralement, les nouveaux contenus feront la part belle aux « grands hommes » ... au détriment des mouvements collectifs.

Par exemple, le chapitre consacré aux combats menés par les ouvriers pour les conquêtes sociales sera tout simplement supprimé !

Même chose pour celui évoquant ies idéologies nées au XIXème siècle. Du coup, le socialisme ne sera plus étudié comme une philosophie politique mais uniquement en tant que fondement de la dictature stalinienne. Le libéralisme, quant à lui, « ne sera plus considéré comme une doctrine politique, mais comme un modèle qui s'est naturellement imposé à tous », note l'APHG. Et d'ajouter: « C'est une vision particulière, très orientée politiquement, de l'histoire de France. » Quant au soulèvement du peuple parisien en 1848 autour de la forme républicaine de l'Etat ou aux révoltes des travailleurs lors de la Commune de Paris, le nouveau programme n'en dira plus un mot! Exit, donc, l'étude de la contestation populaire et de son impact sur le cours de l'histoire.

Est-ce vraiment étonnant dans un contexte de crise économique et d'exacerbation des tensions sociales ?

Enseigner aux jeunes générations que les grèves et les manifestations peuvent être efficaces, vous n'y pensez pas, ma chère !

Anna Topaloff Marianne n° 691

 

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07:17 Écrit par Pataouete dans Mes humeurs | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : histoire, cse, education

25 juillet 2010

«La prière du Maure» d’Adlène Meddi

La priere du maure.jpg«La prière du Maure» d’Adlène Meddi  est un des rares romans algériens qui s’intéressent au ténébreux univers des « services spéciaux » . Un de ses principaux personnages n’est autre que le commandant du «Département de recherche et de sécurité» (DRS), un puissant corps militaire qui fonctionne en quasi-indépendance de l’état-major de l’Armée.
Les événements de ce roman à trame policière se déroulent dans l’Algérie du début des années 2000. La situation politique à cette époque n’en constitue pas la toile de fond mais le «sujet central» pour ainsi dire : règlements de comptes entre les factions du régime opposées entre elles sur la conduite de la « lutte anti-subversive », marchandages entre les « services » et les groupes armés islamistes et terribles exactions contre les civils.
La fille de «Structure», le commandant du DRS, est retrouvée morte, assassinée, et un jeune homme disparaît dans une banlieue algéroise. Djo, un vieux policier à la retraite mène l’enquête. A son corps défendant : lui, qui a quitté la capitale et ses intrigues pour la lointaine Tamanrasset, se retrouve à nouveau avec les fantômes d’un passé oppressant, qu’il fuyait dans l’amour d’une belle Targuie. Il retrouve le «combat contre le terrorisme», ses victimes de tous bords, la «guerre des services» et les luttes d’influence entre les chefs de l’Armée. Et à mesure que les fils de son enquête s’emmêlent se précisent les contours d’une conjuration au sommet visant à éliminer Structure.
Les déambulations de Djo dans les rues d’Alger sont, pour le narrateur, le prétexte d’une description fébrile de la Ville blanche, belle mais sombre et inhospitalière. La capitale vit comme dans l’attente de sa fin, d’une apocalypse finale qui signerait sa rédemption et rachèterait ses innombrables péchés. Ses rues sont hantées par le souvenir de la « guerre contre le terrorisme ». Dans les bistros crasseux, les inspecteurs de police noient leur malaise dans l’alcool et des cabarets borgnes accueillent toutes sortes de rebuts du genre humain : anciens officiers désillusionnés, journalistes dépressifs et suicidaires, trafiquants de tout acabit et vieilles prostituées sur le déclin.
Le portrait de Structure se veut fin et nuancé. L’homme n’est pas un gros maffieux du commerce extérieur, ni un détraqué sadique ou un tortionnaire-né. C’est un ancien maquisard, qui croit dur comme fer en Dieu et en la Patrie, et est sincèrement convaincu qu’il n’y avait pas d’autre moyen de « sauver le pays du danger islamiste » que la manière forte, dont l’usage de la torture n’est que la plus bénigne expression. C’est un père affectueux, et la mort de sa fille le plonge dans une douleur d’autant plus atroce qu’il est persuadé que par son assassinat, c’est lui que les «frères ennemis» au sein de l’Armée veulent déstabiliser.
On peut regretter cependant que le personnage du chef du DRS ne soit pas le fruit d’une patiente construction narrative. Structure est rarement mis en scène. Son image dans le roman est le produit d’une biographie sèche, «objective», dont les chapitres, en italique, se déroulent en même temps que l’enquête de Djo débouche peu à peu sur un infranchissable mur. Cette biographie, si elle éclaire l’ascension de Structure au sein des «services spéciaux» et donne un aperçu des convictions politiques qui l’animent, s’avère insuffisante pour saisir la complexité de son profil psychologique.
«La prière du Maure» comporte quelques éléments du «roman d’espionnage». Deux scènes très brèves sont censées indiquer la préoccupation des Chancelleries étrangères et d’Israël devant les rumeurs de graves dissensions au sein de l’Armée algérienne, à un moment où il est attendu de l’Algérie qu’elle se charge d’une médiation diplomatique entre la Syrie et l’Etat hébreu. Cette intrigue aurait mérité d’être développée et affinée. L’auteur semble avoir fait le choix d’en faire un simple indice de l’inquiétude des puissances extérieures devant la complication de la situation du pays.
Le livre d’Adlène Meddi offre l’intérêt d’évoquer une période charnière de l’histoire de l’Algérie sur laquelle les témoignages sont d’une affligeante rareté; une période marquée par l’immixtion totale et directe de l’Armée dans la gestion du pays. Sous les mystifications légales et constitutionnelles se cache une vérité simple: les services secrets jouent un rôle primordial dans l’orientation de la politique algérienne, aussi bien au plan intérieur qu’extérieur, et toute tentative d’éclairer leur fonctionnement finit de façon tragique, dans un bain de sang.
Le sort de Djo est, dans le roman, le symbole de cette triste réalité : dans un Etat autoritaire, il n’y a pas d’enquête policière possible. Ni de roman policier possible, ajouterait l’éditeur de «La prière du Maure», Sofiane Hadjadj, un vrai polar ne pouvant avoir pour héros qu’un policier confiant en l’indépendance de la justice et ne redoutant pas l’arbitraire de ses supérieurs. L’auteur a contourné cette impossibilité. Il a évité d’inventer un invraisemblable Hercule Poirot algérien menant une investigation tout aussi invraisemblable. L’enquête de Djo est ainsi le prétexte de deux autres enquêtes, l’une, politique, sur le fonctionnement opaque du « système », et l’autre, humaine, sur les marques indélébiles qu’une longue guerre sans nom a imprimées dans la conscience des Algériens.

07:23 Écrit par Pataouete dans L'Algérie | Lien permanent | Commentaires (9)

23 juillet 2010

Salaires des cyclistes :

Salaires des cyclistes : plus d'un million d'euros pour les stars et 30 fois moins pour le peloton

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En 2009, Capital.fr couvre le Tour de France à sa façon. Aujourd'hui, zoom sur les revenus des cyclistes et les différences de traitements au sein du peloton.

94 millions d'euros pour Ronaldo au Real Madrid, plus de 35 millions pour le Lyonnais Benzema… les transferts annoncés dans le football ont de quoi faire dérailler les cyclistes. Certaines stars de la petite reine ne sont toutefois pas à plaindre.

Avec des revenus annuels estimés à 750 000 euros, le Français actuellement le mieux payé serait Sylvain Chavanel, selon le classement réalisé par l'Equipe Magazine en avril dernier. Et encore, il semblerait que ce montant ait été quelque peu sous estimé. "Les leaders des équipes, capables de monter sur le podium au Tour de France gagnent en moyenne un million d'euros", explique l'ancien coureur et président de l'organisation Cyclistes Professionnels Associés (CPA) Cédric Vasseur. Ce montant se décomposerait entre 700 000 euros de salaire fixe, et 300 000 euros de contrats d'image. ET c'est sans compter les contrats signés avec des sponsors, qui sont uniquement réservés à l'élite du peloton.

Derrière les leaders, arrivent les coureurs chevronnés capables de gagner de belles courses. "Au nombre de 3 à 4 par formation, ils touchent en moyenne 450 000 euros par an", souligne Cédric Vasseur.

De quoi faire rêver le reste du peloton. "Environ 30% des cyclistes professionnels touchent le salaire minimum fixés dans le cadre de l'accord paritaire. A savoir 33 000 euros par an pour les ProTour. Soit 2750 euros par mois", explique Cédric Vasseur.

Difficile dans ces conditions de préparer ses vieux jours. "La plupart du peloton vit de sa passion et n'arrive pas à mettre de l'argent de côté", confirme Christian Prudhomme, le directeur du tour de France. Or les cyclistes se retrouvent sur le marché du travail vers 30-35 ans pour beaucoup sans formation ni diplôme. " Ils deviennent, en général, professionnels vers 18 ans et ont pour beaucoup sacrifié leurs études. Ils sont jeunes et ne sont pas souvent convenablement conseillés, ce qui rend difficile leur reconversion et ne leur permet pas toujours d'économiser suffisamment pour l'après carrière", explique Cedric Vasseur, qui plaide pour un meilleur accompagnement des cyclistes.

Pour aider les coureurs, le CPA a d'ailleurs crée un fonds de solidarité, qui ponctionne 5% des primes gagnées lors des courses, et verse 12.500 euros aux cyclistes qui partent à la retraite. Un maigre butin, qui ferait sourire n'importe quel footballeur.

07:44 Écrit par Pataouete | Lien permanent | Commentaires (4)